Chapitre 12 :
Damien stressait. Il stressait beaucoup. Ça faisait maintenant quatres jours qu'il n'avait parlé avec le bouclé. Il ne l'avait pas vu aussi. Il avait peur qu'il soit arrivé quelque chose au jeune homme. Il ne savait pas pourquoi, et ce le demandait souvent pourquoi, il avait toujours peur pour le petit brun.
En ce moment Damien se promenait dehors, seul. On était samedi matin. Il ne savait pas vraiment où il marchait. Il marchait sans but. Il avait besoin de sortir pour penser à autre chose, même si au final ça ne lui permettait que de penser encore plus à ses problèmes. Alors qu'il passait devant un arrêt de bus et qu'il s'était mis à taper un message avec ses doigts rougies par le froid quelqu'un l'interpella.
-Damien !
Le jeune homme aux billes bleus se retourna vers la personne qui l'avait appelé. David. Celui-ci portait un énorme blouson avec un bas de pyjama et une grosse écharpe. Damien aurait pu en rire, si Thomas ne le faisait pas autant stresser. Il le trouvait plus que ridicule vêtu ainsi.
-Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu n'as pas cours ?
David lui fit un petit sourire, qui ressemblait quand même plus à une grimace.
-Je suis malade.
-Et qu'est ce que tu fais dehors ?
-Tu te trouve juste devant chez moi.
Le faux blond pointa du doigt une maison.
-J'ai changé d'avis.
Damien s'attendait au pire. Qu'est-ce que le faux blond allait encore lui sortir ?
-Quoi ?
David baissa son regard sur ses chaussures.
-Je... Je pense que ça ne va vraiment pas pour Thomas. Tanpis si il me déteste après ce que je vais faire, tant qu'il est heureux et qu'il sourit.
David se mit à tousser.
-Que vas-tu faire ?
Le regard du cadet se releva. Il semblait soudainement déterminé.
-Je vais te dire où il habite.
--
Les pas de Damien le menèrent devant un immeuble. Le jeune homme ne s'arrêta pas et tapa le code que lui avait donné David un peu plus tôt. Il était contant. Il allait pouvoir prendre des nouvelles de son ami. Après avoir tapé le code il monta les escaliers deux par deux avant de s'arrêter devant une porte. Le jeune homme aux billes bleus souffla un grand coup pour se donner du courage avant d'appuyer sur la petite sonnette. Rien. Il essaya une deuxième fois mais toujours rien. Le lycéen décida donc d'entrer. Il poussa et referma la porte le plus discrètement possible. La première chose qui frappa Damien fut le fait que la pièce était plongée dans le noir presque totale et que la seule chose qui éclairé était la lumière du jour qui passait entre les volets à moitié fermés. Il marcha donc vers le couloir alors que ses yeux commençaient doucement à s'habituer au peu de lumière. Il ouvrit plusieurs portes et tomba sur la salle de bain, un bureau puis la chambre des parents du bouclé. À la quatrième porte il hésita. C'était la chambre de Thomas. Des étoiles phosphorescentes étaient collées dessus et un dessin enfantin était accroché. Le jeune homme poussa doucement la porte qui n'était pas fermée et rentra. La pièce était dans le noir et la seule chose visible était les étoiles se voyant dans le noir collées un peu partout.
-Thomas ?
Aucune réponse. Damien s'avança. La pièce était calme. Beaucoup trop calme. Le jeune homme s'avança avant de buter sur ce qui devait être le lit. Un gémissement se fit entendre. Damien s'assit sur le lit et tendit le bras. Sa main se posa sur quelque chose de moue et imposant. Une peluche. Soudainement une lampe s'alluma. Damien ferma les yeux quelques instants avant de les rouvrir pour tomber sur Thomas qui serrait une énorme peluche dans ses bras.
-Putain tu m'as fait peur.
Thomas grogna.
-Toi aussi t'es malade ?
Le bouclé se releva et s'assit en tailleur. Ses yeux croisèrent les deux billes bleus du plus grand.
-Je vais bien.
-Il est presque onze heures. Tu devrais être en cours en ce moment.
Thomas bâilla.
-Tu as mal dormi cette nuit ?
-Je peux savoir ce que tu fais ici ? J'ai presque cru que quelqu'un venait cambrioler l'appartement.
-Desolé. Mais je devais te parler. C'était vraiment urgent.
Thomas lança sa peluche sur le plus grand avant de se lever. Damien le suivit du regard. Il regarda le bouclé attraper un pull qu'il enfila avant de revenir s'assoir à côté de Damien.
-Je suis fatigué. Laisse moi tranquille.
-Non. On doit parler.
-De quoi veux-tu qu'on parle ? Il n'y a rien à dire.
-Je n'ai rien fait Thomas !
Le bouclé haussa les épaules.
-Je ne pense pas que c'est ton père qui a prit ton portable et s'est amusé à m'envoyer des messages désagréables.
Thomas eut un rire amer. Damien avait mal au cœur.
-Thomas... Ce n'est pas moi.
Thomas se releva. Il semblait à bout. Voir son ami comme ça l'attristé.
-C'est qui alors !?
-Je ne sais même pas ce qu'on t'a envoyé.
Thomas soupira. Il se dirigea vers son bureau et attrapa son portable qu'il tendit à Damien. Il se laissa tomber sur son lit sans aucune élégance et de tout son poids.
-Vas-y. Il n'y a pas de code.
Damien l'ouvrit. Il tomba directement sur une conversation avec Hugo, celui qui n'est pas son meilleur ami.
Arrête ! Jamais Damien aurait fait ça. Je le connais depuis qu'on est au collège. Je suis sûr que quelqu'un s'est juste amusé à s'en prendre à toi en se faisant passer par Damien.
Tu lis mes messages ?
Thomas ?
Réponds connard. Me laisse pas mijoter dans mon jus alors que je me fais beaucoup de frayeurs pour toi !
-Tu as le numéro d'Hugo ?
Thomas haussa les épaules.
-Oui.
Damien sortit de la discussion pour aller voir la sienne. Il remonta les messages avant de tomber sur celui qui avait mit Thomas dans tous ses états. Son cœur accéléra. Sur son portable il n'avait pas ce message. Ce qui veut dire que quelqu'un avait vraiment prit son portable, envoyé ce message avant de l'effacer.
-Thomas... Ce n'est pas moi. Je te promets que jamais je n'aurais fait ça. Surtout à toi.
-Je cherche. Mais je ne trouve pas qui pourrait avoir fait ça.
-Alors tu me crois ?
Thomas soupira doucement. Damien voyait que Thomas faisait un énorme effort pour ne pas péter un plomb et le sortir de chez lui.
-J'essaye. C'est déjà ça.
Sa voix était froide tandis que son regard était brûlant de colère.
-Tu sais, il s'est passé beaucoup de choses entre le jour où tu m'as appelé et aujourd'hui. J'ai beaucoup parlé avec Hugo. L'autre Hugo, pas ton meilleur ami.
Thomas vint s'asseoir près de Damien.
-Tu es trop... Toi pour envoyer ce genre de message. Enfin... J'espère. Et puis j'ai un témoin. J'espère juste qu'il est fiable. Hugo et moi avons beaucoup parlé. On a... Parlé de ton meilleur ami.
-Témoin ? Mais on n'est pas dans un procès.
Thomas ne fit pas attention à ce que venait de dire le plus jeune.
-Hugo avait un trou à l'heure où ce message a été envoyé et il a vu ton meilleur ami avec sa bande de potes et-
-Thomas ?
Le bouclé ne répondit pas mais arrêta de parler. Leurs regards se croisèrent. Damien sentait que son cœur allait lâcher. Le regard de Thomas ne montrait aucune gentillesse.
-Est-ce que je peux faire quelque chose de totalement idiot ?
Thomas leva un sourcil en l'aire.
-Faudrait déjà que t'en ais les couilles.
Thomas lança un regard remplit de défi au jeune homme aux billes bleus. Malgré son air fatigué et ses cernes Damien trouvait son ami plus que beau. Il l'aimait plus que tout. Le jeune homme se tourna complètement vers le bouclé pour pouvoir lui faire face. Ses billes bleus se plongèrent dans celles dont il était tombé sous le charme. Il allait le faire. Il allait poser ses lèvres sur celles de son ami. Il posa une main sur l'épaule de Thomas et rapprocha son visage du sien. Leurs cœurs battaient rapidement. Leurs souffles commencèrent à se mélanger. Le regard méchant de Thomas s'adoucit et son adorable sourire charmeur fit craquer Damien. Tout était parfait. Peut-être même trop. Après tout la vie était une salope et adorait nous jouer de mauvais tours. Qu'est-ce serait une vie sans problème ? Damien, lui, se posait souvant cette question.
Le portable du plus vieux se mit à vibrer alors qu'il était posé entre eux. Thomas baissa les yeux vers lui, l'attrapa et repoussa le jeune homme aux billes bleus. Damien soupira tout en se reculant. Il recula et alla s'adosser contre le mur en attendant que son ami ait fini. Encore une fois il était frustré. Il sentait qu'on l'empêchait de faire ce qu'il voulait avec Thomas.
-Dami ?
Damien grogna. Sa bonne humeur avait diminuée.
-Tu aimes la vie ?
-Sûrement.
Le bouclé se prit la tête entre ses mains alors que son portable se retrouvait une nouvelle fois parterre.
-J'en ai marre. Je suis fatigué. Je suis à bout. Je n'en peut plus. Je ne sais pas quoi faire pour que ça s'arrête.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
Damien se décrocha du mur et alla attraper le portable qui était aux pieds du bouclé.
-Je peux regarder ?
Thomas tourna vigoureusement la tête de gauche à droite.
-Faudrait mieux que tu ne regardes pas. Et puis je ne t'ai pas vraiment pardonné.
Damien n'écouta pas son ami et ouvrit le portable. Un soupir s'échappa après qu'il ait fini de lire les messages. Encore. Encore des messages désagréables.
-Ça fait longtemps ?
Thomas ne répondit pas. Damien s'approcha du bouclé et attrapa ses bras pour pouvoir voir son visage remplit de larmes. Le jeune homme aux billes bleus n'hésita pas et vint serrer son ami dans ses bras.
-Ça fait longtemps ? Thomas, réponds moi. Je t'en supplie.
-'sais pas. Lâche moi.
-Si tu me dis qui est celui qui t'envoie des messages désagréables je te promets que je vais le voir et je lui casse son nez. Je vais lui apprendre la vie à ce con.
-Ce n'est rien. Lâche moi.
Damien ressera sa prise alors que son ami fermait les yeux tout en essayant de le repousser avant qu'il ne bouge plus d'un poil.
-Ce n'est pas la première fois ?
Damien ne reçu pas de réponse, son ami trop fatigué c'était endormi dans ses bras. Il soupira avant de l'allonger doucement. Il se releva et fit le tour de la chambre de son camarade. Elle n'avait rien de spécial même si les murs étaient remplis de dessins, pour la plupart c'était des dessins sûrement fait par un enfant. Il alla vers le bureau en désordre où un petit cactus était posé. Le jeune homme aux billes bleus trouvait ça drôle que son ami ait ce genre de truc.
Finalement il éteignit la lumière. Il passa par dessus le corps endormi et s'allongea sur le lit avant de fermer les yeux. Lui aussi était fatigué.
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