Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

7 - Dans ta chambre

Deuxième jours d'école et c'est toujours la folie. Tout le monde vient me voir, me questionner, je suis encore la bête de foire.
J'arrive à retenir plus de noms et je pense avoir vu presque tous les visages du collège.
J'essaye de discuter avec certains, notamment Célia quand Jason est loin, deux gars du nom d'Émeric et Tom, Angèle et les jumelles Lise et Ambre.
Les conversations sont timides et superficielles mais je me rends vite compte qu'ils n'ont aucun point en commun avec moi, aucun centre d'intérêt partagé. A croire que je suis un extra-terrestre parmi eux...


Ma journée est à peine moins pire que la veille. J'ai hâte que la curiosité retombe et de redevenir un simple élève parmi tant d'autres, surtout que ma popularité n'a pas l'air de plaire à Jason la brute.
Lors du déjeuner il ne m'a pas lâché du regard alors que je mangeais seul dans un coin. J'espère que c'est aussi l'attrait de la nouveauté et non autre chose...
C'est avec joie que j'entends la sonnerie qui annonce la fin des cours.
Je range rapidement mes affaires et je file vers la porte mais avant que je l'atteigne André Olan, dit oreille de chou, se glisse devant moi. Il est plus petit que moi mais son air de teigne me force à rester prudent. 

– Du calme, Toto, chantonne t'il, l'air amusé.

Ses yeux apparaissent grossièrement difformes derrière ses épaisses lunettes et je n'avais pas remarqué combien ses dents sont jaunes.

– Attend nous, mec, fait alors une voix dans mon dos.

Un bras passe par dessus mon épaule et je vois Loïc Malun, allias niais à la grande bouche, se flanquer à ma gauche tandis qu'André sautille à ma droite.
Une odeur de sueur dissimulée par un parfum piquant m'agresse les narines alors que je comprends que Jason m'a prit par l'épaule. Il m'entraîne hors de la salle et je n'ose pas résister.

– On va discuter un peu, entre pote, reprend Jason tout sourire.

Je le sens mal, là.
Son aisselle est humide, et j'ai l'impression qu'il fait exprès de s'essuyer sur moi, mais je le suis sans protester, autant ne pas aggraver mon cas.
On suit le flot d'élèves qui s'empressent de sortir du bâtiment. Certains nous regardent de biais mais personne n'ose venir me parler à présent.
On sort et je vois que Roman Mason, crâne rasé, attend sa bande. Il a l'air surprit de me voir avec eux ce qui me fait penser que ce n'était pas prémédité, mais je suis incapable de savoir si c'est une bonne chose ou pas.

– Alors tu viens de la ville ? Demande Jason avec un intérêt sincère. La grande ville, quoi ?

– De Lyon...

– T'habitais vraiment Lyon ? S'enquit André surexcité.

– Oui, en centre ville, répondis-je surprit de sa joie.

– Tu vois, là, il y a un truc qui me dérange, reprend Jason en me tournant vers lui. En campagne les gens sont un peu mou et ennuyeux et je pensais que les gars de la ville étaient tous super cool.

Je ne sais pas ce qu'il me veut mais j'essaye de me dégager et de continuer à marcher vers le bus que je vois garé quelques mètres plus loin, tel un refuge inopiné.
On reprend notre marche, encadré par les trois autres de la bande.

– Tu vois, je pensais que l'ambiance chaude de la ville faisait que tous les gars étaient des types cool, comme nous. Mais toi...

Je comprends ce qu'ils me veulent. Ils ont crut que j'étais dans le même genre qu'eux, une racaille en herbe, juste parce que je viens de la ville.
Décidément les petits villages sont plein de préjugés... Reste à voir ce qu'ils vont faire de moi maintenant ?
Je crains que ça me mette en tête de liste de souffres douleurs.
Je continue à tituber, me rapprochant pas à pas du refuge que m'offre le bus.

– Regarde toi, sérieux, fait Jason avec une pointe d'agacement. Tu ressembles à rien, tu restes dans ton coin, tu t'affirmes pas.

Je suis arrivé hier, abruti.

– En plus, t'as perdu ta langue, se marre André.

– Laissez moi, soufflé-je à voix basse.

Ils se mettent à rire puis Jason se penche sur moi.

– Faut parler plus fort, mademoiselle, on vous entend pas.

Les autres se remettent à rire. Ma gorge est tellement nouée que je n'ose même pas essayer de répondre.
Le bus est à moins de deux mètres maintenant, je pourrais le pousser et courir me réfugier à l'intérieur mais ça reviendrait à m'auto-désigner comme la victime idéale...  Alors je continue à marcher en priant pour qu'un miracle les fasse déguerpir d'eux même.
Je vois enfin Monsieur Hons, occupé à lire les messages sur son téléphone portable. J'hésite à crier pour attirer son attention mais ça reviendrait à la même conclusion que ma première idée.

– Dégagez de là, les mouflets !

La bande toute entière se retourne, moi y comprit. Je suis surprit de voir Jo et ses nouveaux amis nous dévisager avec mépris.

– Baisses les yeux, toi, gronde un type aux oreilles de chou en désignant André.

Sidéré, je vois la teigne pâlir et baisser la tête. Je remarque alors une ressemblance entre eux. Ils sont peut-être frère ou cousin ?
Jo s'avance brusquement et m'arrache de la prise de Jason en m'empoignant l'épaule.

– Viens, petit Thomas, j'ai un truc super à te dire.

Je titube, manquant de rater les marches, sous le regard inquiet de Jason et sa bande.

– Hé, Eric, on a plus le droit de prendre le bus, lance alors André agité.

Le dénommé Eric redescend les marches et le menace de son poing.

– Arrêtez ça ! S'exclame alors Monsieur Hons, prenant conscience de l'agitation.

– C'est rien, m'sieur, répond Eric avec un sourire. Je disais juste à mon petit frère de bien s'amuser chez ses amis.

Monsieur Hons, peu convaincu, hoche la tête mais ne dit rien de plus quand Eric remonte à la suite de Jo qui me tire toujours, à croire qu'il veut m'arracher le bras.

– J'hallucine ou quoi ? Lance alors un des amis de Jo en s'arrêtant dans l'allée.

Je pensais que c'était un petit garçon longiligne mais apparemment c'est une fille.
Je me penche sur le côté pour voir que leurs places habituelles sont déjà occupées par d'autres garçons. Jo me lâche puis avec sa bande ils foncent vers l'arrière du bus, l'air prêt à se battre. Je profite qu'ils m'aient oubliés pour vite m'asseoir et me tasser sur son siège côté fenêtre.
Dehors, Jason et les autres semblent toujours se demander ce qui s'est passé. Je suis presque content de les avoir vu pâlir comme ça. Même les brutes trouvent plus coriace qu'eux.
Et quoi de plus inquiétant que des lycéens plus grands ?
Du coup, j'en viens à me demander ce qui s'est passé ? Je doute que Jo ait voulu pour me sortir d'une mauvaise situation. Non, il doit avoir une bonne raison et c'est sans doute pas un truc super pour moi...
Je me tasse encore plus sur mon siège, espérant qu'il m'oublie.



Le bus part et je me détends au fur et à mesure qu'on se rapproche de la maison. Avec un peu de chance, Jo m'a vraiment oublié.
Je regarde le paysage défiler. La campagne est morne en automne.
Je somnole presque quand soudain mon siège bouge. Je me tourne et, sans surprise, je vois Jo assit à mes côtés tandis qu'Eric reste debout dans l'allée.

– Merci, soufflé-je tout bas.

– De quoi ?

Je savais qu'il n'avait pas fait ça pour m'aider.

– Laisse tomber, soupiré-je résigné. Qu'est-ce que tu veux ?

Un sourit fend le visage de Jo, ce n'est pas bon signe pour moi.

– Tu voulais en savoir plus sur les meurtres de la maison, lance t'il excité. Comme je suis gentil, j'ai fait quelques recherches pour toi.

Ça sonne tellement faux que j'en ai mal aux oreilles mais je suis quand même intrigué. Ce qui est assez morbide quand on y pense.

– Comme je l'ai dit hier, il y a eut trois meurtres à l'intérieur de la maison, continu Jo visiblement amusé. Un dans la cuisine, un dans le hall et...

Malgré moi, je me penche vers Jo tandis qu'Eric ricane.

– Le dernier dans la première chambre du second étage : la tienne donc.

Mes poils se dressent sur ma nuque.

– Je te crois pas... balbutié-je. Tu dis n'importe quoi.

Eric se penche au dessus de Jo et je constate qu'il a les mêmes dents jaunes que son jeune frère.

– C'est pourtant une histoire très connue dans le village, ricane t'il. La petite fille dingo de la famille les a tous tués à coup de couteau avant d'errer dans le domaine. Elle est morte de froid et on a retrouvé son corps congelé devant la maison, le visage entièrement lacéré.

– Je te crois pas ! Lancé-je en me redressant sur mon siège.

Soudain le bus ralentit. Avec stupeur, je vois qu'on est déjà à la maison. Je pousse Jo puis Eric et je m'empresse de descendre sous leurs rires.
Je remonte l'allée en courant. J'ai la chair de poule et la pénombre projetée par les hauts arbres m'angoisse au point que je suis certain d'entendre courir derrière moi.
Ce n'est que lorsque je déboule hors des arbres que j'ose me retourner. Il n'y a personne.
Essoufflé, je marche d'un pas vif vers la maison.
Alors que je passe à bonne distance de l'arbre à la balançoire, j'entends un bruit. Un pleur... Je tourne la tête, m'attendant à voir Laura, mais il n'y a personne.
A nouveau je sens mes poils se dresser. N'ayant plus envie de quitter l'arbre du regard, je marche à reculons jusqu'au parvis.
Ma mère n'est pas là pour nous accueillir avec un goûter, elle a déjà dut se lasser.

– Maman ? Lancé-je en entrant dans le hall. Papa ?

Pas de réponse. Je jette un coup d'œil dehors pour vérifier que les voitures sont bien là. Les deux sont garées côte à côte devant la dépendance en ruine, ils sont donc ici.
La maison me paraît de nouveau très oppressante et ma nervosité me fait trembler.
Sans savoir pour quoi, je vais à la cuisine. Sans doute une habitudes bien ancrée.
Il n'y a personne mais la porte de la buanderie est ouverte. Peut-être sont-ils sortis par derrière ?
Je pose mon sac sur la petite table puis j'avance à pas mesurés vers la buanderie. Bien que je m'y attendais, mon reflet me fait sursauter. La porte est fermée et la chaînette, récemment installée par maman, est tirée. Personne n'est sorti, ou entré, par là.
Je soupire devant l'idiotie de ma peur.
Bien décidé à prendre mon goûter et à oublier les mensonges de Jo, je me retourne.
Il y a quelqu'un à côté de la table.
Je sursaute en réprimandant à grand peine un cri de frayeur.

– Laura ! M'écriai-je à la place. Ça t'amuse de me faire peur ?!

Surprise, Laura met un temps à secouer la tête.

– Tu le fais exprès ! Tu sais que je t'aimes pas, tu devrais dégager !

Je prends conscience de la méchanceté de mes paroles quand Laura recule comme si je l'avais heurté physiquement.
Elle hoquette tandis que des larmes se mettent à couler sur ses joues. La culpabilité m'envahit aussitôt. J'avance d'un pas, prêt à m'excuser, mais mon père entre alors dans la cuisine. A son air furieux, je comprends qu'il m'a entendu.

– Ça ne va pas de lui parler comme ça ? Me sermonne t'il. Tu te rends compte de ce que tu viens de lui crier ?

Je baisse la tête.

– Désolé, ça m'a échappé. Je le pensais pas...

– Tu sais bien les dégâts que peuvent faire les mots. Tu n'as pas à parler comme ça quelle qu'en soit la raison.

Je hoche la tête tandis que Laura sanglote. Mon père la prend dans ses bras et lui murmure de douces paroles avant de relever la tête vers moi.

– Monte dans ta chambre, fait-il d'un ton trop calme. Tu y resteras jusqu'à ce que je lève ta punition.

Je ne cherche même pas à discuter et je récupère mon sac. Je m'en veux d'avoir mis mon père, si calme d'habitude, dans un tel état de colère mais aussi pour Laura.
Sur ce coup là, je suis allé trop loin. Elle n'y est pour rien si je me fais peur tout seul.
Je monte lentement au second. Sur le pallier, un courant d'air froid me fait frissonner et j'ai l'impression qu'il me suit jusqu'à dans ma chambre.
Je referme ma porte, soulagé d'entendre mon radiateur ronronner, quand je remarque un vieux coffre en bois au pied de mon lit. Assez massif, long d'un bon mètre et bombé, il devait autrefois être peint en blanc mais la couleur s'est estompée et les veines du bois apparaissent en transparence.
Je me demande ce qu'il fait ici ?
Je laisse tomber mon sac pour aller l'ouvrir. Je ne sais pas ce que je m'attends à trouver, un trésor, des objets d'antan, un cadavre...
Je frissonne à cette dernière pensée mais, heureusement, le coffre est vide.
Je referme le couvercle qui glisse sans bruit malgré son âge apparent. Je m'apprête à aller demander des explications quand je me rappelle que je suis puni.
Pour racheter mes fautes, je fais mes devoirs. Ceux pour demain mais aussi pour les jours suivants. J'hésite un moment puis j'allume mon ordinateur. Internet est toujours aux abonnés absent, le bougre commence à bien me manquer.
Je sors le DVD du film que je n'ai pas fini puis je cherche un jeu sympa à faire. Après quelques parties endiablées de solitaire, je remarque que la nuit tombe déjà. J'espère que mon père ne m'a pas oublié ? Et que quelqu'un se rappellera de moi si c'est le cas...
J'allume ma lampe de chevet puis je lance un autre jeu qui consiste à détruire tout ce qui apparaît à l'écran. C'est pas très intellectuel mais au moins ça me permet de ne pas réfléchir.
Si je laisse mon imagination débordante s'emparer des histoires de Jo et de mes frayeurs récentes, je vais à coup sûr me faire tout un scénario qui va me traumatiser jusqu'à ce que je sois assez grand pour partir de cette maison. Alors je m'abstiens de réfléchir...


Je perds la notion du temps, et c'est tant mieux, jusqu'à ce qu'on frappe à ma porte. Je n'ai pas le temps de répondre que ma mère entre, une assiette en main.

– Je suis puni à ce point ?

– Non, ton père a levé la punition, répond ma mère avec un sourire. Mais je me suis dit que tu préférerais manger au calme pour une fois.

Je suis surprit. Ma mère est rarement prévoyante mais quand elle l'est, elle ne le fait pas à moitié.

– Merci, fis-je en prenant l'assiette.

– Alix m'a dit que Jo t'avait encore embêté, reprend ma mère en s'asseyant sur mon lit. Il a fait quoi cette fois ?

Son ton las me touche et, par habitude, j'effleure ma brûlure au bras. Jo a tendance à me laisser des souvenirs marquants.

– Rien, juste des histoires qui font peur...

– Je vais lui dire d'arrêter ça et...

– Non, ça sera pire sinon. Après il va dire que je suis un cafardeur. Je l'écoute pas de toute façon.

Bon, je fabule un peu mais je crains vraiment des représailles.

– Sinon, l'école ça va ? Reprend ma mère après un temps.

– Ouais, j'ai pas encore vraiment d'amis mais je commence à en connaître certains, ils sont sympas.

Ma mère sourit, elle a l'air rassuré. Son regard se pose alors sur le coffre.

– Il te plaît ? Demande t'elle. On dirait un vieux coffre digne d'un château, non ?

Je souris, même si c'est un peu forcé, elle veut juste me faire plaisir.

– Il est cool, tu l'as eu où ?

– Il était dans le grenier avec quelques autres petits meubles. L'ancienne propriétaire les a laissés et nous a dit d'en faire ce qu'on veut. Bon, il n'a contenu que du linge de maison mais je trouve que son style te va bien.

Je souris mais pour de vrai cette fois. Même si elle ne fait pas toujours attention à moi, elle connaît mes goûts.

– J'ai eu l'opérateur au téléphone aussi. Ils vont nous installer internet demain. J'espère que ça sera le matin comme ça tu pourras en profiter l'après-midi.

Là, je suis vraiment ravi. Ma mère se lève et vient déposer un baiser dans mes cheveux. J'aime bien quand elle fait ça, on dirait... une vraie maman.

– Je suis désolée pour tout ça, me souffle t'elle. Je sais à quel point tu n'aimes pas le changement, déjà tout petit ça te mettait dans un état pas possible, tu étais...

– Une vraie petite terreur, terminé-je. Je connais l'histoire.

– Au vu de comment tu m'as compliqué l'existence durant tes quatre premières années, je suis en droit de te rabâcher cette histoire pour au moins vingt ans encore.

Je ris. Il paraît que j'étais un vrai petit démon, colérique et difficile, mais mon caractère s'est pas mal assagit depuis.
J'en viens à penser à Laura et la culpabilité m'envahit à nouveau.

– Laura m'en veut ? Demandé-je tout bas. Je lui ai vraiment mal parlé.

Ma mère pousse un soupire en se redressant.

– Elle a sûrement déjà oubliée, elle n'a pas vraiment une bonne mémoire.

– Je l'ai quand même fait pleurer. Je m'en veux puis papa était en colère contre moi aussi et...

Les poings de ma mère se crispent avant qu'elle passe ses mains sur son visage.

– C'est rien, n'y pense plus, reprend t'elle avec un sourire.

Je sens que quelque chose la dérange puis, maintenant que j'y pense, papa et elle ont un comportement bizarre depuis notre aménagement.

– Il a quoi papa ? Osé-je.

Ma mère prend un air absent.

– Il n'a rien.

Sa réponse sonne aussi faux que la prétendue gentillesse de Jo.

– Tu descendras ton assiette quand tu auras fini, reprend ma mère en allant vers la porte. Puis n'oublie pas de te brosser les dents et ne te couche pas trop tard.

Je hoche la tête, peu désireux de m'aventurer sur un terrain inconnu, mais je vois que quelque chose ne va pas.
Préoccupé, je mange en silence. Au moins, je ne pense plus aux histoires, sûrement fausses, de Jo.
Une fois mon repas finit, je m'empresse de descendre mon assiette à la cuisine, armée de ma fidèle lampe de poche, puis je vais me brosser les dents.
La chambre de Laura est déjà dans le noir alors je n'ose pas aller la voir, je m'excuserai demain.
Je suis plutôt serein quand je me couche et je ne tarde pas à m'endormir, abandonnant pour quelques heures toutes ces questions sans réponses  qui hantent mon esprit.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro