Artémis monta les marches quatre à quatre.

- Juste sous ses yeux...juste sous ses yeux...

Ses amis la suivaient. Inconsciemment, elle avait pris les devants de l'enquête, menant les trois autres.

- Ce ne sont pas forcément tes yeux Alyssa.
- Ceux de qui alors ? Intervint Abel
- Ptet qu'ils n'appartiennent pas forcément a un être humain, avança Antoine.
- Gardons ça a l'esprit.

Le groupe s'amusa, comme chaque fois que quelqu'un prononçait ce mot.

En parlant d'esprit, Alyssa fit grincer les rouages du sien. Elle était moins intelligente qu'Artemis mais elle en avais la dedans.

- Je crois que...attendez.

Une fois la haut, elle chercha un peu partout, l'air persuadée de trouver bientôt quelque chose. Mais après 5 minutes, elle arrêta de retourner sa chambre.

- Mince. Ça ne devais pas être ça. Je ne les trouve plus.
- De quoi ?
- J'avais collé des yeux en plastiques sur un des murs de ma chambre car une des fissures ressemblait a un sourire.

Antoine pouffa

- Je doute que Jack ai mis le secret de son énigme complexe dans les mains de deux yeux en plastiques.

Alyssa fit une mine boudeuse. Résignée, elle parcouru une deuxième fois a chambre afin de trouver un quelconque indice permettant de trouver quelque chose.

- Alyssa, nota Artémis, tu réalise qu'on est allés dans ta chambre alors que personne ne nous l'avais indiqué ?
- C'est a dire ?
- Ça pourrait être dans n'importe quelle pièce de la maison.

Travis regarda d'Abel et déclara

- Je pense qu'on devrait aller regarder dans ta chambre au cas où.
- D'acc !
- Je prends le salon, dit Artémis.
- La cuisine, approuva son amie.
- Salle de bain, ajouta Antoine.

Ils se rendirent chacun dans une pièce pour chercher les yeux. C'était probablement l'idée la plus incongrue du monde.

En effet leur déduction était mauvaise et il s'agissait bien des yeux d'Alyssa dont Jack parlais.

Il était parfaitement bien installé au grenier condamné de la maison, passant parfois sa tête dans une fissure du plafond pour les observer.

Il secoua la tête.

C'est quand même pas si compliqué, je leur ai clairement dit que c'était les yeux d'Alyssa ! Ah les ados..

Alyssa cria soudain

- J'ai trouvé !

Des bruits de pas assourdissants retentirent de tout les côtés. Ses amis accouraient.

- Alors ?!
- La regardez ! Elle pointa le mur carrelé de la cuisine, juste sous les placards. C'est écrit "toujours plus haut" !

Artémis fronça les sourcils.

- Je n'imaginais pas que tu avais cet humour la. Je suis vraiment impliquée dans cette énigme tu sais. Ce n'est pas drôle.
- Hein ? Mais-

Antoine croisa les bras et s'avança vers son amie.

- Toujours plus haut ?
- C'est écrit juste la.

Trevor eu un petit rire amusé qui contraria Artémis et Antoine. Ils se penchèrent et le jeune garçon rappela les derniers mots du carnet.

- Rappelez vous. C'est juste sous les yeux d'Alyssa. Pas les nôtres.
- Elle est omnisciente visuellement parlant ?
- C'est...a peu près ça Artémis.

Alyssa soupira. Pourquoi Jack devait il toujours créer des énigmes si tarabiscotées ? Il aurait très bien pu...enfin non il n'aurait pas pu. Tant pis.

- Allons y. Cherchons. Toujours plus haut.
- Toujours plus loin, toujours plus foooort...murmura le petit frère.

Levant les yeux, ils se mirent à tâtonner le plafond, et le haut de tout les meubles. Abel grimpa sur la gazinière et chercha dans l'aération. Il n'eut comme récompense qu'une tonne de graisse noirâtre sur les mains et de la poussière sur le visage.

- Nul cette chasse au trésor, toussa il.

Après une vingtaine de minutes, Travis se prit la porte d'un placard dans le nez. Il gémit d'un air exaspéré.

- Je veux aller me coucher.
- Viens. Et ne bouge pas.

Alyssa porta Abel pour qu'il attrape le coton dans la cuisine.

- Tient !
- Merci Abou. Maintenant Travis ne bouge pas.

Elle essuya le sang qui commençait à couler de son nez. Détournant le regard, Antoine leva les yeux vers le plafond.

Ne voulant pas faire d'esclendre, et voyant le regard menaçant d'Artemis, il se mit à contempler le plafond a la recherche d'indices. Il grimpa sur une chaise et tâta chaque plaque pour trouver une entrée.

- Alyssa tu vois quelque chose sur celle ci ?

Intéressée elle lâcha le mouchoir plein de sang dans la poubelle et s'approcha.

- Elle bouge un peu mais je n'arrive pas à la déplacer plus que ça.
- Attends bouge pas.

Prenant une autre chaise, elle poussa la plaque aussi et s'apperçu qu'en effet on ne pouvait passer que l'index dans la fente qui s'ouvrait.

- Merde comment on peux faire.

Ils se retournèrent. Abel, qui était parti chercher quelque chose, débarquait avec un énorme marteau récupéré dans le placard.

- Alors non. Pose ça tout de suite.
- Ohhh pas drôle..
- Tu développe un côté psychopathe qui commence a me faire flipper frangin.
- J'adore ce gosse, s'amusa Travis en lui ébouriffant les cheveux.

Accaparés par Abel, il sursautèrent lorsque Antoine tomba de sa chaise.

- OK STOP, cria Artémis qui avait été plutôt silencieuse jusque là

Elle ramassa Antoine et fit sortir tout le monde de la cuisine.

- Entre les deux casse cou et le gamin psychopathe on va pas s'en sortir. Alyssa viens. J'ai besoin de silence, de tes yeux, et de mon cerveau pour réfléchir tranquillement.
- Mais c'est de la discrimination ! Protestèrent les garçons d'une même voix.

Les filles étaient déjà rentrées dans la cuisine.

- Tu vois quelque chose sur cette plaque ?
- Toujours rien...Quoique eh.
- Quoi ?

Elle passa son doigt sur ce qui ressemblait a une petite griffure.

- Tu vois ça ?
- Quoi ça ?
- La petite...flèche.
- Ah non pas du tout !

Alyssa suivi la flèche du doigt. Elle était si fine qu'il fallait une extrême concentration pour la voir. Le trait la mena a deux plaques de la. Elle la poussa et...

La plaque qui bougeait légèrement tomba carrément. Craignant que cela réveille la mère d'Alyssa, Artémis amorti un peu la chute du morceau de plafond avec ses bras.

- Oof-
- Ouhhh ça va ?

Les garçons entrèrent a peine dix minutes à peine après être sortis.

- On a entendu du bruit !
- Woaaah !

Une lumière rouge orangée émanait du trou. Alyssa, complètement médusée, passa sa tête par l'ouverture. Chancelant sur sa chaise, elle s'appuya avec ses bras et rentra toute entière dans le trou.

Ignorant les protestations de son petit frère, effrayé.

Elle était complètement perdue.

Sous ses yeux ébahis, elle arriva dans une petit pièce. Pas plus de 6 mètres carrés. Surnaturel.
La pièce était pourvue d'une fenêtre oeil de boeuf ou pointait un magnifique lever de soleil rougeoyant. Le parquet marron foncé était recouvert de poussière. Le bois était ancien. Élégant. Plein de noeud.

Un malle dans un coin était fermée, des jouets étaient tombés de cette dernière et jonchaient le sol.
Des tapis multicolores étaient disposés ça et là et donnait une ambiance chaleureuse et enfantine...On aurait dit une salle de jeu figée dans le temps.

Les yeux brillants, presques larmoyants, Alyssa s'avança. Elle frôla de la main les rideaux blancs en dentelles qui pendant autour de l'oeil de boeuf. On pouvait se cacher derrière, en s'asseyant sur le petit balcon intérieur qui jouxtai la fenêtre.

Elle s'agenouilla près de la mal et poussa du doigt un petite voiture en métal qui devait dater d'un autre siècle. Le jouet émit un bruit grinçant qui brisa le silence de la pièce.

Puis soudain, brisant la magie flottante, Travis s'infiltra dans le trou au plafond en jurant.

- On galère en bas ! Tu peux me croire : le prochain va mettre au moins dix minutes avant d'arriver la haut. Comment t'as fais pour monter aussi v-

Il parut probablement se rendre compte de l'endroit ou il était puisque qu'il inspira d'un air bruyamment choqué.

- Alyssa c'est..
-... magnifique.

Ils parcoururent la pièce des yeux. C'était probablement le plus inatendu des secrets. Étais ce la la résolution de l'énigme de Jack ? Une pièce secrète de la maison ?

En fait cette pièce était magnifique mais... tout ça n'avais aucun sens. Hormis la beauté du lieu : cela n'expliquais rien.

- Gnnnnn...ça y est !

Abel poussa sur ses bras et atterrit dans la pièce en moins de deux.

- Il a mis moins de temps que prévu.

Le petit garçon, complètement exténué mais ravi de participer à un "truc de grand", alla s'accrocher a la jambe de son nouvel idole.

- C'est joli ici ! C'est à nous ?
- C'est dans notre maison Abou mais...j'ai aucune idée de ce que c'est. Et cette pièce n'était pas sur les plans..

Elle pensa a sa mère qui dormait au premier. Elle ne voulait pas prendre le risque de la faire rechuter. Le réveil de sa chère mère était redouté des deux enfants.

Le plus petit avait peur des cris. La plus grande de la folie.

Les deux dernier arrivèrent, difficilement, mais arrivèrent quand même. Antoine ne tarissait pas d'admiration sur la pièce.

- Je...c'est merveilleux ! Regardez moi la douceur de ces rideaux ! Et ce jouet doit avoir au moins mille ans !
- Au moins, s'amusa Artémis.

Ils observèrent chaque coin des quelques mètres carrés. Cherchant un objet quelconque pouvant les aiguiller.

Abel fini par s'endormir près de la grosse malle. Travis vint vers lui et s'assit juste a côté, lui caressant les cheveux d'un air attendrit.

- Jolie malle. Tu voulais sûrement jouer mais tu t'es effondré. P'tit Ab'..

Alyssa s'assit à côté de lui en soupirant.

- Jolie malle.
- Je me disais la même chose.

Il regardèrent Antoine et Artémis qui admiraient le lever de soleil. Non. L'heure n'était plus aux recherches. Plus du tout.

Antoine, assit sur le petit balcon près de la fenêtre, s'addossa contre la vitre. Artémis mis sa tête sur son épaule et ils tombèrent dans les bras de Morphée.

Demain c'était vendredi. Depuis combien de temps n'avaient ils pas dormis ? Ils ne savaient pas mais le sommeil commençait à manquer.

Alyssa s'effondra par terre a côté de son petit frère, endormie. Travis s'assit contre la grosse boîte en bois et s'endormit paisiblement.

...

- Vous vous êtes endormis ?! En plein milieu de l'enquête !

Abel était debout, devant les adolescents, poing sur les hanches.

- J'ai travaillé toute la journée pour chercher moi ! Fainéants !
- T'as rêvé que t'as travaillé ouais...

Sa soeur se frotta les yeux et salua son petit frère.

- Keskisspass ?
- Gnnnilékelheur...

Artémis poussa Antoine qui prenait toute la place.

- Il est 14h ! Dit Abel.

Alyssa ouvrit de grands yeux ! Déjà 14h ! Et qu'en étais il de sa mère ?

- Bougez pas je reviens !
- Mais j'ai faim faut que je descen-

Elle n'entendit pas la fin de la phrase de son petit frère et sauta dans le trou. Et a trop vouloir se prendre pour Indiana Jones...
Son poignet gauche se tordit quand elle toucha le sol, atterrissant sur la plaque de plafond restée par terre.

Elle se releva en quelques secondes et couru vers la chambre de sa mère. Cette dernière était assise dans son lit, l'air sombre.

- Mon bébé...
- Maman !

Alyssa n'eut plus de retenu. Elle sauta sur le lit pour prendre sa mère dans ses bras.

- Je suis désolée de ne pas avoir été là...quand il le fallait.
- C'est fini. C'est rien.
- C'est ton père. Il me parlait. Il m'encourageait. J'étais folle.

Il ne fallait pas que sa mère en apprenne trop sur le paranormal. Depuis qu'Alyssa baignait dans ce monde, sa vie avait basculée. Et pas que vers le positif. Elle soupira.

- C'est fini maintenant. C'est le traumatisme.
- C'est toi qui as vu le corps. Mais c'est moi qui m'effondre. Je suis tellement désolée mon bébé...
- Je t'aime. Ça va aller.

Elle lui expliqua rapidement et en quelques mensonges bien sentis qu'Abel était parfaitement en sécurité dans son lit et que ses amis étaient restés dormir dans sa chambre pour éviter de devoir rentrer si tard chez eux.

En réalité Annah était parfaitement sereine, sachant que son neveu qu'elle hébergeait était chez des amis. Les parents d'Artémis voulait lui arracher la tête, et ceux de Travis se rongeait les sangs de savoir ce qui lui était arrivé.

Et Abel avait dormi par terre a côté d'une malle.

Bon.

Sa mère fut satisfaite des explications. Elle s'excusa un bon million de fois et promis a sa fille de l'amener plus souvent au cimetière.

- On se doit de conserver les souvenirs.

Et même si il manquait un engrenage a la construction, elle savait maintenant que le but de son père était clair. Il voulait communiquer avec sa fille. Et raconter son histoire. Restait encore à savoir comment et pourquoi.

Alyssa aida sa mère a se recoucher d'un air bienveillant. Elle lui caressa les cheveux et remonta dans la pièce secrète, les yeux baignés de larmes.

Enchantée mes chers lecteurs ! Un chapitre vous est servis et j'espère qu'il sera a votre goût. J'ai eu beaucoup de mal a l'écrire et je m'excuse encore du délai monstre auquel je vous soumet ! Bonne année je vous souhaite énormément de bonheur.
Bientôt les examens et la pandémie mondiale n'aide pas non plus. Je continue a écrire. Et cette histoire a maintenant une fin toute tracée. Il nous reste encore quelques chapitres.

Lorsque le livre sera terminé je le mettrais en réécriture et je corrigerais les erreurs de temps, les incohérences et les fautes d'orthographe. Je veux vous servir un livre qualitatif au maximum !

Au plaisir et a bientôt.
Votre romancière.