XVIII : Lumière verte
Alyssa se leva du mauvais pied. Sa mère étant restée dormir chez son amie, Travis avait dormi sur son canapé. Elle le trouva donc en bas quand elle descendit.
Ajoutez à cela le fait qu'elle n'avais absolument rien pu tirer du collier. Elle avait donc parcouru le papier d'adoption.
Jack était en effet adopté. Voilà pourquoi l'extrait de journal parlait d'un enfant qui n'était ni le fils de Christian, ni le frère de Diane.
Ça faisais au moins une bonne chose de faite. Elle avait l'impression que la discussion a propos de l'article datait d'une éternité, il s'était passé tellement de choses entre temps.
C'était toujours un truc en moins a chercher.
Elle avait pu dessiner un rectangle dans son journal, et y avait écrit avec satisfaction :
"Papier d'adoption : terminé !"
Elle descendit donc les marches en râlant contre son père, Jack, Travis et le collier. Elle epargna tout de même les papier d'adoption. Puis elle enchaîna cinq minutes plus tard sur les fabriquant de bouteilles de lait.
- Oh putain !
- Tu vas mettre un euro dans le bocal...
La petite voix ensomeillée appartenant a son frère. Alyssa venait de découvrir une bouteille percée dans le frigo, qui déversait son contenu partout.
- Supeeer. Génial. On va ajouter ça a la liste des trucs pourris qui m'arrivent aujourd'hui.
Abel haussa les épaules. Il y avait des jours comme ça...Il grimpa sur une chaise et attrapa l'éponge au bord du lavabo.
- Voilà tient.
- Merci. Au moins quelqu'un qui m'aide dans cette maison.
Elle lança un regard appuyé a Travis, qui rangeais le salon. Il soupira et se dirigea vers la salle de bain.
- Bon Abel, Travis va t'emmener a l'école. Moi je vais au lycée. On se voit ce soir avec maman, d'accord ?
- Oui oui !
Après un petit déjeuner sommaire, elle partit en direction du lycée. Elle avait le collier vert autour du cou.
Impossible de le laisser, avec Travis qui squatte la maison.
- Salut Antoine.
Ce dernier lui tapa dans la main. Il vivait toujours chez Artémis, donc plus près du lycée. C'était plutôt pratique, il n'était presque plus en retard.
Artémis le talonnait.
- Salut Arty.
- Oh bah alors, ça va pas ?
- Bof, journée pourrie.
- Y'a des jours où il serait utile de rester coucher.
- Yup...
Poussant la porte de la classe, elle eu le plaisir de voir Jack assis a la place de la prof. Évidemment personne ne le voyait, mais il avait l'air plutôt content d'être là.
Il a l'air d'avoir plutôt bien digéré l'histoire d'hier.
La jeune fille s'assit a sa place, vite suivie par ses deux amis. Triturant le collier, elle attendit. Jack allait il venir les voir ? Allait il rester a la place de Mme. Lloyd ? Ou juste partir sans un mot ?
Il se leva finalement de manière respectueuse en voyant la prof rentrer.
- C'est pas vraiment dans ses habitudes, chuchota Antoine.
- Tu pense qu'il avait envie qu'elle s'asseoie sur lui ? Répondit l'artiste
Le silence lui répondit. Jack venait de s'asseoir face a eux. Les autres élèves se retournèrent.
- La chaise a bougée non ?
- Je crois qu'elle a toujours été là.
- Tu rigole, je l'ai entendue grincer.
- Tu deviens folle.
- Elle a raison, ça a bien bougé !
Mademoiselle Lloyd les ramena a l'ordre. Jack put enfin ouvrir la bouche.
- Salut !
- Tu m'as l'air de bonne humeur. Ton problème d'hier est réglé ? questionna Alyssa
Jack hocha la tête.
- Bien sur ! On en parlera plus tard. Tu as résolu quelque chose ?
- J'ai déjà réussi a comprendre les papiers d'adoption. Ça me semble assez simple.
- Et ça disais quoi ?
- Euh...ben tu sais. Tu les as lu quoi.
- Imagine que ton père y ai modifié quelque chose !
- Ah oui. Ben ça parlais d'une adoption. De ton adoption. Tes parents sont des victimes de guerre. Christian t'a adopté. Lui avais déjà une fille, mais il n'y a rien sur une mère potentielle. Bizarre.
- Je n'ai jamais trouvé ça bizarre. Mais c'est vrai que maintenant que tu le d-
Jack s'interrompit. Plusieurs personnes tournaient la tête dans leur direction.
Ah oui c'est vrai. Je parle au vide.
Alyssa remercia le ciel que Travis ne soit pas dans sa classe. Cette discussion lui aurait donné une raison de plus de soupçonner Alyssa.
Elle fit un geste de la main pour reporter la discussion a plus tard. Artémis acquiesça.
- J'aimerais mieux éviter les emmerdes, chuchota elle.
- Yup, répondit son ami.
Jack hocha la tête d'un air agacé - les humains étaient si tatillons - et se leva de sa chaise.
Il flotta jusqu'à la porte d'entrée et prit un plaisir non dissimulé a faire voler quelques feuilles sur les bureaux des élèves de la classe.
Les trois amis sortirent du lycée. La journée avait été pour le moins reposante, grâce a quelques professeurs absents.
Artémis devait retrouver Alyssa chez elle dans quelques heures. Antoine préféra rentrer chez son amie dessinatrice, désireux d'éviter la mère d'Alyssa, qui était probablement revenue.
- Salut !
La jeune fille ne releva pas. La voix qui venait de l'interpeller, elle la connaissais a présent.
- Alyssa !
Lâche moi putain.
Elle entendit des bruits de pas derrières elle. Il la rejoignait. Elle hésita a sprinter et prendre la fuite, mais se résigna. Il courait sûrement bien plus vite qu'elle.
- Tu m'entendais pas ?
Arggg depuis quand on est amis ?
Travis passa la main dans ses cheveux, marchant aux côtés d'Alyssa.
- Si.
- Ben pourquoi tu réponds pas ?
- C'est si peu évident ?
Il se gratta l'arrière du crâne. Bien sûr que c'était évident.
Alyssa accéléra un peu, désireuse de le semer.
- Du coup euh...Je me demandais.
- Hm ? Répondit elle, peu amène.
- Je me demandais si tu accepterais de venir avec moi au lac...genre demain...
Elle ouvrit des yeux ronds.
Sérieusement ?! Il s'attend a quoi la ?! "Bien sûre je serais ravie d'y aller avec toi" ? N'importe quoi.
- Au lac ? Avec moi ?
- Oui.
- Que me vaux ce soudain revirement de comportement ?
Il redoutait cette question. Il avait compris que le côté rebelle un peu méchant ne fonctionnerais pas avec Alyssa. Évidemment, ça n'avait pas été facile, mais il tentait tant bien que mal de paraître aussi doux que possible.
- J'ai cru comprendre que je n'avais pas été très sympa...Alors j'essaye de faire une meilleure seconde impression.
Alors ça c'est la blague de l'année, pensa la jeune fille.
Elle leva les yeux au ciel.
- Tu te fout de moi.
Le manoir se dressait devant eux. Elle remercia la bâtisse de lui éviter une conversation interminable.
Elle poussa le portail qui grinça.
- Et du coup pour le lac ?
La porte claqua.
Alyssa mit son sac au pied du canapé. Sa mère s'affairait à faire un feu dans la cheminé.
On est en septembre, il fais tout de même pas si froid...si ?
L'incident de l'extérieur fut vite oublié lorsqu'elle vit les yeux éteints de sa mère fixer les flammes qui lechaient le bois.
Ça a pas l'air d'aller mieux. Bon, je vais tenter de me rappeler qu'il y a un feu potentiellement dangereux qui brûle dans la cheminée.
- Salut maman !
- Hm ?
Sa mère tourna sa tête vers elle. La dépression de sa mère progressait de plus en plus. Mais elle réagissait toujours, ce qui était plutôt positif.
- Oh salut chérie...
- Ça va ? Tu as passée une bonne journée ?
- Bien bien. Et avec Travis ?
- Ça s'est bien passé.
Antoine la dérangeait, mais Travis alors la : aucun souci. La logique incarnée.
- Parfait.
Elle lui fit un dernier sourire puis tourna la tête vers le feu. Alyssa compris que la discussion s'arrêtait la. Prise par la contemplation des flammes, ce n'était plus là peine de lui parler.
Alyssa récupéra son sac puis monta dans sa chambre. Elle pensa a sa mère durant le déménagement. Comme elle était énergique...vive. On ne surprends pas la depression, c'est elle qui nous surprend.
Elle soupira. Sa mauvaise humeur disparue quand elle vit Jack, en train de feuilleter son journal de bord dans son lit.
- Salut, dit elle en balançant son sac par terre.
- Salut !
Il portait ses nouveaux vêtements. Apparemment les fantômes ne se salissaient jamais.
- Tu as passé une bonne journée ?
- Ça va..
Elle hésita a parler de sa mère. Ce "ça va" déprimée ne parut pas plaire a Jack, qui ferma le journal.
- Il s'est passé quelque chose ?
- C'est juste ma mère. Elle ne va pas très bien.
- Désolée, fit il l'air désolé, je ne sais pas trop comment régler ce genre de problème..
Alyssa haussa les épaules. Ce n'est pas grave. Les esprits n'ont pas réponses a tout. En particulier Jack. Être resté dans un manoir durant la majorité de sa mort ne l'avais pas vraiment aidé a se mettre a la page.
Elle changea de sujet.
- Alors ? Il est intéressant mon journal ?
- Tu lis le mien alors je me suis dit que j'allais te rendre la pareil !
Un point pour lui.
- C'est plutôt intéressant, lui dit il d'un air espiègle, tu as vraiment un esprit de déduction proche de zéro !
- Mais-
- "Jack a oublié qu'il a rencontré mon père. Serait il un esprit avec des troubles de mémoires ?"
Alyssa piqua un fard. Elle avait écrit ça a 3 heures du matin, pendant une insomnie.
- C'était stupide ! Oublie ça !
Jack ricana, mais la laissa cependant tranquille.
C'est une heure plus tard que son amie arriva dans sa chambre, souriante.
- Salut Aly ! J'ai vu ta mère en arrivant. Elle prépare un goûter pour ton frère.
Jack se rembrunit un peu, sans que personne ne sache trop pourquoi.
- Eh bien elle arrive au moins a s'occuper de lui.
- Tu devrais peut être en parler a quelqu'un non...? Imagine que ça s'aggrave.
- J'ai déjà perdu mon père. Pas question que ma mère sois obligée de s'écarter de nous.
La jeune dessinatrice hocha la tête, imaginant la douleur qu'elle aurait ressenti si on l'arrachait a sa famille.
- Je vois. Mais pense y quand même.
- Et avec Antoine, ça se passe comment ? Éluda elle.
- Il s'en sors très bien. Ma famille l'adore. Surtout Romulus et Remus...ils ont le même goût pour les conneries et les farces.
Artémis les appelaient maintenant "Le trio infernal". Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait retrouvé une araignée en plastique sur son oreiller, ou une boule puante sur la selle de son vélo.
- Je vois le tableau, rit la jeune fille.
Après une discussion sur la vie d'Antoine, les jeunes filles en vinrent au sujet sensible d'une possible famille d'accueil.
- Il est exclu qu'on le fasse retourner chez lui, affirma Alyssa.
- Ce qui est super bizarre c'est que ses parents n'ont pas essayés de rappeler.
- Ils ont peut être peur de vous, tenta Jack.
- Moi je pense qu'ils sont bien contents de s'être debarassé de leur fils, grinça Artémis.
Évidemment, les deux jeunes filles repenserent a l'éventualité que le jeune homme doive partir un jour. Mais on ne pouvais pas le laisser a n'importe qui. C'était leur ami. Alyssa pensa sérieusement a l'endroit où il irait.
Certainement pas chez des inconnus.
- Alors chez qui il devrait aller ? Demanda Jack
- Euh...Pardon ?
- Tu as dit qu'il devrait aller chez des gens, mais pas des inconnus. Donc qui ?
- Elle n'a rien dit Jack, murmura Artémis.
Jack fronça les sourcils.
- Du tout ?
Alyssa secoua la tête, abasourdie.
- Je l'ai seulement pensé...
Artémis ouvrit une bouche de poisson dans un bruit sonore. Elle agita les lèvres dans le vide avant de réussir a prononcer.
- Oh. Mon. Dieu.
Jack pencha la tête sur le côté, l'air contrarié. C'était lui qui se payait la tête des gens d'habitude. Pas l'inverse.
- Tu as...Tu as lu dans ses pensées ?! C'est dément !
- Ah ouais... dément, souffla Alyssa.
Jack se tourna vers elle. Sous son t-shirt, on pouvais apercevoir une lueur verte assez brillante. Il pointa du doigt le creux de sa poitrine.
- Je crois que tu commence a muter toi aussi.
Elle poussa un cri sonore et regarda dans son t-shirt.
- Le collier ! Le collier !
La jeune fille arracha le bijou qu'elle portait toujours autour du cou depuis ce matin.
Elle le balança sur le lit dans un mouvement de panique non contrôlé. En effet, l'objet brillait d'une lueur verte assez puissante.
Mais depuis combien de temps...?
- Environ cinq minutes, répondit Jack tout naturellement.
- Tu recommence ! Hurla Alyssa, au bord de l'hystérie.
Elle recula dans un coin de la pièce.
- Bordel bordel bordel. Ça va pas du tout la. Mes pensées, comment tu fais pour les entendre ?!
Jack eu un instant de réflexion. Ça n'était pas compris dans ses pouvoirs habituels. Téléportation, lévitation, invisibilité et télépathie. Sans oublier la télékinésie. Mais lire dans les pensées, ça jamais.
Surprenant.
Très surprenant.
BONJOUR !
Hilya : J'ai tellement rien a dire sur ce chapitre.
Ça change de d'habitude !
Hilya : Il est cool. Un peu.
Oh merci tu me flatte ma petite Hilya. Vraiment c'est un honneur que tu me fais la. Je pense même que tu me fais roug-
Hilya : Ouais ouais c'est bon. Va écrire ton chapitre 19 qu'on en finisse.
Ah oui a propos de ça ! Je pense ralentir la publication des chapitres. Avant c'était un chapitre par semaine. Mais avec la rentrée je risque de ralentir un peu. Disons un chapitre tout les 10 ou 15 jours. J'espère que ça n'entravera pas votre lecture ^^
Votre romancière
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