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20 - Retrouvailles


Dans l'escalier en direction de l'étage pour voir mon petit frère qui se repose, je croise le commandant Ivanovitch qui sort de sa chambre. Tous deux nous arrêtons pour nous fixer. Mon coeur se contracte lorsque je lis une profonde peine dans son regard, lui qui d'habitude, est tellement indifférent, ne semble pas l'être depuis ces deux derniers jours. Nous nous parlons que très rarement, et assez froidement je dois dire. Depuis que j'ai appris qu'à la base, si il était proche de moi ainsi c'était uniquement pour retrouver Ralph. J'ai énormément de mal à digérer ça. Malgré tout, au fond de moi il me manque. Sa présence, nos discussions, nos soirées d'échec, nos nuits..

-Gerda. Me salut-il poliment en hochant la tête après quelques instants.

-Commandant.. Je passe à côté de lui, tête baissée mais le soviétique attrape mon bras au dernier moment et je me retourne, surprise.

-Pourriez-vous passer dans mon bureau juste après, j'ai à vous parler. Je plisse mes paupières suspicieuses, sans m'en cacher.

-Très bien, à tout de suite. Je le force à me lâcher sans pour autant être brutal avant de me diriger vers la chambre du blessé. Du moins, du mal-nourrit. Il a perdu beaucoup de poids à cause de la sous-nutrition ces derniers mois.

-Bonjour Gerda. Je lui offre un petit sourire tout en refermant la porte derrière moi avant de me diriger jusqu'à son lit pour y déposer mon derrière.

-Comment tu te sens aujourd'hui ?

-Bien mieux. Je voulais te remercier Gerda, sans toi, je ne serais jamais revenu de mon plein gré. Je dépose ma main sur la sienne, émue.

-Et moi je suis heureuse de t'avoir retrouvé Ralph.

-Si tu savais comme ça a été dur dehors..

-Depuis quand as-tu déserte l'armée Allemande ?

-Juste un peu avant la fin de la guerre, voire même, bien avant ça. Je me suis rendu compte que je ne pouvais pas faire ça lorsque mon lieutenant m'a demandé d'exécuter des témoins dans une maison à l'est de l'Allemagne. J'ai donc déserté. J'ai été recherché bien-sûr, mais avec les américains et les soviétiques à nos portes, la Wehrmach avait d'autres chats à foutter. Je caresse lentement de dos de sa main.

-J'ai cru que j'allais être tranquille un moment, j'ai même cherché à partir en France pour te retrouver. Mais les soviétiques étaient déjà arrivés. J'ai donc appris que le commandant Ivanovitch traquait le reste de l'armée Allemande, je ne savais pas si c'était pour les torturer, pour les tuer ou alors pour les envoyer en prison. Alors j'ai continué à me cacher et à survivre comme je le pouvais. J'ai entendu dire que tu étais de retour ici, mais je n'y ai pas cru. Je me suis dis que c'était une ruse pour m'attirer. Mais désormais, nous sommes enfin réunis. Je ne reste plus sur place et le prend dans mes bras, le serrant aussi fort que je le peux contre moi, sans pour autant lui faire mal.

Ma mission en tant que rothaarige est enfin terminée. Mon dernier objectif a été atteint avec réussite.

-Dis Gerda, tu sembles proche de ce soviétique. Je m'écarte de mon petit frère et me contrôle pour ne pas rougir.

-Mikhail ? Nous nous entendons bien, enfin, je crois. Pas récemment je veux dire..

-Tu sais, j'ai bien vu comment il te dévisage. Son sourire en coin me donne envie de le frapper mais je n'en fais rien. Il est assez faible comme ça pour que j'en rajoute.

-Qu'est-ce que tu vas t'imaginer là.

-J'ai toujours su que tu ne finirais pas avec un allemand. Déjà que tu as aidé les français pendant la guerre.. alors maintenant, tu coopères avec les soviétiques. Dis, tu n'es pas allemande c'est ça ? Je ne résiste pas à l'envie de lui frapper la cuisse, par dessus sa couverture.

-Je ne te permets dis-donc. Nous rions quelques secondes avant que lentement, mon sourire s'évapore en repensant à tout ce que cet homme m'a caché.

-Il s'est servi de moi pour te retrouver..

-Tu sais Gerda, je ne pense pas qu'il ait de réelles mauvaises intentions envers toi. Sans véritablement le connaître, j'ai l'impression qu'il est sincère et puis, il ne m'a fait aucun mal. Je relève les yeux jusqu'à Ralph.

-Un allemand qui défend un soviétique, je rêve ?

-Je ne le défends pas, je ne le connais simplement pas assez pour le juger. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé entre vous mais, vous semblez tous les deux attachés à l'autre. La guerre est finie Gerda, tu vas bientôt avoir vingt-huit ans, tu ne crois pas qu'il est temps de profiter un peu ? Je prends une grande inspiration, il a totalement raison pour le coup.

-Reposes-toi Ralph. Termine-je simplement en me redressant pour partir.

-Penses-y Gerda. Je me contente d'hocher la tête avant de quitter enfin la pièce pour me diriger vers le bureau du commandant Ivanovitch. Il veut me parler ? Mais pour me dire quoi au juste ? Est-ce que mes mainq sont moites car j'appréhende ce moment ?

-Commandant ? J'entre dans son bureau après avoir toqué timidement et le trouve, debout derrière son bureau, téléphone à la main et cigarette dans l'autre. Le brun me jette un regard et me fait signe d'approcher.

-Gerda est là. Le gradé expire sa fumée puis me tend le téléphone.

-Quelqu'un souhaite vous parler. Les mains tremblantent, je récupère le téléphone et le porte à mon oreille. Qui est-ce ?

-Allô ? Mon coeur se soulève en entendant la petite voix adorable d'Alekseï.

-Ooh bonjour Alekseï, comme tu vas dis moi ?

-Bien.. vous revenez quand avec papa ? Ah. Ça risque d'être compliqué.

-Je ne sais pas encore, il faut demander à ton papa je crois.

-Est-ce que vous avez toujours.. Sa demande se meurt, il semble gêné au bout du fil.

-Dis moi ?

-Vos cheveux en boucle ? Chuchote-t-il par peur de dire une bêtise. Je ris à sa remarque, quel sacré bonhomme. Le bambin rit avec moi, trouvant la situation comique.

-Oui bien évidemment ! Ils t'ont manqué, c'est cela ?

-Oui ! Je souris nostalgiquement, me souvenant de la manière dont il était amusé par mes cheveux bouclés et roux.

-Peut-être que tu pourras bientôt les revoir alors. Son père me fixe toujours, consumant sa cigarette silencieusement.

-Oui ! J'attends votre retour alors. À l'instant d'après, il a raccroché.

-Il ne voulait pas me reparler ? S'étonne Mikhail en écrasant sa cigarette dans son cendrier.

-Visiblement non.. Je repose lentement le téléphone, trouvant l'atmosphère très pesante.

-Je vois.

-Bon et bien, passez une bonne journée dans ce cas. Termine-je en m'apprêtant à partir.

-Gerda attendez. Je me crispe un instant avant de me retourner, l'air faussement interrogative.

-Oui ?

-Vous comptez rendre visite à mon fils avec moi ?

-Je, quand ça ?

-D'ici les prochaines semaines.

-Je ne sais pas à vrai dire..

-Est-ce que vous m'en voulez encore ? J'aimerais que vous sachiez que je suis sincère avec vous. L'homme contourne son bureau pour me faire face. Tiens, c'est ce que mon petit frère m'a dit il y a quelques minutes de cela.

-Vous aimeriez que je vous pardonne pour votre fils ?

-Non, enfin oui. Pas uniquement. C'est indéniable, Alek vous aime beaucoup, je ne l'ai jamais vu aussi proche de quelqu'un depuis la mort de sa mère et cela me fait plaisir de vous voir ainsi tous les deux mais.. Ce n'est pas que pour lui. J'avale difficilement ma salive devant son ton grave.

-Vraiment ?

-Gerda. Ma respiration semble s'accélère subitement, pour une raison que j'ignore jusqu'à lors.

-Mikhail ?

-J'ai le désir d'être avec vous. Et pas seulement pour le sexe Gerda. Mes sentiments sont aussi réels que les vôtres. Ma poitrine se soulève vivement face à ses propos.

-Laissez-moi vous le prouver. Murmure-t-il en posant délicatement ses mains sur mes joues, se penchant lentement vers moi pour poser ses lèvres chaudes sur les miennes.

Le baiser est agréable, rempli d'émotion. Je me laisse d'abord faire durant quelques secondes avant de répliquer, entre-ouvrant légèrement mes lèvres pour lui donner accès à ma bouche. Sa langue trouve rapidement la mienne, s'enroulant autour d'elle avec beaucoup de tendresse. Un sentiment de plénitude me submerge et je ferme les yeux, appréciant simplement l'instant présent, sans penser à rien d'autre qu'à lui et moi. Lorsque nous nous séparons, nous restons silencieux un moment, le temps de reprendre nos esprits. Enfin, c'est surtout pour moi que je dis ça.

-Je vais prendre ça pour un oui ? Je relève mes yeux brillants d'un voile lumineux jusqu'à lui.

-Uniquement pour votre fils alors. Je le charrie. En réalité je ne sais trop quoi dire, moi aussi j'ai envie d'être à ses côtés, mais j'ai perdu toute confiance en lui avec les récents événements.

-Cela me convient très bien. Son léger sourire m'attendrit, il est si rare d'en voir un.

-À une seule condition Mikhail. Plus de mensonge.

Le soviétique prend une longue aspiration puis relâche mes joues, avant de hocher frénétiquement la tête.

-C'est promis.

-Bien.

-Je veux que vous me promettiez quelque chose également. Je le fixe, interrogative.

-Ne m'abandonnez jamais Gerda. Je ne supporterai pas de perdre la femme que j'aime une seconde fois. Ma bouche s'entre-ouvre, sous le choc de l'annonce. Il semble vraiment peiné.

-Je vous le promets.

-Venez, il est l'heure de déjeuner, j'ai préparé quelque chose pour vous. Je souris légèrement, en plissant les yeux d'un air malicieux.

-Et si nous nous étions pas réconciliés ? Comment auriez-vous fait ? Le commandant me jette un regard satisfait.

-Vous ne pouvez pas me résister ma chère, j'étais sûre de moi. Je hausse les sourcils, faussement surprise.

-Quel modestie ! Pour la peine, je ne déjeunerai pas avec vous. Alors que je me dirige à l'opposé de lui, je suis vite rattrapée, ses deux mains sur mes hanches me retenant avec force.

-Navré Gerda, je ne vous laisserai pas partir après tous ces efforts. Je tourne la tête par dessus mon épaule.

-Il y a du fromage ?

-Bien évidemment.

-Alors je viens uniquement pour lui. Ne vous méprenez pas, ce n'est absolument pas pour vos efforts. Le provoque-je, sourire en coin avant de le suivre pour de bon.

Je dois écouter mon petit frère pour une fois. Je dois profiter de la vie, maintenant que la guerre est enfin terminée. Je dois autant profiter de ce fromage qui m'attend, que de ce soviétique difficile à cerner, mais incroyablement attachant.

❝ ❞

Bonjour à vous !

Petit annonce : ceci était le dernier chapitre du roman "Le maître du Jeu", et oui, je pense que finir sur les retrouvailles avec son frère et les réconciliations avec Mikhail est une bonne chose, je ferai très certainement un ou plusieurs épilogues d'ici quelques semaines ou mois, tout dépend si j'en ai le temps !

Enfin bref, j'espère sincèrement que cette histoire vous a plu, je trouve très peu de romance durant l'après-guerre en Allemagne donc je pense que mon idée était un minimum original ahah.

-Ely.

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