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13 - Questions


Après une soirée longue en émotion et à rassurer le commandant, je me suis endormie dans le canapé de son bureau, mais finalement, je me réveille dans une chambre inconnue, et surtout, dans un lit inconnu. Le soleil est déjà bien levé, alors je ne saurais dire qu'elle heure nous somme. Je me lève donc pour aller voir à la fenêtre et remarque mon ancienne maison en face, j'en viens à la conclusion que je suis encore dans le bâtiment réservé aux soviétiques, ainsi que l'endroit où se trouve le bureau de Mikhail Ivanovitch. D'ailleurs, serait-il possible que je me trouve dans sa chambre ?

-Bonjour à vous mademoiselle Känsweis. Parle une voix dans mon dos qui me fait sursauter, je me retourne alors pour apercevoir l'homme avec qui j'ai passé une bonne partie de ma journée hier, qui est appuyé contre l'embrasure de la porte, les bras croisés.

-Oh, bonjour commandant Ivanovitch. Je tente de passer ma main dans mes boucles mais remarque qu'ils sont emmêlés, alors j'abandonne.

-J'ai préféré vous faire dormir dans ma chambre pour éviter de vous réveiller.

-Nous avons dormi ensemble ? Débite-je avec empressement, un peu trop à son goût d'ailleurs.

-Non, j'ai pris la chambre de Sergeï, il était posté de nuit hier soir. Je me contente d'hocher la tête, laissant un blanc s'installer.

-Je ne sais pas comment vous remercier pour hier soir et, à vrai dire je ne suis pas très doué pour ça mais, vous n'avez qu'à utiliser ma salle de bain. L'eau est chaude. Me propose le brun en indiquant une porte fermée au fond de la pièce.

-Oh je ne voudrais pas déranger plus longtemps que ça.. Murmure-je en faisant un signe négatif avec mes mains.

-Au contraire, vous ne me dérangez pas du tout. Prenez votre temps Gerda. Termine-t-il avec un léger sourire, pendant une fraction de seconde, ce que je trouve vraiment très élégant sur lui, avant de sortir et de fermer la porte pour me laisser de l'intimité.

Lentement, je m'avance donc jusqu'à la salle d'eau équipée d'une baignoire, d'un lavabo et d'un meuble contenant des affaires personnelles du commandant. Il y a aussi un miroir, et même un tapis de bain vraiment très doux, si doux, que s'en est très agréable pour mes pieds nus. Je m'avance jusqu'au miroir pour constater que j'ai une mine assez fatiguée et que mes blessures disparaissent peu à peu. Je me souviens alors de cette presque agression que j'ai subi à cause de Wrangel et je n'ai plus qu'une envie : c'est de prendre un bain chaud et de tout oublier.

J'allume donc l'eau que je constate chaude au bout de quelques secondes, ce qui m'arrache un large sourire. Ensuite, je me déshabille toujours face au miroir, pour constater que j'ai maigri. Vraiment beaucoup. Je n'étais déjà pas bien grosse, j'avais simplement quelques rondeurs au niveau des hanches et des cuisses mais là, j'ai tout perdu. Il est vrai que la nourriture ne rentre pas en grande quantité dans mon estomac, sauf quand je dîne avec Mikhail Ivanovitch. La faim n'est pas ce qu'il me fait le plus souffrir, je suis bien trop préoccupé par les recherches de mon frère pour y penser. Et aussi, la présence du soviétique à mes côtés me fait bien souvent oublier cet appétit.

En passant une jambe par dessus la baignoire, je pousse un long râle de plaisir avant de plonger complètement dedans, même mes cheveux bouclés en profitent, ils méritent bien que je prenne soin d'eux. Je reste bien quinze longues minutes avant de me décider à me savonner correctement, rapidement, je remarque que c'est celui du commandant, étant donné que je reconnais une partie de l'odeur de ce dernier, qui sent agréablement bon. Après mon bain, j'attrape une serviette propre pour me sécher ainsi que ma chevelure de feu. J'essuie la buée qui se trouve sur le miroir pour mieux observer ce que je fais dans le but de démêler tous ces noeux. Une fois chose faite, je me vêtie pour sortir de la salle d'eau. Un objet attire mon attention, c'est une bouteille de parfum ?

-Serait-ce.. J'apporte l'objet jusqu'à mes narines pour en inhaler l'odeur, et mon sang ne fait qu'un tour. C'est le sien. Doucement, je presse sur le coussin pour mieux sentir le parfum tout en fermant les yeux. La porte s'ouvre soudainement et je repose maladroitement la bouteille en verre pour ensuite faire face au lieutenant Sergeï Lewinsky, qui me détaille de haut en bas.

-Est-ce que c'est le parfum de mon ami que je sens ? Un sourire moqueur prend place sur son visage et son regard dévie sur le flacon.

-Comment ?! M'indigne-je pour ne pas avouer les faits.

-Je ne lui dirai rien, promis. Il s'en rendra compte tout seul. Rit-il avant de partir et de m'indiquer de le suivre, je fronce les sourcils, prise la main dans le sac telle une enfant.

-Vous savez quelle heure il est ?

-Non ?

-Treize heures pile. On peut dire que vous aviez sommeil. Votre planque n'est pas confortable ? Je ne préfère pas entrer dans son jeu, il fait ça uniquement m'énerver et je sais que ça l'amuserait.

-Au vu de vos cernes, je dirais que je ne suis pas la seule à mal dormir. Son sourire s'estompe lorsqu'il remarque que j'ai gagné et nous arrivons dans le bureau du commandant qui nous invite à entrer.

-Sergeï tu pourras me faire monter Karina ? J'ai besoin de la voir par rapport à tu sais quoi. Un de mes sourcils se fronce et je me demande alors pourquoi est-ce qu'il veut lui parler ? À propos de quoi ?

-Mademoiselle Känsweis. Vous avez pu profiter de votre matinée ? Me demande-t-il une fois son ami partit, en relevant la tête vers moi.

-Oui, merci beaucoup.

-Très bien, vous pouvez passer manger quelque chose dans la cuisine si vous le souhaitez, je déjeune avec Karina ce midi. Vous pourrez ensuite rejoindre l'infirmerie pour y travailler cette après-midi. À moins que vous ne vous sentiez encore trop faible ? Non Gerda, tu ne peux pas être jalouse d'une ancienne camarade, tu n'en as pas le droit.

-Ça va aller, je vais retourner aider le médecin sans problème. Réplique-je plus froidement que je ne l'aurais voulu.

-Bien.

-Salut Mikhail tu vas bi.. oh, Gerda, bonjour. Se rattrape la jeune femme en entrant rapidement.

-Bonjour Karina. Bonne journée à vous deux. Termine-je avant de quitter le bureau sans demander plus de détails que ça, de toute façon, il ne m'en donnerait sûrement pas.

Contrariée pour une raison que j'ignore, je ne fais pas attention où je marche et je rencontre malencontreusement un soviétique qui avait l'air très pressé et qui jure dans ses dents.

-Dmitri ?

-Mademoiselle ? À vrai dire, je suis contente de le croiser.

-Appelez Gerda je vous en prie.. je suis à peine plus vieille que vous.

-Vous travaillez encore ici ?

-Il faut croire que oui.. Murmure-je en jetant un coup d'oeil au loin où se trouve l'infirmerie où je me rendais il y a quelques secondes de cela.

-Je vois. Je me rends dans les cuisines, vous m'accompagnez ? Mon ventre répond à ma place ce qui nous décroche à tous les deux un sourire et je le suis dans cette pièce désertique.

[...]

-Tout à l'heure, vous m'avez dit "je suis à peine plus âgée que vous". Mais je n'ai que vingt-cinq ans, et vous m'avez l'air jeune, je veux dire, au moins mon âge. S'intéresse le soviétique en croquant dans le jambon qui se trouvait dans son assiette, des restes de la vieille m'a-t-il dit.

-J'ai vingt-sept ans ! Sa bouche reste en suspens un instant, j'avoue que cela me flatte, qu'il me donne plus jeune.

-Est-ce que vous avez une famille ? Je veux dire, mise à part votre frère que vous recherchez ?

-Non.. J'ai passé cinq ans de ma vie en France à servir la résistance, j'ai bien eu quelques amourettes mais rien de sérieux. Il ne me reste que Ralph désormais. Explique-je tristement en mangeant à mon tour, dans la même assiette que lui. Manque de matériel visiblement.

-Je suis sûr que vous allez finir par trouver quelqu'un, vous êtes quelqu'un de bien Gerda. Je lui rends son sourire ainsi que son compliment.

-Vous aussi Dmitri.

-Moi, j'ai déjà trouvé. J'ai même trois enfants avec elle. Cela me suprend.

-Nous nous sommes rencontrés lorsque j'avais seize ans, et Petra en avait quinze. Notre mariage était en quelque sorte, organisé par nos familles respectives mais nous étions déjà de bons amis. Alors, nous sommes vite tombés amoureux l'un de l'autre et, nous avons eu des jumeaux également, il y a de cela six ans déjà. Le troisième enfant est arrivé deux ans après. Que des filles.. Sa dernière remarque me fait rire car il a l'air d'avoir envie d'un petit garçon.

-Vous êtes prêt à faire un autre enfant on dirait.

-Dès que je rentre d'Allemagne ! Nous le voulons tous les deux. Un petit sourire nostalgique se positionne sur mes lèvres.

-J'aimerai beaucoup avoir des enfants moi aussi. Sans savoir pourquoi, la photographie du fils du commandant Ivanovitch me revient en tête. Ce petit bout de chou adorable qui a besoin d'une mère à ses côtés et surtout, de son père.

-Un jour, Dieu est grand Gerda, il vous en donnera.

-Alors que le tout puissant vous entende Dmitri.

Quelqu'un entre dans la pièce en un coup de vent et mon regard se porte immédiatement sur cette personne.

-Vous êtes là. Le médecin est absent et l'on m'a dit que c'est vous qui vous occupiez des blessés en attendant. Un ami à moi vient de faire un malaise juste devant la maison. Annonce un soldat assez essoufflé, je me lève alors rapidement pour me laver les mains et le suit à l'endroit où la victime se trouve.

Un jeune homme d'une vingtaine d'année, pâle comme la neige et le visage apaisé, sûrement dû au sommeil. J'écarte donc tout le petit monde qui l'entoure pour m'accroupir jusqu'à lui et vérifier son pouls en premier, ainsi que son souffle. Tout est correct, son camarade a raison, un simple malaise. Sûrement lié à la faim ou à la fatigue.

-Est-ce que quelqu'un pourrait le déplacer jusqu'à l'infirmerie ? Je vais devoir l'occulter dans un endroit plus calme. M'exclame-je en me forçant à avoir le meilleur accent russe possible. Tout d'abord, il me regarde tous incrédules, avant que Dmitri ne s'avance enfin ainsi que l'ami de la victime, pour le soulever et l'amener sur un lit.

-Merci.

-Vous pensez que c'est grave ?

-Non, je ne crois pas. Est-ce qu'il dort en ce moment ? Se nourrit bien ? Demande-je en lui retirant sa veste et sa chemise pour venir écouter son coeur durant une minute.

-Il boit surtout bien. Ricane-t-il en faisant référence à l'alcool.

-Oh, alors il a du subir une déshydratation..

[PDV du commandant Mikhail Ivanovitch]

Je ferme une bonne fois pour toute mon tiroir tout en poussant un long soupir, ma journée est enfin finie, je vais pouvoir dîner. Gerda me revient soudainement en tête et comme à mon habitude, j'ai envie de jouer au échec avec elle. Je jette un coup d'oeil à l'extérieur et m'aperçois qu'il fait déjà noir, logiquement, elle devrait encore être là, elle déteste rentrer seule lorsque la nuit est tombée, moi ou Dmitri l'accompagne généralement jusqu'à sa planque après notre soirée. Je descends donc jusqu'à l'infirmerie où je pense la trouver, cependant, il n'y a que le médecin.

-Bonsoir. Où est mademoiselle Känsweis ?

-Bonsoir mon commandant. Elle est rentrée chez elle il y a une petite heure, elle avait quelque chose à faire apparemment. Je fronce mes sourcils, cela est très rare qu'elle rentre sans prévenir.

-Elle a bien travaillé cette après-midi ?

-Oui mon commandant. Je hoche la tête puis sors à l'extérieur où l'air commence à se rafraichir. Dans un coin, je remarque Sergeï qui fume, je le rejoins.

-Tu ne devrais pas te reposer, tu travailles beaucoup trop en ce moment. Annonce-je froidement en m'en grillant une à mon tour. Mon ami sourit en coin.

-Et c'est toi qui me dit ça.

-Tu as vu Gerda partir tout à l'heure ? Je change de sujet car c'est ce dernier qui m'intéresse.

-Non. Elle est partie sans dire au revoir, c'est cela ? Se moque-t-il en saluant un compagnon de loin.

-Ce n'est pas dans ses habitudes, voilà tout.

-Alors comme ça, tu t'es bien rapproché d'elle Mikhail. Est-ce que ton plan aurait changé ? Tu ne veux plus te servir d'elle pour retrouver son frère ? Sa pseudo provocation me contrarie, car je sais qu'il a raison sur certains points.

-Aucune idée. Dans tous les cas, elle va me servir pour le retrouver, alors qu'elle m'apprécie ou non, cela ne change rien à ma vie. Termine-je en expirant ma fumée. Je contracte ma mâchoire pour paraître plus dur, car malgré mes propos, je n'en pense pas un traître mot.

❝ ❞

Je vous souhaite de passer de bonnes fêtes de fin d'année malgré cette année 2020 assez compliqué avec ce virus.
Soyez heureuses et heureux dans la vie, tout d'abord pour vous-même, pour vous sentir bien dans votre peau et aussi : +=+ :)

-Elisa

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