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10 - Chaleur naissante

(lisez la NDA à la fin, merci !)


-Restez dans la voiture ? Je hausse les sourcils, quel audace.

-Attendez commandant, vous me proposez de vous accompagner pour finalement me dire d'attendre gentillement ici ? Récapitule-je avec une pointe d'ironie.

-Vous avez tout compris. Acquiesce-t-il dans le plus grand des calmes en sortant du véhicule. Voulant m'opposer à son choix, je détache ma ceinture pour le suivre.

-Essayez donc de sortir mademoiselle Känsweis, vous en subirez les conséquences. Termine le soviétique en claquant sa portière pour s'éloigner en direction de la vieille église. Un long frisson me parcourt l'échine et je le regarde partir avec ses hommes. Qu'est-ce qu'il me prend ? Ses menaces me feraient-elles peur ? Pourtant, je ne tremble pas. Cependant, l'intonation de son ordre résonne encore dans ma tête et je décide de ne pas bouger.

Pourquoi faut-il qu'il soit si autoritaire ? Lorsque j'étais en France, aucun homme, peu importe son grade, ne me marchait dessus comme Mikhail Ivanovitch le fait. Que ce soit un nazi, un résistant, un britannique ou un GI, aucun. J'arrive également à tenir tête à quelques soviétiques mais avec lui, c'est totalement différent. Comme si mon corps n'arrivait pas à lutter contre sa dominance, comme une sorte de jeu dans lequel il serait le maître et moi, un simple pion donc il pourrait se débarrasser en une phrase. Échec et mat.

Je reviens sur terre en entendant des protestations, un homme est sorti de l'église en ruine par plusieurs soviétiques, il a l'air blessé et surtout effrayé, il tente de se libérer néanmoins les soldats l'embarquent sans grande difficulté dans le camionnette. Heureusement, aucun mal ne lui ai fait et le commandant revient rapidement dans la voiture pour suivre la camionnette qui rentre à leur base.

-Tout c'est bien passé ?

-Oui. Et je vois que vous m'avez obéi. Comme si j'avais vu un fantôme, je le fixe, la bouche entre-ouverte. Je ne rêve pas. Il sourit. Un léger sourire en coin, satisfait de mon comportement et fier de sa réplique. Lorsque l'homme me surprend à le fixer, il récupère son air sérieux.

-Qui a-t-il ?

-Non, rien du tout.. Je détourne le visage vers la fenêtre et à mon tour, je souris, bêtement.

-Une fois que j'aurais interrogé cet homme, que diriez-vous de dîner avec moi ? Je crois rêver une fois de plus, d'habitude, il m'impose ses choix avec finesse, là, il me propose ouvertement.

-Ai-je le droit de refuser ? Durant un court instant, nos regards se croisent.

-Pour être franc, non. Malgré sa réponse, un petit rire sort de ma bouche.

-Je me disais aussi. Alors dans ce cas, j'accepte. Murmure-je en m'empêchant de sourire bêtement une fois de plus.

[...]

Après des heures qui me paraissent aussi longue les unes que les autres, le commandant entre enfin dans son bureau où je me suis assoupie sur le fauteuil. Il dépose nos assiettes sur le bureau et allume la lampe pour pouvoir nous éclairer. Effectivement, il fait désormais noir maintenant. Je cligne plusieurs fois des yeux pour l'habituer à la lumière puis pars le rejoindre, face à lui.

-Excusez moi je me suis endormie..

-Aucun problème, mangeons. Déclare le brun en nous servant de l'eau, je commence alors par découper ma viande.

-Qu'a donc dit l'homme ?

-C'est un déserteur de la Wehrmach, il connaît effectivement votre frère mais ils ne se sont plus vus depuis apparemment une semaine. Ralph serait soit disant parti un peu plus au Sud de Bautzen. Après m'avoir fait un court résumé, il boit une gorgée d'eau.

-Attendez, vous avez pris des heures à l'interroger et c'est tout ce qu'il vous a dit ? M'étonne-je en posant ma fourchette.

-Non, bien sûr que non. Il y a des détails que vous n'avez pas besoin de connaître et puis j'ai fais d'autres choses avant de venir vous rejoindre. Je me contente d'hocher la tête, a-t-il vu Karina aujourd'hui ? Attendez, mais pourquoi je me pose cette question ?

-Où est le soldat que vous aviez posté ici pour me surveiller ?

-Il est venu m'informer de votre sommeil lorsque vous vous êtes endormie. J'ai donc trouvé cela inutile qu'il reste pour vous observer dormir. Encore une fois, je me contente d'hocher la tête, légèrement concentrée sur ses moindres faits et gestes.

-Vous avez l'air fatigué. Ses pupilles d'acier plonge dans les miennes et je me redresse, surprise par cette attention soudaine.

-Fatigué ? Demande-t-il en haussant un sourcil.

-Oui, cela se voit. Il secoue une fois la tête, cherchant à ce que je développe ma remarque.

-Vous avez des cernes, et votre ton d'habitude si froid est un peu plus lent ce soir. Preuve que vous manquez de sommeil. Le soviétique s'installe confortablement dans son fauteuil pour avoir une meilleure vision des choses, il semble réfléchir à sa réponse.

-Je ne manque pas de sommeil Gerda, je suis simplement tendu. Sergeï me le répète sans cesse.

-Alors détendez-vous.

-Montrez-moi comment faire. Son ton de provocation manque de me faire avaler de travers et je cherche dans son regard si il est sérieux, mais j'oubliée, il l'est tout le temps.

-Comment.. faire ? Il hoche doucement la tête et j'avale difficilement ma dernière gorgée de nourriture qui avait du mal à passer.

-Que voulez-vous dire par là ? Voulez-vous.. un massage peut-être ? Cela détend. La musique peut calmer également.

-Parfait, alors mettez le vinyle de votre choix dans le tourne disque et venez me détendre. Mon coeur s'emballe pour une raison que j'ignore cependant mon corps obéit et avance lentement vers le fameux tourne disque. J'en choisis un à l'aveuglette puis le lance, un simple fond de violon, de piano et de guitare. Parfait. Une fois chose faite, je pivote les talons et le surprend à me détailler sans aucune discrétion, tout en se tenant le menton, il arbore une expression satisfaite pour une raison que j'ignore cependant, il a toujours cette fatigue qui le marque. Une fois derrière lui, je l'aide à retirer sa veste que je pose contre un meuble derrière nous, lentement je réchauffe mes mains entre elles.

-Détendez vos épaules, comme cela. Murmure-je tout en massant la zone avec délicatesse, je peux sentir ses muscles contractés sous mes long doigts d'infirmière. Par moment, je l'entends lâcher de petits soupirs de plaisir et je devine facilement que ses yeux sont fermés, un petit sourire en coin naît au coin de mes lèvres. J'ai réussi à lui faire baisser sa garde.

Soudainement, il attrape mon bras pour me retourner et me positionner face à lui, coincée entre ses jambes, je pousse un hoquet de surprise. Que fait-il ?

-Vous me trouvez plus détendu maintenant ?

-Pas vraiment.. Avoue-je avec sincérité face au ton dur qu'il a prit avec moi. Il relâche doucement la pression sur mon bras sans pour autant me lâcher complètement.

-Alors que me conseillez-vous maintenant ? Je déglutis difficilement, l'air est plus pesant et la température augmente, est-ce la musique qui fait cela ou la demi-obscurité ? Ou tout simplement le fait que je trouve ce soviétique atrocement attirant et que j'interprète ces paroles comme mon subconscient le veut réellement ?

-Du repos ? Propose-je incertaine alors que le commandant ne semble pas réagir à mes propos. Cela ne lui convient pas ? Je suis infirmière par thérapeute..

-Que diriez-vous à la place, de jouer ? Mon coeur s'emballe à nouveau et mes jambes se mettent à trembler. Jouer ?

-Comment.. ça ? La pression sur mon bras augmente de nouveau ce qui m'oblige à me rapprocher encore un peu plus, si il continu je vais finir par être forcée de mettre à genoux..

-Êtes-vous du genre bonne, ou mauvaise perdante mademoiselle Känsweis ? Me demande Mikhail Ivanovitch d'une voix pleine de sous-entendus.

-Je, ne sais pas.

-Alors découvrons-le ensemble. Il me relâche enfin pour se lever et aller chercher je ne sais quoi dans une vitrine, alors que moi, je tente de calmer la chaleur qui grandit dans mon ventre.

-Asseyez-vous. Ordonne-t-il et j'obéis, plus par automatisme, tout en fixant mon assiette vide.

-Non, installez-vous sur le fauteuil Gerda. Mes pupilles se positionnent directement sur ce canapé où je me suis assoupie quelques minutes avant ce repas. Pourquoi veut-il donc que je m'asseoies là-bas ? Malgré tout, je le fais. Le soviétique revient alors vers moi avec un grand plateau et un bac, qu'il dépose sur la table basse avant de s'installer sur le fauteuil à place unique, face à moi. Lentement, il place les pièces sur l'échiquier.

-Savez-vous y jouer ? Je ferme un instant les yeux, qu'est-ce que je m'étais donc imaginée voyons, bien sûr qu'il ne parlait pas de la même chose que moi.

-Oui, je sais. Affirme-je en me tenant droite, fixant ses mains habiles.

-Parfait, je suis curieux de voir qu'elle genre de perdante êtes-vous.

-Perdante ? Qu'est-ce qu'il vous fait dire que je vais perdre ? Questionne-je avec assurance.

-Parce que moi, je gagne toujours. J'ai toujours été celui qui domine le jeu, peu importe mon adversaire. Je contracte la mâchoire. Bon sang, qu'est-ce que je peux avoir l'esprit mal placé ce soir, cela doit être la fatigue.

-Nous verrons bien, commandant.

Que la partie commence.

[...]

-Il se fait tard mademoiselle Känsweis, il est temps pour vous de rentrer. Annonce le brun en terminant son verre d'alcool, après avoir encore gagné la partie.

-Non je veux ma revanche !

-C'est la quatrième que vous voulez prendre, il est minuit passé. Poursuit-il en se levant pour poser son verre de cristal sur son bureau, je jette un coup d'oeil à ma montre, effectivement, il est très tard.

-Oh, je vois. Dans ce cas, je gagnerais la prochaine fois. Réplique-je en me levant pour enfiler ma veste, il doit faire très frais dehors malgré que nous soyons en fin d'été.

-N'y comptez pas trop, vous ne gagnerez jamais contre moi. Je fais la moue tout en l'observant mettre une longue veste noire, accentuant son côté sombre et mystérieux.

-Ne jamais dire jamais. Souris-je en m'apprêtant à quitter son bureau.

-Je vous raccompagne. Je lâche la poignée de porte.

-Oh, ce n'est pas la.. Il me fait taire d'un simple regard en éclair et je me contente de sortir silencieusement, avec le commandant sur mes traces.

-Nous allons marcher un peu. Dit-il pour me faire comprendre que nous n'allons pas prendre la voiture. Je ne m'y oppose pas, tant qu'il est à mes côtés, je ne risque rien. Du moins, je pense.

Le début du trajet se passe dans un silence non gênant, mais plutôt apaisant. Le soviétique sort un paquet de cigarette presque vide de sa poche pour en glisser une entre ses lèvres et l'allumer adroitement. La flamme éclair un instant ses pupilles d'acier et un frisson me parcourt l'échine lorsqu'il me fixe, remarquant alors que je l'observais discrètement.

-Vous en voulez une ?

-Avec plaisir. Accepte-je en la positionnant entre mes deux lèvres, il approche lentement son briquet vers moi et encore une fois, nous ne nous quittons pas des yeux.

-Je vous vois rarement fumer. Murmure-je en expirant la fumée.

-Je vous retourne la remarque. Il a ce don de détourner chaque question et chaque phrase de ce que je peux lui dire, c'est presque irritant à la longue.

-Je me demandais, quel âge avez-vous ? Si je veux le connaître un minimum, autant commencer par les questions de base. Il faut absolument que j'évite les demandes trop personnelles, il risquerait de se braquer encore plus ou même de s'énerver.

-J'ai vingt-huit ans, et vous ? Je souris intérieurement, il a répondu. Je m'attendais à son fameux "pourquoi donc ?".

-Vingt-sept ans depuis quelques semaines. J'aurais aimé les fêter avec Ralph, c'est aussi ce qui m'a décidé à revenir en Allemagne.

-Vous seriez restée en France sinon ? Je hausse les épaules.

-À vrai dire je ne sais pas, j'ai toujours aimé mon pays, cependant le chancelier Hitler a gâché cette idée que je m'étais faite étant enfant. J'espère sincèrement que mon pays redeviendra l'Allemagne d'avant. Explique-je d'une voix nostalgique en fixant tristement l'horizon, où certaines maisons sont en ruines.

-J'espère pour vous que vos rêves se réaliseront dans ce cas. Je relève la tête dans sa direction.

-Et vous ? Votre pays vous manque ? C'est à son tour de détourner le regard.

-Ce n'est pas mon pays qui me manque, c'est la vie que j'y menais avant cette guerre. Avec, des gens qui m'étaient proches. Termine Mikhail en jetant sa cigarette dans une poubelle carbonisée.

-Votre famille vous manque ? À l'évocation de ce terme, je le sens se tendre, alors je reprends immédiatement.

-Je veux dire, vous avez des soeurs et frères peut-être ? Ou vos parents ?

-Je suis fils unique. Quant à mes parents, il ne me reste que ma mère. Je hoche simplement la tête, heureuse d'en apprendre tout de même un peu plus malgré toutes ses barrières qu'il se force à maintenir debout. Arrivés devant ma planque, nous nous arrêtons un instant.

-Merci pour cette soirée, cela faisait longtemps que je n'avais pas joué au échec. Souris-je en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Le commandant me scrute intensément.

-Merci à vous, Gerda. Puis il disparaît rapidement dans la pénombre, me laissant seule avec des doutes naissants que j'essaye tant de réprimer. Qu'est-ce qu'il me prend bon sang ?

❝ ❞

Bonjour bonjour, je tenais à prendre "la parole" sur le virus. Tout d'abord prenez soin de vous en cette période, c'est le plus important.
Ensuite, j'espère sincèrement que vous allez toutes et tous très bien, je sais avec ces confinements il est difficile pour certain(e)s de garder une santé mentale stable (moi y compris), alors si l'une ou l'un d'entre vous ressent le besoin de parler à quelqu'un sachez que mes dm sont ouverts !
Je ne suis ni psy, ni médecin (loin de là) mais je suis assez ouverte d'esprit et je suis une oreille attentive alors n'hésitez pas ;)

Bonne journée à vous, Elisa ^^

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