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Et ainsi, tout devint jade.


- Penses-tu que Calion me déteste ?
- C'est ridicule, Calion ne te déteste pas toi.

Félix le regarda plein d'espoir alors qu'ensemble, ils se baladaient sur la bordure d'un champ, contemplant la magnificence de ces incroyables tournesols violets à l'envergure impressionnante.

- Calion déteste tout le monde !

Chan s'esclaffa de son humour avant que Félix ne lui fasse les gros yeux. Il lui tapa dans le bras et vexé, il partit un peu plus loin, le pas plus rapide. Le lunarie était d'une susceptibilité que l'hirisseu ne connaissait pas et parfois, le taquiner l'amusait particulièrement. Il aimait voir Félix bougonner et plus que tout, lui courir après pour le rassurer.

Ivan et Evan les observaient d'haut dans le ciel alors que d'un regard entendu, ils s'étaient écartés pour laisser le soleil les baigner de sa lumière. Complices, les frères s'étaient fait discret alors qu'ils avaient intimé à Calion d'arrêter de se montrer si suspicieux. Les suivre ne servait à rien. Chan était heureux, il riait, il courait, il vivait, enfin.

Félix s'éloigna encore davantage sur le chemin de terre alors que Chan lui courra après, lâchant au sol les quelques baies qu'ils avaient ramassé. Félix l'entendit de son pas beaucoup plus lourd que le sien et d'un saut qui sembla sans effort, il s'envola dans le ciel.

- Tu triches !

Félix ria au-dessus de lui alors que même en levant la main dans le ciel, l'hirisseu ne pouvait l'atteindre. Il sauta sur place, s'invectiva tout seul et pour la première fois, c'est bien lui qui se fit le plus susceptible. Le lunarie ria encore davantage en le remarquant et c'est d'un battement d'ailes à peine perceptible qu'il rejoignit de nouveau le sol. Léger comme le vent.

En atterrissant, ses cheveux aussi bleu que la plus belle des rainettes de rivière, tourbillonnèrent dans les airs et c'est en se retournant pour voir ou il était que Chan eut la surprise de constater encore une fois combien il était beau. Autour de lui, quelques coccinelles à la couleur des blés venaient tournoyaient autour de son visage alors que l'hirisseu se surprenait à redécouvrir ses magnifiques tâches de rousseurs.

Sans savoir pourquoi, son cœur se mit à battre la chamade alors que le bout de ses doigts lui piquaient d'une manière qu'il n'avait jamais connue. Félix l'observait aussi, d'un regard qui semblait porter tous les plus beaux secrets du monde, envoûté.

Ce que Chan ne savait pas, c'est que lui aussi l'observait de cette manière. À quelques mètres à peine de lui, Chan se tenait debout, les bras le long du corps et le visage si doux que Félix aurait pu en pleurer. La couleur de sa peau appelait à la gourmandise, mais c'est lorsqu'il se mit à sourire que Félix crut défaillir.

Comme pour la première fois, lui aussi observa avec délice les deux fossettes qui s'étaient creusées sur ses joues pleines. Ils les avaient déjà vu, il les connaissait, et pourtant... Pourtant, c'était différent. Son cœur s'emballa légèrement dans sa poitrine et Félix eut le sentiment de voler dans les plus hauts des cieux alors même qu'il avait bel et bien les pieds sur terre.

Le lunarie ne voulait pas trop y penser, pourtant, son corps le rappela à l'ordre et c'est d'un changement de couleur de pupilles qu'il comprit qu'il était définitivement amoureux. D'une manière irrémédiable.

La couleur des yeux des lunaries pouvaient changer, mais seulement au gré de la personne la plus importante de leur vie. En général, cela changeait peu car les créatures s'approchaient uniquement de leur espèce, mais ici, c'est les capacités de l'hirisseu qui prirent le dessus sur le coeur et dans les pensées de la créature et c'est sans même qu'il ai de pouvoir sur quoi que ce soit que Félix senti ses iris lui piquer.

C'était une morsure délicate, c'était doux, c'était brûlant, c'était froid, c'était le jour autant que la nuit, c'était l'aurore autant que le crépuscule. C'était Chan. Chan et son don avec les animaux, avec les plantes. C'était l'hirisseu et sa propension à faire d'un rien un tout et d'avoir donné à Félix un sens à sa vie.

Heureux, le lunarie s'approcha de l'hirisseu alors que maintenant, ce dernier pouvait observer ses pupilles aussi vertes que la plus fraîche des herbes. C'était vibrant, c'était étonnant.

Sans le contrôler, Chan approcha sa main du visage de Félix et d'un geste d'une douceur innée, il caressa sa pommette jusqu'à remonter à l'angle de sa paupière. Oui, ce vert était magnifique.

- Tes yeux...

Ivan se mit à pleurer alors que pour une fois, Evan l'accompagna. Au loin, Calion regagna définitivement la chaumière, calmé et rassuré alors que d'un geste souple et maîtrisé, le lunarie s'approcha de l'hirisseu, sourire aux lèvres.

D'un geste tendre, il captura sa main et doucement, il en embrassa le doigt avant de venir déposer un autre baiser sur l'une de ses phalanges. Épanouie, le lunarie laissa ses lèvres pleines vagabonder sur la paume chaude de l'hirisseu et ce dernier frissonna au contact.

Chan ne savait pas quoi faire, prit au dépourvu autant qu'heureux d'avoir le droit à autant d'attention. La vérité, c'est que Chan se sentait privilégié. Félix était si majestueux que même dans les contes les plus doucereux, il n'en existait des comme lui. Alors, l'hirisseu n'avait jamais imaginé une telle chance lui arriver, pourtant, Félix était bien là, devant lui, contre lui.

Heureux, de ses yeux verts intenses, le lunarie observa l'hirisseu avant de doucement, comme une évidence, venir poser ses lèvres contre les siennes.

Le baiser fut tendre, il fut chaste. Il était intime, terriblement intime.

Chan attrapa doucement les hanches du lunarie alors que ce dernier se mouva encore un peu plus contre lui. C'était si doux qu'il était sûr de lui aussi se transformer en nuage alors qu'il laissa toute la chaleur de l'hirisseu l'étreindre. Cette dernière aurait pu l'avaler tout entier qu'il n'en aurait jamais eu assez. Il sentait si bon, il était si tendre, si patient avec lui.

Jamais le lunarie n'avait connu pareille douceur et il était certain à cet instant de se consumer tout entier, tel que l'hirisseu le ressentait également.

Comme un souffle sur leurs peaux, alors même qu'il n'en avait pas la moindre conscience, les ailes puissantes et immaculées du lunarie se déployèrent alors que doucement, elles vinrent englober leurs corps de sa protection. Chan ne sembla pas en être dérangé, la vérité c'est qu'il lui aurait confié sa vie tant il l'aimait et qu'à cet instant, il avait juste envie de lui appartenir jusqu'à la fin des temps.

Alors ensemble, comme une évidence, ils s'envolèrent jusque dans les tréfonds du bonheur.

Là où ensemble, ils ne formaient plus qu'un.


Fin.


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J'espère que cette petite histoire pleine de douceur vous à fait du bien ! Après avoir écrit Mercure ça a été un délice de le faire, autant qu'un plaisir de cette attention pour mon adorée Sophie. 

En espérant t'avoir rendu heureuse un court instant <3.

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