Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

De drôles de rainettes.


Quelques jours étaient passés et Chan n'avait pas eu le cœur de demander à Félix de partir, pourtant il trouvait régulièrement ce dernier en train de gambader dans le jardin, sa jambe maintenant guérie. Parfois, il dansait même, faisant virevolter ses cheveux dans les airs et donnant à son corps l'allure d'une ballerine. De temps en temps, il le surprenait en train de voler doucement au-dessus de la maison ou encore pendu sur le toit à essayer de convaincre Calion de l'aimer.

Dans ces moments-là, Chan aurait pu le regarder des heures ainsi mais le regard sévère de Calion autant que celui moqueur d'Evan le forçait toujours à arrêter, pris au piège par ses propres pensées que tout le monde semblait deviner.

Il devait lui parler, aujourd'hui même.

Mais ce n'était pas chose aisée... Actuellement, Félix était assis au bord de la marche menant à sa chaumière, un livre de poésie entre les doigts. Son regard quasi translucide était concentré sur les lignes qui semblaient le captiver alors que ses ailes étaient déployées autour de lui, le cachant d'une couverture qui semblait tissée des rêves les plus secrets de l'hirisseu.

Chan était allé chercher son eau quotidienne et sans trop savoir pourquoi, il avait ramassé quelques fleurs volontaires sur le chemin. Ces dernières s'étaient entrelacées en un bouquet blanc, rose et violet divin alors que porteuse de l'intention de Chan, elles avaient chanté de joie tout le long de la marche, rassurant l'hirisseu. Mais malgré toutes ces bonnes intentions, maintenant qu'il était arrivé, les choses étaient bien plus difficiles qu'elles n'y paraissaient et c'est quelque peu maladroit qu'il s'approcha doucement de son invité.

- Alors, tu vas bien ?

Félix avait doucement rit en déposant son livre sur la marche à côté de lui. Il avait levé son regard inquisiteur sur son bienfaiteur et c'est d'une voix étonnamment faible qu'il lui avait demandé.

- Tu viens me demander de partir ?

Chan avait rougie alors que les fleurs cachées dans son dos sortaient des épines de leurs tiges pour lui piquer les doigts. Qu'il était indélicat !

Calion regardait la scène dans une moquerie non dissimulé alors que le ciel se couvrait légèrement de la sensibilité d'Ivan. Soucieux, Evan le poussa de sa vapeur pour mieux voir ce qui jouait sous leurs yeux ébahis autant que jugeurs.

- Mhh et bien je ne sais pas vraiment.
- Les hirisseux ne peuvent pas mentir, cette conversation doit donc être difficile pour toi.

Chan ria légèrement en cachant son visage dans son coude alors que Félix l'accompagna de son éclat avant de se lever pour aller jusqu'à lui.

- Tu me donnes les fleurs ?

Chan était encore plus gêné qu'auparavant, les joues rougies d'une pudeur qui n'avait pas de nom alors que doucement, il sortait de son dos les fleurs de nouveau vives de l'effet qu'elles souhaitaient produire. Félix les trouvait magnifiques. Sans savoir pourquoi, ces dernières lui rappelaient la réserve et la douceur de Chan et pour ce motif, il les serra très fort contre son cœur.

Bien sûr qu'il devait partir, mais est-ce qu'il en avait envie ? Non, évidemment que non. Chan était de loin tout ce qu'il avait connu de plus doux et de plus précautionneux. La nuit, il lui laissait sa chambre malgré l'insistance chaque soir de Félix, et le matin, le lunarie trouvait toujours un petit déjeuner prêt et chaud sur la table en bois du salon. Dans la salle de bain, des produits de soin frais avaient vu le jour, de ceux qui n'étaient pas là avant son arrivée et Félix en avait été rapidement charmé. Il l'avait toujours été, depuis le premier jour, mais ces derniers avaient fait toute la différence. Confirmation ce qu'il n'avait jamais redouté, être tombé amoureux de l'hirisseu.

Qu'il était bon d'être le centre de l'attention de pareille créature, particulièrement lorsqu'elle s'appelait Chan.

- Tu l'avais vu pour les fleurs ?
- Oui...
- Que sais-tu d'autre de nous que je ne sais pas ?

Le nous avait fait frissonner Félix de tout son corps alors qu'il cherchait pourtant à tout prix à le cacher. Nous, nous... C'était si beau qu'il avait envie d'en pleurer et pour la première fois, Calion fut touché. Il n'aimait peut-être pas Félix, mais il aimait Chan et les voir en pareille posture le faisait frissonner d'inconfort.

Perturbé, l'oiseau passa à grandes ailes derrière Félix avant de le bousculer. Ce dernier avait dû s'approcher de Chan en vitesse pour éviter l'animal et l'hirisseu l'avait attrapé de ses larges bras, le maintenant au chaud contre sa peau. Les ailes du lunarie s'étaient ébrouées et ses joues étaient devenues toutes roses. Ajoutant à son charme.

Chan n'avait pas pu faire autrement que de le trouver somptueux et d'un geste moins affirmé, il l'avait reculé de lui avec délicatesse, rompant le contact de leurs peaux. Calion avait levé les yeux au ciel alors qu'Ivan aurait pu gronder de mécontentement. Qu'il était bateau ce Chan ! Avec ses gros sabots et son incapacité à se lancer.

- Je sais quelque chose que je ne peux pas te dire.
- Vraiment ?
- Oui.

Chan regardait le lunarie avec interrogation. Lui aussi aurait aimé pouvoir observer l'avenir, ne serait-ce que de quelques secondes et même si Félix en était parfois usé, Chan trouvait cela incroyable.

- Je peux te le montrer si tu veux, mais je ne sais pas si tu seras d'accord.

La réponse de Félix le laissa perplexe et après mûres réflexions, Chan avait du mal à se demander ce qu'il refuserait au lunarie. La vérité, c'est qu'il aurait pu accepter à peu près n'importe quoi de lui... Et parfois, quand il y pensait très fort malgré lui avant de s'endormir, ça lui faisait un peu peur.

Les hirisseux n'étaient pas connus pour être très courageux, et aujourd'hui en était une preuve supplémentaire. Pourtant, Chan n'eut pas eu le temps de beaucoup y penser que Félix s'approcha de lui sur la pointe des pieds, et sans prévenir, il embrassa sa joue du bout des lèvres.

L'hirisseu ne l'avait pas vu venir et maintenant, il était aussi rouge que les pivoines de l'allée, faisant élégamment sourire le lunarie. Il était charmant Chan, quand il ne faisait pas exprès d'être maladroit ou quand il cueillait des fleurs rosés et qu'il faisait comme si c'était normal et désintéressé.

Parce qu'au fond, ça l'était. Et pour toutes ces choses, il devenait compliqué pour Félix de ne pas succomber.

Jamais l'hirisseu ne s'était demandé ce que Félix représentait pour lui, tout ce qu'il savait c'est qu'il aimait sa présence, qu'il le regardait souvent et que parfois, sans savoir pourquoi, son coeur se mettait à battre très fort quand le lunarie l'observait de ses grand yeux bleus.

Félix émit un petit rire avant de finalement prendre la mesure de la situation. Gêné, il observa les fleurs et il laissa certaines tiges amoureuses s'enrouler autour de ses doigts, comme enchantées par ce qui se déroulait et son cœur se serra un peu plus fort. Est-ce que Chan l'aimait aussi ?

- J'aimerais partir, mais demain, si tu es d'accord...

Chan ne savait pas trop quoi répondre, encore perturbé par ce baiser qui lui picorait encore la joue et dont il se faisait violence pour ne pas la caresser. À vrai dire, mais ça il ne le dirait jamais, Chan se refusait à le voir partir. Peut-être qu'il pourrait juste vivre ensemble, confortablement dans le silence de leur présence... Chan irait chercher de l'eau le matin pendant que Félix cajolerait les jeunes pousses du jardin et l'après midi, ensemble, ils iraient cueillir des fruits que le lunarie remarquerait en virevoltant au-dessus d'eux. Chan ne dirait rien quand Félix continuerait d'embêter Calion et il le regarderait lire des heures durant, heureux à deux.

C'était en tous cas ce qu'il imaginait avant de s'endormir le soir et parfois, il se demandait si Félix envisageait la même chose. Mais vraisemblablement, ce n'était pas le cas.

- Rien ne presse, tu peux tout à faire partir quand tu seras totalement remis !

Le lunarie observa la peau douce et laiteuse de sa jambe intacte et il se rappela même avoir dansé le matin même au bord de la marre devant Chan. Pour cela, il ne put empêcher un sourire béat de poindre sur son visage candide. Alors c'était d'accord, Félix resterait un peu plus.

Après tout, il l'avait bien remarqué lui aussi, c'est vrai que quand il courait, il avait un peu mal...

Le soir tombant, le lunarie préparait le repas en chantonnant alors que l'hirisseu était allé s'épancher auprès des grenouilles, au bord de la marre. L'une d'entre elle flottait sur un large nénuphar, le ventre à l'air et les pattes écartées. Elle ne semblait pas le moins du monde intéressée par ce que l'hirisseu avait à raconter. Enervée, sa compagne renversa la nymphéa et sa petite amie bu la tasse, surprise.

C'était cocasse pour une grenouille.

- Arrêtes de faire l'idiote ! Tu vois bien combien il est bouleversé.
- Je ne le suis pas tant que ça !

Les deux s'observèrent d'un regard entendu en souriant alors que Chan se dit qu'elles retrouvaient bien vite de leur complicité quand il s'agissait de l'embêter.

- Comment avez-vous su que vous vous aimiez ?

La paresseuse prit immédiatement la parole, se mettant debout sur une feuille flottante plus loin. Elle bougeait des pattes comme au théâtre, expliquant comment sa rainette était tombée folle d'amour pour elle au premier regard !

- C'est une rainette bleu, moi, une violette ! Nos parents n'étaient pas contents, mais Rairai m'aimait bien trop, elle m'a presque supplié de devenir sa petite grenouille !

La dite Rairai l'a fit tomber de nouveau dans l'eau alors qu'elle ordonna d'un regard sévère à sa drôle de compagne d'arrêter ses simagrées. Douce et posée, la rainette aux points bleus répondît à la question de l'hirisseu.

- Je l'ai su car mon quotidien était mieux avec elle, que sans. Et cela bien malgré son caractère insupportable.

La grenouille observa sévèrement sa compagne alors que cette dernière se cacha dans l'eau, sous une petite feuille non loin d'elle. Chan semblait pensif en observant la marre alors que d'un œil distrait, il laissait son index vagabonder à la surface de l'eau. Est-ce qu'il préférait son quotidien avant ou après l'apparition de Félix ?

- Le fait que tu te poses la question est déjà probablement une réponse en soi.

La grenouille aux points violets, qui brillaient dans la nuit, le regarda avec indulgence à son tour, avant de toucher de la patte sa rainette adorée qui d'un sourire, lui rendit son je t'aime.

L'amour était toujours accompagné de son lot de vulnérabilité. Il s'agissait là de la seule manière de l'éprouver et elles s'accordaient toutes deux sur le fait que ce n'était facile pour personne.

Hirisseu ou pas.

Chan réfléchit un instant de plus avant de remercier des yeux ses fidèles amies. Finalement, peut-être qu'il n'avait jamais été véritablement seul...

Davantage sur de lui, l'hirisseu souhaita une bonne nuit au couple aussi excentrique qu'amoureux avant de rejoindre sa petite chaumière. Au loin, il pouvait déjà sentir les effluves salés du plat que semblait préparer Félix et sans trop savoir pourquoi, rien qu'à l'idée de vivre un moment si domestique,

Chan se mit à sourire. 



--

Deuxième petit update de la journée, mais je crois qu'on a tous.tes besoin de douceur pour Noël...  
Personnellement je suis amoureuse de ce couple de rainettes !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro