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Le jaune me sort par les yeux

Personne ne peut avoir raté les évènements de ces dernières semaines, et surtout celles de ce weekend à Paris.
J'ai besoin de sortir ça de mon système, alors préparez-vous à un bon gros rant des familles.

Bien sûr ce n'est que mon opinion, et personne n'est obligé de la partager. Je ne déteste pas ceux qui pensent différemment !

Tout d'abord, je suis contre le mouvement des gilets jaunes tel qu'il est organisé aujourd'hui.
MAIS
Je ne suis pas d'accord avec la politique suivie par le gouvernement.
Je pense que le gouvernement au plus favorise les plus riches, ou du moins en baissant les allocations, retraites et autre pension de réversion (un peu débile dès le départ) appauvrit les populations déjà fragilisées financièrement.
(Même si à mon avis la hype du "changement" inespéré qui a précédé Macron a desservi son mandat et a placé en son gouvernement des espoirs trop hauts impossibles à satisfaire. Sans excuser, je tente d'expliquer.)

Je suis aussi pour la presse, qui semble être détestée par les deux camps.

Mais j'ai plusieurs problèmes avec le mouvement, des contestations qui étaient là depuis le début et qui se précisent avec la prise d'ampleur progressive de la "cause".

Je ne mets pas tout le monde dans le même panier. Une grande partie des manifestants sont respectueux, bien intentionnés et ont des revendications tout à fait valables. Les personnes réellement concernées par ces nouvelles politiques font bien de faire savoir leur mécontentement, et je les soutiens (étant moi-même issue d'une famille pas pauvre mais pas bien riche non plus). Le principe de la liberté d'expression est de pouvoir dire quand ça ne va pas, et c'est quand même un grand symbole français.

Par contre, je trouve que ceux qui sont médiatisés, c'est à dire interviewés volontairement, c'est à dire ceux qui aiment l'attention et le font savoir (encore une fois, pas tous, mais vous voyez ce que je veux dire) aka les grandes gueules donnent une mauvaise image de toute cette histoire. Ils sortent dans la rue juste pour râler et se montrer, sont souvent peu au courant de ce qu'ils évoquent (propos flous et toujours similaires) et agressifs avec ça. Ils en profitent pour commettre des agressions racistes et homophobes sur des gens qui n'ont rien demandé.
Si eux sont les beaufs des villes, beaufs des champs qui contribuent au cliché français du râleur violent et buté, les casseurs en sont les cousins hardcore bien plus médiatisés et bien moins acceptés.
Pas besoin de s'étendre sur ce sujet, personne ne les aime, ils sont là juste pour foutre le bordel et puis j'ai une sensibilité accrue aux dégradations matérielles. (Depuis toute petite les images de ce genre me faisaient faire des crises de colère assez violentes, tout comme le gâchis. Bien plus que quand des humains sont visés, allez comprendre...)

Une dernière chose qui m'horripile, c'est cette hypocrisie de nombreux participants qui sont sortis quand leur porte-monnaie étaient touché et pour qui c'était très souvent la première manifestation. La violence, la planète, les problèmes sociaux ils s'en foutent. Par contre ne vous avisez pas de toucher à leur p'tite voiture. Il y en a peut-être qui se sont réveillés en voyant l'ampleur du mouvement, mais un gars de 50 ans qui n'a jamais bougé un petit doigt et qui se lève enfin, suivant le cortège d'indignés avec bobonne qui se charge du ravitaillement... Ça me fait pas vraiment envie.
D'ailleurs, en parlant de légitimité... Ce soir aux infos, un gars se plaignait de n'avoir que 200€ par mois pour vivre. Légitime. Pendant que son camarade pleurait sur ses 1400€ mensuels. Quand tu as un mec véritablement inquiet à côté de toi, tu la boucles.

J'ai la chance de bénéficier d'une vie stable financièrement, je ne peux pas me faire la voix de tous ceux qui vivent quasiment à la rue, voire pire.
J'aimerais conseiller à tous ceux qui veulent continuer à se soulever de créer un autre mouvement, différent des gilets jaunes. Mais cela créerait plus de conflits, les éléments nocifs reviendraient à la charge, et puis pourquoi abandonner quelque chose que l'on a construit soi-même avec la bonne foi de tout cri d'alarme ?

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