★ partie unique ★
Je poste cet OS sur un coup de tête. J'ai écris sans m'arrêter de toute la soirée. C'était un cri du coeur, un cri que je voulais offrir à ma précieuse amie Natsumi Why_not_Ellana 💙💫
(il est pas du tout corrigé, je me suis pas relue, alors excusez moi s'il contient des fautes)
J'espère que cet OS te plaira et t'apportera un peu de joie et d'espoir 🌊☀️
Je t'aime, énormément, comme l'univers en expansion 🎇
My Aurora 🌌
Ta Shishi, ton étoile polaire, celle qui t'éclaira même dans la nuit la plus noire et la plus froide 🌟
Love u ❤️
Prout.
★ ★ ★
Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles." - Oscar Wilde - Lady Windermere's Fan
★ ★ ★
Soyeon pleurait. Elle pleurait depuis vingt, trente minutes ? Une heure ? Trois ? Ou bien plus ?
Elle ne savait pas, ayant perdue la notion du temps. Tout ce qu'elle savait c'est que ses yeux brûlaient, que son nez n'arrêtait pas de couler, que le poids sur ses épaules et dans sa poitrine ne s'était pas envolé.
Depuis quand allait-elle aussi mal ? Etait-ce depuis la rentrée scolaire ? Depuis cet été lorsque tout le monde était partie à l'autre bout du monde, et qu'elle était restée, à travailler, pour gagner un maigre salaire déjà si vite dilapidé ?
Soyeon avait beau savoir à quel point la vie était chère, la vie était triste, la vie était dure, s'en rendre compte en tant que jeune étudiante n'était pas pareil.
Pourtant elle s'était dit que cette année ne serait pas pareil, elle avait enfin prit le rythme de la faculté. Maintenant, elle avait sa petite routine, réveil, café, tenue, maquillage, podcast dans les oreilles dans le bus, les cours, la cafet, la BU, puis le soir encore du travail, un peu de détente avec sa colloc Shuhua en préparant le repas, la douche en rechignant, puis essayer de trouver le sommeil en ignorant l'algorithme d'Instagram. Oui, Soyeon pensait que ça irait cette année. Elle s'était préparée.
Sauf que Soyeon portait le poids de ses problèmes, ainsi que ceux de tous ces ami.e.s. Elle avait prit naturellement le rôle de leadeuse. C'était la maman du groupe, celle qui prenait les responsabilités, alors qu'elle même enchaînait crises d'angoisses sur crises d'angoisses.
Enfermée dans sa chambre depuis un moment, elle n'avait pas vu les heures défilées, de toute façon Shuhua dormait depuis un moment et heureusement, Soyeon refusait de lui montrer à quel point elle allait mal. Bien sûr, elle, Miyeon et Soojin étaient au courant de l'état de Soyeon. Oui, son psy avait posé le diagnostic, Soyeon était dépressive. Cela avait mit un froid, glacial. A quel moment la situation leur avaient échappées, elles ne le savaient pas, non, Soyeon ne savait pas. Elle qui pourtant aime ça : contrôler, tout, sa vie. Elle perdait pied, ayant l'impression de faire une chute libre infinie. Un jour se cracherait-elle ? Sûrement. Aurait-elle la force de se relever ? Moins sûr... Pourtant, il le fallait, il fallait qu'elle attrape les parois glissantes, coupantes de ce trou profond dans lequel elle s'était engouffrée sans s'en apercevoir.
La nuit passa si vite, de toute façon, le temps n'avait plus aucun sens pour Soyeon. Pourquoi dormir ? Pourquoi manger ? Pourquoi se laver ? Quel temps de perdu. A quoi tout cela sert, si plus rien n'a de sens, plus rien n'a de goût, plus rien n'a de joie ?
Soyeon n'avait plus envie de lutter, de se battre. Elle voulait juste se laisser glisser contre l'une des paroies du trou et y rester, toute sa vie s'il le fallait.
Alors, au petit matin, alors qu'elle entendit la porte claquée quand Shuhua partit pour la fac, Soyeon ne s'attendait pas à ce qu'une sonnerie la coupe dans son cercle vicieux. Elle qui ruminait depuis quand ? Depuis quoi ?
Shuhua avait-elle oublié quelque chose ? Le cours était-il annulé ? Est-ce que c'était Miyeon qui venait la voir ? Non... Elle avait cours. Mais alors, qui était-ce ? Soyeon voulait juste sécher les cours toute la journée. Elle voulait juste oublier. Oublier à quel point c'était dur de trouver la moindre chose positive.
La sonnerie et les coups à la porte continuèrent.
« Rentrez chez vous » avait-elle envie de crier.
Puis, voyant que ça ne s'arrêterait pas, Soyeon se leva, lentement, avec difficulté, comme si même le fait de soulever son propre corps était devenue une corvée.
Elle descendit les marches, une par une. Une fois en bas de l'escalier de bois, dans son peignoir, pas coiffée, pas maquillée, et pas lavée depuis plusieurs jours, Soyeon alla ouvrir.
— Minnie ?
En face d'elle se trouvait son aînée, une fille qu'elle avait rencontrée sur internet, comme ça, sur un forum d'écriture de musique. Minnie et elle avait de nombreux goûts en commun, elles adoraient composer, écrire, imaginer des mondes et faire passer des messages à travers leurs musiques. Mais surtout plus que tout, Soyeon était tombée amoureuse de la voix de Minnie. Elle avait deux charmes dans sa voix, la puissance, à faire trembler tous les murs d'un immeuble, ainsi que sa façon de chanter par le nez parfois. C'était adorable. Soyeon fondait toujours en l'entendant.
Au contraire, Minnie était admirative de la force mentale qu'avait Soyeon, de son implication, sa façon de rapper si précise, comme si elle disséquait le cerveau de cette société malade. Oui, Minnie était impressionné par Soyeon, qui s'occupait de ses ami.e.s plus que d'elle même, Soyeon qui était cultivée, qui ne lâchait rien, Soyeon qui faisait toujours de blagues drôles, oui même ses fameux "Prout" qu'elle sortait à toutes les sauces.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
La jeune femme sortit son téléphone et montra leur conversation :
Ça va pas trop.
Pas du tout en fait.
Les larmes perlèrent naturellement au coin des yeux sombres de Soyeon.
— T'as fait tout ce chemin pour moi ?
— Oui ma lionne. Arrête de sauter d'étoile en étoile pour moi, je suis là.
Minnie avait vraiment fait ça ? Elle avait vraiment pris des billets de trains ou pris sa voiture et s'était tapée toutes ces heures de routes juste pour aller la voir ?
— Un...Unnie...
Soyeon se mit à pleurer sans pouvoir s'arrêter. Peut-être que d'habitude la « unnie » en question se reposait sur Soyeon, peut-être que Minnie avait eut besoin de Soyeon un an auparavant, aujourd'hui, c'est Soyeon qui avait besoin de son aînée, de ses conseils, de son soutien, de son expérience, de son amour.
— Je suis là. Je suis là, répéta Minnie.
Elle caressait avec douceur les cheveux de son amie tout en chuchotant des mots doux. Elle méritait tout l'amour du monde. Et même si elle voulait lui dire que tout irait bien, elle ne voulait pas mentir et elle savait que Soyeon ne la croirait pas, elle aussi était passée par là. Minnie aurait préféré que Soyeon ne connaisse jamais cette souffrance, Minnie aurait préféré ne jamais connaître cette souffrance, mais aujourd'hui, elle lui servait pour prendre soin de Soyeon.
— Allez, prends une douche et habille-toi, on sort.
★
Malgré le poids que portait Soyeon sur ses épaules, son absence de goût de vivre, elle enfila un pull et un jean à pattes d'eph'. Avant ça, elle s'était brièvement débarbouillée, avait mis du déo et s'était rincé vaguement le visage. Elle mit ses fidèles Dr Martens, et un gros manteau noir, et sortit avec Minnie.
À peine passèrent-elles la grande porte en bois lourde de l'immeuble que Minnie attrapa la main de Soyeon, entremêlant leurs doigts et glissant leurs deux mains dans la grande poche de son manteau couleur crème. Minnie sourit à Soyeon quand cette dernière tourna son visage vers elle, un peu perdue et émue.
— Alors programme, musée d'art contemporain ce matin, ce midi restaurant et c'est moi qui paye, pas de négociation possible.
Soyeon avait levé les yeux au ciel et soupiré, mais elle savait qu'elle ne pourrait faire changer d'avis Minnie. Elles étaient sûrement autant fauchées l'une que l'autre, mais Minnie avait la chance d'avoir un salaire régulier, alors Soyeon accepta sans broncher.
— Cette après-midi, on va voir un film japonais au cinéma indépendant de la ville, en VOSTFR bien sûr. Et quand on rentre, on passe au supermarché, on achète de quoi faire un bon repas que je cuisinerais pour Shuhua et toi. Si tu n'es pas trop mal, Miyeon passera et on appellera Soojin en FaceTime. En attendant que Shuhua finisse les cours, on se fera une session écriture, composition comme à l'époque, juste toi et moi.
Les yeux de Minnie brillaient de fierté. Elle y avait pensé à son programme parfait. Celui qui remonterait à coup sûr le moral de Soyeon. Bien sûr, il en faudrait bien plus pour soigner la dépression de Soyeon, mais elle espérait donner aussi de l'énergie, de la force et de l'amour pour que Soyeon essaye, ou veuille essayer de se battre.
En tout cas, elle ne serait plus seule. Elle ne l'avait jamais été. Même si Soyeon avait tendance à prendre le rôle de maman du groupe, elle pouvait compter sur Shuhua, Miyeon, Soojin et Minnie. Elles seraient là pour elle et l'aideraient à remonter petit à petit en rappel ce trou aux parois peut-être glissantes, peut-être coupantes, mais pas insurmontables.
En haut, tout en haut, à la surface, des mains tendues l'attendaient prêtes à la soulever, la ramener là où elle pourrait être heureuse, si elle souhaitait dire non et surtout se dire oui à elle-même.
Car même dans le plus profond des caniveaux, les étoiles brilleront toujours dans le ciel, et peut-être que vous aussi vous aurez un lion qui sautera d'étoile en étoile pour veiller sur vous.
Seoyeon avait été cette lionne pour Minnie. Aujourd'hui, Minnie prenait le relais.
Tu peux compter sur moi.
— Je t'aime Nini.
— Je t'aime aussi Yeonnie.
Elles prirent le chemin du musée, main dans la main, dans la poche du manteau de Minnie, par ce froid du mois de novembre. Mais bientôt les fleurs de cerisiers fleuriront même dans la neige la plus froide et blanche d'hiver.
Alors gardons espoir et un regard sur le ciel étoilé.
(Laissez-moi citer mon propre roman)
Puisque même sous les étoiles invisibles, Soyeon savait que celles-ci veilleraient toujours sur elle.
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