Chapitre 7 – Les Marques de la Sortie

Le souffle court, Lena, Élias et Mara restèrent immobiles dans le passage étroit, le dos pressé contre la pierre froide. De l’autre côté, la créature massive scrutait l’entrée, son souffle lourd soulevant des nuages de cendres.

— Elle ne peut pas entrer, murmura Mara.

Lena hocha la tête, tentant de calmer son cœur affolé. La chose grogna, puis recula lentement, disparaissant dans l’obscurité du couloir principal.

— On n’est pas en sécurité pour autant, souffla Élias.

Lena se força à respirer plus lentement. Le passage dans lequel ils s’étaient réfugiés était plus étroit que les autres, mais les murs étaient différents. Contrairement aux surfaces brûlées et craquelées du reste du labyrinthe, ceux-ci étaient lisses, presque polis.

Et ils étaient couverts de symboles.

— Encore des écritures… murmura Lena en passant sa main dessus.

Mais cette fois, ce n’étaient pas des noms. C’étaient des flèches, des cercles, des lignes entrecroisées.

— On dirait… une carte ? suggéra Mara.

Élias s’approcha, observant les gravures de plus près.

— Si c’en est une, elle est ancienne, dit-il en traçant les sillons de ses doigts. Mais regarde, il y a un symbole qui se répète.

Lena plissa les yeux. En effet, une même marque revenait plusieurs fois : une sorte d’arc brisé, accompagné d’un petit point.

— Tu crois que c’est une indication ? demanda-t-elle.

— Peut-être. Et si c’était la sortie ?

Un silence s’installa. L’idée était folle… et pourtant, c’était la seule piste qu’ils avaient.

— On suit les symboles, trancha Lena.

Mara hésita, puis hocha la tête.

Ils avancèrent dans le passage, suivant les marques gravées sur les murs. Le chemin était sinueux, parfois si étroit qu’ils devaient se faufiler de côté. L’air était plus frais ici, moins chargé de cendres.

Après plusieurs minutes, ils débouchèrent dans une nouvelle section du labyrinthe.

L’endroit était différent.

Les murs étaient plus hauts, presque intacts, comme si le feu qui avait ravagé le reste du labyrinthe n’avait pas atteint cette partie. Des restes d’anciennes torches pendaient encore sur les parois, et le sol était pavé de pierres, non plus recouvert de cendres.

— C’est plus… propre, remarqua Mara.

— Ou préservé, corrigea Élias.

Lena s’avança prudemment. Au centre du passage se trouvait une arche brisée. Exactement comme celle gravée sur la carte.

Son cœur s’emballa.

Ils approchaient peut-être enfin de la sortie.

Mais alors qu’ils allaient s’avancer, un souffle glacial balaya l’air.

Et une voix s’éleva derrière eux :

— Vous ne devriez pas être ici.

Ils se figèrent.

Quelqu’un—ou quelque chose—les observait.