PDV Noah

Nous avons fait le chemin sans encombre et en vaillant bien à effacer nos traces de pas et de pattes car nous l'avions fait aussi en formes de loups pour aller plus vite.

Quand nous étions arrivés à l'entrée du territoire,  mes yeux s'équarquièrent.

Tous les arbres étaient brûlés,  certains fumaient encore.  Toutes les habitations étaient détruites. Des femmes et des enfants pleuraient leur mari ou père. Certains, c'était leur mère, leur frère ou soeur ou bien encore leur famille complète.

Il n'y avait plus une seule partie d'herbe.  Soudain, je vis une petite fille qui pleurait au-dessus de la dépouille de sa mère. Je m'avançais prêt d'elle et m'agenouillais afin de voir son petit visage rempli de larmes.

Moi: Salut toi.

...: Maman, Maman réveille-toi!

Elle ne me regardait pas, je ne suis même pas sûre qu'elle m'ait vu. Soudain, elle tourna sa tête vers moi. Je fus étonnée de voir à quelle point elle me ressemblait. Je regardais enfin la femme, je ne l'avais jamais vu mais quelque chose me disait que c'était ma mère.

...: PAPA! MAMAN NE VEUT PAS SE RÉVEILLER!

...: Viens par ici ma Puce, Maman ne se réveillera pas.

...: Mais elle ne peut pas faire ça!

...: Viens dans mes bras mon Ange, je t'expliquerai plus tard.

...: Mais...

...: Noah! Viens prêt de moi, ils arrivent!

La petite fille passa à travers moi. J'étais un fantôme!  Je me retournai et pus distinguer un homme avec une grande carrure et bien musclé me tourner le dos avec moi, petite,  dans ses bras. Il ne ressemblait en rien à mon père ou devrais-je dire ancien père.

Je clignais des yeux pour voir si c'était réel mais l'homme n'était plus là.

...: Madame!  Madame!

Je me retournai vers la petite fille qui tirait sur mon pull depuis un petit temps déjà.

Moi: Oui?

...: J'ai mal au bras!

Moi: Lequel?

...: Celui de droite.

Je regardais son bras et vis une énorme entaille avec beaucoup de sang qui dégoulinait. Je la pris dans mes bras et la portai jusqu'à la petite infirmerie que les survivants avaient installée.   Je me mis à nettoyer la plaie avec de l'eau et du désinfectant.

...: Madame? Pourquoi ma maman et mon papa ne se réveillent pas?

Moi: Eh bien... Tu vois...

Je ne savais pas vraiment quoi lui dire. Devais-je lui dire que ses parents étaient morts et qu'ils ne se réveilleront jamais ?
Non!
J'avais l'impression d'avoir déjà vécu ça. Comme ce souvenir me l'avait si bien montré. Mais est-ce que ce souvenir était vraiment le mien? Je n'ai pas du tout reconnu mon ancien père.

Soudain, une douleur atroce me traversa le coeur, celle qui ne peut pas être guérie, celle qui est causé par un décès. Cette douleur fut suivi d'un terrible cri de rage à en glacer le sang. Personne n'avait l'air surpris, comme-ci ils s'y attendaient. J'étais la seule à réagir.
Étrangement, je savais qui avait poussé ce cri. Mathis. Je me précipitai en dehors de la tente qui servait d'infirmerie et cherchais Mathis du regard.
Mes yeux s'arrêtèrent au niveau du centre du village. Mathis était penché au-dessus d'un cadavre, celui de son père. Il était effondré. Étant une bonne compagne, je marchais calmement vers lui. Arrivée à sa hauteur, je posai ma main sur son épaule. Il sursauta à cause de mon contact pour après se détendre un peu. Il était effondré, ça se voyait mais il essaya tout de même de faire face à sa meute dont il était à présent l'Alpha. Du moins je crois, je ne pense pas qu'il ait des frères.