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6th entry - Apocalypse Now 1/3

Mercredi 30 octobre 2019
(Rédigé le samedi 2 novembre, terminé le dimanche 9 novembre)

          Comment résumer cette journée-là ? Comment vous retranscrire l'horreur vécue ? Je ne sais pas. J'ai des souvenirs encore assez flous des divers événements. Je revois des visages, des scènes, des endroits, sans plus. Je ressens encore la peur, l'angoisse, le désespoir... Une seule chose surnage de tout ce calvaire personnel : le capitaine Baxter est mon nouveau héros et tous les agents du LSPD de ce soir-là mériteraient un câlin. Et je n'en fais pas à la légère !

          Par où commencer ? Ah oui, peut-être par ça :

– Whaaa, qu'est-ce que c'est calme ce soir !

          Souvenez-vous bien de cette phrase maudite que j'ai osé dire à Riley, alors de service avec moi, alors que John venait de partir. Ancrez-la bien dans votre esprit, car c'est exactement l'inverse de ce qu'il s'est passé. Une explosion dans le métro n'aurait pas donné un meilleur carnage. Ma petite vie rangée d'interne allait devenir l'Apocalypse en moins de cinq malheureuses secondes...

          Résumons.

          Un appel du procureur général, monsieur Conor-Rache, nous invite à monter au gouvernement, sur la colline au nord. Riley et moi partons en binôme, trop heureuses d'avoir enfin quelque chose à faire !

          Retenez bien ceci aussi : nous nous ennuyons avant cet appel-là, à tel point que l'on essayait les différentes tenues disponibles pour les internes. On termine avec la salopette verte, pas bien jolie, mais ça changeait...

          Bref. Nous partons en salopette verte, dans l'ambulance 1, qui avait déjà fait un vol plané la veille et avait été réparée entre temps. Sur la première montée vers la colline du nord nous... Eh bien... Il se passe un accident. J'étais sur mon téléphone, je ne regardais pas la route. Riley et moi avions oublié notre ceinture... Les oreilles qui sifflent, j'entends le bipeur du répondeur du LSMS qui sonne : un coma. Où est Riley ? Je vois l'ambulance défoncée, je cherche ma collègue que je trouve à terre quelques secondes à peine plus tard.

          Ma vue est trouble, je suis encore sonnée, le temps presse. Notre premier appel attend toujours, le second aussi. Dans un instinct de médecin que je ne me connaissais pas encore, je relève la pauvre Riley, vérifie qu'elle est consciente et lui dit de rester là avec l'ambulance ou de monter au gouvernement si elle se sentait assez bien pour conduire, afin de gérer notre premier patient. Elle m'affirme aller assez bien pour le ramener à l'hôpital.

– Ne force pas trop, je vais sur le bipeur d'urgence du monsieur dans le coma.
– Appelle le LSPD si tu t'en sens pas capable ! me hurle-t-elle derrière moi.

          Encore pleine d'adrénaline due à la peur et à la conscience médicale qu'une vie était en jeu, je commence à courir dans la direction du bipeur, encore heureux, pas si loin. Hélas, ma tête commence à m'élancer en chemin, mes pensées s'embrouillent et je titube. Je fais un appel au LSPD, soudain épuisée :

« LSMS pour LSPD... » chevrote ma voix.
« LSPD à l'écoute ? » me répond un policier inconnu. Ce n'est pas le Sergent-Chef Conor-Rache.
« Auriez-vous une unité disponible pour me déposer à un bipeur d'urgence ? Je viens d'avoir un accident et... »

          Je n'ai plus le souvenir exact de la suite, sinon que j'essaye d'expliquer ma position. Je vois alors débouler un bolide à haute vitesse qui me dépasse, j'en avertis le conducteur. Une fois dedans, j'ai à peine remercié l'agent que nous sommes arrivés. Aurais-je perdu trop de sang que ma perception du temps ou de la distance aurait été brouillée ? Je laisse cette possibilité de côté, je gérerai plus tard.

          Mes pensées se focalisent sur mon patient toujours inconscient qui m'attend depuis l'accident. Un employé du domaine viticole... Je sens d'ici la déshydratation. Bingo. Il m'explique qu'il a oublié de boire, non sans préciser le comble alors qu'il porte des bouteilles de jus d'orange ! Je confirme, non sans loucher sur son chargement... J'avais envie d'un grand verre...

« Maé, tu me reçois ? J'ai récupéré le procureur, j'arrive à l'hosto ! »

          La voix de Riley dans mes oreilles me rappelle à l'ordre. Je vérifie une dernière fois que mon patient va bien, remarque que les voitures de police s'étaient démultipliées pour une raison qui m'échappe et retourne dans celle qui m'avait conduite jusque-là par automatisme.

– Excusez-moi, vous voulez bien me ramener à l'hôpital, du coup ? gémis-je dans un souffle de douleur.
– Bien sûr, c'était prévu ! me répond le policier.

          En chemin, mon cerveau comprend soudain deux éléments : cette voiture va bien trop vite pour être un véhicule « normal » et celui qui conduit porte bien plus que deux barrettes sur son uniforme...

– Excusez-moi, je ne crois pas vous connaître, je m'appelle Maé Fox, nouvelle interne au LSMS...
– Eh bien enchanté Maé Fox, je suis le capitaine Baxter !

          Un gémissement intérieur m'échappe. Le compagnon-mari de Riley... Capitaine de police... La voiture super-rapide-de-la-mort-qui-tue... Tout se connecte au moment même où il s'arrête devant la porte de l'hôpital. Temps estimé du trajet : 5 secondes et 12 centièmes. Environ. Je le remercie non sans avoir plaisanté d'être ainsi raccompagnée par le capitaine en personne. Il balaye ça d'un air « c'est rien, vous savez », mais j'en prends bonne note.

          Riley arrive sur ces entre-faits avec le procureur.
          Et le répondeur LSMS sonne...

« Tu peux t'occuper du proc ? Je prends l'appel ! » résonne la voix de ma super collègue dans la radio. 

          Je confirme derechef. Je la bénis. J'emmène donc monsieur le procureur en salle d'examen. Il a réussi à briser ses points de suture... Je refais ça correctement, prends des nouvelles de son mari, m'inquiète pour sa santé, lui recommande de boire et manger et le raccompagne à l'accueil. Là je récupère un autre monsieur, Bobby Sunny, un adorable journaliste de CNN. Je laisse le procureur là, avec interdiction de conduire et d'attendre son mari qui devait venir le chercher...

          Je termine avec Bobby lorsque le procureur déboule dans la salle d'examen...

– Pardon de vous déranger, docteur, mais votre collègue semble avoir fait un malaise à l'accueil...

          Un gémissement intérieur m'échappe. Le contrecoup de l'accident ! J'embarque mon inconnu avec moi, m'excuse de l'abandonner sans plus de formalité et me précipite sur Riley... Elle est inconsciente, amorphe, comme une poupée de chiffon. Moi aussi le contrecoup commence à s'abattre, car je n'arrive plus à réfléchir pendant dix ou vingt secondes.

– Faudrait peut-être le prévenir, non ? demande le procureur à quelqu'un.
– Oui, je m'en occupe, déclare alors son mari, arrivé entre-temps.

          Je les entends dans un brouillard. J'emmène Riley en salle d'examen. Il faut qu'elle passe d'urgence un scanner cérébral. L'avoir fait conduire après son accident n'était vraiment pas la meilleure des idées, mais avais-je le choix ? Je l'installe dans la machine dans un état second. Le sang pulse dans mes oreilles. Ma tête tourne. J'en aurais peut-être besoin. Prions que non. Ah ! Voilà le résultat. Une légère commotion cérébrale avec un épanchement. Elle doit être traitée immédiatement.

          Mes doigts gourds ramènent les divers objets dont j'allais avoir besoin. Je la place sous perfusion d'antidouleur, d'anticoagulant et de solution saline. 

          Et le répondeur LSMS sonne...

          J'installe rapidement les patchs cardiaques sur Riley, rajoute la pince digitale pour contrôler l'oxygénation sanguine, place le brassard pour la tension, connecte la salle William avec mon téléphone et je sors en courant vers ma dernière urgence. Je remarque en passant le capitaine Baxter faire les cent pas dans l'entrée comme un lion en cage... Je n'ai pas le temps de le rassurer et je n'ai rien à lui dire qui pourrait le rassurer, je préfère donc attendre.

          Mon ambulance vole vers le dernier bipeur qui a retenti. Je sens que mon corps commence à lâcher, mais la peur de perdre quelqu'un me force dans mes retranchements. J'arrive à temps pour le relever, mais j'avoue ne plus me souvenir qui, où, pourquoi, comment... Mes pertes de mémoire commencent...

          Et le répondeur LSMS sonne...

          Ma main vole vers mon téléphone : le bipeur de la salle William. Riley se réveille. Je dois vite la rejoindre ! Je fonce sans réfléchir vers l'hôpital. En chemin, mon corps se réveille enfin de l'accident... C'est bien le moment, tiens ! Dès que je pose un pied à terre, je sens toute ma jambe trembler et mes muscles hurler. J'en cri de douleur. Ma main referme l'ambulance par automatisme. Merde !

          J'arrive à courir vers la salle William en gémissant à chaque pas : « Aïe ! Aïe ! Aïe ! Aïe ! ». J'inquiète le capitaine et les autres spectateurs sans le savoir... Mais qu'y puis-je ? Je m'inquiète trop pour Riley pour m'occuper de ma propre santé. Dès que j'entre, je la vois réveillée. Enfin une bonne nouvelle ! Nous discutons le temps que je retire les patchs, mais je lui laisse la perfusion, pour éviter qu'elle ait mal. Je lui interdis de travailler, l'informe qu'elle reste en observation 24 h à l'hôpital et que je ne négocierai pas.

          L'hôpital qui se fout de la charité... Vraiment.

          Lorsqu'elle se plaint qu'elle veut son fils et « Léonardo », je lui concède. Elle veut d'ailleurs marcher immédiatement. Je rechigne bien, mais après toute ma course effrénée, ai-je vraiment le droit de l'ouvrir ? Clairement pas. Je préfère l'amener à « Léonardo » qui porte très bien son nom. Le capitaine Baxter, en vrai « Léo » en cage, tourne en rond. Dès qu'il voit Riley, il se précipite sur elle pour prendre de ses nouvelles. Je peux enfin le rassurer et lui expliquer les derniers événements... dans un état second. Ma tête commence à tourner. J'ai juste le vague souvenir qu'il était trop mignon à réagir comme ça...

          Et le répondeur LSMS sonne...

          Un monsieur Armstrong se pleins de douleurs au ventre. Je les laisse se faire des mamours et fonce sans chercher à savoir s'ils me parlent. Ce n'est décidément pas le soir pour me reposer ! J'arrive sur place quelques minutes plus tard, la vue trouble, l'impression manifeste de continuer la descente aux Enfers. Je parviens à traiter ce monsieur dans un état second et m'excuse d'avance, car je dois retourner d'urgence à l'hôpital pour un autre appel à l'accueil... Compréhensif, il me rassure et je fonce à mon ambulance...

          Trou noir.

         Je reprends mes esprits au milieu de nulle part. J'ai visiblement marché, mais je n'en ai aucun souvenir. Où se trouve mon ambulance ? Quels sont mes symptômes ? Où est ma radio ? Je parviens à la retrouver, un mal de tête violent sur les bras.

« Riley ? Tu m'entends ? »
« Maé ? Que s'est-il passé ? »
« Je... J'ai eu mal à la tête... Je vois trouble, j'ai mal... Je suis... Je sais pas où... » des larmes coulent. Mes nerfs lâchent.
« Envoie-moi ta position GPS et reste où tu es, j'arrive ! »
« Je t'interdis de conduire, Riley ! » arrivé-je encore à protester.
« Je sais, t'inquiète ! »

          Si si, je m'inquiète. C'est mon rôle de médecin de m'inquiéter ! Mais j'attends. Ai-je le choix ? Non. Pourrais-je faire autrement ? Non. Donc je la ferme et je m'assois. Elle arrive très vite — trop vite — pour me soigner, mais je découvre rapidement que c'est le capitaine Baxter en personne qui conduit l'ambulance ! Mes yeux s'ouvrent en grand. Je plaisante avec lui à ce sujet et je l'entends sourire. Il est rassuré pour Riley, tout va mieux. Je me laisse donc encore une fois cocooner avec plaisir.

          De retour à l'hôpital, il nous dépose et repart chercher l'autre ambulance. Je me retrouve un peu bête avec une Riley qui me pose un tas de questions et m'examine de la tête aux pieds. J'ai froid, je suis mouillée, car il pleut et encore groggy, mais ça va. Oui oui je peux bosser. Non, je ne veux pas faire une fin de service, pas tant que Riley serait là. Je suis têtue oui.

          Le capitaine Baxter revient alors avec mon ambulance juchée sur une dépanneuse qu'il conduit lui-même, l'un de ses hommes dans la seconde utilisée plus tôt, avec Vince dans une voiture de police en escorte... Mince. Déranger autant de personnes à cause de moi me gêne beaucoup ! Je les remercie, explique l'incident avec la voiture noire coupée bizarre un peu plus tôt, leur montre sur le GPS où cela s'est passé et les regarde partir...

          Seuls restent le dépanneur, le capitaine et Riley, bien sûr. Nous discutons un peu au calme. Je demande au capitaine de remercier ses unités pour moi, vu la gêne occasionnée et leur gentillesse à tous. Il m'invite à le faire moi-même sur la radio commune, ce que je fais sans hésiter. Je ne reçois qu'une réponse, tandis que le capitaine râle :

– Ils vont rien répondre ces imbéciles ! Quelle bande d'abrutis !

          Il me fait rire. J'ai l'impression que le monde se calme d'un coup, avec cette pluie qui tombe. Le dépanneur s'en va dans la quiétude la plus totale... Et puis...

          Et le répondeur LSMS sonne...


(la suite demain !)

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