Mardi 29 octobre 2019

          Mon début de service se passe dans le calme, je commence ce milieu d'aprem par quelques dons du sang. Je suis ensuite emmenée pour une formation « noyé » sur la plage. Benjamin n'aime pas trop la zone, je le rejoins dans l'idée, mais Atal, notre directeur, lui assure que tout va bien. Nous aurons néanmoins « de la visite » plus tard et je verrai un homme en vélo donner quelque chose à quelqu'un contre de l'argent... La « zone sensible » semble bien tenir ce nom.

          La formation commence néanmoins. Mes supérieurs m'invitent à nager un peu, puis à retrouver Benjamin en surface. Moi qui n'ai jamais nagé qu'en piscine chauffée, je suis un peu perdue, mais je m'y retrouve assez vite. Vient ensuite le sauvetage d'un noyé, toujours en la personne de Benjamin... Je confie mes économies à Atal, avant de m'élancer. La nage sous-marine est d'un pénible ! Entre la bouteille qui pèse trop lourd, mon inexpérience et Benjamin qui me glisse des mains dès qu'il perd connaissance, c'est la galère... Je réussis néanmoins à le tirer jusqu'à la berge et le ranimer. En même temps, si Atal n'était pas passé devant moi à un moment donné...

          Viens ensuite le sauvetage en corde de rappel depuis hélicoptère pour sauver un noyé... Même, délire, sauf que cela combine la formation de samedi dernier ET l'eau. Autant vous dire que cela demande un peu de manipulation précise. Bon, moi, je réussis... Benjamin qui pilotait, par contre... Il a réussi à noyer l'hélicoptère !

          J'ai bien dit que je ne savais pas sauver un hélicoptère de la noyade... Mes supérieurs n'ont pas beaucoup rigolé à ma blague. Tant pis. L'absence de dépanneur disponible non plus ne les a pas fait trop rire...

          La suite se déroule comme beaucoup d'heures au LSMS : revenir à l'hôpital, repartir en inter, revenir à l'hôpital, repartir en inter, revenir à l'hôpital, faire des dons du sang, des visites médicales, repartir en inter... Les patients s'enchaînent. Je revois souvent certains, comme monsieur Russel qui semble être un habitué, tout comme le procureur Conor-Rache, mari du sergent-chef Conor-Rache. Ils sont trop mignons tous les deux ! J'interroge d'ailleurs le procureur sur l'absence de son substitut. Il m'informe que ce dernier doit s'absenter de la ville parfois de longs moments... Monsieur Lewis reste donc invisible à mes yeux.

         Néanmoins, au détour de quelques points de sutures pour monsieur le Procureur, je dois arbitrer le jugement Conor-Rache contre Conor-Rache... Ce cher Sergent-Chef ayant décidé de "rentrer dans" son mari en voiture ! M'ambiance est bonne enfant et j'arbitre avec humour, les laissant se chamailler en fond de tableau pour le plaisir de les voir s'asticoter entre eux. Vraiment trop mignons ces deux-là...

          Je rencontre d'ailleurs une bonne partie du LSPD en quelques jours. Il m'en manque très peu. Et ce soir-là, je revois d'ailleurs Vince Granger, qui débarque avec Charlie et un autre collègue (j'avoue ne plus me souvenirs de qui). Il n'ose pas me parler et s'évanouit plusieurs fois... J'ai beau demander ce qu'il a, personne n'ose me répondre...

          La tempête arrive que je n'ai toujours pas compris leur venue. Je vais me coucher sur une question : pourquoi ?