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2nd entry - Les ennuis commencent...

Vendredi 25 octobre 2019

(Rédigé le dimanche 27 octobre)

          J'émerge difficilement. Je profite du beau temps ce matin pour faire une photo, pour le CV et aller imprimer tout ça à la boutique du coin. Dès que c'est fait, je reprends ma voiture et me dirige vers l'hôpital. Là, je glisse l'enveloppe dans la boîte aux lettres, ce qui m'évite de timbrer. Dans l'idée, je ne sais pas quoi faire. Je prends donc la direction de mon travail d'appoint sans joie. J'aurais mieux fait d'aller à l'Oméga...

          Je reçois rapidement une réponse du docteur Doss qui me propose un entretien d'embauche dans l'après-midi à 16 h 30. J'accepte avec empressement. Livrer des journaux est long, inintéressant et je suis seule. Du moins, le croyais-je.

          Vers 15 h 30, une voiture noire nacrée bleue, basse à aileron arrière, essaye de m'écraser. J'esquive grâce à mon habitude du vélo. J'imagine qu'il s'agit d'un accident habituel d'un habitant du coin, ils semblent assez idiots dans cette ville, question conduite. Mais non. Elle arrive à ma hauteur peu après et j'entends « Arrête-toi ! » d'un ton sans appel. Trop émotionnée encore je m'exécute. Deux hommes sortent alors du véhicule, l'un avec une crête blanche, l'autre avec une crête rouge. Ils me font penser, après coup, à la Brute et au Truand. Il me manquait juste le Bon, ce jour-là...

          Crête blanche demande à voir ma carte d'identité, que je montre sans rechigner, compte tenu de la situation que je jauge vite risquée.

– Maé Fox ! Livreuse de journaux, s'exclame-t-il.
– Oui, c'est ça, répondé-je, la voix tremblante.
– Oh, mais c'est tout jeune, ça ! 1999...
– Euh... Oui...

          Inutile de préciser, à cet instant, que je commence à réfléchir à toute vitesse. Ma première frayeur passée, je repense à mes quatre années de psychanalyse pour réussir à surmonter mes crises d'angoisse. Ces deux-là avaient beau ressembler à ces pourritures qui avaient tué papa, il me fallait réagir. Ne pas rester sur un second échec. Je n'avais pas décidé d'étudier la psychologie pour rien ! J'ai donc décidé d'établir un plan de bataille simple, que mon état actuel était capable d'appliquer sans trop de difficulté et qui aurait une chance, même infime, de réussite : le petit lapin stupide.

– Et qu'est-ce que tu fais là, Maé Fox ? reprend crête blanche.
– Bha, je livre des journaux, balbutié-je de mon air le plus stupide.

          Faire croire à ces deux brutes que j'étais jeune, idiote et terrifiée. Voilà un objectif réalisable.

– Tu sais... Le quartier, il est chaud, me fait remarquer crête rouge.
– Ah bon ? Pourtant il me paraissait calme, m'étonné-je avec le plus de sérieux possible.
– Ah si si, c'est pas un quartier paisible, reprend-il.
– Ce que tu fais dérange certaines personnes, l'interrompt crête blanche.
– Ah, lâché-je. Vous voulez dire que je vous dérange ? questionné-je de mon air le plus débile.
– Oué, c'est ça, répondent les deux.
– Ah, ok.

          Ma réponse laconique semble les détendre. Comme je suis calme et mesurée, ils prennent leurs aises et restent raisonnables. Je commence à reprendre le dessus. Juste un petit effort...

– Et tu vas faire quoi en ville, Maé Fox ? me demande crête blanche.
– Je veux être médecin. J'ai postulé au LSMS et j'ai mon entretien d'embauche tout à l'heure !

          Ma voix est soudain joyeuse, pleine d'entrain. Je fais la parfaite imbécile qui s'extasie de son futur métier... face à deux hommes qui semblent être des criminels... mais passons.

– Ah, un médecin ! Bha c'est bien ça. Je te propose de reprendre ton vélo, genre maintenant, et d'aller te préparer pour ton entretien d'embauche, lâche crête blanche.
– Maintenant ?
– Ouais, maintenant, répond crête rouge. Tu vas pas nous obliger à être méchants ? On va pas devoir te menacer ?
– Bha non. Vous m'avez demandé de m'arrêter, je me suis arrêtée. Là on parle, c'est bon.
– Super ! réplique crête rouge. Ce serait bête d'en arriver là, surtout que tu serais pas la première qu'on devrait menacer, termine-t-il dans un marmonnement.

          Toujours choisir des mots simples. Rappeler les faits positifs. Rassurer. Leur faire entendre ce qu'ils veulent. Abonder dans leur sens et attendre l'ouverture.

– Attends, mieux. Tu vas même aller à Pôle Emploi et te désinscrire de ton boulot de livreuse de journal avant, lâche alors crête blanche sans même remarquer sa faute de prononciation.

          Oh ? Une perche ? Je l'attrape avec plaisir.

– Car je dois aller me désinscrire avant ? Genre il faut être sans emploi pour pouvoir être embauché au LSMS ? questionne ma petite voix tremblante.

          J'ai l'impression de voir le cerveau des deux brutes s'interrompre soudain une seconde face à mes questions. Ma voix de parfaite innocente un peu idiote alliée à cette demande de renseignement imprévue réussit à faire levier. La situation s'inverse enfin...

– Bha non, t'es pas obligée, commence l'un.µ
– C'est pas ce qu'on t'explique, continue l'autre.

          Un vrai duo comique. Je retiens tous les muscles de mon visage. Je dois éviter tout signe extérieur qui pourrait leur révéler le piège. Sinon, le pauvre petit lapin que je suis finira dévoré à coup sûr par ces deux lions...

– On te dit juste que ce serait mieux que tu te désinscrives avant, c'est tout, se rattrape crête blanche.
– Ouais, voilà, fait écho l'autre.

          Ils patinent. Je dois continuer à les surprendre tout en leur faisant croire qu'ils ont l'avantage.

– Oh ! D'accord ! Bon bha c'est bon alors. Avec un peu de chance d'ici une heure je suis médecin, donc pas de problème. Si ?
– Euh... Non, répondent-ils presque en chœur dans un bel écho incrédule.

          Je sors mon téléphone par réflexe pour regarder l'heure. Petite erreur. Fichu stress !

– Range ton téléphone, par contre, grognent les deux.
– Oops, désolée, je vérifiais juste l'heure. Rassurez-vous, je connais personne en ville, me rattrapais-je non sans un trémolo dans la voix digne d'une vraie comédienne...

          Le léger silence qui suit semble refermer les crocs de mon piège. Je décide de ne pas pousser ma chance et je reprends le ton de médecin que j'utilisais dans la maison pour seniors où je faisais du bénévolat. Celui des aide-soignantes souriantes qui doivent toujours être aimables, même face aux demandes déraisonnables des petits vieux qui espèrent toujours la lune... Et imaginer les deux hommes devant moi en déambulateur « super car » me force à partir aussi vite que possible avant d'exploser de rire face à eux... Je tiens à ma vie.

– Dans ce cas, messieurs, ce n'est pas que je n'apprécie pas votre compagnie, mais est-ce que ça vous dérange si je reprends mon vélo et que je retourne au dépôt pour me changer en vue de mon entretien d'embauche ? Ou vous aviez autre chose à me dire ?

          Non, ne pas trop forcer. Mais ça passe, ouf !

– Euh non, répond crête blanche en regardant son ami étrangement silencieux.
– D'accord, merci. Souhaitez-moi bonne chance ! Bonne journée à vous, messieurs et au plaisir de vous revoir !

          J'étais déjà sur mon vélo, prête à partir. Ils étaient toujours immobiles au même endroit. Et dans un grand éclat de rire intérieur, je les entends me répondre, d'un ton perplexe, un peu paumé :

– Ouais, c'est ça, bonne chance.
– Bonne journée...

          Qui répond quoi ? Je m'en fiche. Je pédale comme une folle vers le dépôt, trop heureuse de mon coup. Non seulement j'ai réussi à tenir tête à deux brutes qui incarnent la pire peur de mon adolescence, mais en plus j'ai escamoté leur projet de menace ! Jamais de la vie ils n'oseraient admettre devant leurs amis qu'ils ont « oublié » de me menacer ! Ils ont même « oublié » de me dire : « surtout, tu vas pas prévenir les flics ! »... Et je n'ai rien promis ! Ni d'aller me désinscrire à Pôle Emploi ni de leur obéir ! Rien. Ils n'ont eu que ma carte d'identité, bien maigre butin compte tenu de ma récente arrivée et l'assurance que je partais de leur quartier aujourd'hui... Bon. Ils savent aussi mon projet de devenir médecin... Mais à quoi bon ? Avec un peu de chance, d'ici une heure, ce ne sera un secret pour personne. Au moins ils verront que je tiens parole s'ils viennent vérifier...

          Non, franchement, même s'ils sont ma plus grande frayeur possible pour un second jour à Los Santos, ils se sont fait avoir comme des bleus... Vive mes cours de psycho !

          Trop contente de moi, je file jusqu'au dépôt, me change et marche tranquillement vers l'hôpital. S'ils me suivent, grand bien leur fasse, je ne suis pas une menteuse ! Mais j'arrive avec 30 bonnes minutes d'avance, forcément... Je patiente. Riley et Max arrivent, deux futurs collègues, me posent des questions. J'explique mon cas, sans trop cacher ma mésaventure. La Brute et le Truand ne m'ont jamais interdit d'en parler à des médecins non plus... Je croise alors Benjamin pour la première fois, sans savoir de qui il s'agit, je répète encore ce que j'ai dit plus tôt à Riley et Max. Il m'invite à patienter de nouveau.

          Deux minutes avant l'horaire prévu, je vais demander au gars de l'entrée d'avertir que je suis bien là avant l'heure. Histoire que personne ne remette en doute ma ponctualité ! Arrivent alors deux « vestes rouges » soit des directeurs, ce que j'apprendrai plus tard. John Doss et Benjamin Pitman. Ils m'invitent à les suivre jusqu'au 2e étage afin d'échapper aux cris des chargés d'animations d'Halloween qui gueulent toutes les 30 secondes sans interruption toute la journée...

          L'entretien commence bien, je me présente, j'explique d'où je viens, pourquoi je suis à Los Santos et les raisons de ma candidature chez eux. Ils se présentent ensuite et me posent diverses questions. Kevin Smith, le troisième directeur, arrive entre temps. Il semble être le joyeux luron du trio, les autres le charrient, mais j'ai surtout l'impression qu'ils sont heureux de le voir. Trois gosses contents de jouer ensemble... Au final, ils m'annoncent immédiatement que je suis prise et que je peux commencer tout de suite si je veux. Je saute sur l'occasion ! Pensez donc...

          John Mc Cray est alors appelé. L'un des médecins en charge d'une partie des formations. Je suis invitée à le suivre pour commencer à m'apprendre les bases, tandis que ces messieurs enchaînent avec un autre entretien – celui d'Olivia Donovan, ma future collègue. John commence par me faire une visite de l'hôpital que je ne connais pas et m'explique l'essentiel. Je m'effondre de déshydratation dès notre arrivée au sous-sol... Tant parler lors de l'entretien aura eu ma peau ! Cela amuse beaucoup John...

          Lorsqu'on retourne au 2e étage, Olivia vient justement d'être embauchée à son tour et Kévin décide de reprendre tout depuis le début. Nous voilà reparties au sous-sol pour une seconde visite...

          À peine nous arrivons au rez-de-chaussée pour la seconde fois qu'un appel d'urgence retentit et nous voilà partis tous les trois en inter : la grippe ! Ce ne sera pas le premier de la journée et pas le dernier non plus... Une fois de retour, j'effectue ma première prise de sang pour un don du sang. Aussitôt cette dernière terminée, je m'effondre à nouveau ! Je suis tellement heureuse de travailler enfin que j'en oublie de boire ! Évidemment, cela permet à Olivia d'effectuer sa première réanimation et d'apprendre, mais tout le monde se fiche de moi...

          La bonne ambiance règne. Les inters s'enchaînent. Olivia et moi apprenons beaucoup de choses lors de ce premier jour. Je finis seule en service pour relever une personne, soigner une grippe, effectuer un don du sang. Rien de sorcier. Ma première journée s'achève sans avoir drainé toute mon excitation !

          Je suis frustrée.



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