\!/ Avertissement \!/

Je rappelle aimablement aux lecteurices de ce journal qui joueraient sur FailyV que l'ensemble des informations contenues dans cette oeuvre sont HRP et ne doivent pas être utilisées en RP. Je n'hésiterai pas une seconde à vous signaler au staff dans le cas contraire.
RP is RP.
Merci à vous.

Jeudi 21, Vendredi 22 et Samedi 23 Novembre 2019

          Je vais relater les jeudi 21, vendredi 22 et samedi 23 en une fois. Pour tout dire, il ne s'est pas passé grand-chose. Alors oui, côté interventions médicales, nous avions de quoi remplir nos journées et soirées, rien qu'avec les grippes... ou les cas de déshydratation à l'Oméga... Mais je préfère parler « du reste » ! Mon seul problème, c'est que durant ces jours-là, il n'y a pas grand-chose à dire...

          Commençons par Vince, par exemple. Il a été mis à pied à cause d'une enquête interne. Je n'ai pas su pourquoi immédiatement, mais j'ai appris durant ces jours-là qu'il avait sorti son arme chez les dépanneurs, car Théo avait décidé d'asticoter les agents de police... Théo, quoi. Seulement entre la version du collègue de Vince, la sienne, celle de Théo, celles des témoins arrivés plus tard et même de celui qui a porté plainte qui n'était même pas présent ce soir-là, vous obtenez l'enquête la plus ridicule possible. Tout ça à cause d'une lampe de poche sur une arme... Oui oui...

          Au final, je me retrouve avec un fauve en cage sur les bras. Ou une bernicle bien accrochée. Les jours suivants ne feront que confirmer qu'en dehors de son travail, Vince ne sait plus quoi faire... Ah si, me tourner autour. Je n'ai clairement pas l'habitude d'avoir toujours quelqu'un sur mon dos à devoir gérer en plus de mon travail. Peut-être est-ce parcqu'il rouspète en permanence contre cette situation, mais j'ai beaucoup de mal à le supporter... et cette situation ne fera qu'empirer. Je m'astreins à plus de patience...

          Et il se trouve qu'entre deux inters et deux SMS de Vince qui s'ennuie aux pieds du commissariat, je croise de plus en plus souvent Martin. Il n'arrête pas de « glisser » à cause de la porte de l'Oméga, véritable nid à problème immobile. Et à force de devoir le soigner pour le même problème trois ou quatre fois par jour, nous finissons par parler de plus en plus et je me rends compte du nombre incroyable de points communs que nous avons. Ma première impression à son sujet était la bonne. En deux jours à peine, notre relation devient de l'amitié et sa seule présence me change les idées.

          Fort heureusement, il n'est pas le seul. Mes collègues aussi ont d'excellentes propositions pour me faire penser à autre chose... John, par exemple. Il décide de rentrer assis sur le capot de l'ambulance, car il n'arrivait pas à ouvrir la porte côté passager ! Me voilà donc sur la freeway à 60 kms/h avec l'espoir fou de ne croiser aucune voiture de police ! Et ça le faire rire, la salle bête ! Bon... J'avoue que j'en rigole aussi en partant de l'Oméga et une fois arrivée à bon port à l'hôpital. Mais sur la route, je n'en menais pas large !

          Max aussi a décidé d'y mettre son grain de sel ces jours-là. En achetant un quad, par exemple... Un machin qui va aussi vite qu'une voiture, mais sans rien pour le protéger, quelle bonne idée ! Surtout que cela semble tourner trop bien... Il s'amuse avec comme un petit fou... jusqu'à voler vers le bitume une fois ou deux...

          Je profite de ces quelques jours pour m'excuser auprès des derniers médecins que je n'avais pas encore revus depuis. Je n'ai aucune autre remarque à rajouter à celles déjà formulées... et presque aucun commentaire. Difficile d'en penser quoi que ce soit, au final. Je décide de gérer cela plus tard.

          En attendant, il me faut composer entre Vince qui tourne en rond et Martin qui glisse tous les quarts d'heure... Je m'en amuse et le taquine, comme je le fais parfois avec les patients avec qui je m'entends bien : qu'il arrête donc de se faire mal juste pour venir me voir ! Il rigole. Et au détour de la conversation, il m'annonce qu'il est tombé amoureux. Curieuse, je l'invite à se confier. Elle serait médecin, trop occupée, aurait d'autres mecs qui lui tourneraient autour... Je comprends alors qu'il s'agit d'Olivia. Je lui propose de l'aider, mais il refuse net, l'air embêté. Je n'insiste pas plus...

          Moins d'une heure plus tard, je reçois par SMS un coup d'éclair explicatif à l'étrange comportement de Martin : Sonia m'annonce qu'il m'a menti, qu'il était amoureux de moi et non pas d'Olivia... Sceptique, je lui pose quelques questions, mais force était de constater qu'elle avait raison. Il me le confirme lui-même peu après... Me voilà donc partie pour aller parler avec lui après ma fin de service... et avec Vince ! Car oui... sans son travail, mon fauve-bernicle est toujours là. Et avec la roublardise de Sonia, il finira vite au courant des raisons pour lesquelles je dois parler avec Martin...

          Pourquoi moi ? D'habitude, mon passé compliqué avait tendance à faire fuir tout le monde. J'étais bien, toute seule, durant mes études. Pourquoi est-ce que j'arrive à tomber sur non pas un, mais deux mecs capables de supporter ma petite personne ? Il n'en manquerait plus qu'un troisième pour m'achever définitivement...

          Je rentre avec Vince, pensive. Une fois à l'appartement, je lui tends une tenue de médecin récupérée dans la réserve. Juste pour voir comment elle lui irait... Au final, il ferait un bon médecin... enfin, visuellement. Au fond, il reste un « sale flic » dans l'âme ! Ah ah. Il préfère protéger que guérir. On se complète bien...

          Je revois Martin le lendemain qui passe à nouveau à l'hôpital à cause d'une glissade imprévue. L'occasion de reparler encore, loin des « chaperons » de la veille. J'ai vraiment du mal à voir ce qu'ils me trouvent, tous les deux. Déjà Vince, je trouvais ça bizarre, mais Martin maintenant... cela ressemble à une mauvaise romance. Genre ces torchons vendus à des millions d'exemplaires d'une nana cruche qui se retrouve le centre d'attention de beaux mecs alors qu'elle ne vaut rien. Mais j'ai beau essayer de le faire comprendre à mes « beaux mecs » ils semblent s'en foutre...

          Ce soir-là, à force de charrier Martin sur son surnom de « Martine » trouvé par monsieur De La Fuenta à cause de son accent mexicain prononcé, ce dernier décide de le jouer à fond. Il part chercher une perruque, se rajoute du maquillage et revient dans un déhanché magnifique à l'hôpital. L'occasion d'une sacrée tranche de rigolade avec les collègues médecins !

          Mais comme de juste, à chaque fois que l'ambiance est au beau fixe, il faut un corbeau de mauvais augure... Et cette fois, ce sera Vince. Encore. Il arrive déprimé à l'hôpital, veut me parler... On part au 2e étage et je me retrouve à devoir faire la psy avec mon propre copain... Dire que cette soirée partait bien, c'était trop optimiste, il fallait que le karma me rattrape ?

          Je soupire.

          Au final, il s'agira d'une fin de soirée pourrie.