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23th entry - Le 2e pire jour de ma vie (2/2)

\!/ Avertissement \!/

Je rappelle aimablement aux lecteurices de ce journal qui joueraient sur FailyV que l'ensemble des informations contenues dans cette oeuvre sont HRP et ne doivent pas être utilisées en RP. Je n'hésiterai pas une seconde à vous signaler au staff dans le cas contraire. 
RP is RP. Merci à vous.

« Le passé, c'est l'passé, faut savoir avancer, Maé. »

          La voix de mon grand-père qui résonne quelque part dans ma tête ressemble à un coup de décharge. Mon doigt se crispe et l'électricité part pour toucher le sol. Je sursaute. L'image du corps agonisant de mon père disparaît. Charlie me félicite. J'ai envie de vomir. Les voix de Max et du lieutenant se rapprochent. Où suis-je ? Pourquoi je fais cela ?

– Maintenant, tu vas recommencer en visant la cible « 5 » à gauche, là...

          Encore ? Je gémis. Les sons parasites recommencent de plus belle : le tir, les rires, les paroles, les larmes... Mon corps sous tension ressemble à une plaie vivante. Je réfléchis aux raisons de ma présence ici. J'écoute Charlie. Mais je n'arrive pas à faire abstraction des souvenirs qui obscurcissent mes sens.

« C'est un mur. Et un taser. Et un exercice... »

          Je décide de répéter ces trois malheureuses phrases, encore et encore. Comme un mantra protecteur. Il n'éloigne pas les bruits du passé, mais m'aide à me concentrer sur autre chose que ces souvenirs. J'en tremble. J'ai la tête qui tourne. Mon envie de vomir s'accentue encore. Mon index refuse de bouger et j'en pleure à le forcer de réagir.

          Le second coup touche sa cible. Mes épaules tétanisées s'abaissent d'un coup et tous les muscles de mes bras crient de douleur.

– L'autre côté et c'est terminé !

         La seule assurance que ce calvaire allait prendre bientôt fin me rassure.

« C'est un mur. Et un taser. Et un exercice... »

          Je laisse le second coup partir non sans un haut-le-cœur. Charlie me félicite, mais je n'entends rien d'autre que des voix du passé qui tournent en boucle. Je lui rends cette chose qui me donne envie de vomir avec un plaisir plus qu'évident et ressors sans demander mon reste. Au-dehors de la salle de tir, Max et le lieutenant nous attendent... et me félicitent aussi. Je secoue la tête. Non, ce n'est pas une victoire... Apprendre à tirer, c'est une défaite.

– Oui, mais réussir à surmonter ses peurs, n'est-ce pas une victoire, en soi ?

          La réponse du lieutenant me laisse songeuse un court instant.

– Je vous le concède, lieutenant. Vous marquez un point.

          Il a raison sur cela. Même si je n'ai pas l'impression d'avoir réellement réussi à les surmonter... Il me tend un paquet de bonbons que j'engloutis avec reconnaissance. Le sucre va me remonter le moral et baisser cette fichue envie de vomir qui me tiraille. Je reste totalement bouleversée tandis que nous ressortons de l'armurerie.

– Vous voulez conduire la Sierra, docteur Fox ? me propose le lieutenant.

          J'ouvre de grands yeux ronds. Le bolide qui passe de 0 à 100 en une seconde ? Pourquoi faire ? Ah. Il n'est pas au courant... J'oublie parfois.

– C'est très gentil à vous, lieutenant, mais je suis une phobique de la vitesse...

          Max rigole bien, le vilain ! Déjà qu'il m'a forcé à faire ce... ce... Je me renfrogne à l'arrière de la voiture-qui-va -supra-vite-ohlala-trop-génial... Après tout ce stress, cette peur, ces souvenirs, j'ai besoin de me replier dans ma carapace. Mon envie de pleurer n'a pas diminué, d'ailleurs. Je rentre au LSMS dans un état second. Je reprends le travail avec envie de me fondre sous ma couette. Max s'excuse ; que lui répondre ? Là, tout de suite, je le déteste et je l'excuse en même temps.

          Vince arrive peu après, avec sa tête des mauvais jours. Je l'embarque dans une salle d'examen dans l'espoir de pouvoir pleurer sur son épaule...
... Ou pas.

          Vince est en colère. Vince fait un caprice. Vince me parle de « Charlie et Victor » et de « Victor et Charlie ». Vince parle de sa journée « pourrie ». Vince m'explique qu'il a une plainte aux fesses. Vince est malheureux. Vince n'est pas bien. Vince n'arrête plus de parler...

          Maé n'est plus là.

          Je l'écoute, j'esquisse un maigre sourire, je le soutiens, je me force même à le rassurer. Mon cœur se fissure à chaque mot prononcé. Il est en cristal trop fin pour supporter un tel choc. Il se brise en mille morceaux à nos pieds, sans même que Vince ne s'en rende compte. Il ne voit même pas les larmes que je retiens depuis... depuis combien de temps ? La jeune fille en moi hurle qu'il n'est qu'un égoïste comme tous les autres, que j'ai bien eu tord de le croire. Je me sens sombrer dans les méandres de mon passé.

          La conversation s'écoule comme dans un rêve. Je suis physiquement là, devant lui, à le rassurer, mais il est devenu un patient, rien de plus. Mes sentiments se sont gelés. Je ressors après un temps qui m'a paru infini, le raccompagne jusqu'à l'entrée et retourne auprès de Max, en larmes. Il a bien du mal à me réconforter, mais au moins essaye-t-il...

          La tempête arrive lorsque nous recevons un signal de bipeur. Max me fait monter sur son quad et nous partons à toute allure vers le signal de détresse. Je réussis à relever Sonia, mais le temps presse. Elle semble aller bien, nous la laissons repartir. Nous voilà sous la pluie à caracoler vers le garage le plus proche pour ranger le quad et nous abriter. In extremis.

          La tempête se calme à peine que j'ai le droit à l'habituel mal de tête... Et lorsque j'émerge, un homme est en train de me frapper ! Il porte un casque, impossible de le reconnaître. Ma soirée se mélange à mon passé, ce coup devient la goutte d'eau qui fait déborder ma raison : je fuis. Je prends la direction de l'hôpital, du moins je l'imagine. Des flashs reviennent...

          Une soirée de pluie battante. Une voiture lancée à haute vitesse qui prend un virage serré, plusieurs véhicules de police derrière elle. Des mains qui m'agrippent par l'épaule. Une portière qui s'ouvre. Une chute sur le bitume glacé. La douleur, innommable. Le dégoût, incommensurable. Des larmes. Des souvenirs impossibles à oublier... Les visages d'hommes en uniforme qui se ressemblent, puis celui d'un autre en costume gris. Une pièce noire. Une vitre sans teint... Une femme qui entre... Une dispute...

          La tête me tourne. Je m'évanouis sans savoir où.

          À mon réveil, la sonnerie de mon téléphone n'arrête plus de retentir. Je l'ouvre dans un état second, encore choquée, traumatisée et tremblante. Vince... Charlie... Le lieutenant... Je réponds à ce dernier, puis mon amie... J'hésite pour Vince. Je n'ai pas envie de lui parler. Mais il s'inquiète pour rien. Je le rassure donc... Encore. Je me relève les jambes tremblantes et clopine vers la fleeca non loin. Je reconnais les lieux, le parking privé est juste à côté. Ils me demandent tous ma position, que j'envoie sans réfléchir.

          J'ai besoin d'une pause. De pleurer. D'un câlin...

          L'arrivée d'une super sportive sur le parking me force à repartir vers l'arrière. Je n'en peux plus ce soir ! J'ai assez donné ! Ce n'est qu'en voyant Charlie débouler dans l'escalier que je comprends qu'elle était dedans. Elle me pose un tas de questions auquel je réponds dans un état second. Vince arrive peu après, avec le conducteur de la voiture qui vient de me faire peur : Russel. Mon cerveau a besoin de se fixer sur autre chose, alors j'observe sa tenue, très proche de celle de mon amie. Les conclusions s'enchaînent d'elles-mêmes.

          Vince silencieux se rapproche alors de moi et me frappe. Une fois. Deux fois. Je fonds en larmes et m'éloigne le plus vite possible. Trop... C'est trop ! Je craque contre un mur. Charlie m'y rejoint peu après et j'obtiens enfin un câlin de réconfort. Ce soir, je n'en peux plus... Elle m'explique que Vince a eu une crise d'altabisme, qu'il ne voulait pas me faire du mal, mais...

          Il m'a déjà fait du mal ce soir.

          Je me calme peu à peu et accepte d'y retourner. De toute manière, je suis à pieds et je veux rentrer chez moi. Vince s'excuse, s'explique, je hoche la tête dans un état second. Je parle de mon agression, sans avoir envie d'en discuter. Je les sens remontés, je m'en fiche presque. Je veux juste rentrer me reposer. Vince me ramène donc dans le plus grand silence.

          Arrivé à l'appartement, il essaye de me parler de ce soir, mais moi je ne veux pas. C'est trop tard. Là, je veux juste me coucher et dormir. Il ne semble pas comprendre qu'il n'arrivera à rien avec moi en insistant comme ça. J'ai besoin de sommeil, là. Pas d'excuses. Pas de parler. Je suis usée.

          J'ai envie de retourner chez moi, dans l'Idaho. Seulement je n'ai plus de chez-moi sinon ici.


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