20th entry - Des enfants, un dragon, une noble quête
Vendredi 15 Novembre 2019
La nuit, baignée par le ressac, le chant des mouettes et l'odeur iodée, aura été telle une croisière paradisiaque... durant laquelle j'ai rêvé tirer des oreilles au capitaine de police... Je me réveille dans mon nouvel appartement, avec une furieuse envie d'en profiter. Ma main se tend naturellement vers la place à côté de moi : vide. Une simple note laissée là m'avertit que « mônsieur » est déjà parti travailler. Bourreau ! Obsédé !
Je rumine en grignotant mon croissant, ramené de l'hôpital. Il manque tout : les meubles, les vêtements, la décoration... et de quoi manger dans le frigo ! Je récupère ma vieille tenue achetée le premier jour et vais sur la plage. Le LSD à côté me fait de l'œil ; c'est le lieu de rencontre et de discussion de la ville... Pour ma part, j'ai surtout l'impression que c'est le LSMS qui fait office de lieu de rencontre, mais enfin...
Ma matinée se passe dehors, à regarder la mer. À réfléchir à Vince. Nous sortons ensemble, mais rien n'a changé. Il ne m'a pas sauté dessus en pleine nuit — un bon point pour lui — et ne m'a encore rien dit pour... Et bien pour « le reste »... Il n'a pas essayé de m'embrasser non plus. Non, vraiment, rien n'a changé. C'est rassurant. Cela m'inquiète aussi, bizarrement. Je verrai. J'ai toujours peur de lui, mais plus par réaction primale liée à mon traumatisme que pour une quelconque logique.
« Les choses qui ne changent pas meurent... »
Mon père disait ça, car il l'avait appris de papy Jaquot. Mon grand-père ne supportait pas l'immobilité et la constance, il lui fallait du changement, du mouvement, trouver des améliorations, des outils révolutionnaires, des idées neuves... Papa était pareil. Et moi ?
Ma vie sentimentale s'est gelée y'a 5 ans, avec le meurtre de papa et... et « ça ». Seule ma carrière a évolué. Et même là, je n'y attends pas grand-chose. Y passer du temps ne me dérange pas. Mais le problème est peut-être là. Je rechigne à avancer. J'esquive le passage de barre plus haut. Mon directeur me croit impatiente, alors que c'est l'inverse. Les responsabilités me font peur, car elles me forceraient à grandir.
« Tu verras quand tu seras adulte » qu'il disait...
Je n'arrive pas à penser à Vince penché sur moi. J'arrive à me laisser câliner, tant que je ne suis pas trop enfermée, mais le reste... J'ai déjà eu un sentiment de recule, quelques fois, lorsqu'il m'effleurait sans que j'y sois préparée. Je me dégoute. Pourquoi ne l'est-il pas de moi ?
Pourquoi m'aime-t-il à ce point ? Je suis sale... Ces hommes m'ont salie...
Je pleure sur la plage, seule. L'après-midi entière file que je n'arrive pas à me lever, ou envoyer un message à Vince. Ce n'est qu'au coucher du soleil que je comprends qu'il est déjà tard. Je fonce à l'appartement pour manger une conserve achetée en chemin. J'envoie un message, enfin, pour lui demander ce qu'il fait. Pas de réponse...
Dois-je m'inquiéter ?
Je sors ma voiture sans permis, découvre qu'il va me falloir faire le plein d'essence pour ma première fois à Los Santos et me dirige vers la station la plus proche... Une fois fait, je prends la direction du parking privé à côté de l'hôpital. C'est amusant de conduire autre chose qu'une ambulance, elle est si légère que j'ai un temps d'adaptation avant de m'y retrouver.
Arrivée sur place, je prends mon service quasi en même temps que John « Jésus » et nous répondons à un appel du LSPD en premier. Ils ont besoin de défibrillateurs... Nous remplissons deux ambulances avec John et on amène ça. Sur place, j'y vois Vince, qui semble bien aller, ainsi que les deux nouveaux Lieutenants. Pour une obscure raison entre deux allers-retours, j'entends le Lieutenant Menpeur demander à Vince de faire des tours de commissariat... Qu'a-t-il bien pu faire ?
Nous repartons sitôt l'affaire terminée. Je sens John fébrile d'être là.
La suite est assez calme, voire un peu trop. J'entends Olivia prendre son service peu après, je saute de joie. J'en profite pour m'excuser auprès d'elle aussi, elle trouve ça « trop mignon »... Max arrive à son tour peu après et la bonne ambiance règne.
Vince passe peu après et m'explique pourquoi il s'est fait punir : il a osé appeler le Lieutenant Menpeur « Sergent », car le Sergent Ourane a la même coupe de cheveux. Il voulait taquiner son Lieutenant qui venait de l'appeler « Cadet » Granger... Je hausse les yeux au ciel. Je reçois alors un SMS d'Olivia :
« Alors, ça pécho ? »
Je me retiens de glousser et pousse Vince dehors. J'entends Max et elle rire comme des mioches derrière. Vilains ! Je retourne vers eux faussement fâchée et leur annonce que nous sommes ensemble. Ça semble beaucoup les faire rire... Je sens d'ici que j'en entendrai parler ce soir ! Les deux garçons se mettent à délirer rapidement, finalement suivis par Olivia... L'oisiveté est vraiment mauvaise conseillère pour nos amis médecins !
Le LSPD nous appelle pour une mise en fédérale, ce qui sauve l'esprit déluré de nos supérieurs. À leur arrivée, c'est Olivia qui s'en occupe tandis que je meurs encore de froid. Pourtant j'ai mis le pyjama avec les manches longues, mais je trouve que le temps s'est rafraichi. J'évite de trop m'approcher du Lieutenant Menpeur, je n'ose même pas confirmer s'il porte un taser ou une arme à feu... Une fois partis, nous nous imaginons déjà déprimer...
Un autre appel du LSPD nous sauve (encore) et nous fait bouger. Nous nous déplaçons à 4, soit deux ambulances, sans stress. Aucun doute que nous ne savons pas quoi faire ! Arrivés sur place, il s'agit de soigner un agent habillé en SWAT. Au final, seuls Max et moi descendons nous en occuper... et je finis seule avec « 25 » dans la salle de pause. Je soigne donc l'agent « mauvaise radio ». Un petit surnom que je lui ai trouvé, car il n'arrêtait pas de se tromper lors de son premier soir : il parlait que sur la radio commune...
À notre remontée, monsieur le procureur parle avec deux agents. La discussion s'engage, bon enfant. À un moment donné, monsieur le procureur demande à me voir en privé, je m'en étonne. Au final, il s'inquiète juste pour son mari d'une réflexion faite plus tôt. Je le rassure aussitôt. Il profite de l'instant pour me demander si le rôle de substitut ne m'intéressait pas... Amusée, je lui explique (encore) que je suis arrivée depuis 20 jours seulement, que je n'y connais rien à son travail et que je doute être capable d'en être à la hauteur. Il accepte mes arguments d'un soupir. Cela m'amuse intérieurement. Je l'aime bien.
Je rejoins mes collègues et nous repartons peu après pour l'hôpital où nous recommençons à nous y ennuyer à mourir... mais dans une bonne ambiance ! C'est l'heure des pitreries... C'est le calme plat. PERSONNE.
Nous partons pour l'Oméga. Là-bas, pas mal de monde à notre arrivée, une ambiance assez calme, un peu de bon temps. Jusqu'à la crise cardiaque d'un certain monsieur Palmer qui oblige Olivia et John à retourner à l'hôpital. Max et moi restons sur place, car monsieur Melin nous a avertis avant de partir que « vous risquez d'être appelé, les docs » et Max me confirme que « ça tourne »... Il recharge même son arme après m'avoir demandé de me retourner. Il me donne même des instructions au cas où « ça parte en couilles »... Je suis tellement rassurée ! (ironie inside)
Au final, rien ne se passe et nous repartons au LSMS... Là-bas, John me demande si je peux reprendre le dossier de monsieur Palmer à cause d'Ovaline Jenkins qui le déteste... Je fais mine d'ignorer de quoi il parle dans l'espoir d'entendre sa version. Hélas, je n'en apprends rien. Je récupère juste le dossier avec Max qui s'en va avec John pour éviter de voir « le dragon ».
Nous accueillons madame Jenkins avec monsieur le Vice-Gouv, Olivia s'occupe du topo, je l'épaule du mieux possible. Une fois les deux avec Palmer, j'avertis en radio :
« Le « dragon » est dans la tanière. »
Fière de ma trouvaille, je rigole. Je n'ai rien contre madame Jenkins, surtout qu'elle a toujours été agréable avec moi. Ce soir, néanmoins, je l'ai trouvée très sèche, mais elle paraissait surtout inquiète. Olivia vient me voir pour savoir si elle peut partir, je l'envoie se coucher. J'ai une certaine habitude des gardes seules, je n'en ai vraiment pas peur...
Peu après, Max et John reviennent à l'hôpital, je les tiens informés de l'emplacement de madame Jenkins au fur et à mesure. Sitôt le « dragon » partit, John vient me remercier encore de m'en être occupée. Je le rassure, je suis médecin, récupérer un patient ne me dérange pas... Quelle idée ! Et je sens des infos croustillantes derrière, ma curiosité n'en demande pas plus !
Max et John remontent, je récupère le Vice-Gouv peu après qui s'en va sans trop rien me dire. En même temps, je ne suis là que pour le patient... Je vais d'ailleurs le voir, l'informe de la suite, le rassure et nous parlons un peu. Je le sens plus détendu lorsque je le quitte...
Les deux garçons prennent leur fin de service l'un après l'autre, non sans m'avoir fait un câlin chacun. Il me semble que l'ambiance soit au beau fixe et cela me rassure... Je me retrouve seule. Sans appel. RIEN. PERSONNE.
Je décide de relancer mes SMS. Avec Charlie, surtout. J'arrive à amorcer la discussion comme je l'espérais et nous enchaînons les réponses. Je fais en sorte de lui remonter le moral, la remotiver, la booster et lui dire ce que je pense. Elle m'annonce alors que je suis sa seule amie... J'ai les larmes aux yeux et le cœur brisé. Elle est si adorable, cela me fend le cœur !
Je range l'ambulance et attends la tempête. Vince arrive à l'hôpital juste avant et nous discutons un peu. Dès que ladite tempête se termine, nous allons chercher nos véhicules pour repartir vers notre appartement ensemble.
Nous finissons notre journée à contempler le ciel sur le toit. Bien sûr, je lui demande d'être gentil avec Charlie, la pauvre en a bien besoin. J'apprends d'ailleurs qu'elle peut à tout moment se faire virer de « chez elle » puisqu'il s'agit de « chez Jamal », son copain qui l'a lâchée d'un coup pour partir on-ne-sais-où... Tiens, si je le tenais celui-là aussi... Et comme il n'est pas capitaine de police, je n'aurais aucun remords à lui tirer les oreilles à celui-là !
La nuit commence, je tombe de fatigue. Nous allons nous coucher en parlant fraisier...
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