Jeudi 7 Novembre 2019

          Une soirée CALME. Ou presque... Quelques appels dispersés nous ont fait tenir. Sarah était seule en service quand je suis arrivée, et après un rapide bilan du jour, je dirais que je m'entends de mieux en mieux avec ! Je suis bien contente. Aurélien est calme et adorable, comme à son habitude. John « Jésus » était aussi là...

          D'ailleurs, la soirée était si calme qu'il me propose ma formation hélicoptère ! Je bondis de joie et nous voilà partis. Je décolle, lui montre ce que j'ai appris sur simulateur hier, j'arrive à aller jusqu'à l'aéroport, faire le plein, décoller à nouveau en raz-motte et remonter dans les airs vers LSRC en vue d'une réparation... Et là ça cafouille. Entre le panneau publicitaire, une rampe en métal que je n'avais pas vue et la lumière, ma queue se coince et je sens perdre les commandes sur l'appareil ! Un vieux conseil me revient alors en mémoire :

« Si vous sentez perdre pied avec votre hélico, une seule manœuvre d'urgence : vous braquez le manche pour mettre le nez en l'air. Dans 98 % des cas, cela passera très bien. »

          Ni une ni deux, je braque. Je vise le sol. Je tourne pour éviter les mécanos en bas qui ne se poussent pas. Je sens l'appareil se poser enfin. Pfiu ! J'ai vu ma vie défiler devant mes yeux... Non en fait, j'ai eu un grand blanc dans mon esprit, seule cette phrase surnageait. Celle de mon grand-père qui pilotait des hélicoptères durant ses longues années de service militaire... Merci papy ! Ton rabâchage intensif m'aura bien servi !

          Une fois sortie, je m'excuse auprès de tout le monde. Monsieur Lamertis reste de marbre, comme à son habitude, calme et compréhensif. Je l'aime bien. Je vois aussi deux autres femmes, toutes deux mécanos, dont une qui doit être Tina Chavez... Cette dernière râle le plus, mais je m'excuse encore. J'avais bien conscience de les avoir mis en danger, je m'en veux bien assez comme ça ! L'autre femme m'est inconnue et je n'ose pas lui demander son nom. Elle m'a l'air gentille et simple. Nous discutons tous les quatre, puisque Madame Chavez préfère rester à l'écart, avant de repartir en hélicoptère. John reprend le manche... Je le comprends.

          La suite est assez banale. Des bipeurs, des dons du sang, très peu de monde, des visites assez dispersées... John finit par prendre sa fin de service tellement il s'ennuie. Je décide de rester, prête à recevoir les patients, le bandeau autour de la tête, la sacoche de premiers secours toujours attachée à la ceinture !

          Personne. Je bâille. J'écris un mail. J'attends. Oh ! Un patient. Sarah et Aurélien se jettent dessus comme des morfales... Les médecins se battent pour des patients, déliiiiire...

          Marina arrive vers 23 h, le temps d'une petite inter vers Bay City, un coin de Los Santos où je ne vais jamais. Du groupe en place, je n'ai rencontré que monsieur De La Fuenta, un gentil garçon qui travaille à ACDC. Je relève son collègue, vérifie qu'il va bien, l'invite à l'hôpital au besoin... Nous discutons quelques minutes, juste ce qu'il faut avant de repartir. Ils semblent un peu méfiants, mais pas méchants. J'agis comme d'habitude et tout se déroule bien.

          Marina repart vite, à mon grand désarroi. Depuis que Riley est passé médecin, nous ne sommes plus que 3 internes et mes deux collègues sont très peu présentes en ce moment. Je rêve de voir Olivia arriver prendre son service...

          La soirée s'anime à peine Marina partie. Il est 23 h 30... Le LSPD nous appelle pour un nouveau coma vers le barrage. Ils font passer les tests aux futurs cadets là-bas avec le vol en parachute et j'ai déjà dû m'occuper de l'un d'entre eux... Je continue donc avec le second qui m'attend aux urgences.

          J'enchaine avec un autre appel et je reviens pour partir vers le commissariat, où m'attends monsieur le procureur, inanimé de déshydratation... La seconde fois de la journée, d'après Sarah plus tard. J'y retrouve aussi les deux sergents-chefs Menpeur et Conor-Rache. Je discute quelques minutes avec eux, le temps de distribuer quelques fraisiers, afin de conserver ma contrebande active et je retourne à l'hôpital...
... pour entendre un appel LSPD qu'ils seraient tous malades...

          Après un changement en tenue hazmat, j'y retourne donc pour soigner tout ce petit monde. La conversation dérive vite sur la grue, véritable nouveau jouet des agents du LSPD qui se font mal en essayant le saut en parachute de là-haut... Je râle. Les deux sergents-chefs montent et sautent... Conor-Rache atterrit sans soucis... Menpeur s'écrase au sol. Son bipeur sonne...

          Je le retrouve et le relève non sans râler sur ces fichus gamins du LSPD... Menpeur aura été la cerise sur le gros gâteau ! Je l'embarque vers les urgences pour examens et prends la décision de demander à la direction de contacter leur capitaine dans la soirée ! Surtout quand je découvre les deux fractures du sergent-chef... Je l'arrête jusqu'à demain. Si tous les agents du LSPD sont arrêtés 24 h s'ils se vautrent de la grue, peut-être qu'ils arrêteront de jouer avec...

          À peine Menpeur largué à Alessia, pour une raison floue dont j'ignore tout, je commence à écrire mes rapports d'intervention en retard. J'en suis encore au second lorsqu'Aurélien et Sarah demandent mon aide aux urgences suite au dernier bipeur : Alex Goelle et « Reaper » le dernier larron du groupe de Mirror Park ont eu un accident de voiture. Ceinture pas attachée... Ahlala... Et ça conduit des grosses bagnoles pour se la péter ? Mais ça n'attache pas sa ceinture... « CHEH » comme ils disent en ville !

          Les deux se battent pour venir avec moi. Je comprends vite qu'ils n'aiment surtout pas Aurélien, cela n'a rien à voir avec ma pauvre petite personne... Mais ce sont des gosses aussi, en fait... Alex Goelle ou « crête blanche » couine comme un bébé sur ma table d'examen... Il ferait pitié à n'importe qui... Mais il est loin le type qui se la jouait caïd de son quartier à mon 2e jour d'arrivée... Cela me fait sourire. Surtout qu'il finit corseté avec une canne à gémir sur sa soirée de merde... Mon idée de papy en déambulateur super-car d'il y a 11 jours me revient en mémoire et j'évite de peu de pouffer de rire à nouveau.

          Dès leur départ, la soirée sera d'un calme olympien. Aurélien prend en main le mail pour le capitaine Baxter et je lui laisse ça avec plaisir. J'en ai marre de râler après les uns et les autres, ce n'est pas dans mon caractère... Vince à l'accueil nous attend. Je découvre qu'il surveillait Jack Sully « au cas où »... Trop mignon ! Je le taquine un peu, Aurélien et Sarah arrivent alors, la discussion devient bon enfant et joyeuse, tout le monde rigole bien... Vince finit même en caleçon lorsqu'Aurélien s'en mêle ! Encore des sales gosses...

          Et c'est moi qui n'ai que 20 ans...