Hey petit journal. Toi et moi on avance n'est-ce pas?

Doucement, très doucement mais je sens que mon esprit engourdit par la routine s'éveille petit à petit. Parce que les détails insignifiants autour de moi, me semble maintenant indispensables. Parce que toutes les choses que je vois, ont revêtus quelque chose de magnifique, magique.

Aujourd'hui, je n'ai pas su sortir de chez moi, enfin, pas longtemps. Pour une raison simple qui illustre ce dont je parlais. J'ai arrêté de regarder de garder les yeux rivés sur le sol. Le Bitume de ma ville je le connais par cœur.

Non, j'ai regardé le ciel, et c'était si lumineux que je ne l'ai pas supporté longtemps. J'ai levé les yeux et j'ai vu. J'ai vu comme je n'avais jamais vu, je ne m'étais pas rendu compte de la diversité qui m'entourait, de toutes ces couleurs. As-tu déjà réalisé que sur un mur gris et sale, il y a autant de nuances de gris? Il n'est pas seulement gris, il y a d'autres couleurs selon ce qui s'y dépose ou la lumière du soleil par exemple. On dit qu'il est gris parce qu'un jour quelqu'un nous a dit qu'il était gris.

Et si c'était comme ça pour tout? Si on nous avait mal enseigné? Si quelqu'un pleure c'est qu'il est triste. Et si cette personne pleure de joie? Et si elle veut simplement pleurer? Faut il réellement qu'elle pleure parce qu'elle est triste?

Moi je crois que ce mur n'est pas gris, il est plein de couleurs, il suffit juste de changer son regard, de retirer l'étiquette "gris" pour le voir. On se ressemble un peu lui et moi en fin de compte.