Les seigneurs du temps
Dans la chaleur réconfortante de la ville d'après, nous fûmes accueillis à bras ouverts par les villageois que nous avions secourus. Épuisés et affamés, nous nous sommes régalés de plats chauds et savoureux préparés avec générosité par ces âmes bienveillantes. Les longues heures de voyage et les épreuves que nous avions traversées semblaient s'atténuer un instant, alors que nous prenions le temps de nous reposer et de reprendre des forces.
Les villageois nous offrirent un abri temporaire, nous permettant de nous reposer dans des lits confortables et de panser nos blessures physiques et émotionnelles. La bienveillance qui émanait de ces personnes était comme un baume apaisant pour nos âmes meurtries.
Plissken, avec son caractère solitaire et sa préférence pour la nature sauvage, prit la décision de passer la nuit à l'extérieur, accompagné de son fidèle cheval blanc nommé Ablette. Ce nom étrange pour un cheval ne manquait pas d'éveiller ma curiosité. J'observais Plissken alors que je me préparais à aller au lit, établissant un lien énigmatique avec sa monture.
Il y avait une connexion spéciale entre Plissken et Ablette, une complicité qui allait au-delà de la simple relation entre un homme et son cheval. Leurs regards échangés étaient empreints de confiance et de respect mutuel. On aurait dit qu'ils se comprenaient sans avoir besoin de mots. C'était une harmonie rare et mystérieuse, une harmonie entre l'homme et la nature.
Alors que Maurice installait le corps inerte de Nika dans un lit, j'étais submergé par un sentiment de confusion et de tristesse. Je me sentais perdu, me demandant si j'étais la seule à vraiment comprendre la réalité de la mort.
Pour beaucoup de gens, la mort était un concept effrayant et difficile à accepter. Certains pouvaient espérer un miracle, un retour à la vie, même lorsque les signes étaient clairs. Mais moi, j'avais appris à accepter la finitude de la vie, la réalité inéluctable de la mort.
Alors que la tristesse pesait encore sur moi, Cléo m'offrit un peu de réconfort en me proposant de dormir avec elle. Je fus touché par sa gentillesse et sa présence réconfortante. J'acceptai son invitation, reconnaissant de ne pas avoir à affronter la nuit seule.
Cléo était une femme au regard doux et calme, ses yeux d'un bleu profond reflétant une certaine sagesse. Sa peau était d'une blancheur immaculée, contrastant avec la noirceur de nos récents événements. De longues cornes blanches, délicates et majestueuses, ornaient son front, rappelant sa nature mystérieuse et énigmatique.
Elle avait une silhouette élancée, d'une taille moyenne, sa poitrine de taille généreuse, ajoutant une touche de féminité à sa présence.
Dans l'intimité de notre repos commun, Cléo était une présence apaisante, une épaule sur laquelle je pouvais m'appuyer. Sa douceur et son réconfort m'apaisaient, créant un espace de sécurité et de paix au milieu du chaos qui nous entourait.
Malgré la présence de Cléo à mes côtés, je me retrouvais encore une fois victime de l'insomnie qui m'avait toujours tourmenté. Ma nature intrinsèque ne me permettait pas de trouver le sommeil paisiblement, car mes pensées tournaient sans relâche dans ma tête...Mon démon ne cesser de s'extasier de cette horrible journée.
Je me glissai doucement hors du lit, prenant soin de ne pas réveiller Cléo qui dormait paisiblement. J'avais besoin d'un moment de solitude, loin de mes propres pensées tourmentées et des murmures incessants de mon démon intérieur.
Sortant de la maison avec une grande discrétion, je me retrouvai à l'extérieur, enveloppé par la fraîcheur de la nuit. Les étoiles scintillaient dans le ciel sombre, et un léger vent soufflait doucement, apaisant mes pensées agitées.
Je fus surpris de trouver Plissken assis près de son camp, son cheval à proximité. Cette fois-ci, il avait ôté son emblématique chapeau, dévoilant ses cheveux noirs courts en désordre. Une barbe naissante de trois jours soulignait les contours de son visage, des yeux trés spéciale , verront un vert émeraude et un orange topaze accentuant son allure sauvage. Mon regard fut attiré par une cicatrice qui traversait son œil droit, ajoutant une touche de mystère à son apparence. Sa présence imposante dégageait une aura de puissance et de danger.
J'avais remarqué que son bras était bandé, ce qui m'a incité à lui proposer mon aide.
"Est-ce que... est-ce que vous voulez que je vous soigne ?", ai-je timidement demandé, essayant de toucher son bras pour évaluer la blessure. Cependant, il recula brusquement, me lançant un regard foudroyant empreint de méfiance.
Un peu décontenancé par sa réaction, j'ai rapidement retiré ma main, réalisant que j'avais franchi une limite. J'ai cherché à apaiser la tension dans mes paroles.
"Excusez-moi, je ne voulais pas vous déranger ou vous mettre mal à l'aise", ai-je ajouté d'une voix douce, cherchant à calmer la situation. "Je pensais simplement que vous pourriez avoir besoin d'aide avec votre bras blessé. Si vous préférez que je m'éloigne, je le comprends."
Je me suis préparé mentalement à partir si tel était son souhait, prêt à respecter sa décision
Cependant, il m'a pris de court en me disant d'une voix toujours aussi froide : "Tu... tu peux rester. Désolé d'avoir agi ainsi." J'ai relevé la tête, surpris par cette réponse inattendue.
"C'est moi... Je n'aurais pas dû ,excusez-moi ..." Je lançai un regard empreint de mélancolie à Plissken .
Snake me fixa, ses yeux verts reflétant une profonde tristesse. "Tu n'as pas à t'excuser. Après tout, tu ne sais rien de ma vie", murmura-t-il d'une voix chargée de souvenirs douloureux.
"Ne croyez pas que vous êtes le seul à avoir un passé difficile, Monsieur Plissken..."
Il marqua une pause, semblant plongé dans ses pensées. " On a tous un passé sombre, le miens est douloureux et mon avenir brisé", continua-t-il.
Je m'approchai de lui avec bienveillance. "Monsieur Plissken, vous devriez apprendre à avancer... Vivre dans le passé n'est pas bon pour vous", proposai-je d'une voix réconfortante. Un sourire se dessina sur mes lèvres alors que je me levai.
Snake marmonna, comme perdu dans ses pensées, "Mon passé est tout ce qui me reste..."
Bercé par la quiétude de la nuit, je m'étais trouvé un coin paisible non loin de Plissken et de l'auberge où Cléo et Maurice reposaient. Assis dans un parterre, mes yeux se perdaient dans l'immensité du ciel étoilé. Les étoiles brillaient comme autant de témoins silencieux, mais quelque chose avait changé depuis hier, bien que leur éclat demeurait inchangé.
Une brise légère caressait mon visage, apportant avec elle une fraîcheur réconfortante. Dans cette ambiance nocturne, je me laissai porter par le calme environnant, permettant à mes pensées de vagabonder librement. Les étoiles étaient là, semblables à des joyaux scintillants, gardiennes de secrets célestes.
Après quelque instant le sommeil m'emporta ...
Je fus réveillée au petit matin par Cléo qui me cherchait. Ses appels résonnaient dans l'air calme et paisible, me tirant brusquement de mon sommeil. Je me redressai en sursaut, encore légèrement engourdi par la nuit passée à la belle étoile.
Cléo me rejoignit rapidement, son visage exprimant à la fois l'inquiétude et le soulagement. "Enfin, je t'ai trouvée ! Où étais-tu passée ? Je me suis inquiétée !" s'exclama-t-elle d'une voix mêlée de reproche et de soulagement.
Je lui offris un sourire désolé. "Je m'étais simplement éclipsée pour trouver un peu de tranquillité pendant la nuit. Désolée de t'avoir inquiétée", répondis-je avec sincérité.
Cléo me dévisagea un instant, puis son expression se radoucit. "Ce n'est rien, mais ne te promène pas seule la prochaine fois. On est une équipe, et on se soutient mutuellement, d'accord ?" dit-elle d'une voix douce, empreinte d'une véritable préoccupation.
Après un moment de silence, Cléo s'assit à côté de moi, créant ainsi une proximité réconfortante. Son ton calme et apaisant me permit de me détendre un peu. "Je sais que cela doit être difficile pour toi, Aoi, en plus que tu dois te méfier de nous. Je sais ce que tu es...", confia-t-elle d'une voix empreinte de compréhension.
Je levai les yeux vers elle, surprise par ses paroles. "Tu le sais ?" demandai-je, cherchant à en savoir plus.
Cléo acquiesça doucement. "Oui, j'ai remarqué des signes qui ne trompent pas. Mais ne t'en fais pas, je ne te jugerai pas. Nous sommes amies maintenant, et nous nous soutenons l'une et l'autres, peu importe qui nous sommes réellement. Tu peux compter sur moi, Aoi", assura-t-elle
Je la regardai, telle un petit animal blessé en quête de réconfort. Les souvenirs des personnes ayant découvert mon secret et cherché à mettre fin à ma vie se bousculèrent dans ma tête.
Cléo, toujours aussi maternelle, me demanda doucement : "Tu sais de quel démon tu es issu ?" J'acquiesçai silencieusement, ne sachant pas si j'étais prête à partager cette information.
Elle esquissa un sourire et ajouta : "Tu veux bien me le dire ?"
Je refusai instinctivement. C'était déjà difficile pour moi d'accepter et de révéler ce que j'étais, je n'avais pas envie de rentrer dans les détails complexes de mon héritage démoniaque.
"Bien", dit-elle avec compréhension. "Tu arrives à le contrôler, ton démon ?"
Timidement, je répondis : "Oui... Enfin, la plupart du temps... Je..."
Cléo posa doucement sa main sur ma tête, me faisant taire d'un geste bienveillant, et afficha un grand sourire maternel. C'était comme si elle voulait me rassurer et me dire que tout irait bien. Je me sentais en sécurité à ses côtés, et cela me réconfortait profondément.
Nous restâmes plusieurs jours à l'auberge, dans une atmosphère empreinte d'incertitude et de tristesse, en attendant le réveil de Nika. Maurice, avec une voix rassurante mais ferme, m'expliqua que c'était une période délicate et qu'il était préférable de ne pas perturber son repos en lui rendant visite.
Malgré ma compréhension de la décision de Maurice, la frustration et le désir de rendre hommage à Nika ne cessaient de grandir en moi. J'éprouvais un profond besoin de lui offrir une sépulture digne et de lui dire un dernier adieu. À chaque fois que je m'approchais de Maurice avec cette requête, il me répétait inlassablement de ne pas m'en faire, assurant que Nika finirait par se réveiller.
Les jours s'étiraient interminablement, emplis d'une attente éprouvante. L'espoir et la peur se mêlaient dans mon cœur, créant un tumulte d'émotions difficile à apaiser. J'observais alors avec attention l'amitié entre Plissken et Maurice. Le cowboy taciturne semblait trouver une lueur de joie et de réconfort en présence de
Maurice. Ce dernier était le seul à pouvoir décrocher un sourire véritable de Plissken, dissipant, ne serait-ce qu'un instant, son air mélancolique. Maurice est un homme au charisme indéniable, avec des cheveux noirs soigneusement coiffés. Ses yeux d'un vert profond semblent refléter à la fois une sagesse acquise au fil des années et une certaine lueur d'aventure. Sa peau est très blanche, peut-être en raison des longues heures passées à l'intérieur ou de son amour pour les paysages enneigés.
Sur son mollet droit, il arbore un tatouage représentant une montre à gousset, rappelant peut-être son attachement au temps et à la précision. Sur son avant-bras, il y a avait le tatouage en langue divin qui y était fièrement affiché, ajoutant une touche mystérieuse à son apparence.
Maurice a une silhouette imposante, sa carrure robuste témoigne d'une force physique et d'une endurance certaines, probablement acquises lors de ses aventures passées. Sa présence inspire le respect et une certaine confiance. Son caractère bienveillant transparaît dans ses yeux et ses gestes, faisant de lui un compagnon fidèle et un ami précieux.
Soudain, lors d'une douce après-midi d'hiver, trois jours après avoir perdu mon foyer, la porte de la chambre de Nika s'ouvrit lentement. Une femme à l'allure androgyne apparut, sa présence évoquant immédiatement le souvenir de Nika. Elle portait les mêmes cicatrices que Nika, les mêmes couettes , cheveux courts si caractéristiques et surtout de magnifique yeux vairons à gauche un violet améthyste et à droite bleu saphir.
Mon cœur bondit d'espoir et de surprise à la vue de cette femme qui semblait être l'incarnation même de Nika. Une multitude de questions se bousculaient dans mon esprit, cherchant à comprendre ce qui se passait réellement. Était-ce Nika qui s'était réveillée miraculeusement ? Ou était-ce quelqu'un d'autre qui partageait étrangement sa ressemblance ?
Maurice se moquait de cette femme d'une voix taquine, en la surnommant "la marmotte". Elle lui répondit en riant : "C'est dur de revenir à la vie, tu sais". Je m'approchai timidement, incertain de la réaction de Nika. D'une voix tremblante, je murmurai : "Nika ?". Elle se retourna vers moi avec un grand sourire, en disant : "Oh Aoi, ça va ? On dirait que tu as vu un fantôme !". Mon espoir grandit alors que je répétai : "Nika, c'est bien toi ?". Cependant, avant que la jeune femme puisse répondre, Maurice l'interrompit brusquement : "Bah oui, pourquoi tu...". Nika se retourna alors vers lui et le frappa derrière la tête pour le faire taire.
"Aoi ne connaît sûrement pas les Seigneurs du Temps, crétin", dit Nika, en me regardant avec un sourire moqueur. Je fus perplexe et ne compris pas de quoi il parlait. "Un Seigneur du Temps ?", demandai-je, confus. Nika sourit enfantinement avant de répondre : "Oui, les Seigneurs du Temps sont des êtres immortels que le Dieu du Temps a... comment dire... sauvegardés". Maurice acquiesça et poursuivit sa pensée, en expliquant que les Seigneurs du Temps avaient une marque distincte, et tous deux levèrent leur manche pour me montrer un tatouage en lettres divines sur leur bras.
Je restai bouche bée. "Attendez, vous êtes tous les deux des Seigneurs du Temps ? Vous êtes donc immortels ? Mais alors, pourquoi Nika a-t-elle cette apparence maintenant ?", demandai-je, complètement déboussolé.
Mon cerveau était en ébullition, et je n'arrivais pas à comprendre comment ces deux personnes que je considérais comme mes amis pouvaient être immortels. Des questions se bousculaient dans ma tête : comment cela était-il possible ? Depuis combien de temps vivaient-ils ? Comment avaient-ils obtenu ces tatouages divins ?
J'étais confus, mais j'essayai de garder mon calme. Nika et Maurice semblaient amusés par ma réaction, mais ils essayaient également de me rassurer, en m'expliquant doucement les choses. Cependant, je n'étais pas sûr de comprendre tout ce qu'ils disaient. Tout cela était tellement surréaliste.
Nika a pris un moment pour réfléchir avant de répondre à ma question, son ton triste et mélancolique m'affectant profondément. "Chaque fois que nous revenons à la vie, nous perdons de l'énergie magique et notre corps vieillit ou rajeunit aléatoirement. Je ne me souviens plus comment je suis devenue Seigneur du Temps, ni quel âge j'ai réellement. Tout ce que je sais, c'est que ses guguse m'ont retrouvée au bord de la plage, et que j'aime l'océan..."
Je ne savais pas quoi dire, je me sentais un peu perdu dans ces révélations. C'est alors que Plissken est entré dans la pièce, me faisant sursauter. J'ai immédiatement senti une peur irrationnelle monter en moi en le voyant. Je ne savais jamais sur quel pied danser avec lui, et cela me mettait mal à l'aise.
"Ouais, c'est pour cela que j'ai demandé à Crofts de nous aider. Elle a le pouvoir d'entrer dans les souvenirs", a-t-il ajouté, avec un ton calme qui contrastait avec sa présence inquiétante.
Nika restait silencieuse, perdue dans ses pensées, son air mélancolique me faisant ressentir sa tristesse.
Soudain, le cowboys est arrivé et a remis le chapeau réparé sur la tête de Nika en lui disant : « Je te l'ai réparé... Ne le perds plus. » Il s'est ensuite assis à côté de moi, ce qui m'a rendu mal à l'aise. Nika, quant à elle, a retrouvé sa joie de vivre et son insouciance naturelle. Elle a remercié Plissken avec enthousiasme, mais celui-ci a détourné le regard, comme perdu dans ses pensées.
Nika, ne se souciant pas de la noirceur qui habitait Plissken, a commencé à discuter avec Maurice joyeusement. Pendant ce temps, Plissken a murmuré, presque pour lui-même : « Je ne pensais même pas que cela était possible... La magie, c'est vraiment n'importe quoi. »
Je me suis demandé pourquoi Plissken avait une telle vision noire de la magie, mais je n'ai pas osé lui poser de questions. Finalement, il est parti sans dire un mot, me laissant perplexe. Je savais que je ne pourrais jamais comprendre la profondeur de ses pensées.
Une atmosphère légère régnait autour du feu, emplie de rires et de joyeuses conversations. Tandis que je m'amusais avec Nika et Cléo, Plissken restait en retrait, préférant sa solitude, et Maurice somnolait paisiblement non loin. Soudain, Maurice se dirigea vers nous, une lettre à la main, son visage exprimant une certaine gravité.
"Mes amis, je dois vous dire quelque chose", annonça-t-il d'une voix empreinte d'une certaine solennité. Cléo, toujours calme, lui répondit : "Allez-y, dites-nous ce qui se passe."
Maurice prit une profonde inspiration pour rassembler ses pensées. "On m'appelle à l'église, je dois y aller... Je reviendrai lorsque ce sera nécessaire, mais pour l'instant, je n'ai d'autre choix que de m'y rendre", déclara-t-il avec une certaine résignation.
Un silence pesant s'installa autour du feu, comme si chacun de nous était imprégné par la gravité de la situation. Les flammes dansantes semblaient refléter l'incertitude qui régnait dans nos cœurs. Je pouvais presque percevoir le soupir empreint de résignation de Plissken alors qu'il se levait pour faire ses adieux. Un mélange d'émotions se lisait sur son visage, une pointe de tristesse et de regret.
Il avança vers Maurice, tendant sa main pour un dernier geste de camaraderie. Le paladin serre fermement sa main. Pas besoin de mots, le regard se suffisait à eux-mêmes pour communiquer la reconnaissance qu'il avait l'un envers l'autre.
Maurice, inclinant la tête devant chacune de nous, exprimait par ce geste simple sa gratitude et sa promesse de revenir un jour. Un sentiment de mélancolie s'empara de moi, mais je compris qu'il devait poursuivre sa route vers ce qui l'attendait à l'église. Nous lui rendîmes son salut respectueux, un signe silencieux de notre attachement et de notre espoir de le revoir bientôt.
Le crépitement du feu semblait plus faible maintenant, comme si notre groupe avait perdu une part de sa chaleur et de son énergie. Nous le regardâmes s'éloigner, sa silhouette se fondant peu à peu dans l'obscurité. Une bouffée d'émotion me submergea alors que je réalisais que notre groupe avait changé, que nous devrions désormais faire face à de nouveaux défis et à de nouvelles épreuves sans la présence réconfortante de Maurice.
Mais malgré la tristesse, une lueur d'espoir brillait au fond de mon cœur. Je savais que nos chemins pourraient se croiser à nouveau, que nous resterions liés par les liens solides
Après une courte nuit Cléo entra dans l'auberge d'un pas décidé, émanant une aura calme et autoritaire. Sa présence captiva immédiatement notre attention, et nous savions qu'elle avait quelque chose d'important à nous dire. Elle nous demanda de rassembler nos affaires rapidement, annonçant que nous allions nous rendre dans une grande ville proche.
Son ton ferme laissait peu de place à la discussion, mais nous lui faisions confiance et savions qu'elle avait de bonnes raisons pour cette décision. Sans hésitation, nous obéîmes et commençâmes à rassembler nos affaires, nous préparant pour cette nouvelle étape de notre voyage.
Dans l'effervescence de la préparation, une question brûlait dans mon esprit : quelle était la raison qui poussait Cléo à nous emmener dans cette grande ville ? Qu'était-il si important pour nous d'y aller ? Je savais que je pouvais compter sur elle pour obtenir des réponses, alors je lui adressai doucement la parole : "Pourquoi est-ce que nous devons aller là-bas... ?"
Avant même que je puisse terminer ma question, Cléo me coupa la parole avec un sourire énigmatique, me disant que j'allais adorer cette destination, même si cela signifiait qu'elle devait se séparer de son précieux trésor. Ses mots suscitaient à la fois la curiosité et l'excitation en moi mais le regard de Cléo lui traduisez une grande tristesse.
sans un mot, nous nous mîmes en route vers la grande ville la plus proche, profitant du fait que le temps soit encore clément en ce début d'hiver. Chaque pas que nous faisions nous rapprochait un peu plus de notre destination mystérieuse. Les rayons du soleil dardaient à travers les branches dénudées des arbres, créant une atmosphère paisible et réconfortante.
Le chemin que nous empruntions était parsemé de paysages pittoresques. Les champs s'étendaient à perte de vue, recouverts d'une fine couche de neige qui reflétait les rayons du soleil. Les arbres se dressaient fièrement, leurs branches délicates se balançant doucement au gré du vent.
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