On rejoint vite les autres à la voitures; tous sont heureux de retrouver Mathieu. Hédi reste en retrait. Ensuite nous faisons rentrer la moto de Hédi et la voiture dans l'usine (ce sont nos deux seuls moyens de nous déplacer, il ne faut absolument pas qu'elles soient endommagées par quoi que ce soit).

puisque nous allons vivre ici durant un certain temps, nous devons adapter l'usine pour qu'elle nous convienne au mieux.
Nous avons d'abord passé plusieurs heures à barricader entièrement l'usine, ne laissant que deux entrées que seul nous pouvions ouvrir. Puis nous nous sommes répartis diverses pièces de l'usine en tant que chambres, pour l'instant c'était très précaire, chacune était composée d'un matelas –que nous avions récupéré soit chez moi sois chez d'autres qui habitent près de l'usine– posé sur une bâche à même le sol, ainsi que nos quelques effets personnels. Ensuite nous avons listé les personnes que nous devions retrouver, nous n'avions pu en joindre aucune et ne savions donc pas si nos autres amis étaient encore en vie.
Il est prévu que dans les jours qui suivent nous devrions trouver un moyen d'avoir ou de détourner de l'eau et de l'électricité, ainsi que d'aller faire plusieurs razzias dans des magasins afin d'avoir nourriture, eau, vêtements –la plupart d'entre nous n'a que ce qu'il porte sur lui comme habits, Anela est même encore en pyjama–, et diverses autres choses pouvant nous être utile. Nous devons aussi rapidement trouver un moyen d'insonoriser l'usine.
Ensuite nous nous répartissons les tours de gardes, et allons nous coucher –sauf Christelle et Hédi qui ont été  désignés pour le premier tour–.

Quelques heures plus tard, on me réveille, c'est à mon tour de surveiller l'usine quelques heures avec Leila.

-"dit, tu sais ce qu'il a Hédi?", me murmure-t-elle.
-"ben... Je sais pas pourquoi ses yeux deviennent rouges, je ne sais pas d'où lui viennent ses excès de rage, mais.... Ca fait longtemps qu'il n'est clairement pas la personne la plus normale que je connaisse, je l'ai rencontré il y a environ 5 ans, et il a passé presque une année a me menacer de me faire du mal. Il a toujours été violent, méchant, dangereux... Mais pas avec ses amis; au fur et a mesure que le temps est passé, il est devenu bien plus sympa avec moi. Il est très fort physiquement, mais j'ai toujours eu l'impression qu'il était réellement faible... Psychologiquement."
-"comment ça?"
-"il est instable, il agit avant de réfléchir, ce genre de choses..."
-"ouais je vois... Sinon, j'ai entendu Anela parler du fait qu'elle n'était pas rassurée par le fait d'avoir Hédi dans le même bâtiment qu'elle... Je crois qu'elle va demander à ce qu'on exile Hédi."
-"je soutiendrai Hédi."
-"moi... Je ne sais pas trop... Hédi me fait peur... Mais d'un autre côté... C'est mon ami. Je crois que je ne prendrai pas position..."
-"je respecte ton choix", la rassurai-je.
-"mais comment tu peux le soutenir en sachant pertinemment qu'il est affreusement dangereux?"
-"naïve, je suis extrêmement naïve. Je suis le genre de personne qui pensent qui n'importe qui peut être sympa... Certains disent qu'un jour je vais regretter d'avoir pu penser ainsi rien qu'un instant."

Puis nous retournons nous coucher, c'est au tour de Paul et de Bastien de surveiller cette usine bien trop grande.

-JE NE SUIS PAS D'ACCORD QUE CE SOIT LUI QUI COMMANDE!, hurle Anela.
Cela fait que quelques heures que nous sommes levés, nous devions planifier notre journée et Hédi a fait plusieurs suggestion. Hédi c'est un peu ce genre de personne qui décide de tout, même si t'es pas d'accord. Bien sur, les autres n'étaient pas d'accord... À partir de là, c'est partit en couille.
Tous sont contre Hédi, sauf Christelle et moi qui le soutenons, Mathieu qui n'en a rien a foutre, et Leila qui ne prend pas partit.

La discussion perd totalement son sens et tourne en rond. On touche le fond au moment où Hédi et Mathieu s'en vont, pour s'entraîner sur toit. Je m'éclipse aussi quelques temps après alors que le débat stagne toujours autant. Je dois prendre l'air.
Une fois sur le toit, je me met dans un petit coin où l'on ne me voit pas, et je peux observer Hédi enseigner les bases du maniement de sabre à Mathieu.

Au bout d'un long entraînement, Hédi semble se sentir mal et demande à Mathieu de partir. Ses yeux sont devenus rouges.
Une fois Mathieu loin, Hédi sourit et me dit de sortir de ma cachette... Je n'était peut-être pas si discrète que ce que je pensais....
Nous discutons quelques instants jusqu'à ce que je me sente en danger... En danger mortel... Je change immédiatement de ton, et met hors d'état de nuire Hédi –pour l'instant–, car, oui, c'est de lui que le danger émane.
Je sers dans mes bras, comme un enfant que l'on aimerait consoler, et lui dit qu'il arrivera à s'adapter, qu'il faut qu'il nous fasse confiance, que tout vas bien se passer.

Je me demande tout de même... Hédi et moi sommes tout deux un peux spéciaux... Mais je suppose que nous ne sommes pas les seuls... Peut-être même que certains de nos amis nous réservent des surprises.

Puis je vois un objet arriver dans notre direction, Hédi l'attrape au vol; c'est un sabre, que viens de lui lancer Bastien...

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Hey hey hey
Un chapitre un peu plus long que d'habitude que j'ai bien aimé écrire et que j'espère que vous avez apprécié.
Vous avez pu aussi remarquer que j'ai instauré un principe que nous n'avons pas dans le scénario d'origine et qui va nous permettre d'approfondir les personnage: ... *roulement de tambours* ... Les tours de garde!
Et là, vous avez un rôle à jouer! c'est à vous de me dire quel est le prochain personnage avec lequel je parlerai en tour de garde!
Vous pouvez même me suggérer des blagues à placer, ou des sujets de conversation; le tour de garde sera en effet le meilleur moment pour entamer un débat sur le subconscient des poissons rouges.
(P.S.: et que pensez-vous du nouveau design de la couverture? Vous préférez celui-ci ou l'ancien?)