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Une seconde, rien qu'une...

On fit irruption à l'entrée du stade tel des forcenés.

- Tu crois qu'ils vont comprendre que c'est le signal ? s'inquiéta Thomas

- Quand ils me verront tirer sur les soldats, ils comprendront sûrement.... Enfin, je l'espère.

- Non mais t'es sérieux là ?!

- Si t'as une meilleure idée, je suis preneur.

Pour seule réponse, il accéléra. Je me mis debout sur la moto, car tirer avec un arc en étant assis, c'est comme si on nous demandait de tirer sans tendre la corde et en effectuant des petits sauts. Vous me direz qu'être debout n'améliorera pas la stabilité, mais au moins, je pourrais bander mon arc. Dès que les soldats nous aperçurent, ils crurent en premier lieu que c'étaient leur collègues qui revenaient, vu leur temps de réaction pathétique. Mais, en voyant une moto qui leur fonçait dessus à toute allure, ils comprirent que nous ne venions pas pour prendre le thé. Les plus réactifs d'entre eux firent feu directement, bientôt imité par le reste de leur camarades. Thomas conduisait comme un dieu, j'en étais impressionné: il réussissait à passer entre les tirs. Mais, il n'y avait pas que la conduite de Thomas qui nous permettait de nous en tirer à bon compte, le fait que j'ai décidé qu'on prendrait ma moto et non la voiture de Matias y était pour quelque chose. Plus on se rapprochait des soldats, plus le risque de se prendre une balle était grand.

- Hedi ! C'est quand tu veux pour commencer à leur montrer qu'ils ne sont pas les seuls à savoir tirer !!

- Laisse-moi me concentrer !

Je tendis la corde de mon arc à son maximum et la lâchai au moment où nous frôlions un des ces enfoirés. Il se la prit en plein dans le ventre et fut projeté trois mètres plus loin. Soudain, j'entendis des cris, je regardais au alentours pour comprendre ce qu'il se passait, quand je vis que les vitres du restaurant où Bastien était planqué, étaient brisées.

- On dirait qu'ils ont capté ! hurlai-je à Thomas pour me faire entendre à travers le bruit de la moto et de l'air qui sifflait à nos oreilles à cause de la vitesse.

- ENFIN !

Mais ce petit élan de joie créa un moment d'inattention et Thomas ne s'aperçut que trop tard que deux soldats s'étaient placés sur notre trajectoire de façon à pouvoir nous éjecter de la moto. Je m'accroupis derrière Thomas et positionnai mon arc à l'horizontale pour que les lames situées aux extrémités de mon arme leur tranche la gorge à l'instant où nous nous croiserons. Le soldat de droite eu la trachée sectionnée, mais la lame gauche ne fit que frôler le militaire, ce qui lui permit d'attraper Thomas et l'envoyer au sol. Je donnai un immense coup de pied au soldat par pur réflexe, mais cela permit à Thomas de se relever et de lui prendre son arme. Je réussis à reprendre le contrôle du bolide inextremis. Je pus voir Thomas fuir vers la cachette de Matias et Lia, ces derniers sortirent des buissons et allumèrent le soldat qui suivait Thomas et les trois se replièrent vers Myriam et Christelle, car ils n'étaient plus en sécurité. Wolfgang, Leïla et Anela sortirent du local et couvrirent les fuyards. Le plan était foutu et on nageait en pleine improvisation, j'adorais ça.

"Tues les tous."

- J'y compte bien !

Paul tenait en respect cinq hommes, ils s'étaient abrités derrière la buvette du stade et essuyaient les tirs de ce dernier. Je sautai de la moto et les pris par surprise en plantant la lame de mon arc dans le dos du soldat en retrait, je pris le pistolet sur son cadavre. Les autres étaient collés les uns contre les autres et avaient du mal à s'organiser pour faire face à cet imprévu. Je leur adressai un sourire carnassier avant de presser sur la détente en éclatant d'un rire à vous glacer les os. Une fois la boucherie terminée, je pus constater que la plupart des ennemis étaient morts ou mourants.

"Tu vois comme c'est grisant ?"

- Non, ne dis pas ça ! Il ne faut jamais rigoler du malheur des autres.

"Ce n'était pas l'impression que tu donnais, quand tu as tué ces hommes, alors qu'ils étaient sans défense."

-....(grand silence)

Je partis en direction du 4x4 que Wolf avait déjà ouvert, avant de voir au loin des silhouettes se dirigeant lentement vers nous. Je compris tout de suite et je n'étais pas le seul apparemment: Christelle et Myriam hurlèrent aux autres de se bouger. Je pris la moto. Matias vint vers moi.

- On s'est mit d'accord pour que je conduise le 4x4. Tu n'y vois pas de problèmes non plus je suppose ?

Je lui fis signe que non. J'entendis un bruit de moteur... Mais ce n'était pas celui de ma moto ! Je tournai la tête et vis avec horreur que le convoi était de retour. Les zombies aussi n'étaient plus qu'à quelques mètres de nous. Ils montèrent dans le 4x4 en quatrième vitesse, ils y étaient tous... sauf Lia ! Et les soldats s'apprêtaient à faire feu. Je fonçai dans sa direction, j'allais tendre la main pour l'attraper.

" Laisse-la !"

Je suspendis mon geste avant de me ressaisir et de la tendre. Au moment précis où sa main rencontra la mienne, une détonation se fit entendre, suivit d'éclaboussures de sang sur mon visage et le visage de mon amie ensanglantée, elle avait encore le sourire au lèvres croyant être sauvée.

- LIAAAAAAAAAAAA !

Je criai, avant de tousser de douleur avec un goût de sang dans la bouche. J'étais sous le choc, il fallut que deux projectiles me frôlent pour me faire reprendre mes esprits. Je fis demi-tour accompagné de crissements de pneus.

" Je suis le seul responsable, c'est de ma faute !"

Je savais que si seulement, je n'avais hésité pendant une seconde, elle serait toujours là. Cette putain de seconde, tout s'est joué sur UNE SECONDE où j'ai hésité à aider une amie. je n'en revenais pas.

" Tu vois, tu commences à comprendre que tu t'en sortiras tout seul. Tu as fais un premier pas."

- TOI ! JE TE JURE QUE JE VAIS TE TUER !

"Comment tu veux me tuer, si je suis toi ?"

Je me retournai une dernière fois, et vis les zombies se ruer sur la dépouille de Lia. Je ne savais pas quoi faire. Je me décidai alors à retourner vers les autres et leur dire ce qu'il s'était passé, sans préciser bien sûr la cause de sa mort, qui était cette petite seconde où j'ai hésité à tendre ma main. Une fois arrivé, les autres me demandèrent si j'avais vu Lia et rien qu'à entendre son nom je fondis en larme....

Yo tout le monde,

J'espère que vous vous portez bien! Moi à part le faite que je suis un immense déséquilibré mental, ça va XD. Bref, pour ce qui va suivre, je pense faire revenir nos amis militaires plusieurs fois, ainsi que d'autres survivants qui se joindront à la petite communauté que nous formons.

N'hésitez pas à laisser des commentaires et je vous dis à la prochaine pour le prochain chapitre !

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