7 - Le club des nerds (et Dean)
(Je suis désolé d'avoir mis si longtemps à poster la suite ^^' Merci de me lire :3)
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-Ces ruines sont plutôt récentes, commenta Sherlock. La végétation n'a pas eu le temps de tout recouvrir, et le bois des charpentes n'est pas complètement pourrit. Je dirais quelques mois tout au plus.
Il attendit un commentaire de John qui, bien sûr, ne vient pas, et, triste, ignora superbement les regards admiratifs que lui lançait le Docteur et Sam.
-Qu'est-ce qui a bien pus causer ça, à votre avis ? Reprit le plus grand des Winchesters.
-La guerre, commenta tristement le Docteur.
-Ça pourrait pas être une catastrophe naturelle ? Intervint Dean.
-Non. Croyez-moi, je sais parfaitement reconnaître un champ de bataille lorsque j'en vois un.
Devant ce qu'ils devinèrent être une expérience personnelle, les autres préférèrent ne pas insister.
-Il n'y a aucun corps, reprit Sherlock, ce qui élimine définitivement la thèse de la catastrophe. Ceux qui ont fait ça ont emporté les morts.
-Eh bien, nous savons qu'il y a au moins une survivante.
-Pas une, Docteur, deux, corrigea le détective. Vous oubliez l'autre dont elle a si peur.
-En admettant, reprit Sam, qu'ils existent. Et si c'était un mirage ?
-J'ai déjà rencontré ça, commenta le Docteur. Une image du passé piégée dans une boucle. Peut-être n'y a-t-il vraiment aucun survivant.
-Qui aurait fait disparaître les corps alors ? Répliqua Sherlock.
-Un point pour vous, convint Sam.
-Mais, reprit Sherlock, ceux qui nous ont attaqué tout à l'heure était soit des mirages, soit des êtres ayant le pouvoir de prendre l'apparence de nos pires craintes.
-Vous en avez reconnu quelques-uns ? Demanda le Docteur.
-Oui. Moriarty.
-J'ai aussi vu quelques cybermen. Je trouve ça fascinant...
-Peut-être, continua Sam, que les créatures pouvaient lire dans nos pensées ?
-À moins, reprit Sherlock, que ce ne soit les pensées de la fille...
-Mais pourquoi aurait-elle peur de monstres venant d'un autre univers ?
C'est à ce moment-là que Dean décrocha de la conversation. C'était bien sa veine, de se retrouver coincé avec une bande de nerds. Ils papotaient, ils papotaient... Et tous ce qui comptait, pour lui, c'était de retrouver Cas sain et sauf, et , au passage, d'aider l'inconnue.
Il vérifia distraitement que son revolver et sa lame tueuse de démon étaient toujours en place et, avec un dernier coup d'œil en direction des trois intellos qui continuaient à s'exciter, entreprit d'explorer un peu les environs.
Des ruines, principalement.
Un bâtiment, toutefois, attira son attention. Il était surmonté d'une immense verrière où on pouvait voir grimper quelques plantes paresseuses.
Il s'y engouffra prudemment.
-Une bibliothèque, bougonna-t-il. Ils n'avaient pas de bars, ces gens-là ?
Mais il dut admettre que l'endroit était -ou avait du être- splendide.
D'immenses étagères étaient disposés tout autour de la coupole, formant une étoile à quelques centaines de branches. Et au milieu s'étendait un petit jardin à l'herbe tendre. Une fontaine abandonnée ne demandait qu'à rejouer, encore une fois, la douce mélodie de l'eau fraîche tandis qu'un arbre, immense, ployait sous les fruits qu'il portait. On avait installé, un peu partout sur ses larges branches, des hamacs maintenant en lambeaux.
Plein de respect pour la majesté des lieux, le chasseur s'approcha des livres, dont il fit voler la poussière d'un souffle.
Des romans. Des tonnes et des tonnes de romans. Des bandes dessinées. Des mangas. Des ouvrages inidentifiables. Beaucoup étaient écrits dans une langue qu'il ne comprenait pas, et dessinaient sur les couvertures des paysages trop étrangers pour qu'il les appréhende totalement.
Il comprit que ces livres devaient venir, eux aussi, d'autres dimensions. Et il avait dû falloir plus d'une vie pour en réunir autant...
Un bruissement le mis soudain en alerte.
-Dean... chuchota une voix.
Il se retourna. Personne.
-Dean ! Reprit l'inconnu.
Levant les yeux, il aperçut enfin une silhouette féminine, perchée en haut de l'arbre.
Il rangea ostensiblement son arme.
-N'aie pas peur, lui lança-t-il. Je ne te ferais aucun mal.
-Je sais, répondit la jeune fille en entamant sa descente. Tu ne ferais jamais de mal à un innocent.
Le chasseur fronça les sourcils.
-On se connaît ?
-Moi je te connais en tout cas, sourit la jeune fille en se laissant tomber sur l'herbe, devant lui. C'est beau ici, non ? Murmura-t-elle, soudain mélancolique.
-Oui, acquiesça Dean. C'était ta ville ?
Elle acquiesça, les yeux pleins de larmes.
-C'était mon endroit préféré, souffla-t-elle. Avant qu'ils ne viennent... je suis si heureuse qu'ils ne l'aient pas détruit !
-Qui ça, ils ?
Elle lui jeta un regard effrayé, au bord de la panique.
-Je crois qu'il vaut mieux que je n'en parle pas. À chaque fois que j'y pense, ils apparaissent.
-Ok, ok, reprit le chasseur. Que dirais-tu de rejoindre les autres ?
-Les autres ?
-Le grand échalas avec un nœud papillon, le détective qui se la pète avec son trench-coat, et mon frère.
-Le Docteur, Sherlock Holmes et Sam Winchester, traduisit la jeune fille, visiblement aux anges. Je ne manquerais ça pour rien au monde !
-Reste derrière moi, déclara le chasseur en lui prenant la main. On ne sait jamais.
Elle rougit et acquiesça.
Ils sortirent tous les deux de la bibliothèque, l'arme de Dean prête à faire feu à la moindre menace.
Le chasseur fut légèrement vexé de constater qu'apparemment, personne ne s'était aperçus de sa disparition. Ses trois compagnons étaient encore en train de s'exciter en parlant, exactement à l'endroit où il les avait laissés.
Il s'éclaircit la gorge pour attirer leur attention.
-Je ne voudrais pas vous interrompre, commença-t-il, légèrement acide, mais quelqu'un aimerait bien vous rencontrer...
L'inconnue fit un pas en avant, sortant de son ombre. Son visage était barré d'un sourire immense, et on avait l'impression qu'à force de dévisager ceux qui lui faisaient face, ses yeux allaient exploser.
-Apparemment, continua Dean, elle nous connaît.
-C'est vous qui nous avez appelé ? Demanda Sherlock sans préambule.
-Quoi ? Non, je ne crois pas. Je n'arrive pas à croire que vous êtes vraiment là ! Que c'est vraiment vous ! Mais... Où sont les autres ? Sherlock ne se déplace pas sans John. Ni le Docteur sans ses compagnons. Et Sam et Dean...
-Sont avec Cas, oui, je suis au courant, railla l'aîné des Winchester. Figure-toi, petite fille, qu'on comptait un peu sur toi, sur ce coup-là.
-Que s'est-il passé, tout à l'heure ? enchaîna Sam avec un peu plus de tact.
-Tout à l'heure... Il est venu...
Ses traits se tordirent soudain sous l'effet d'une peur intense, et elle tomba à genoux, la tête entre les mains.
-NON !
-Tout va bien, essaya de la rassurer Sam en la prenant dans ses bras.
-Non ! Il...
Elle lâcha un long hurlement de douleur.
Soudain, la lumière du jour se mit à clignoter furieusement, plongeant le monde de l'obscurité à la lumière en quelques secondes à peine. Le sol sous leurs pieds commença à trembler, et la ville, lentement, perdit de sa substance pour devenir autre chose, autre part... Sans le connaître, un même instinct leur faisait craindre cet endroit.
-PENSE À AUTRE CHOSE ! Hurla Dean. Vite !
La jeune fille le regarda, sanglotant.
-La bibliothèque, enchaîna le chasseur. Pense à la bibliothèque ! Et nous, tu as dit que tu nous connaissais !
Elle hocha la tête, les yeux débordant de peur.
-Regarde-moi ! Continua Dean. Qui suis-je ? QUI SUIS-JE ? Insista-t-il violemment lorsqu'il vit qu'elle allait détourner le regard.
-Dean Winchester, souffla enfin l'inconnue. Le fils de John Winchester et Mary Winchester. Mais Mary est morte quand vous étiez petit. À cause d'un démon. Alors votre père vous as élevé comme des chasseurs, toi et Sammy. Ton petit frère. Tu ferais tout pour ton petit frère. Même vendre ton âme. Parce que c'est ton job, de veiller sur lui.
Au fur et à mesure qu'elle parlait, la lumière se stabilisait et, petit à petit, la ville revenait à son état premier.
-Vous avez retrouvé cet enfoiré d'Azazel, continua la jeune fille en reniflant, et vous l'avez buté. Mais votre père et mort. De toute façon, lui aussi c'était un enfoiré... Heu... Pardon. Mais Bobby était un bien meilleur père pour vous deux. J'ai pleuré toute les larmes de mon corps quand il est mort. Enfin, ça s'était plus tard. Vous avez stoppé l'apocalypse aussi. Grâce à Cas. Mais Sam s'est retrouvé dans la cage avec Lucifer et...
-STOP, la coupa le chasseur. Ok, je ne sais pas d'où tu viens, ni d'où tu tiens tout ça, mais je te jure que c'est hyper flippant. Il lui jeta un regard soupçonneux. Tu n'aurais pas lu les livres de Chuck, par hasard ?
Pour une raison qu'il ignorait, elle explosa de rire.
-En tout cas, commenta le Docteur, ça a marché.
-Ouais, expliqua Dean, encore éberlué. Elle m'a dit, tout à l'heure, que penser à « lui » le faisait venir.
-Super, commenta Sherlock. Donc, on doit trouver qui elle est et ce qu'elle fait là, mais sans lui poser de question...
-Et retrouver les autres, intervint l'homme au nœud papillon.
-Certes, certes...
À cet instant, un long hurlement traversa l'atmosphère.
-SHERLOOOOOCK !
-C'est John ! S'écria le détective en se ruant dans la direction de l'appel.
Les autres échangèrent un regard. Dean prit l'inconnue par la main, et ils se lancèrent sur les traces de Sherlock, qui n'avait jamais couru aussi vite de sa vie.
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