Chapitre 2💙
Il est 4h du matin. Depuis 1h30, je n'arrive plus à dormir. Je stresse beaucoup trop pour demain, c'est la rentrée. Est ce que je vais m'adapter rapidement au monde de la magie ? J'ai toujours été élevée comme une moldue. Est-ce que je vais avoir des problèmes à cause de mon sang et de mon éducation ? Vais- je finir à Serpentard, comme le pense mon père ?
En fait, c'est surtout la dernière question qui me fait peur. Peut-être que j'ai le caractère pour aller dans cette maison, mais pourrais-je supporter les gens de ma maison s'il sont racistes ? Je ne le supporterai pas.
J'ai peur de ce qui pourrait arriver. J'ai déjà du mal à me faire des ami•e•s dans un monde que je connais et où on me tolère, alors comment ça va finir dans le monde sorcier que je ne connais pas et où je ne suis pas tolérée par mes pairs ?
Finalement, je m'endors... au moment où mon réveille sonne. Je me lève et déjeune avec mes parents. Ils sont tellement heureux pour moi que j'oublie toutes mes angoisses le temps de préparer mes affaires et moi. Je m'occupe de Zenon, mon hibou. Il est trop mignon, il fait toujours genre il ne se préoccupe pas de moi, alors que dès que je quitte ma chambre, il chouine ! Ce qu'il n'a visiblement pas compris, c'est que c'est normal que je laisse seul des fois.
Quand on monte dans la voiture avec mes parents pour aller jusqu'à la gare de King's Cross, j'ai une nouvelle sensation au creux du ventre : une boule douce-amère d'excitation et d'appréhension. Mais Zenon fais un petit geste envers moi trop chou, comme si il avait vu ce qui allait pas. Ça me rassure et je n'y fais pas plus attention.
On arrive enfin, j'ai toute mes affaires sur mon chariot et nous sommes entre le quai 9 et 10.
- Voilà, c'est ici ! Lance mon père.
- Où? C'est un mur en face, remarque ma mère.
- Et bien, le Poudlard Express est dans le mur.
- C'est pas drôle papa.
- Je rigole pas ! se défend - il. Tu vas dans une école de magie, donc le moyen de y aller et magique. Prend de l'élan et cours vers le mur !
- Elle risque pas de se faire mal ?s'inquiète ma mère.
- Non, sauf si elle trébuche.
- Bon, j'y vais, je les coupes.UN...
- DEUX... complètent mes parents.
- TROOOOOIIIIIIIIS !!!!!! je crie en prenant mon élan vers le mur et en fermant les yeux.
Quand je les rouvres, l'ambiance est différente. L'angoisse commence à prendre le pas sur l'excitation, mais l'émerveillement rééquilibre le tout. C'est tellement... magique.
Je me rend compte qu'il y a de moins en moins de gens sur le quai, alors je me précipite dans le train. Je remarque alors le nom du quai : 9 3/4
- Pourquoi pas 9 1/2? Ce serait plus logique ! Je me dis à moi-même en entrant dans le train.
Je fais toute la longueur du train et tout les wagons sont pleins. Je fais demi-tour, et trouve un wagon vide, et en face de moi... la fille raciste. Elle entre dans le wagon avant moi. Je la suis en demandant :
- Il n'y a pas d'autre wagon de libre, je peux m'asseoir ?je demande, même si je lui laisse pas le choix.
- Oui, elle répond.
- Au fait je suis désolée de t'être rentrée dedans l'autre jour.
- Ce n'est rien.
- Comment t'appelles tu ?
- Je m'appelle Milana.
Plus froid tu meurs surgelé.
- C'est joli. Moi c'est Isallys Moonday.
Et pour me signifier que c'est pas la peine de lui adresser la parole et qu'elle s'en fiche, elle sort un livre. Moi, je chouchoute mon petit Zenon qui est en cabine avec moi. Jusqu'à ce que je remarque son livre : Dans la tête d'une garce, un livre moldu - étonnant de sa part - que j'adore. J'hésite à lui dire pour engager une conversation. Je me retiens, quoi, 1 minute, et je me lance d'une voix chevrotante :
- Je connais le livre que tu lis.
- Je me doute, fait - elle, froide.
- Si mais c'est un livre moldu?!
- Oui, et alors?! Pourquoi ça t'étonne ? S'énerve - t - elle.
- Je pensais que tu étais comme ta mère et que tu ne t'approchais pas des sang-mêlé ou des né-moldu.
- Préjugé ! Qui t'as dis que j'étais comme la mère ? Qui t'as dis que les moldus ne sont pas important pour moi?
Je... je m'attendais à tout sauf à ça. Elle est pas raciste, alors ? J'ose pas lui demander, de peur de terminer la conversation.
- Tu n'as rien dis l'autre jour. Tu t'es contenté de suivre ta mère, alors je le suis dis que tu pensais...
- D'où tu te permets de penser ça ? Je n'ai pas suivi ma mère, c'est elle qui m'a tiré. J'aurais aimé savoir si tu allais à Poudlard et aussi accepté tes excuses...
WOW ! Elle est vraiment en train de me prendre la tête alors que c'est pas ma faute ? Et :
- Tu m'as entendu m'excuser ?!
- Ben oui. C'est pas comme si tu l'avais dis en chuchotant.
- J'en avais l'impression...
Bon tant mieux, quand je m'excuse, je le pense vraiment.
- Pas grave! Je te propose quelque chose. On fait comme s'il s'était rien passé l'autre jour, ça te va? Me demande- t-elle.
- Je suis d'accord !
- Sinon, quel est ton passage préféré dans ce livre?
Et du coup, on discute durant tout le trajet. Je me suis inquiétée pour rien, tout va bien se passer
On descend et on change de moyen de transport : une barque. Pour l'instant, il n'y a que moi, Milana et... un prof ? Mais visiblement, il y a quatre élèves par barque.
- Bonjour mesdemoiselles, vous en première année, n'est-ce pas ? Dit le prof
- Oui, répond Milana d'un ton froid. Je vais finir par croire qu'elle parle tout le temps comme ça.
- Bien, alors moi c'est M. Polochon, mais vous pouvez m'appeler par mon prénom, Guillaume. Je suis le concierge.
- Ah ok, je réponds timidement.
- Et vous, c'est comment ?
- Milana Parkinson, fait la blonde un peu moins froide
- Une sang-pur je suppose. Et toi ? Questionne-t-il en me regardant.
- Isallys Moonday, je fais, toujours aussi bas.
- Ce nom me dit rien. Tu la première sorcière de ta famille ?
- Non, la deuxième, je corrige en rougissant.
À ce moment là, deux garçons approche. Ils se présentent : le premier s'appelle Eliot Zabini, le fils de l'infirmier visiblement, et Thomas Greengrass, tout les deux sang-pur et ne voulant pas s'adresser à une sang-mêlé comme moi. Du coup, Milana et eux ont discuté pendant tout le trajet, avec quelques interventions de M. Polochon. Moi, je me suis contentée de me taire et de déprimer dans mon coin. Cette rentrée est pas super, au final...
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro