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24 Juin 2014

Debout contre le mur, Eden tentait désespérément d'attraper le petit clou qu'elle avait posé sur le meuble à côté d'elle. Mais debout sur son escabeau, tenant dans une main un cadre assez lourd et dans l'autre un marteau, elle avait le bras trop court pour espérer réussir son action.

 – Tu peux m'aider ? fit-elle à l'attention d'Alan, assit sur le canapé du salon. 

Celui-ci détourna les yeux de son livre et vit sa demoiselle en difficulté. Il soupira et se leva lentement avant d'avancer pesamment et de lui tendre le clou négligemment. Eden fit comme si elle n'avait rien vu et se contenta d'accrocher le cadre de son mieux, faisant en sorte qu'il soit aussi droit que possible. 

Lorsqu'elle redescendit de son perchoir, elle admira le travail terminé et demanda son avis au principal intéressé. Ce dernier se contenta de hocher la tête de façon pensive sans même y jeter un coup d'œil. 

– Tu pourrais faire semblant de montrer un peu d'enthousiasme ? Je te signale que je fais ça pour nous, Alan. 

– Quoi ? Accrocher un cadre ? 

– Non ! Je mets au mur nos souvenirs pour que tu te souviennes qu'on s'aime, peut-être ! 

Eden savait que ce qu'elle venait de dire allait le blesser directement mais elle n'avait pas le choix : depuis quelques semaines, Alan semblait préoccupé et ailleurs. Il était loin, dans un autre monde où Eden n'avait visiblement pas sa place. Parfois, au beau milieu de la nuit, elle le retrouvait dans le salon de leur petit appartement, assis à contempler la vue qu'il avait de Paris depuis la fenêtre, un crayon dans la main et un bout de papier dans l'autre. Quand elle lui demandait ce qu'il faisait, il s'arrachait à sa contemplation, rangeait le papier sur la table sous un magazine et venait la rejoindre en l'embrassant sur le front, dédaignant lui répondre. 

La jeune femme savait qu'il avait un lourd passé, il le lui avait dit à de nombreuses reprises depuis qu'ils formaient un couple mais elle n'avait jamais eu droit aux détails de celui-ci. Aujourd'hui, il lui semblait que ce passé remontait à la surface et, chaque jour, elle trouvait Alan plus paranoïac que le précédent. Elle avait tenté plusieurs fois de lui en parler mais il s'était enfermé dans une bulle qu'elle ne parvenait pas à percer. Elle avait également essayé de savoir ce qu'il notait sur ses bouts de papiers mais, dès qu'elle en trouvait un, il ne contenait que quelques phrases mal rédigées, des mots qui, mis bout-à-bout, n'avaient ni queue ni tête : « Parfois...Jamais...mais un jour... » ou encore « Il n'y a qu'un pas entre... pour la vie... c'est de ma faute ». De temps en temps, elle y trouvait également des chiffres notés à la va-vite mais elle ne parvenait pas à leur trouver une correspondance malgré les recherches qu'elle avait fait sur le net à leur propos. Alan devenait de plus en plus mystérieux. 

Alors, deux jours plus tôt, elle avait acheté dans un bazar un très joli cadre pouvant contenir une demi-douzaine de photographies. Il pesait assez lourd et elle avait eu du mal à le transporter jusqu'à chez eux mais, une fois rentrée, elle s'était aussitôt attelée à la tâche et avait imprimé quelques-unes des ses photos préférées pour les exposer dedans afin qu'Alan se souvienne des moments qu'ils avaient passés ensemble. Les bons moments, évidemment, car depuis que son comportement avait changé, elle sentait leur avenir incertain et à chaque fois qu'elle avait commencé une discussion à ce sujet, la situation s'était envenimée et le jeune homme était parti de l'appartement, claquant la porte derrière lui. 

Aujourd'hui, avec le cadre au mur et le manque de commentaires de son compagnon, Eden était au bout de ses ressources et ses nerfs commençaient à lâcher. Elle sentait qu'il lui en faudrait peu pour partir définitivement et quitter cette vie qu'elle avait chéri et qu'elle avait longtemps pensé comme étant durable. Ça lui faisait mal, ça la détruisait de l'intérieur, mais si c'était ce qu'il fallait faire, elle s'y résoudrait.

– J'ai pas besoin que tu me le rappelles ! s'énerva Alan rapidement.

– Alors pourquoi est-ce que tu m'évites tout le temps ? 

– Tu ne vas pas recommencer... 

– On se parle plus, on s'amuse plus, on ne rit plus, on fait même plus l'amour ! Qu'est-ce qui va pas chez toi ? 

Elle sent les larmes monter dans ses yeux, laissant bouillonner le torrent de lave qu'elle contient encore avant qu'il ne se répande sur ses joues glacées par le comportement de son petit ami. 

– Écoute, Eden, il faut qu'on parle... 

La phrase a l'effet d'un coup de canon en plein cœur pour la jeune fille : les voilà, les quatre mots fatals qui pouvaient faire trembler le meilleur couple au monde. « Il faut qu'on parle » est sans aucun doute la phrase la plus redoutée dans le monde entier. Et Eden la subit pour la première fois de sa vie, alors qu'elle pensait maîtriser la situation et les règles du jeu, c'est elle qui va les subir et elle connaît déjà l'issue de cette discussion. 

– Parfois, il arrive qu'on fasse des erreurs, commença Alan en cherchant ses mots, des mots qu'il pesait très précisément tout en évitant de fixer le regard d'Eden, des erreurs que l'on peut payer très cher. Jamais je n'aurais pensé devoir affronter mes erreurs mais aujourd'hui, j'en suis arrivé à la conclusion qu'il est temps que je brave mon passé et cela doit se faire sans toi. 

– De quoi est-ce que tu parles ? 

Ça y est, les larmes coulent sur les joues de la jeune fille qui refuse d'entendre l'évidence même du discours qu'elle a sous les yeux. 

– Mon erreur a été de te prendre dans ma vie, de t'y inclure comme si je pouvais oublier d'où je viens et comment je me suis forgé. Il n'y a qu'un pas entre l'amitié et l'amour et j'ai pris notre amitié pour un amour qui n'existait que dans ton cœur, pas le mien. 

Il se lève pour dire ces mots, calme et impassible, froid comme la glace qu'il a dans le cœur à ce moment précis. Eden ne sent plus ses jambes. Son cœur s'affole et ses mains tremblent. Il est en train de mettre à jour sa pire crainte. Elle ne peut plus l'entendre, elle ne veut plus l'écouter, elle ne veut plus voir ses lèvres bouger. 

– Tu n'es qu'un songe agréable qu'il m'a été donné de vivre le temps de quelques mois. Cela ne pouvait pas durer pour une vie. Mais tu n'y peux rien, c'est moi qui ait laissé le rêve se prolonger, c'est de ma faute. 

Les mots sur les bouts de papier lui reviennent en tête alors qu'elle tente désespérément de croiser son regard. Mais il fixe quelque chose sur le mur, loin derrière elle alors qu'il se rapproche de son corps tremblant. Elle parvient à peine à murmurer. 

– Ce n'est pas vrai... Tu ne le penses pas... J'en suis sûre... 

– Non, Eden, je le pense vraiment. C'est la chose la plus douée de sens que j'ai jamais dite depuis ces derniers mois. 

– C'est un texte...tu as appris un texte, je le sais... 

Il pose ses deux mains sur ses épaules et la force à s'asseoir sur le sol avant qu'elle ne tombe d'elle-même. À son contact, elle frissonne. Sa tête résonne d'une voix sinistre qui lui susurre qu'il la touche pour la dernière fois. Son esprit tente de reprendre le contrôle, mais c'est peine perdue. Les tremblements passent de la peine à la colère. Les yeux d'Eden frôlent les siens mais ils les fuient. Elle ne veut pas y croire. 

– Tu mens ! hurle-t-elle d'un seul coup. Tu mens, espèce de salaud ! Pourquoi est-ce que tu veux me faire souffrir à ce point ? 

– Tu comprends pas ou tu le fais exprès ? crie-t-il à son tour. Tu n'es qu'un poison dans ma vie et je refuse de la mettre en danger par ta faute. Je ne veux plus rien avoir à faire avec toi ! Jamais, pour toujours, à l'infini ! 

Eden se laisse tomber sur le côté et laisse les larmes couler sur le sol tandis que la plaie ouverte dans son cœur se fend de part en part. Il brûle, il meurt, ça fait tellement mal. Elle entend juste le bruit de ses pas dans le couloir avant qu'il n'ouvre la porte et qu'il ne parte définitivement. Sa vision est brouillée par la douleur et la peine qui amplifient ses souffrances dès qu'elle ose bouger la tête. Elle tente de se lever, de retrouver l'usage de ses membres mais déjà c'est trop difficile. Pourtant, elle doit lui parler, elle doit le convaincre qu'il ment. Elle ne sait pas pourquoi il le fait mais elle doit changer cette situation. C'est un véritable cauchemar. 

Eden se remet sur pieds et avance vers la porte. Elle descend tant bien que mal les quatre étages de son appartement et ouvre la porte d'un coup sec : il est déjà loin dans la rue et de nombreux passants les séparent. Pourtant, elle avance sans relâche vers lui, courant malgré le peu de forces qu'il lui reste actuellement. 

Parfois, elle se sent défaillir mais elle sait qu'elle ne doit pas perdre sa trace sinon, elle ne le retrouvera jamais. Toutefois, il s'éloigne encore, sans se retourner et fonce en plein cœur de Paris, au milieu du cinquième arrondissement, n'ayant cure du sac de linge qu'il porte sans ménagement sur son épaule et bousculant quiconque se dresse sur son passage. Bientôt, il ne sera plus qu'une lointaine silhouette aux cheveux bruns avant de disparaître de son champ de vision. 

Eden sent qu'elle pleure toujours mais elle refuse d'abandonner. Elle est sur le point de le perdre lorsqu'il bifurque brusquement à gauche et rentre dans un café. 

Le nom de celui-ci n'apparaît même pas en toutes lettres ou bien Eden ne prend pas en compte l'intérêt de savoir où il va. Tout ce qui importe c'est qu'il est là, dans ce café. La jeune femme s'apprête à y rentrer à son tour lorsqu'elle aperçoit la table à laquelle il est posé, à travers la baie vitrée : il n'est pas seul. Il y a une femme avec lui. Elle est vraiment très belle. A peine la trentaine peut-être et noire de peau, elle a un charisme époustouflant. Eden semble à présent comprendre vers quoi il s'est tourné et pourquoi il la quitte. Mais elle ne supporte pas le mensonge qu'il a tenté de lui faire croire, qu'il a tenté de lui faire avaler. Affronter son passé ? Mon œil ! Affronter le présent avec une pétasse étrangère, oui ! 

La peur et la tristesse font de nouveau place à la colère et Eden s'apprête à rentrer dans l'établissement lorsqu'elle voit Alan se lever brusquement, faisant tomber sa chaise au passage et parlant à la femme sur un ton probablement très énervé au vue des mouvements de sa bouche et des regards étonnés qui se tournent vers lui. Il semble hors de lui et Eden choisit plutôt de se mettre en dehors de son champ de vision s'il décidait de sortir du café précipitamment. La jeune femme se colle contre la vitrine d'un magasin tout proche et observe plus attentivement la scène : il s'est rassit et son interlocutrice lui passe un bloc-note qu'elle glisse sur la table. Alan le prend dans ses mains et lit quelques mots. Il acquiesce et lui adresse un petit signe de tête pour lui dire au revoir. Il sort ensuite sans crier gare dans la rue et part dans la direction qu'il suivait auparavant. 

Malgré le fait qu'Eden ne sait pas qui est cette femme ni ce qui est inscrit sur ce papier, elle sent en elle le soulagement et une pointe de curiosité. Toutefois, elle n'oublie pas qu'il l'a quittée et qu'elle est certaine qu'il lui a menti. Elle veut savoir pourquoi.

Eden arriva à l'angle d'une rue où elle avait failli perdre la trace d'Alan. Celui-ci avait marché plusieurs kilomètres dans Paris avant de s'arrêter dans un cyber-café. Ce dernier, dans une petite rue cachée du soleil de l'été ne semblait pas être très fréquenté et la jeune femme s'était demandé ce qu'il pouvait bien faire dans un endroit pareil. Cependant, elle n'eut pas le loisir de se poser plus longtemps la question puisqu'il n'y était resté que quelques minutes, juste le temps pour elle de choisir une couverture et ne pas se faire remarquer alors qu'Alan sortait de l'établissement. Il semblait bouleversé par quelque chose et Eden souhaitait, à juste titre, que ce soit par la rupture qu'il venait de lui faire endurer. 

Sans savoir réellement pourquoi, la tête de la jeune fille avait reprit le dessus au fur et à mesure qu'elle avait suivi l'échange avec la femme au milieu de ce café. Eden était déjà persuadée que son petit ami ne pensait pas un mot de son discours de rupture car il n'avait pas osé la regarder une fois avant de se mettre réellement en colère. Il avait voulu lui faire passer un message ou du moins elle se raccrochait à cette idée car elle ne supportait pas celle de l'avoir perdu pour toujours. Cependant, elle ne pouvait pas expliquer qu'elle le suivait sans oser se montrer. Qu'espérait-elle découvrir ainsi ? 

Peut-être le voir dans ce genre de situation : seul et désespéré comme elle l'était à présent. Il se grattait la tête et essuyait régulièrement ses yeux qui semblaient humides. La poursuivante tenta de se persuader qu'il existait un tas de raisons autres que leur rupture qui aurait pu le rendre triste mais elle se raccrochait à cette idée pour ne pas sombrer à nouveau, comme le ferait un naufragé avec une bouée. 

Perdue dans ses pensées, elle le vit à peine s'enfoncer dans la ruelle sombre alors que la clarté du jour s'abaissait déjà dans ce quartier. Il n'y avait personne autour de lui et Eden ne pouvait pas prendre le risque qu'il la repère alors qu'elle le suivait depuis déjà près d'une heure et demie. Toutefois, elle risqua tout de même le coup et s'avança à son tour vers la ruelle, se cachant à temps alors qu'un autre homme s'avançait en direction d'Alan. De son point de vue, elle pouvait tout entendre et voir avec précision. Et ce qu'elle vit lui fit froid dans le dos : l'homme qui avait arrêté le garçon était vêtu d'un costume noir et avait la tête complètement rasée. Il portait une paire de lunettes de soleil et brandissait dans ses mains une lourde batte de base-ball. 

– Ça fait longtemps que j'attends ça, morveux ! 

– Pouvoir me menacer avec une batte ? T'en a mis du temps ! Et tu crois que tu m'impressionnes ? 

– Si j'étais toi je ferais pas le malin, bonhomme ! répondit l'homme en noir. A l'heure où je te parle, ton amie Nirina gît probablement déjà au fond de la Seine tandis qu'un autre de mes potes est parti consoler ta chérie chez elle. 

Eden sursauta tandis qu'Alan faisait un pas en direction de l'homme armé. 

– Touche à un seul de ses cheveux et je te tuerai tellement lentement que tu souhaiteras ne jamais être venu au monde. 

La jeune femme sentit un pincement au cœur la ramener à la réalité : il tenait à elle, elle avait eu raison depuis le début. Mais, à présent, Alan avait des ennuis et elle devait l'aider. 

– Tu ne pourras pas la retrouver, crois-moi ! Alors, dernière opportunité : donne nous l'As et j'appuie sur mon téléphone, ta copine n'a rien et tu peux partir. Sinon, je te tue et elle nous servira de joujou à moi et mes potes pour de très longues heures. 

Visiblement, Eden avait eu raison de partir de son appartement, ne serait-ce que pour avoir la vie sauve. 

– Cours toujours ! répondit simplement Alan. 

– Comme tu voudras ! 

 L'homme se jeta sur lui et frappa de toutes ses forces dans la direction du jeune homme qui esquiva le coup sans difficulté. Il renouvela l'exploit une deuxième et une troisième fois avant de bloquer un quatrième coup à l'aide de ses avants-bras. Sans montrer la souffrance qu'il devait ressentir après le choc du métal contre ses os, Alan se pencha en avant et frappa l'estomac de son adversaire. Le souffle coupé, il recula mais reprit rapidement ses esprits, obligeant Alan à être prudent, parant les assauts de son mieux à l'aide de ses deux mains ouvertes. 

Eden sentait le danger imminent et restait paralysée par la peur d'agir. Elle ne pouvait rien faire pour l'aider, elle n'avait probablement pas assez de force pour l'assommer. Mais, voyant Alan se prendre un coup dans le tibia à l'aide de cette énorme batte, la jeune femme réagit et chercha autour d'elle une pierre ou un objet lourd qu'elle pourrait utiliser pour assommer leur opposant. 

Alan était à présent en mauvaise posture. Il avait esquivé la plupart des coups mais son adversaire était bien entraîné et semblait en mesure de prévoir toutes les attaques venant dans sa direction. Il évita un coup de pied tranchant qui visait sa nuque et se baissa pour amortir un puissant coup qui vint frapper ses hanches. Alan, tant bien que mal, tentait de garder ses deux appuis fixes et frappait de toutes ses forces en direction de la trachée ou de la tête afin de mettre un terme à ce combat, dangereux pour sa vie comme pour celle d'Eden. 

Mais l'homme chauve savait ce qu'il faisait et envoya un méchant coup de tête sur le nez du combattant qui perdit l'équilibre sous l'impact. Vif, précis, il se glissa derrière Alan et ajusta sa position, tel un réel batteur. La seconde suivante, il frappait. 

Eden entendit le coup qu'Alan reçut derrière le crâne et vit simplement son corps tomber à terre dans un bruit sourd. Ses pupilles s'écarquillèrent, elle ne pouvait pas croire ce qu'elle voyait. C'était impossible ! Et personne aux alentours pour venir le secourir. 

Lorsqu'elle jeta un nouveau coup d'œil dans la direction des deux combattants, elle vit le costumé sortir un revolver de sa veste et viser la tête d'Alan. Le cri qu'elle poussa empêcha l'homme de tirer pendant une seconde avant de se détourner et de reprendre son geste. Eden courut alors aussi vite qu'elle put et se jeta sur les épaules de l'agresseur. Il l'avait entendue venir et s'était écarté au dernier moment afin que ce soit elle qui perde l'équilibre. Par chance, les nombreuses heures de danse qu'elle avait pratiqué depuis tant d'années lui permirent de tenir sa position et de retrouver son équilibre tandis qu'elle attrapait les mains de l'homme, tentant de lui prendre son arme de force. 

Elle sentait qu'elle perdait pied et que son opposant était supérieur à elle en terme de force physique mais elle ne pouvait pas abandonner. Abandonner signifiait la mort pour elle et pour Alan. Alors elle se devait de continuer à lutter tant qu'elle le pouvait encore. 

C'est à ce moment là que le coup de feu retentit et que le sang jaillit de la plaie. Eden s'attendit à ressentir une quelconque douleur mais rien ne vint, seulement sa respiration haletante qui ne pouvait se calmer. L'instant d'après, l'homme chauve tombait à genoux sur le pavé de la ruelle et s'effondrait, une balle coincée dans sa poitrine. 

Tremblant de tout son corps, Eden se désintéressa de sa victime et se laissa glisser sur le corps d'Alan, cherchant son pouls par tous les moyens mais, de toute évidence, celui-ci s'était arrêté. 

Elle composa le numéro des urgences et de la police, bafouillant pour prononcer correctement le nom de la rue dans laquelle ils se trouvaient avant qu'ils ne raccrochent et lui indiquent le temps qu'ils mettraient à venir. 

Eden lâcha son téléphone et serra Alan contre sa poitrine tandis que ses yeux laissaient échapper une nouvelle vague de larmes. 

– Tout va bien se passer, mon amour...Tout va bien se passer...

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