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Le chapitre 17 imaginé par @Emmylee01


Ce texte est écrit dans le cadre du concours de "l'île Maudite"

remportera-t-il le match ? Est-ce celui-ci que vous

souhaitez que je publie ?

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Je me réveille, aveuglé par la lumière du jour. Je plaque ma main sur mon visage et me redresse, les muscles endoloris et l'estomac retourné. Je n'aurais jamais dû avaler toutes ces friandises la nuit dernière. J'en avais englouti des dizaines après m'être écroulé sur le sable chaud. Je n'avais pas même pris la peine de chercher un abri. Je m'étais contenté du sol et d'une pile de vêtements en guise d'oreiller au moment de dormir. J'avais essayé de trouver le sommeil de toutes mes forces. En vain. Chaque fois que mon esprit s'embrumait, des images plus horribles les unes que les autres me ramenaient à la réalité. J'avais fini par craquer, et avais sangloté la moitié de la nuit.

Je retire lentement les doigts qui couvrent mes yeux gonflés. Durant une minute, je reste immobile, fixant le soleil qui, au-dessus de ma tête, est déjà à son zénith. Le ciel est d'un bleu éclatant, seulement obstrué par quelques boules de coton blanches.

L'espace d'un instant, j'oublie l'endroit où je me trouve. Il n'y a plus que moi et l'astre de feu réchauffant mon corps meurtri. Mais à la seconde où mon regard se pose sur la terre, la réalité me frappe à nouveau. En face de moi, la carcasse inerte de Suzy semble me fixer. J'ai passé la nuit avec elle. Enfin avec ce qu'il reste d'elle.

Je rassemble promptement mes affaires, fourre mes provisions et les vêtements à ma taille dans un large sac à dos. Je me penche une dernière fois vers celle qui m'a accompagné. Je l'ai côtoyée durant quelques heures seulement. Pourtant, la laisser là, dans cet état, me brise le cœur. Malgré tout, je prends une grande inspiration, trouve la force de tourner les talons et commence à m'éloigner. J'ignore où je vais, ou même si je découvrirai quoi que ce soit. Mais j'ai besoin de partir. Je refuse de mourir ici. Je dénicherai le reste de l'avion. Et je retrouverai James.

Je traverse la plage et m'enfonce dans la forêt. Ma cheville blessée me fait grimacer. Chaque pas déclenche une douleur vive se propageant rapidement dans ma jambe entière. Je serre les lèvres et continue d'avancer. Pour ne plus y penser, je tente de me concentrer sur autre chose. J'observe les arbres qui me surplombent, assombrissant la terre en dessous, créant une atmosphère austère et inquiétante. Je progresse lentement, évitant les racines et les rameaux qui pavent le sol. Plus je chemine, plus la végétation semble dense. Le frémissement du vent dans les branches, le chant des oiseaux et ma respiration saccadée sont les uniques bruits qui résonnent dans l'obscurité ambiante.

Bien vite, la solitude me saisit. Et tandis que les heures passent et que je progresse, mes noires pensées me rattrapent : tous les survivants du crash ont-ils fini comme Suzy ? Ces bonds dans le temps affectent-ils aussi ma famille ? Ma femme et ma fille sont-elles en sécurité à la maison ? Savent-elles que l'avion s'est écrasé ? Si plusieurs années se sont écoulées depuis le dernier flash, cela voudrait-il dire que je viens de rater l'adolescence d'Emily ? Est-ce que Sahra s'est remariée ?

Les larmes menacent de me submerger une seconde fois. Pourtant, je tiens bon. Je respire profondément et tandis que j'essuie ma joue du revers de la main, je trébuche. Avant d'avoir le temps de le réaliser, je me retrouve allongé sur le sol humide, face contre terre. Je reste dans cette position, abattu. Ai-je vraiment envie de me relever après tout ? Je sens un léger chatouillement sur mon bras. Je baisse les yeux et remarque qu'une fourmi se promène sur ma peau. Je l'éjecte du bout du doigt quand tout mon corps commence à me gratter. Je me redresse d'un bond et comprends que je viens de tomber sur un nid complet de fourmis ! Mes jambes sont entièrement couvertes d'insectes.

Je secoue alors mes pieds dans les airs. Certaines fourmis peuvent mordre non ? Si seulement j'avais la moindre idée du pays dans lequel j'ai atterri... J'aurais au moins pu savoir si elles étaient dangereuses. Enfin, peut-être pas. Je n'ai jamais vraiment été intéressé par ces bêtes. Elles me dégoûtent. Je continue de les chasser du mieux possible au milieu d'un torrent de jurons et d'insultes en tout genre.

Soudain, je perçois un son familier. Je lève la tête. Entre les feuilles des arbres, j'aperçois un objet traverser le ciel. À première vue, il pourrait s'agir d'un oiseau. Mais je reconnais ce son qui résonne au loin.

J'oublie les insectes et commence à rebrousser chemin. Le regard rivé sur l'immensité bleue qui s'étend au-dessus de moi, je me mets à slalomer entre les arbres. Je cours le plus vite possible, ignorant ma cheville. J'évite de justesse un tronc à plusieurs reprises. Mon cœur est à la limite de l'implosion, mon esprit est incapable de formuler une pensée cohérente. Je sais que les chances que cet engin me remarque sont minces, mais j'ai seulement besoin d'avoir un soupçon d'espoir. Alors j'avance encore.

Mais après quelques secondes à peine, l'avion disparaît de mon champ de vision. Pourtant, je ne ralentis pas. Au contraire, je prends de la vitesse et continue de suivre le grondement comme un enfant têtu l'aurait fait. Je ne peux pas abandonner. Pas quand une chance telle que celle-ci s'offre à moi.

Cependant, lorsque la forêt est replongée dans le silence, à bout de forces, je tombe à genoux sur le sable à la lisière du bois. Je dois me rendre à l'évidence. Je n'y arriverai pas. Cette île est bien trop vaste pour qu'un homme seul et sans expérience en survie ou en orientation s'en sorte. Je ferais mieux de me laisser mourir de faim. Alors que quelques larmes m'échappent, je relève la tête. 

Mon cœur rate un battement. Devant moi se dresse la seconde partie de l'avion. Je m'appuie sur l'arbre le plus proche et me redresse tant bien que mal. Mes pleurs ont désormais un goût différent. Celui de l'espoir. Je ramasse mon sac à la volée et me mets à courir en direction de la carcasse. Mes jambes menacent de me lâcher, mais je continue. Un bruit métallique me parvient, suivi par l'écho d'un rire. Je sens mon pouls s'accélérer. Il reste des survivants ! Peut-être ont-ils résisté durant des années ? Ils n'ont certainement pas péri comme Suzy. L'avant de l'appareil a peut-être eu plus de chance que la queue.

Soudain, une silhouette apparaît et me regarde progresser vers elle. Plus je m'approche, plus je distingue ses contours, ses cheveux bruns parsemés de gris et sa barbe imposante. Et puis je plisse les yeux. Je reconnais ce visage. À voir ses orbites écarquillées, il sait aussi qui je suis. Il reste statufié tandis que je réduis à néant les derniers mètres qui nous séparent.

Mais alors que mes bras se referment autour du corps de James, un éclair blanc transperce la lumière du soir. Je n'ai pas le temps de me détacher de mon ami, que ce tourbillon auquel je ne m'habituerai jamais m'emporte une fois encore. Je jurerais que je peux entendre le rire de James, que je peux sentir sa main sur mon épaule. Mais quand je relève la tête, je suis seul à nouveau.

***

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