Chapitre 14 : MAXIME
Grey se tenait toujours debout, faisant face, d'un regard impassible, à Meldy, qui jouait avec ses doigts d'angoisse.
-Qui est Maxime, répéta calmement Grey en jetant un bref coup d'œil au téléphone de la fille aux cheveux roses.
Celle-ci déglutie difficilement, les yeux emplis de larmes.
-Je... commença-t-elle, je...
-Écoute Meldy, lui dit calmement Grey, je pense savoir ce que tu veux me dire. Si c'est ça je ne t'en voudrais pas. Parce que tu as sûrement une raison d'en être arrivé ici. Alors, vas y, je t'écoute.
Ils s'assirent sur le canapé, de sorte à pouvoir se voir et Meldy, d'une voix légèrement tremblante commença à parler :
-J'ai mentis... Quand j'ai dis que je n'avais pas eu d'autre petit ami à Tokyo. J'ai mentis.
-Mais pourquoi ? Pourquoi tu ne m'as pas simplement dis que tu avais eu quelqu'un d'autre ? J'aurais compris, et tu le sais, lui dit-il calmement.
-Ah... C'est compliqué...
-Je suis prêt à tout entendre.
Meldy réfléchit, ouvert la bouche, la referma, se lança :
-Dès mes premières semaines à l'école d'ingénieurs de Tokyo, j'ai réussis à m'intégrer comme n'importe qui essaierai de le faire. Étant donné que l'école comptait une bonne dizaine de nationalités différentes, je n'ai pas eu de mal à me lier d'amitié avec d'autres français comme moi. Et parmi eux il y avait Maxime.
Elle fit une légère pause le temps de réfléchir et reprit :
-Il était, pour faire comparaison, comme ces garçons au lycée, les populaires sur qui toutes les filles craquent. Évidement tout le monde ne se parlait pas, mais parmi notre classe de français ile tait en quelques sortes le roi. Malgré lui tout le monde l'appreciait, et il n'avais aucun mal à se faire des amis. J'avais l'impression de retourner au lycée ou à la FAC...
Grey sentait le pression monter en lui. Il voulait connaître ce secret, cette chose qui semblait hanter la jeune femme devant lui.
-J'ai longtemps hésité avant d'aller lui parler. D'un côté tu étais toujours là, mais il se pouvait aussi que tu ai retrouvé quelqu'un... Pourquoi tu aurais pu goûter à nouveau au bonheur et pas moi ? Je me devais au moins de tenter l'expérience. Je suis allé lui parler, on est devenus amis. Bon, je reconnais que pas mal de filles me faisaient la tête après ça, mais je m'en fichait. Maxime et moi sommes très vîtes devenus amis. Les balades dans les parcs de la ville les week end devenaient de plus en plus fréquents, et on se rapprochait à chaque fois... Jusqu'à un soir où on s'est embrassé sous les cerisiers...
Étrangement, l'entendre raconter ça ne faisait rien à Grey. Il s'attendait à ressentir de la tristesse et une immense jalousie monter en lui, mais rien. En fin de compte, il pouvait s'avérer que Meldy ne soit pas, comme il l'aurait cru des années auparavant, la femme de sa vie.
-On a commencé à sortir ensemble. Pendant les trois ans de notre formation on a conservé cette relation qui nous plaisait. Et puis le moment du départ arriva... Moi je vivais ici, en France, mais lui habitait depuis quelques temps à Tokyo... Il me fallait donc faire un choix...
-Mais... Si tu étais heureuse avec lui, pourquoi ne pas être restée là-bas ? demanda Grey.
-Parce que j'hésitais encore. Même après trois ans, tu étais toujours là, et quelque chose me disait que je devais rentrer, au moins pour m'excuser. J'avais aussi ma famille et mes amis bien que je les ai mis au courant avant mon départ. J'en ai parlé à Maxime, et il n'a pas tellement apprécié que tu sois encore en quelque sorte dans ma vie. On avait déjà prévu avant ce de peut être s'installer ensemble, enfin, c'était avant que je ne repense à toi. On avait tellement de projets... On s'est disputés, et je suis partie.
-Il n'a pas essayé de te suivre j'imagine ?
-Non. Mais... Je pense qu'il a regretté de m'avoir laissé partir. Il n'a pas arrêté de m'harceler de messages d'excuse. Ce n'était rien de méchant, c'est un très gentil garçon, très affectueux et sensible, et il ne devait pas se rendre compte d'à quel point ça devenait étouffant. C'est pour ça que je ne vais plus trop sur les réseaux : dès qu'il me voit connectée il m'écrit, mais j'ai peur de lui répondre...
-Tu l'aimes ? demanda Grey.
-Ou... Oui... Maintenant je le sais... Il me manque... Je suis revenue ici dans l'espoir de m'excuser mais quand je t'ai vu seul je... Je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir me persuader du contraire. Qu'il n'était qu'une aventure en attendant de revenir et de te retrouver toi. Mais il a continué à m'écrire, et malgré ça j'avais le sentiment de m'éloigner encore plus de lui. Ça m'a fait mal, tellement mal...
La douleur que ressentit Grey dans la poitrine à cet instant trahit ce qu'il pensait impossible à présent : quelque chose lui manquait. Cette chose si spéciale à ces yeux, il s'en rendait enfin compte, portait le nom de Jubia.
-Et là je... Je ne sais plus quoi faire... Je voudrais tellement le revoir, je sais qu'on se pardonnerai mais quelque chose me dit qu'en vérité non...
-Ne l'écoute pas, trancha Grey.
Meldy le regarda avec des yeux ronds, sans comprendre.
-Ne pas écouter quoi ?
-La voix. La voix dans ta tête qui te dis que tout ira mal. Elle est constamment là, elle t'harcèle, la voilà la véritable cause de ton malheur. Celle qui pendant tout ce temps t'as dis le négatif, t'as imposé ses pensées obscures. Ne la laisse pas te guider. Ça te détruira.
Meldy ne put s'empêcher de tomber en larme dans les bras de Grey.
-Je... Je suis désolée... Pardon, pardon, pardon... Je n'aurais pas du l'écouter... Je vais re... Retourner à T... Tokyo...
-Oui, c'est ce que tu dois faire. Sinon tu ne pourra pas vivre comme tu le veux. Et ce que tu veux se trouve là-bas.
Ils profitèrent de cette dernière étreinte avant que Meldy ne prépare une fois de plus sa valise, mais pas comme une voleuse tel qu'elle l'avait fait il y a trois ans.
Avant de partir, elle s'arrêta devant la porte close et se tourna vers Grey.
-Merci encore... Merci pour tout.
-Nan c'est moi qui te remercie. Tu m'as fais retrouver quelque chose de précieux, dit-il en pensant à ses sentiments pour la jeune fille aux cheveux bleus qu'ils pensait éteints à jamais.
-Dans ce cas on est quittes, déclara Meldy en souriant.
-Ça me vas, approuva Grey en lui rendant son sourire.
Elle ouvrit la porte et passa un pied dehors mais se retourna une dernière fois.
-Si jamais l'envie te prend de te rendre à Tokyo un jour...appelle moi, je suis sûre que Maxime pourra te répéter une chambre... Et j'espère que tu ne sera pas seul, dit-elle dans un dernier clin d'œil.
-Ah ça... Je vais essayer !
-N'empêche tu vas me manquer, dit Meldy, tu es un ami formidable.
-Toi aussi, admit Grey, mais on reste en contact.
-Ça marche !
-Bon... Aller, file ton avion va décoller sans toi !
-Ah ah, d'accord j'y vais ! À bientôt !
Elle se dirigea vers la taxi dans la rue et adressa un dernier au revoir de la main à Grey.
-Au revoir Meldy ! Profite bien de ta vie à Tokyo ! Salue les cerisiers de ma part !
-J'essaierai de ne pas oublier !
Elle ferma la porte du véhicule derrière elle et il roula jusqu'à ce qu'on ne puisse plus la voir.
Grey rentra et s'assit dan son canapé.
À présent lui aussi savait ce qu'il voulait, et il ne lui restait qu'une seule chose à faire : retrouver Jubia.
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Salut à tous les amis !
Aujourd'hui voilà un nouveau chapitre de cette fanfiction Gruvia, qui nous rapproche encore d ela fin imminente !
J'espère que l'histoire vous plaît toujours autant, et que vous avez hâte de lire le dénouement final.
J'avoue être un peu nostalgique en me voyant déjà écrire les dernières lignes... Après tout c'est la première fanfiction que j'ai écrite et aussi la plus longue, celle qui pour l'instant montre le plus de mon investissement. Mais comme on dit toutes les bonnes choses ont une fin...
Le tout dernier chapitre sortira probablement dans très peu de temps, peut être même demain ou ce soir si la motivation me le permet.
C'est sur ces tristes paroles (ou pas 🤣) que je vous laisse chers lecteurs/trices !
À la prochaine ! 😉
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