La ruse
Renfort 1 : Que se passe-t-il ici ?
Ariz (pleurant) : Un traître à la patrie tente de nous assassiner ! Sauvez-nous, je vous en supplie...
Renfort 2 : Votre vie n'a pas l'air en danger
Karla : Ne voyez-vous pas qu'il est armé ? Où êtes-vous ses complices ?
Waiba (tragique) : Des révolutionnaires parmi les gardes de Faeidrich, quel scandale cela ferait !
Renfort 2 : Toutes mes excuses (au garde accusé) Quelle mouche t'a piqué, abruti ! Pourquoi venir importuner les demoiselles de Sa Majesté ?
Renfort 3 : Tu vas nous valoir des ennuis...
Ariz : N'allez-vous donc rien faire de ce meurtrier ?
Garde (offusqué) : Je ne suis pas un meurtrier !
Renfort 1 : Ces dames prétendent le contraire
Garde : Elles mentent !
Waina : Menteuses ? Quelle horreur ! Tout le respect que nous avons pour Sa Majesté ne nous permettrait pas de commettre une telle infamie entre ces murs !
Garde : Ne les avez-vous pas entendues chanter tout-à-l'heure le chant des hérétiques de Taldëel ?
(Les filles hurlent de dégout)
Ariz (choquée) : Comment ose-t-il dire ça ? Nous qui avons tant perdu pour servir Sa Majesté !
Karla : N'évoquez pas ces mots de malheur dans cet endroit sacré, s'il vous plaît !
Renfort 3 : Il est vrai que nous avons entendu chanter...
Ariz : C'était lui !
Garde : C'était elle !
Waiba (se levant pour gifler le garde) : Quel insolent !
Garde (dégainant sa lame) : Voyez la sorcière ! (de plus en plus fort) Femme n'est pas digne de confiance, et elles sont toutes complices !
Karla (montrant le garde du doigt) : Voyez la manipulation ! Voyez l'assassin !
Waiba : Comment pourrions-nous encore vous faire confiance si vous tolérez qu'un terroriste nous menace de la sorte ?
Karla : À bas le sbire de Taldëel ! Qu'on mette au jour la trahison !
Ariz (s'éloignant de la lame) : Qu'on le jette aux fers !
Karla : Qu'on le brûle tel l'hérétique qu'il est !
Ariz : Qu'on l'exile des terres de Sa Majesté !
Garde : Qu'on me pardonne et m'écoute !
Tous : Non !
Garde : Qu'on considère comme femme est mauvaise et manipulatrice !
Tous : Non !
Garde : Qu'on reconnaisse mon innocence !
Tous : Non !
Garde : Qu'on admette que je sais tout de même que je suis le meilleur patriote d'entre vous !
Tous (tapant des pieds de rage) : Non ! Non et non !
(Les renforts emportent le garde qui gémit, et laisse même tomber son arme)
Waiba (ramassant l'épée) : Voici donc la première relique de notre liberté retrouvée ?
Karla : Pas encore retrouvée, tout de même, tu oublies que nous sommes cloîtrées à cette chambre aimée de Sa seule Majesté !
Ariz : Que nous empêche-t-il d'en sortir maintenant ?
Waiba (brandissant l'arme en symbole) : Qu'il en soit ainsi, et que la relique éclaire notre soulèvement !
Aujourd'hui nul maître pour nous guider, et demain nul homme pour nous commander !
(Rires étouffés et applaudissements des filles)
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