Deuxième gorgée
Après cette première révélation, Tim avait continué de chasser. Il avait apaisé cette addiction au sang et a la chair en tuant, en chassant toujours plus. Au début cela n'avait été que de petits animaux, de simples rongeurs et oiseaux faciles a abattre, facile a découper. C'était une source simple de plaisir, qui s'activait et qui bouillonnait dans tout son sang a chaque fois qu'un meurtre était commis. Il y avait deux moments où cette excitation morbide était a son comble. Le premier était quand le sang commençait a couler, juste après avoir abattu sa flèche sur ses êtres bouillants de vies qui s'éteignaient à la suite de ce tir mortel. Le deuxième était, quand après avoir ramené le cadavre encore chaud de sa prise sur son épaule, il déposait celui-ci sur le plan de travail de sa cuisine et qu'il dépêchait l'animal avant de toujours le découper. Parfois la viande était gâchée car elle n'était pas manger tout de suite ou qu'il devait aller vendre l'animal au marché au lieu de conserver pour lui. Ces jours-là, sa soif n'était pas entièrement rassasiée et le lendemain, il chassait deux fois plus, mais était deux fois plus violents.
Mais rapidement le petit gibier ne suffisait plus, les rongeurs n'avaient pas beaucoup de chairs sur les os et la même chose pour les oiseaux. Il commença donc à essayer de se frotter a de plus gros gibiers comme des blaireaux, de petits cochons, des loups parfois. Et encore une fois au bout d'un temps assez long cela ne suffisait encore plus. Maintenant c'était les biches, cerfs, vaches, sangliers, qui y passaient. Tim était impitoyable autant dans sa manière de tuer que dans sa façon de découper et de dépecer les cadavres.
Cependant, il comprit rapidement qu'il n'allait jamais pouvoir en rester là. C'est alors qu'il se mit en tête de mettre en place le moyen de rejoindre les rangs des soldats et des chevaliers pour satisfaire sa curiosité. A chaque mouvement d'épée durant son entraînement en solitaire le rapprochait du moyen de la satisfaire. A chaque fois qu'il esquissait un geste, il imaginait les ennemis de son pays et de sa contrée.
Ceux-ci étaient d'immenses masses de muscles dans vraiment de consciences. Dans les villages, on racontait différentes rumeurs, comme par exemple que ces hommes étaient si grands qu'ils cachaient le soleil et que quand on était sur un champs de bataille contre eux, les ténèbres tombaient sur celui-ci. On disait aussi qu'ils chevauchaient des bêtes qui n'avaient pas de têtes, pas d'esprit, que leurs crocs faisaient la taille d'un homme, et qu'ils étaient impitoyables.
Bien-sûr, après avoir conté cette affreuse apparence et cette force qui semblait être supérieur à ceux de nos braves soldats a tout le village, le conteur racontait les exploits des chevaliers qui malgré que tout semblait impossible, triomphaient du mal, la tête haute, sans peur, sans lâcheté.
On racontait que quand les chevaliers, dans leurs armures scintillantes, arrivaient sur le champs de bataille, le soleil revenait, les hommes-géants tremblaient et leurs montures fuyaient ou devenaient folles en se mordant entre elles. Tout était fait dans ses récits pour magnifier les exploits des hommes du royaume, de les rendre encore plus fort et ainsi la foi en eux augmentaient. On ne croyait qu'en leurs puissances et le pays était prospère car personne ne pensait aux guerres, aux dangers de ces hommes puisqu'arrêter par les chevaliers. Les paysans produisaient plus, les nobles pouvaient faire importer les produits. L'économie et tout autre besoin étaient comblés.
Dans cet récit, enfant, Tim admirait le courage de ces hommes pour combattre des bêtes aussi féroces dans des combats aussi terrifiants. Maintenant, il ne voyait que la gloire que pouvait lui apporter ce statut tout en lui offrant le pouvoir de satisfaire cette curiosité. Même si ses ennemis n'étaient pas vraiment humains, il connaîtrait toujours la sensation de tuer quelque chose qui ressemblait a sa condition.
Après encore quelques années, notre cher Tim était devenu un jeune homme avec une belle carrure, de beaux cheveux blond comme les blés de sa ferme et ses pupilles vertes. Il chevauchait un destrier blanc. Il avait la totale du chevalier cliché, celui des livres et celui qu'on racontait aux petites princesses en herbes. Enfin, il n'avait que l'apparence.
Sa curiosité, toujours aussi malsaine avait continué de cohabiter avec d'autres parties de son cerveau, d'autres envies, d'autres désirs. Son addiction toujours calmé par la chasse commençait a arriver a ses limites, il devait partir.
Au fur et a mesure des années qui avaient passé, il avait comprit ce qui avait déclanché cette envie soudaine et cette curiosité. Il avait aussi compris comment il pouvait la satisfaire, comment il pouvait l'étudier.
C'est pour ça que quand il dépeçait ses animaux, il testait qu'es que son esprit. A quel moment il était heureux, a quel moment il pouvait ressentir cette pointe de plaisir dans son âme et sentir son corps afflué dans tout son être pour excité chaque partie de son corps. Il avait aussi découvert que manier des parties du cochon lors de la découpe était quelque chose de tout a fait plaisant. Il aimait bien prendre les poumons de la bête t appuyé dessus pour voir le sang en sortir et s'écraser sur ses mains puis sur le sol. Il aimait bien prendre le coeur, pour l'ouvrir en deux, décortiquer les différentes parties de celui-ci pour appuyer dessus. Il voyait le sang sortir des artères.
Une fois, il avait essayé d'intéresser son petit frère a cette passion et a cette découverte de l'anatomie. Mais la seule chose qu'il avait reçu était une tranche de viande en pleine figure et ensuite une engueulade de la part de ses parents. Ce fut le seul moment où il essaya de convaincre l'entourage et de le convertir a la soif de sang et a la curiosité.
Il avait compris que c'était trop danguereux de parler de ça, car ses parents n'avaient pas arrêté,dans les jours qui suivaient de chuchoter dans son dos, le traitant de fou furieux.
Maintenant, il s'éloignait de sa famille pour commencer une nouvelle et de commencer surtout le chemin vers son rêve d'enfant, qui était désormais corrompu par des idées malsaines.
Il avait bu des gorgées de sang, et désormais il était prêt a achever son verre.
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