Chapitre 34 - Let It Out
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Quelques heures plus tôt Pdv izuku
J'ai la sensation de sentir encore tes bras s'enrouler autour de ma taille, et la fraicheur de tes lèvres contre mon front.
Nous nous sommes égarés quelques part en cours de route. Je crois. La seule chose qui me semble réel à l'heure actuel c'est la douleur de ton absence, l'acidité de ce manque, l'aigreur de cette amour tiraillé.
Tu restes toujours quelque part entre la gorge et le ventre, comme une vibration qui parfois me réveille, parfois m'apaise. La vérité c'est que tu ne me quittes presque jamais, j'ai beau faire mille gestes pour t'extirper de l'interieur, user de toute mes phalanges, me plonger dans d'autres odeurs, mettre la musique plus fort pour ne plus m'entendre penser, arreter de manger pour faire gargouiller mon ventre, tu es là, tu es toujours là, et c'est presque maladroit, souvent incoherent, dans des excès de colère, de peur , de tristesse et de joie.
Je me perds dans mes propres mélanges, dans toutes ces emotions qui se bousculent comme un souffle sur un chateau de carte méticuleusement installé, tout a coup plus rien, et on recommence encore et encore. Comme le petit chien qui se mort la queue très fort ou bien le poisson rouge qui ne compte plus le nombre de fois qu'il a tourné dans son éternel bocal de verre.
Je sens du verre dans mes veines, moi aussi. Dansant avec l'hémoglobine, voyageant dans les vaisseaux, atteignant l'artère ahorte avec quelques griffures, puis le cycle recommence.
C'est ce genre de boucle, et de bouleversement dont je te parle. Tu as toujours été le tremblement, le souffle, le chien et le verre de ma vie. Et je l'ai accepté, Katchan.
Les 3 ans vide de ta presence n'ont jamais été aussi plat, aussi fade me faisant admettre cette vérité tapis au fond de moi même: Je veux vivre à tes côtés, ressentant ce petillement dans mes doigts, et le frétillement de mes poils redressés. Je me trompe, ce n'est pas un choix. Il n'y a qu'à tes côtés que je me sens vivre.
Regarde moi courir sur le champs de bataille, hurlant tes insultes, explosant ma rage à leur figure. Je t'ai dans la peau, et dans la tête
Car actuellement je ne suis pas rassuré, je suis revenu avec mon groupe et comme une promesse délaissé je ne te vois pas sur la plaine.
Je ressens une chaleur provenant de la colline, entre deux coups je réalise que le vrai combat décisif s'y joue là haut. Les doutes s'envolèrent lorsque j aperçu les flammes bleues tranchant le ciel. Je savais que tu étais la bas.
Mais Je ne suis pas parvenu à te rejoindre ce jour là, du moins je ne pouvais pas m'y résoudre. Pourtant j'aurais rêvé hurler vengeance, crier douleur à tes côtés, nous deux face à l'amère cause de notre cauchemar passé.
Mais, tu me connais, non ?
Le talki walky gressilla et je compris que quelque chose ne s'était pas passé comme prévu.
Jiro, Sero et les enfants s'étaient retrouvés en embuscade en plein centre de la rue, les gravas et les Nomus barrant tout autre accès de fuite.
Leur terrain était si abîmé qu' aucun autre hero n'avait été en mesure de voir la situation. Mis à part moi, guidé par la voix de Sero, frisée par l'appareil.
Je me précipitai sans réfléchir à la vue de mes petites frimousses apeurés. Mes camarades peinaient à repousser les ennemis qui s'aglutinaient dans une démarche zombiesque étrange.
-Izuku ! Je-je suis désolé, on a.. On a été attaqué par cette vague d'homme et de monstre et-
Jiro avait les perles aux yeux, se sentant minablement honteuse.
Et puis je réalisais maintenant face à la vague que ces hommes étaient déconnectés de toute conscience, comme des robots, ou des coquilles vident d'émotions.
Des sueurs froides glissèrent le long de ma tempe en réalisant qu'il s'agissait là du pouvoir de Shinso.
J'aurais aimé me tromper, mais le doute ne m'étais pas venu à l'esprit.
Dans ma tête se déroulait tout un tas de films et de scénarios, la coruption de notre ami m'étais la plus dure à avaler et à croire.
Le nombre de vilains zombifiés était quantanesque, résultat d'une amplification acharnée. Shinso aussi récemment qu il se souvenait ne pouvait manipuler au maximum 4 à 5 esprits. Mais on parlait là d'une centaine d'ennemis en face.
-Shinso ! Pourquoi ??!!
La mélancolie transformant ma voix en des sons febrils.
Rien ne me parvint aux oreilles en retour tandis que nous luttions difficilement à la foule.
Nous attaquions en groupe sans réellement savoir ou cela allait nous mener, nous épuiser éternellement de cette façon n'était pas envisageable sur le long terme.
Jiro tomba la première, la fatigue et les blessures, son corps ne lui obéissant plus.
Sero, désespéré de voir sa camarade succomber à l'ennemi la ramena d'un tire de tissus, l'attachant près de lui.
Nous étions acculé. Nous ne connaissions pas les alters, ni le nombre défini, ni même nos limites, ni même le plan.
Nous nous étions emmêlés dans une toile ficelée avec minutie. Plus je regardais l'environnement, plus il me paraissait évident que tout avait été calculé pour qu'aucun de mes camarades puissent tenir tête à l'assaut.
Constatant avec effroi que la cible était les enfants.
-Sero.
Ma voix tremblait teriblement. Ma dernière solution trouvée dans les méandres de mon esprit suant me paraissait à moi même des plus terrifiante. Je n'avais la aucune autre idée pour faire face au danger. Il fallait bien se battre jusqu'au bout.
-Tiens toi prêt.
Étais-je parvenu à lui dire.
Je voyais dans son regard qu'il avait compris.
Il rapprocha davantage Jiro, de plus en plus faiblissante, lui faisant part de la suite.
De mon côté je saisi Lilith par les épaules. C'était elle la plus visée, la plus vulnérable et jamais je ne permettrais qu'ils lui volent 1 année de plus de sa vie.
Hors de question, hors de mon âme, hors de moi.
-Lilith écoute moi bien. Jiro et toi on va tenter de vous éloigner de ce cauchemar.
Elle semblait se décomposer en poussière dans mes grandes mains, ses yeux rivés sur les ennemies qui désormais s'avançaient en nombre en voyant notre cesser le feu.
-Regarde moi Lilith s-s'il te plaît !
Je lui tenais fermement les joues, percutant nos regards douloureux, pupille à pupille. Elle pleurait silencieusement, les larmes froides coulantes sur mes mains sales, dénuées de mes gants déchirés plus tôt.
-Je veux que tu préviennes Katsuki, et n'importe quel pro héros. Je veux que tu leur dises qu'on a besoin d'aide au centre de la rue. Tu peux faire ça pour moi et ton frère ?
Isaac se tenait à côté lui aussi en larme.
Faiblement elle hocha la tête.
Elle était si courageuse. Je les aimaient tellement fort tout les deux. Je n'aurais jamais penser pouvoir m y attacher à ce point.
J'avais tellement de chose à leur apprendre, à leur montrer. Tellement de rire à leur partager, tellement de sourire à voir, mais de larme aussi, de joie et de honte. Les observer s'épanouir, balayant la peur du passé.
Je les pris tendrement dans mes bras, les serrants fort, si fort essayant d'étouffer mes hoquements incontrôlés, espérant diminuer cette peur odorante qui fuyait de moi à mon insu.
Je regardais désormais Isaac, et en lisant dans ses yeux je savais qu'il ne validait pas l'idée de se séparer de sa sœur une fois encore dans de telle condition.
-Fais moi confiance, et à ta sœur aussi, d'accord Zakou ?
Pourtant j'étais loin d'être certain. Je savais que seul j'aurais pu en sécuriser un. Mais les deux je ne pouvais pas. Je devais m'en remettre à Sero et Jiro.
Sero aggripa de son tissus àdhesive l'héroïne et l'enfant.
Je donnai un dernier regard lourd de sens à Jiro, puis, dans un dernier tour de force je pris l'extrémité du ruban et les envoya au delà de la houle. Les éloignants du centre.
Je priais mentalement. Attrapant maintenant Isaac dans mes bras, le one for all dans les veines. Sero et moi devions encore nous défendre jusqu'à l'arrivée des renforts.
***
Les minutes paraissaient devenir des heures. Nous lutions comme des acharnés.
Et puis je compris qu'il y avait eut des complications.
-Zuku... Lilith, elle, elle revient pas !
Les mots d'Isaac me firent frissoner de dégoût. Je tremblais si violemment des bras que je ne parvenais qu'à reculer face à mes assaillants. Isaac se blottis sur mon torse blessé.
Tout échapper à mon contrôle.
Sero luttait contre l'ennemi, dicté par l'espoir de voir une fin rapidement à ce calver. Il devais lutter pour son camarade, pour ces enfants. Il n'avait pas le droit de fléchir même si l'envi lui revenait, même si l'envi de vomir à chaque coup au ventre le relançait. Il devait tenir bon. Pour Jiro qu'il avait envoyé seule avec une enfant à défendre.
Il avait bien vu qu'elle n'était pas en mesure de faire face à plus de 2 vilains. Et nous les avions lancés vers l'inconnu.
Le regret n'étais pas une option, il n'y avait pas eut d'autre moyen de s'extirper de cette situation.
Il ne pouvait que faire confiance à son ami.
La houle de vilains se rua subitement vers l'arrière, le snobant totalement.
Il constata un peu tard que son ami de lycée, le vert, ne se battait plus.
-Izuku !
Celui ci se contentait de reculer et d'esquiver les coups, le regard brouillé de larmes. Son esprit avait flanché. Il avait sûrement pensé au pire. Il s'agissait de sa gamine après tout, alors ça se comprenait.
-Merde !
Sero dans son élan de courage, ou peut être de bienveillance prédominante, misa toute son énergie dans cette dernière attaque adhésive. Il pensait pouvoir leur faire gagner un peu de temps, juste assez pour que les renforts arrivent, et surtout qu'Izuku reprennent ses esprits claires et combatives.
Il demela tout le reste de ruban qu'il pouvait fabriquer, enroulant la masse d'ennemi agluttiné dangereusement autour d'Izuku.
Le stratagème fonctionnait bien, les ennemis immobilisés ne pouvait plus avancer, cependant l'adhésion n'allait pas leur résister longtemps.
Démuni de son alter, il avait juste assez d énergie pour se battre à main nue.
Puis, il se senti incapable du moindre pas.
Il se rassurait en pensant qu'il avait fait ce qu'il avait pu. Qu'il avait été jusqu au bout de ses limites, qu'il avait fait de son mieux et personne ne pouvait le lui reprocher.
Son bas ventre le chatouillait.
Il aurait aimé murmuré une dernier phrase, un dernier souffle de courage du fin fond de son âme. Lui dire de ne pas succomber, que ce n'était pas son genre. Mais il se sentit partir bien plus vite, alors il esquissa un sourire, léger et sincère, tandis que l'oxygène fuyait ses poumons, l'étouffant un instant.
La douleur fut brève, sa tête fourmillait, et une drôle de sensation de froid suivi. Des paillettes blanches polluèrent son champs de vision, puis d'un seul coup le rideau noire tomba devant ses yeux avant même qu'il n'atteigne le sol, lui gardant pour dernier souvenir cette impression de suspention infini.
Sero se fit tué. Devant moi.
La fatigue avait eut raison de ses réflexes et le contenu de son ventre fut expulsé, débordant le long de son corps, le sang lui remontant à la bouche, la pupille embrumée. Il tomba, dans un bruit sourd, remuant la poussière du sol, étalant le sang de sa plaie beante.
Dans sa chute, je perçu la vie s'envoler d'un battement de cils pour la seconde fois, le temps d'un souffle sur une bougie.
La sensation du chaud quittant le corps d'Ochako m'attaquait l'esprit à nouveau.
Je voyais le reste de ce qui était mon ami se faire piétiner.
La paralysie ne m'avait pas permi de cacher le scandale aux yeux d'Isaac.
Je tombais à genoux devant l'horreur, devant le sang, devant mon ami mort.
Je ne voyais que lui, le décors restait blanc en périphérie. Je sentais Isaac venir vomir derrière mon dos.
Il fallait que je bouge. Vite. Que je sorte Isaac de la.
Mais je crois bien que Mes sentiments prirent le dessus sur la raison, du moins je n'avais pas d'autres explications pour justifier mes actes par la suite.
Mon sang ne fit qu'un quart de tour, je ne pouvais pas laisser le corps de mon ami à ces créatures. Gisant sur le sol boueux.
La ficelle de tissus qui les retenaient céda, et ma rage les envoya valser en grand nombre. Je ne pouvais pas dire si mes coups ne les tuaient pas. Peut être que j'en tuais. Je ne voyais que mon ami dans mon champs de vision, bientôt à porter de main, Isaac hurlant à mes oreilles, me suppliant de retrouver Lilith.
Il avait raison. Et en moi émanait une haine sans nom pour ses hommes. Une haine mélangé à une drôle de compassion en songeant que je n'avais que des pantins devant moi.
Je le frolais du doigt, et je sentais aussi qu'on m'empoignait violemment les cheveux, les épaules et les jambes.
J'avais du sang sur les mains, tout juste chaud et collant, effleurant ses cheveux noirs de jaie, il me fallait encore un peu de temps. Rien qu'un peu, et l'on me poignardait déjà le dos et les membres de toute sorte petites armes pour l'immobiliser.
Tout était fichu.
Tout était perdu.
J'avais foiré du début à la fin. J'avais condamné mon ami avec mes états d'âme.
Je nous avais condamné.
Au final, Isaac,
C'est toi qui nous sauva tout les deux.
Le blanc nous avait enveloppé, et nous nous retrouvions sur le toit d'une maison. Tu étais déjà assoupi lorsque en à peine 1 sec nous passions de la poussière aux tuiles. Je n'étais même pas en mesure de reconnaître la ville.
Et malgré mon sang ruisselant sur le toit, je te couvais sur mon torse, d'une douceur maladivement triste. Je ne bougeais plus, contemplant pour la première fois ton visage détendu réchauffé par les rayons du soleil. Carressant tes quelques mèches rebelles, sentant du bout de mes doigts les palpitations de ton cœur m'apaisant.
Izuku n'était plus en mesure de se lever, ou bien même de faire une phrase cohérente. Il s'agissait de la première fois qu'un de ami mourrais de cette façon à quelque mètres de lui.
Le regard vide, se remplissant et se vidant seulement d'une flopée d'émotions ternes.
Il songeait que si Isaac n'avait pas été dans ses bras, il aurait sûrement fait un genocide dans la tornade de sa colère. Suivi par sa propre mort.
Il ressentais grandir une certaine haine contre Shinso, plus grande encore que celle destinait à Dabi.
Shinso avait toujours était un ami d'une grande valeur.
Il se sentait sale, il avait confié sa raison, son amitié sans conditions au démon. Conquis par ses convictions, par sa détermination de devenir un hero malgré son alter tristement lugubre.
Il avait bu ses paroles jusqu'au bout. Et il se sentait maintenant pourrir jusqu'à la moelle.
-Hero Deku ?! C'est bien vous la-haut ?!
Une jeune fille citadine l'avait reconnu, et lui faisait des signes qu'il ne perçu pas. Remarquant ensuite les goûte à goûtes du liquide vitale s'écrasant dans la rue formant une tâche au sol qui indiquait que 2h s'était écoulé. Izuku sentait les fourmillements de ses jambes, le sang avait du mal à circuler en position à genou,et il ne partait pas aussi vite par conséquent.
En fin de compte c'est une ambulance qui les recueilli.
Dans un moment de lucidité Izuku demanda le nom de la ville dans laquelle il se trouvait.
Il fut surpris de la réponse.
Il se trouvait bien à 5 h du précédent combat, de sa maison, et de Katchan.
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Je ne peux pas dormir
I can't sleep
Je ne peux pas manger
I can't eat
Je continuerai à vivre dans ma tête si je ne pars pas
I'll keep living in my head if I don't leave
Je ne peux pas respirer
I can't breathe
Je ne peux pas parler
I can't speak
Continuez à être pris au piège derrière mes yeux
Keep getting trapped behind my eyes
J'ai l'impression que je suis sur le point de mourir
I feel like I'm about to die
J'ai l'impression que personne n'est de mon côté
Feels like nobody is on my side
Quelqu'un pourrait-il venir me sauver la vie
Could someone come and save me life
Donnez-moi des pilules dites-moi des mensonges appelez-moi fou
Give me pills tell me lies call me crazy
Je suis faible
I'm so weak
Crois moi
Believe me
Lowborn-crazy
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