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XXI. l'Egoïste 🍋

Lorsque la cavalerie ailée de Pandore avait réussi à rattraper le peuple du désert, leur chef était venu directement à la rencontre du Roi, Minho le salua aussi tôt tandis qu'il faisait remonter lanières de ses bracelets de cuir.

« Où est il ? Il demanda aussi tôt.

- Il n'est plus là. » Lui répondit l'homme au regard émeraude.

Inutile de faire semblant de ne pas savoir de qui il parlait, le peuple du désert devait sa survie au Royaume de Pandore et Minho n'était pas des monarques qui empiétaient sur leur tradition ou même leur volonté de vouloir rester un peuple nomade. Il n'était qu'un protecteur, qui prendrait les armes si quelqu'un essayait de les attaquer et il n'en attendait pas moins d'eux. A défaut d'avoir encore les Nuée Nova dans leur rang, il n'exigeait que leur loyauté en contrepartie.

« Depuis longtemps ?

- Trois jours.

Minho ne semblait pas vraiment surpris. Contrarié il l'était mais ça semblait être un état quotidien, au moins depuis qu'il était à sa poursuite et pas seulement parce qu'il l'avait encore raté.

- Il a dit où il allait ?

- Je sais qu'il doit tôt ou tard atteindre Alfost.

Cette fois le Roi de Pandore se figea. Le chef du clan nomade savait ce que cela signifiait autant que le Roi lui-même. Les deux hommes n'en disaient rien mais ils pouvaient aisément voir que l'autre en connaissait tout autant.

- Par les airs ? Demanda cette fois Minho en approchant d'un pas.

Derrière lui, son escorte s'était regroupée sans pour autant être menaçant. Le chef des nomades hocha négativement les têtes.

- Il ne prendra pas le risque. Il trouvera un bateau sur les îles de sel d'Omaha, peut-être qu'il rejoindra un équipage de pirates ou de corsaire pour gagner Londinium et prendre ensuite un navire pour Alfost.

- Les îles de sel...

- Il y a Vulci aussi.

- Non. Nous y sommes déjà aller et le Commandant Kang ne l'aidera pas sous mon ordre, elle le gardera au mieux et Jisung en a conscience. Il n'essaiera pas de la mettre dans une position délicate. Parmi tous ses mensonges, je sais que celui-ci n'en était pas un. Il apprécie vraiment Jian et c'est réciproque.

Minho fit signe à ses gardes de regagner leur monture, les chevaux ailées battaient déjà de leurs grandes ailes noires prêt à repartir.

- Puis je vous poser une question Majesté ? Demanda le nomade.

- Bien sûr.

- Je sais que vous lui voulez aucun mal mais je ne sais pas si vous lui voulez du bien. Alors ? Que souhaitez-vous réellement ?

- Je vais le ramener avec moi. Auprès des siens.

- Je suis désolé de vous le dire, mais Han n'a plus personne autour de lui qu'il considère comme les siens. Qu'importe qui vous êtes, il a vécu seul depuis trop longtemps. Il n'est pas un oiseau que vous pourrez garder cage.

- Ce n'est pas ce que je veux. »

Le vieux nomade était dubitatif, il voyait bien le trouble dans le regard du Roi, ce sentiment si particulier qu'il tentait tant bien que mal de cacher mais qui gouvernait toutes ses actions depuis lors. L'inquiétude, l'envie de le retrouver, au-delà même de sa responsabilité.

« Je vois, souris le chef nomade. J'espère que vous trouverez ce que vous voulez. »

Le nomade s'inclina, remonta sa coupe sur la moitié de son visage avant de faire signe à son peuple de reprendre la route. Minho remontait son propre masque noir sur sa bouche, montant d'un geste fluide sur son cheval ailé. Leur aura sombre les entourait avec plus de force tandis qu'ils battaient leurs ailes, puis sur leurs pattes frottaient le sable, prêt à décoller.

Minho se pencha vers l'animal dont il caressait le côté du cou avant de lui intimer l'ordre. Rapidement la cavalerie se mit en marche et les chevaux quittèrent le sol d'un coup d'aile. Le vent fouettait le visage du Roi qui se cramponnait, voyant le sable à perte de vue s'étendre et rapidement faire jaillir les massifs de dunes puis de montagnes ocres dans l'horizon.

Il devait rejoindre rapidement les îles de sel, si Jisung embarquait avant qu'il n'arrive alors il allait mettre encore plus de temps à le retrouver car faire à nouveau voler les chevaux jusqu'à Londinium allait l'obliger à revenir sur Calcano. De plus il s'était absenté depuis de nombreuses semaines maintenant, il demeurait le Roi de Pandore et ne pouvait pas se permettre de continuer sa recherche à travers le monde encore longtemps.

Il se mordait la langue de frustration, battant les rênes pour faire accélérer son cheval qui redescendait en piquer avant de reprendre de plusieurs battements d'ailes.

***

« Tu dis qu'il va rejoindre Alfost ? Demanda le Roi Christopher alors que Seungmin rentrait à sa suite dans la salle du conseil.

- C'est le dernier message que j'ai de Minho. Il a retrouvé la trace d'Enkil dans le désert d'Insomia, il venait de repartir quand il est arrivé et il se dirigeait vers les îles de sel. Mais son objectif final c'est Alfost.

Le Roi d'Agora restait songeur une seconde, faisant quelques pas dans la salle avant de se retourner vers le mage. De l'autre côté de la salle, adossé à la porte se tenait Changbin, silencieux.

- Donc il travaille bien pour Fenrir.

- Sans vouloir être désobligeant, c'est le cadet de nos soucis.

Christopher haussa un sourcil.

- Ah bon ? Je le trouve assez important personnellement.

- Non, ça ne l'est pas parce que Fenrir doit déjà être au courant. On a pu garder le secret quelques temps mais la présence de Felix au Palais de Calcano a perturbé le culte du Phoenix sur place. Tu sais à quel point ils n'aiment pas le Geai Bleu. Le grand prêtre et la Reine consort elle-même avaient des doutes. Entre ses cheveux et sa présence assez étrange, l'information a surement déjà remonté jusqu'au Roi d'Haendel. Nous savons tous qu'il a des espions partout, comme nous en avons sur les terres de glaces. En revanche, si Jisung revient à Alfost, il aura la main sur l'un d'entre nous et je serai pas surpris qu'il soit déjà au courant de qui il est réellement et qu'il n'attende que l'achèvement de ce dernier pour l'utiliser. Souviens-toi du demi-dieu qui avait trahi l'ancien Zephilis. »

Chan comprenait alors où il voulait en venir. La chose était parfaitement plausible, si Fenrir savait pour Jisung et quel mage il incarnait précisément, il attendait son retour avec impatience.

« C'est pas tout, reprit Seungmin. Lia pense que la marque sur Hyunjin va se développer dans les prochains jours de manière drastique, j'ai appliqué un sceau pour essayer de la contenir au maximum mais je crains que les choses ne dépassent mes compétences. Si nous ne lui retirons pas rapidement cette malédiction alors...

- Inutile, l'interrompit Chan. J'ai compris. Tu penses que Felix aura achevé sa réincarnation avant ?

- J'en sais rien. Je l'espère. Lia fait tout pour et je lui fais confiance mais ça sera peut-être plus compliqué de rapatrier Jisung. Et si on le fait, je crains que ça ne soit l'excuse nécessaire à Fenrir pour déclarer la guerre.

- Dans tous les cas, on est piégé, soupira le Roi. On sera fragilisé, Fenrir en a conscience. Retirer la malédiction de Hyunjin va épuiser toute notre énergie, ça sera le moment idéal pour attaquer Agora et on ne pourra rien faire. J'ai l'impression de me retrouver entre le marteau et l'enclume. Quoi qu'on fasse, Fenrir n'a jamais été aussi prêt de proclamer à nouveau l'Empire.

- Je sais mais on a pas le choix, on doit de toute façon ramener Enkil, parce que sinon il n'aura même pas besoin de faire la guerre, il nous tuera en l'utilisant et il deviendra le Roi par application du traité d'Alliance, tant d'Agora que de Pandore.

- Sauf...

- Sauf ?

- Sauf si je me marie avant. Je pourrai au moins lui couper l'herbe sous le pied sur ce plan.

Seungmin fronça les sourcils alors qu'il avait senti un froissement de l'autre côté de la salle.

- Si tu n'as pas d'enfant, te marier ne changera rien.

- Hum. C'est vrai. Je dois avoir un enfant.

- Attends, t'es pas sérieux ? Tu ne vas quand même pas te marier par convenance et faire un enfant à cette pauvre Jihyo que tu n'aimes pas, simplement pour éviter de laisser le trône sans héritier ?

- Alors que veux-tu que je fasse ? Parmi toutes les tournures que peut prendre notre avenir, lequel est le plus plausible ? Que Jisung et Felix achèvent leur réincarnation et qu'on réussisse à sauver Hyunjin, puis qu'on réussisse par miracle à ne pas perdre la guerre ? Ou que Jisung nous affaiblisse au point de nous tuer, forcé ou non, comme l'avait fait Enkil avant lui ? Hyunjin mourra de sa malédiction et le trône sera sans héritier. Si Jihyo est enceinte au moment de ma mort, à moins de la tuer elle aussi, Fenrir sera forcé d'attendre la naissance du bébé qui deviendra alors le Roi d'Agora.

- Tu vas jeter cette pauvre fille dans la gueule du dragon, c'est vraiment ce que tu veux ? Sois un peu lucide ! Qu'est-ce qui empêchera Fenrir de tuer ta femme et son enfant ? Il engage des assassins depuis des décennies, il ne laissera pas le trône lui passer sous le nez à cause d'un bébé. Tu vas la condamner et un enfant innocent avec elle, alors arrête de dire des idioties.

- Je suis parfaitement sérieux Seungmin. Il est temps que je me marie de toute façon. »

Mais il n'y avait aucune joie à cette annonce, on aurait presque dit qu'il s'agissait d'une pénitence qu'il avait retardé depuis trop longtemps. Les mains sur les hanches, il regardait le sol comme s'il pouvait y trouver une réponse avant de lever son regard vers la porte. Changbin était droit, sérieux et fixait un point devant lui sans oser croiser ses yeux.

« Ecoute, il sera toujours temps d'en reparler quand on aura trouvé Jisung. Laisse à Minho encore un peu de temps avant de faire n'importe quoi. Je t'ai dit que ces deux là sont plus proches que simplement deux âmes liées, ils sont devenus intimes et même si Jisung a joué un certain jeu au début, je pense qu'il était sincère par la suite. Je crois vraiment qu'il ressent quelque chose pour le Roi, alors attendons. Ne précipite pas un mariage que tu pourrais regretter.

Chan n'affirma rien mais son regard laissait supposer qu'il patienterait encore un peu, Seungmin se frottait le front avant de prendre la direction de la sortie.

- Je vais aller voir Hyunjin, vérifier qu'il va bien puis j'irai me reposer. Je repartirai demain. Jeongin et Yeonjun vont se demander où nous sommes passés et je ne veux pas les inquiéter davantage.

- Je te remercie. Pour Hyunjin.

- C'est normal. »

Changbin s'écarta sur le passage du mage qui le regarda une seconde, compatissant. Il n'y avait pas besoin de mot pour savoir ce qui se passait dans la tête du chevalier, il savait depuis longtemps la relation qui le liait au Roi, en tant qu'Iris mais aussi en tant que mage érudit à qui on ne pouvait rien cacher. Il inclina simplement la tête, la gorge serrée alors qu'il refermait la porte derrière lui. Les laissant seuls.

Un lourd silence planait maintenant dans la salle du conseil, Chan demeurait calme et n'avait pas fait un seul mouvement alors que Changbin continuait d'être dos à la porte. Puis finalement le monarque releva les yeux vers lui et le noiraud le sentit aussi tôt. Il en tressaillit presque sous le frisson qui le gagnait. Il déglutit discrètement tandis que le souverain commençait à s'avancer, réduisant peu à peu la distance, jusqu'à n'être plus qu'à un pas.

« Tu sais que je n'ai pas le choix, souffla finalement Chan.

- Bien sûr, Majesté.

- Ne dis pas ça...Je déteste quand tu dis ça, il serra les dents.

- Pourtant c'est ce que tu es. Tu ne pourras jamais le changer. Et moi je ne suis que ton Commandant, un homme qui plus est. Je ne peux ni me marier, ni avoir d'enfant. J'ai juré d'être à tes côtés pour toujours et ça ne changera pas, quoi que tu fasses. Je serai là. »

Mais Changbin récitait son monologue sans aucune émotion dans la voix qu'une profonde retenue honorable. Le Roi Christopher n'en était que plus irriter, ne tenant plus il tira Changbin par le col et le plaqua contre la porte, se collant à lui.

« Arrête je t'ai dit, ne me traite pas comme ça, pas toi », il le suppliait, partagé entre la colère et la douleur.

Ses yeux l'imploraient et sa mâchoire tressautait tandis qu'il sondait son regard, ses iris cherchaient une raison, une solution, n'importe quoi qui pourrait l'aider à sortir de cette fatalité qu'il avait refusé depuis tant d'années. Un mot de Changbin, quelque chose pour se raccrocher parce qu'il était terrifié à l'idée de le perdre. Terrifié à l'idée de se perdre soi-même.

Alors lentement, Changbin sentait ses propres défenses tomber devant une telle fragilité. Ses poings jusqu'ici totalement fermés, se desserraient, tremblant, et venaient lentement se poser sur les bras qui agrippaient ses vêtements.
Dans un long soupire à fendre l'âme, il colla son front contre le sien. Son cœur battait à ton rompre et lui faisait mal au point de le faire retenir un sanglot.

« Je t'aime, lui dit Chan du bout des lèvres. Je t'aime tellement...Si je te perds, je ne suis plus rien.

- Ce n'est pas vrai.

- Bien sûr que si. Tu es ma raison de vivre Changbin, ma raison d'être. Si je pouvais...Si seulement je pouvais ne plus être moi.

- S'il te plaît, ne fais pas ça. »

C'était tellement douloureux, le sentir si près et si loin à la fois. Changbin retenait un flot de larmes dans sa gorge alors que Chan remontait ses mains sur sa nuque et qu'il relevait doucement son visage pour le regarder. Un tel amour qui se lisait dans ses yeux, le genre d'amour dont Changbin ne pouvait douter et pourtant c'était si facile de se laisser aller à la jalousie, à l'envie, celle pour le Geai Bleu, tous ses membres et Zephilis plus que les autres, celle pour Jihyo, qui avait la chance de pouvoir être un choix. De se lier avec la seule personne qu'il n'ait jamais aimé et qu'il n'aimera jamais. Le Roi sentit ses épaules s'affaisser, son cœur battre encore plus fort alors qu'il s'approchait lentement de ses lèvres qu'il avait tant de fois embrasser, dans l'intimité de sa chambre, dans la nuit alors qu'il devait le quitter au lever.

Depuis le premier jour où il avait croisé ses yeux noirs dans le couloir du Palais, depuis les premiers regards timides enfant alors qu'ils s'entrainaient tous les deux, qu'ils s'amusaient. Puis les premières caresses par inadvertances puis totalement intentionnelles. Jusqu'à ce qu'ils franchissent le pas, alors que Chan devait rejoindre la forêt des Quatre Cent Dieux pour son initiation en tant que mage du Geai Bleu, Changbin l'avait accompagné et ils avaient craqué.

Leur baiser avait eu le goût de l'impatience enfin assouvi, et leurs gestes maladroit pour se retrouver offert à l'autre, comme à l'aube de leur vie, ils s'étaient donnés sans aucun regret, avec pour seules spectatrices, la Lune et les créatures de la forêt.

A son retour de son initiation, Chan avait eu l'achèvement et alors que Changbin pensait que cela n'avait été qu'un merveilleux souvenir mettant un terme à des années d'amour en secret, le Roi nouvellement proclamé l'avait surpris en l'embrassant alors qu'ils s'étaient retrouvés enfin seuls. Et à nouveau, ils avaient perdu la raison et la notion du temps, comme à chaque fois qu'ils avaient un peu de répit, que la tension et la distance étaient devenues insupportables et qu'ils avaient besoin de l'autre pour calmer la frénésie de la réalité. Changbin était un doux remède aux responsabilités grandissantes du Roi d'Agora et Chan était simplement la chaleur apaisante dans la vie parfois trop stricte du Commandant de la garde royal.

Ils étaient un tout, comme pouvait l'être les membres du Geai Bleu, c'était ainsi que le Roi le ressentait. Changbin était un élément de son être entier, dans son ensemble. Sans lui, il se sentait vide, perdu et il ne pourrait continuer son existence. Il le voulait plus que tout et son amour à son égard souffrait de pouvoir être révélé au grand jour, en tant que Roi il devait se marier avec une femme car il importait qu'il ait une descendance, c'était le lien de sang qui mettait des hommes sur le trône, encore aujourd'hui. L'amour n'avait aucune importance à son échelle et ce malgré les enseignements de ses parents qui s'aimaient plus que tout.

Jusque là, il s'était senti protégé, privilégier et n'avait eu aucune pression que ça soit de ses citoyens ou de ses proches – en dehors de sa belle mère qui ne cessait de rabacher l'importance de continuer l'héritage des Bang, bien qu'elle n'en soit pas une – et s'il savait que le mariage serait de convenance, qu'il n'avait aucune obligation d'aimer sa femme, il souffrait de voir la peine dans le regard de son amant. Du seul être au monde qui comptait.

Changbin avait le même trouble dès qu'il mentionnait les noms de ses prétendantes, il le cachait tant bien que mal mais il était blessé, chaque fois un peu plus et il avait tellement peur de le perdre totalement, qu'il refuse davantage cette situation, ou pire encore, qu'elle ne cesse jamais de le faire souffrir qu'il s'était refusé jusqu'à présent de devoir y songer.

Sauf que cette fois, les nobles commençaient à devenir nerveux, aucun n'était dupe sur les intentions de Fenrir, et Hyunjin était constamment victime de tentative d'assassinat ce qui fragilisait la position la couronne d'Agora. Son peuple, qu'il soit dans la ville haute ou basse, exécrait le Roi d'Haendel et ses traditions. Il était tyrannique, cruel et mettait à mort tous ceux qui le gênait en son Royaume. S'il venait à gagner leur territoire, qu'il prenait sa tête, ils seraient tous perdus.

Et maintenant avec Enkil qui remontait jusqu'à Alfost. Les choses devenaient si compliqués qu'il se sentait suffoquer.

« Promet de ne jamais m'abandonner, murmura Chan contre ses lèvres dont il s'écartait à peine.

- Je te l'ai déjà promis. Mon âme, ma vie t'appartient entièrement.

- C'est ton cœur que je veux. Ton cœur. Promets de ne jamais me le reprendre. Et promets de garder le mien. Précieusement. Quoi qu'il arrive.

Changbin reprit sa respiration, avant de l'embrasser fougueusement, se jetant contre ses bras qui le soulevait tout contre lui.

- Je te le promets.

- Je t'aime, n'en doute jamais.

- Je t'aime aussi, Chan... »

Le Roi sourit, reprenant à nouveau la valse de ses baisers endiablés, il le tirait tout contre lui, jusqu'à buter contre la table de la salle du conseil sur laquelle il se pencha, l'obligeant presque à s'allonger. Changbin enroulait bien rapidement ses jambes autour de la taille du monarque, sentant ses mains venir se perdre contre son plastron dont il défaisait les lanières, puis retira la ceinture qui retenait son épée qu'il laissa tomber par terre dans un bruit fracassant. Rapidement suivi de celle qui traversait son torse et qui tenait ses deux haches dans son dos. Les mains Changbin s'affairaient à son tour à tirer sur la tunique du Roi, la faisant ressortir de son pantalon et en défaisait les boutons dans une précipitation fébrile. Son souffle manquait, ses lèvres étaient rougissantes de leurs baisers qui peinaient à prendre fin. Chan était avide, il tirait sur les chairs bombées, repartait dans un profond baiser avant de venir mordre légèrement ses joues et redescendre dans son cou.

« Aah...Majesté...

Chan lui pinçait la taille, ce qui fit siffler Changbin.

« Chan, il dit alors en souriant, fier de toujours commencer par l'appeler par son titre.

- Mon ange. »

Comme un signal que les deux hommes avaient appris à attiser, celui qui les faisait rougir encore plus et qui rendait leur geste plus précis mais aussi plus assurés. Changbin se retrouvait bien vite torse nu, les pectoraux masser entre les doigts longs de son amant qui adorait sentir leur rondeur contre sa paume. Un long soupire s'échappa de ses lèvres alors qu'il descendait sur sa clavicule, frottant son bassin contre celui du soldat.

« Aah...Chan...Tu me chatouilles », sourit Changbin en sentant les cheveux du Roi continuer de descendre sur son pectoral.

La langue joueuse du monarque glissa sur son téton ce qui le fit gémir à nouveau. Il se mordait la main, se penchant complètement en arrière. Chan adorait le regarder, voir son torse remonter sur les respirations régulières, tourner la tête pour se perdre dans les méandres de son plaisir.

« T'es magnifique mon ange, une vraie sculpture. »

Les mains du Roi glissait le long de sa taille, le faisait se tordre légèrement sous la sensation tandis qu'il attrapait le bord de son pantalon.

« Chan, tu es sûr de vouloir faire ça ici ?

- Ce n'est pas la première fois, sourit le Roi, espiègle.

Changbin ne put s'empêcher de rougir alors Chan déposait maintenant un baiser sur le creux de son ventre, et redescendait vers le haut de son pubis qu'il dévoilait délicatement en faisant descendre son pantalon.

« Chan...

- Oui ? »

Son souffle chaud lui faisait perdre la tête, même sa question et ne franchissait ses lèvres que leurs surnoms affectueux, que des suppliques à peine chuchotées.

Changbin se cambrait en sentant son dernier vêtement rejoindre les autres. Chan massait maintenant ses cuisses épaisses, les doigts se plongeant vers l'intérieur alors qu'il le relevait lentement pour dévoiler son intimité.

« J'aime tout ça soit à moi et rien qu'à moi. Je suis égoïste pas vrai ? Je l'ai toujours été. Depuis que je suis gamin, j'ai jamais aimé qu'on prenne ce qui m'appartient. Et tu m'appartiens mon ange. »

Le Roi déposa un baiser si proche de son intimité que le soldat en tressauta légèrement, sentant à nouveau la chaleur de ses lèvres maintenant sur la naissance de son sexe tendis.

« O-oui..., murmura Changbin.

- Dis le en entier.

- Je...Je t'appartiens. »

Il pouvait sentir son sourire et très vite la chaleur humide qui l'englobait totalement et lui coupait le souffle.

« Ooh ! Chan ! »

Sa main vint automatiquement se plaquer sur sa bouche pour s'empêcher de faire plus de bruit alors que le monarque s'appliquait à lui faire plaisir, enroulant sa langue sur toute sa longueur, jusqu'à la pointe tout en continuait de presser ses doigts sur ses cuisses, de les écarter davantage. Chan n'hésita pas à l'avaler entièrement, jusqu'en buter, ce qui rendait Changbin totalement fou. Ses jambes se tendaient à l'extrême et son cœur cognait si fort qu'il pensait le voir jaillir hors de sa cage thoracique.

« T'es bon mon ange, je me régale. »

Chacun de ses mots rajoutait à son plaisir intense qui gonflait dans on estomac et se répandait dans son corps. Il mordait maintenant sa main, les yeux presque larmoyants alors qu'il essayait de retenir du mieux qu'il pouvait ses cris de jouissance. Il ne pouvait déjà se laisser aller à l'orgasme, sa plus grande joie était de l'atteindre en même temps que le Roi. Il voulait le sentir en lui, il voulait se libérer en même temps et lui murmurer à quel point il l'aimait.

« Chan...il réussit à extirper. Stop, je vais pas tenir sinon.

- Alors lâche toi.»

Il passa une nouvelle fois la langue sur son gland, le défiant de résister mais Changbin était déjà à bout. Son corps entier tremblait et il se faisait violence pour ne pas ouvrir les yeux car s'il voyait l'être de tous ses fantasmes entre ses cuisses, la bouche grande ouverte sur son sexe tendu, il ne pourrait jamais réussir à tenir.

« Chan, arrête s'il te plaît...Tu sais très bien ce que je veux.

- Ah oui ? Et tu veux quoi ?

- Je veux ton...Je veux que tu me prennes.

- Hum...Je vois. Et comment tu vas que je te prenne ? »

Changbin dû ouvrir les yeux. Il voyait trouble, la bouche ouverte et cette vision bouleversait le monarque à son tour qui aurait très bien pu le culbuter, là maintenant, sans aucune sommation. Le chevalier se releva alors sur ses coudes, obligeant le Roi à s'écarter légèrement et le faire remonter pour déposer un baiser chaste sur la pointe de ses lèvres.

« Je veux te voir, prends-moi comme ça. »

Changbin releva simplement sa jambe gauche, l'attirant au mieux contre son torse pour dévoiler son antre déjà rougissant. C'était au tour du Roi d'avoir la gorge sèche, il soupira et embrassa sauvagement son amant avant de tirer brutalemment ses hanches contre les siennes. Il entama un premier va et viens, frottant la bosse de son érection contre la sienne. Encore quelques-uns pour arracher de délicieux petits cris que le noiraud étouffait. Puis n'y tenant plus, il déboutonna son propre pantalon qu'il fit glisser sur ses jambes. Changbin sentait sa respiration s'accélérer et il se pencha à plus en arrière, tenu par ses coudes alors que Chan s'allongeait sur lui, une main au dessus de sa tête.

Il guidait son membre tendu contre ses chairs pulsantes, Changbin se crispa d'instinct mais il savait déjà la sensation, il savait qu'elle ne serait d'abord pas agréable. Chan était doux, il s'inquiétait toujours de son bien être et entrait toujours en lui avec beaucoup de précaution, bien que le chevalier fût parfois trop impatient pour attendre et qu'il pressait les préparations.

Cette fois encore, il obligeait Chan à s'enfoncer en lui d'un roulement de bassin, le Roi retint son propre râle rauque alors qu'il sentait l'étroitesse de sa cavité le faire frémir.

« Bordel Changbin, ne bouge pas.

- Chan, j'en peux plus, vas-y maintenant. »

Le noiraud était déjà si excité qu'il faisait lâcher toutes les résistances du monarque. Chan buta alors d'un coup sec et étouffa aussi tôt le cri qu'il savait venir de son amant en planquant sa bouche contre la sienne. Changbin lui mordit la langue par réflexe mais le Roi s'en fichait. D'un nouveau coup, il le fit se cambrer contre lui, ses bras s'enroulaient sur ses épaules alors que Chan remontait ses jambes. Il commença alors de nouveaux vas et viens, toujours plus intense et toujours plus rapide. Bientôt il n'y avait plus que le claquement de leur corps, que la chaleur étouffante qui leur faisait tourner la tête. Chan grognait contre ses lèvres et Changbin l'incitait à continuer, à se faire du bien autant qu'il lui en faisait.

« Chan oui...Je vais...Je vais...

- Mon ange, ne te retient pas. »

Le Roi vint se saisir de son sexe et le massa en même temps qu'il donna des coups plus courts, ayant atteint son point sensible qui faisait ouvrir grand les yeux du noiraud. Son torse était bouillant et cou se tendait à l'extrême tandis que Chan sentait à son tour une tension se rompre dans le creux de ses reins. Il s'enfonça encore quelques fois, l'air lui manquait et il voyait trouble une seconde tandis qu'il se libérait sur un ultime coup de butoir, laissant s'élever un profond râle de plaisir.

Rapidement, les chairs de Changbin se resserraient, lui faisant grincer des dents alors qu'il continuait de le masturber et ce dernier joui à son tour contre son ventre et entre sa main. Les deux essoufflés se regardaient, un léger sourire qui pointait sur leurs lèvres.

« On a encore fait trop de bruit.

- Ce n'est pas grave, lui sourit le Roi. Je m'en fiche des autres. »

Sur ses mots il se pencha sur son amant, le laissant l'entourer dans une étreinte aimante et faisant fit de l'état de leur corps, Changbin l'embrassa amoureusement, l'emprisonnant encore quelques minutes contre lui, pour une fois, même si dans le secret, à la lumière du jour. 

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