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Chapitre 42


Le lendemain du combat, Gabriel se réveilla en sursaut. Il avait fait un rêve étrange, dans lequel il suivait le gardien des cobras à travers les bois. Ce dernier ondulait silencieusement sur la terre humide, et Gabriel s'était réveillé au moment où le reptile tournait ses yeux luisants vers lui.

— Il y a quelque chose d'étrange avec ce rêve, pensa Gabriel tandis que sa respiration se calmait. Il était bien plus détaillé que d'ordinaire. En général, il ne se rappelait que quelques bribes de ses rêves, mais cette fois-ci il pouvait se souvenir du moindre détail, de la façon dont les écailles du cobra luisaient à la lueur de la lune. Il pouvait même se rappeler de l'odeur fraîche des platanes qui l'entouraient. C'était comme s'il s'agissait d'un souvenir plutôt que d'un rêve.

Gabriel se leva lentement et ressentit une certaine raideur au niveau de ses côtes. Il s'examina rapidement et constata que ses blessures s'étaient guéries toutes seules durant la nuit. Tandis qu'il palpait son torse, Bel s'approcha de lui.

— Ça va ? s'enquit le cerf, tu n'as pas trop mal ?

Gabriel releva la tête.

— Bonjour Bel. Non, ça va. C'est encore un peu sensible mais ça va passer.

Bel hocha la tête, l'air pensif.

— Les autres cerfs me regardent différemment à présent, dit-il plus pour lui-même que pour Gabriel. C'est très étrange de ne plus être le roi du sanctuaire.

— Tu es toujours le roi, répliqua Gabriel, je n'ai aucune intention de prendre ta place. Tout ce que je voulais c'était avoir le droit de rester parmi les cerfs pour développer mes pouvoirs. Et c'est ce que j'ai fait : j'arrive à me métamorphoser maintenant.

— Mais les cerfs ne voudront pas d'un chef qui s'est fait battre, fit remarquer Bel. Je t'ai déjà dit qu'ils ne respectent que la force. Désormais, c'est toi le mâle alpha.

— Tu t'es fait battre par ton gardien, rectifia Gabriel, pas par un autre cerf. Donc techniquement, tu n'as pas réellement perdu. Et puis même s'ils veulent que ce soit moi, on va dire que je te délègue mon pouvoir pour gouverner les cerfs qui se trouvent dans la forêt. De toute façon, maintenant que je suis leur gardien, ils ne peuvent plus désobéir à mes ordres. Tu pourras en profiter pour rassembler les autres hardes de la forêt sous ton autorité.

— Je vois...

Gabriel adressa un sourire au cerf, et un éclair traversa son esprit.

— J'ai fait un rêve très étrange cette nuit, dit-il, j'ai rêvé d'un cobra noir qui se baladait dans cette forêt. Je crois que ce n'était pas vraiment un rêve, mais plutôt un souvenir que tu m'as accidentellement transmis lors de notre combat d'hier. Ça te dit quelque chose ?

Bel fronça les sourcils. Il réfléchit un instant avant de répondre.

— Oui, dit-il finalement, c'était la veille de notre combat. J'étais parti vers le nord pour me changer les idées et j'ai croisé ce serpent sur ma route. Cela m'a surpris, car normalement il n'y a pas de serpent dans cette forêt. Mais je n'y ai pas vraiment fait attention, je pensais à notre combat.

La gorge de Gabriel se serra. C'était donc bien un souvenir. Hermann lui avait dit que l'Ordre avait perdu la trace du gardien des cobras, et pensait qu'il avait quitté l'île. Apparemment, ils se trompaient : le gardien des cobras avait trouvé refuge dans cette forêt. C'était d'ailleurs une très bonne idée puisque presque personne ne venait ici.

— Pourrais-tu m'amener à l'endroit où tu as vu ce serpent ? demanda Gabriel.

Bel hocha à nouveau la tête.

— C'est assez loin. Tu ferais mieux de te métamorphoser.

Gabriel hocha la tête à son tour et se concentra de toutes ses forces. Presque aussitôt, un pelage blanc recouvrit son corps, ses jambes s'arquèrent, ses mains devinrent des pattes, et une ramure poussa sur son front. En quelques secondes, il avait pris la forme d'un cerf.

— Allons-y.

Ils traversèrent le sanctuaire, où les cerfs vaquaient à leurs occupations, et prirent le chemin du nord. Tandis qu'ils bondissaient entre les arbres et les buissons, Gabriel réfléchissait à ce qu'il avait vu dans le souvenir de Bel.

Le gardien des cobras était passé dans cette forêt il y a deux jours. Est-ce qu'il suivait Gabriel ? C'était probable, si les rebelles cherchaient à l'intimider. Mais non, ce n'était pas possible : le gardien des cobras avait disparu de Felestor avant même que Gabriel ne décide de venir dans la forêt. Le serpent était donc dans cette forêt avant Gabriel, et il se pouvait donc que ce soit une simple coïncidence ; que le fait que Gabriel le retrouve dans la forêt soit un hasard.

D'un autre côté, les rebelles avaient deviné dans quelle maison déposer le cadavre de Stanislas Louchenko pour que Gabriel le trouve. Peut-être avaient-ils également deviné qu'il ne résisterait pas longtemps à l'envie de se rendre dans la forêt ? Mais si c'était le cas, les rebelles devaient parfaitement le connaitre. Étant donné les circonstances, cette perspective était relativement inquiétante.

— On y est, annonça Bel, et Gabriel sortit de ses pensées.

Ils se trouvaient à présent dans une partie bien plus sombre de la forêt. L'endroit était plutôt sinistre. Des squelettes d'animaux jonchaient le sol en si grand nombre qu'ils avaient du mal à ne pas les piétiner. Même les arbres semblaient décharnés. Leurs branches projetaient une ombre menaçante sur les alentours.

— Nous sommes à la frontière avec le territoire des loups. C'est ici que je me suis arrêté, et j'ai aperçu le serpent dans les environs.

Gabriel examina attentivement les alentours, à la recherche d'un indice. Il aperçut un buisson à la forme étrange et s'en approcha. Ses feuilles jonchaient le sol, comme si le buisson avait été secoué à plusieurs reprises.

Gabriel se pencha en avant et regarda sous le buisson. Une sorte de nid se trouvait là, dissimulé parmi les branches. Apparemment, le gardien des cobras avait séjourné quelques jours ici avant de s'en aller : Gabriel pouvait encore sentir son odeur qui imprégnait le buisson. C'était comme s'il pouvait le voir, là, lové entre les feuilles.

— Il était là, annonça-t-il en se redressant. Je pense qu'il va vers le nord. Regarde ça, ajouta-t-il en désignant une traînée dans l'herbe, c'est lui qui a laissé ces traces en glissant sur le sol. On va les suivre et essayer de voir où il se cache.

Ils se mirent en route, suivant les indices laissés par le gardien des cobras. De temps à autre, les traces s'estompaient et Gabriel devait les retrouver avant de reprendre leur marche.

Au bout d'une heure de traque, les traces se firent plus récentes, plus fraîches. Gabriel leva le museau et retrouva également l'odeur du gardien des cobras, plus forte, et aussi –son cœur fit un bond dans sa poitrine– une odeur de sang.

— On ne doit plus être très loin, chuchota-t-il à Bel. Fais attention.

Ils reprirent leur route en écartant les buissons sur leur passage et en évitant de marcher sur les branches tombées au sol. Tandis qu'ils avançaient, Gabriel sentit la tension monter dans son esprit. Une veine battait sur sa tempe droite et il était en sueur malgré le temps frais. Bel, de son côté, ne paraissait pas du tout effrayé mais arborait un visage fermé, ce qui devait être sa façon d'exprimer son stress.

Ils avancèrent encore et débouchèrent sur une clairière. Au milieu de celle-ci, un arbre solitaire se dressait dans la lumière du crépuscule. Une forme étrange pendait à l'une de ses branches, ballotée au gré du vent. Gabriel se rapprocha lentement, avec prudence, et regarda plus attentivement. Il eut un haut-le-corps en reconnaissant le gardien des cobras, pendu par la gueule, mort.

— Mon dieu..., murmura Bel, quelqu'un a volontairement tué dans l'enceinte de la forêt. C'est un sacrilège horrible.

Gabriel jeta des regards frénétiques autour de lui pour être sûr que personne ne se trouvait dans les alentours, puis sortit à découvert et avança vers l'arbre. Lorsqu'il se trouva devant le serpent, il constata que ses crochets avaient été arrachés et gisaient sur le sol, dans une mare de sang. Des mutilations semblables à celles de Louchenko recouvraient le corps du gardien.

— Qui a bien pu faire ça... ? murmura Gabriel, je croyais qu'il faisait partie des rebelles...

Il s'approcha pour renifler les écailles du serpent, à la recherche d'une autre odeur. Avant même qu'il ne puisse l'examiner de plus près, la corde à laquelle il était suspendu se détacha et le cadavre tomba par terre avec un bruit mou.

Dès qu'il entra en contact avec le sol, le corps du serpent se métamorphosa et reprit une forme humaine. Gabriel poussa un cri de surprise en découvrant une femme arabe, recroquevillée, qu'il ne connaissait pas. Il s'était attendu à ce que le gardien des cobras soit un homme.

Ce fut comme si un rayon de lumière venait d'illuminer l'esprit de Gabriel. La conversation qu'il avait surprise dans le quartier des loups lui revint en mémoire. La femme qui refusait de rejoindre les rebelles... Au début, il avait pensé que c'était une gardienne quelconque, que le serpent tentait de recruter, mais c'était l'inverse : cette femme était la gardienne des cobras. Quelqu'un avait tenté de la recruter pour les rebelles, et la gardienne des cobras avait refusé.

Oui, c'était logique. Il n'avait rien vu ce jour-là, seules les voix lui parvenaient depuis sa cachette. Pensant que le gardien des cobras était un homme, il avait naturellement supposé que c'était lui qui faisait partie des rebelles. La voix féminine, celle de la gardienne des cobras, avait refusé de rejoindre les rebelles. Ses préjugés envers les serpents avaient influencé son jugement...

À cet instant, un buisson remua de l'autre côté de la clairière. Quelqu'un approchait. Gabriel se précipita vers Bel. Ils se dissimulèrent derrière un arbre et attendirent.

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