Bonjour à tous les amis :)

Aujourd'hui, je publie un chapitre un peu spécial car, à partir de celui-ci, il ne restera plus que 15 chapitres à publier. Je suis à la fois super excité et triste de me dire qu'on arrive progressivement vers la fin. Mais réjouissons-nous! J'ai désormais pris une grande décision : j'ai décidé de mettre mon projet en cours de côté, pour me concentrer sur le tome 2 du gardien des cerfs!! Pourquoi, me demanderez-vous? Parce que votre constance, votre gentillesse et votre amour pour cette histoire m'a fait réaliser que, cette histoire là, ma première histoire, celle qui m'a donné envie d'écrire tous les soirs pendant deux ans, est un peu "l'histoire de ma vie". C'est mon Harry Potter à moi. Je ne dis pas que mon roman vaut celui de la grande J.K Rowling, qui est mon idole en matière d'écriture. Mais on a tous un projet "phare", dont on sait qu'il marque notre vie. On peut écrire autre chose, travailler sur d'autres projets, mais on sait que ce projet là est celui où on a mis le plus de cœur, celui dont les gens se souviendront. Si ça se trouve, mon roman restera inconnu, et ne sera pas publié en dehors de cette plateforme, mais il occupe toute de même une place spécial dans mon cœur et c'est pour ça que je vais attaquer le Tome 2 plus tôt, pour pouvoir poursuivre le rythme de publication après les 15 derniers chapitres du Tome 1.

En outre, je voulais vous présenter mes excuses si je ne réponds pas tout de suite à vos commentaires et messages. Sachez que je les lis dès que je les reçois et que je les apprécie. Mais je ne prends le temps d'y répondre que lorsque je suis chez moi le soir, après le travail. En effet, un grand nombre d'entre vous (big up à Légendière, Katia, Kaky, Foodlover, Marielectrice, Rosine, Lune noire, Sarahmeow, Paralogique, naddiab, enfant du rêve, Smileyjoker, et tant d'autres que je ne peux pas citer) me font des remarques, me suggèrent des corrections. Du coup, le manuscrit étant sur mon portable à la maison, je préfère effectuer directement les corrections qui me paraissent pertinentes sur le manuscrit. Je modifie ensuite sur Wattpad. Comme il m'arrive de publier des chapitres depuis le boulot pendant ma pause dèj (j'ai copié-collé le manuscrit sur mon bureau), je ne peux pas modifier sur le manuscrit original, et je préfère attendre d'être chez moi pour corriger, et ensuite vous répondre en même temps. Voilà pourquoi je peux publier pas mal de chapitre sans répondre à vos commentaires tout de suite. Mais rassurez-vous, je prends toujours le temps, un soir, de reprendre les commentaires, et je réponds systématiquement à chacun d'entre eux :) Vous le méritez bien, mes amours!

Enfin, dernière partie, la FAQ : je n'ai pas reçu énormément de questions, mais du coup je vais répondre à celles qui m'ont été posées. Ceux que ça n'intéresse pas, vous pouvez toujours aller consulter le chapitre ci-dessous :D

Quel âge as tu et depuis quand as tu commencé à écrire ?

J'ai 25 ans, et j'écris depuis mes 17 ans environ. Au début, j'écrivais des textes de rap (oui oui..je sais...). Ensuite, j'écrivais surtout des textes de slam, mais je n'ai jamais eu le courage de me lancer sur la scène. En grandissant et en mûrissant, mes textes de slam sont devenu de la poésie. J'ai énormément de poèmes qui dorment dans mon ordi. Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez me contacter par MP et je vous en enverrai quelque uns.

Enfin bref. Au début, ce que j'écrivais, c'était vraiment mauvais. C'est en lisant de plus en plus, en écrivant tout ce qui me passait par la tête, que finalement mon style s'est affiné. Y'a toujours de la marge pour la progression, ça c'est certain, et c'est pour ça que je publie sur ce site :)

Qu'est ce qui t'a donné l'envie d'écrire ?

Je ne sais pas... Disons que c'est venu naturellement avec le temps. Je pense que c'était simplement de lire des livres, et de me dire que moi aussi j'aimerais pouvoir pondre un livre. Avec le temps, j'ai changé ma façon de lire: je commençais à analyser comment les auteurs écrivaient. Leur façon de mettre en place des personnages, de décrire des atmosphères ou des lieux, la façon de construire l'intrigue. Quand on lit avec ces questions dans la tête, on peut commencer à voir les rouages de ce qui fait un bon livre. Donc voilà.

En combien de temps as tu finis ton premier roman ? De quoi parlait-il ?

Mon premier roman, c'est le Gardien des Cerfs :D Donc je pense que vous savez de quoi il parle. J'ai commencé à l'écrire en décembre 2013 et j'ai fini la première version vers septembre 2014. Mais j'étais mal à l'aise avec cette version, je sentais que quelque chose clochait, ça n'allait pas. D'ailleurs, si vous pouviez lire cette première version, vous verriez que ça n'a rien à voir avec celle-ci. Du coup, en septembre 2014, j'ai retroussé mes manches, et j'ai décidé de recommencer. J'ai gardé les éléments principaux de l'histoire, et au lieu de me lancer dans l'écriture, j'ai d'abord élaboré l'univers du roman : biographies de certains personnages, lieux importants, histoire de l'Ordre, etc. Ensuite, j'ai mis en place les principaux évènements du livre. Avec ce squelettre, j'avais la structure du roman. J'ai ensuite "rempli les vides" en me basant sur la structure. J'ai achevé la seconde version (que vous lisez actuellement) en septembre 2015. Je l'ai envoyé à des éditeurs, qui ont refusé, sauf des petites maisons d'éditions perdues au fin fond de la campagne française (aucun intérêt de publier chez eux).

En mai, j'ai découvert ce site, et j'ai donc commencé à publier ici :)

Préfères-tu le fantastique ? Quels sont tes livres préférés ?

J'aime bien le Fantastique, en effet, mais disons que je lis de tout : du fantastique, des autobiographies de personnages historiques (je conseille fortement la biographie de Malcolm X, révélatrice!), des romans "classiques" du genre de Zola, Hugo ou encore Balzac. Attention les jeunes! Ne négligez pas vos classiques! C'est important, ces romans ne sont pas entrés dans l'histoire pour rien. Même si ça parait ennuyeux, essayez de les lire, car ils vous plongent dans une époque que vous ne connaissez pas, et ils vous instruisent sur la bonne façon de rédiger un roman. Les techniques à adopter, ce qu'il faut ou ne faut pas faire, etc. Je lis aussi de la poésie, mes auteurs préférés étant (forcément et sans grande surprise) Victor Hugo et Baudelaire dans ce domaine. Mon poème préféré s'intitule "A Villequier", de Victor Hugo. Allez le lire, il est juste sublime!

Je n'ai pas réellement UN roman préféré, mais disons plusieurs. Je citerais notamment "le festin de roses" d'Indu Sundaresan. Aussi... "les enfants de Noé" de Jean Joubert, et tant d'autres.

Par contre, je dois avouer : la série Harry Potter a marqué ma vie, et m'a donné envie d'écrire du Fantastique. J'admire Rowling non seulement pour l'histoire qu'elle a construite, mais surtout pour la qualité de son écriture. Lire Harry Potter, c'est tellement facile, tellement fluide. C'est mon maitre en matière d'écriture, celle que j'essaye d'imiter dans mon propre roman, j'essaye de reproduire la façon qu'elle a d'écrire avec fluidité.

De combien de tome sera composé le gardien des cerfs ?

Je pense que le gardien des cerfs sera composé de 5 tomes. J'ai déjà la trame pour chacun d'entre eux, mais cela mérite encore quelques ajustements. Peut-être que ce sera un de plus, ou un de moins. En tout cas, pour le moment, ça sera 5 tomes :)

Voilà voilà :) N'hésitez pas si vous avez d'autres questions!

Luc.

**********

Les jours défilaient et Gabriel sentit progressivement le doute l'envahir. Malgré un entraînement acharné, il n'arrivait toujours pas à se métamorphoser. La veille du combat, l'idée de fuir surgit à nouveau dans son esprit, et il dut lutter de toutes ses forces pour ne pas céder à la panique.

Ce soir-là, Gabriel décida de dormir à la belle étoile au milieu du sanctuaire. Il n'avait plus envie de s'enfermer dans la cabane étroite et étouffante de Cervus Sylbee. Les cerfs se couchaient un peu partout sur le sol de la clairière, dans des renfoncements creusés à même la terre. Quant à Bel, il dormait seul comme à son habitude près d'un arbre à l'extrémité du sanctuaire. Gabriel se dirigea vers Koga, Cèz et Ella, qui s'installaient confortablement à quelques mètres de là.

— Je peux dormir parmi vous ? demanda-t-il à Koga, qui se retourna en l'entendant arriver.

— Bien sûr ! répondit le cerf en lui faisant de la place. Quelle question !

Gabriel sourit et s'allongea à leurs côtés. Le sol était humide et une roche lui labourait le dos, mais sentir la chaleur de Koga à côté de lui le réconfortait. Il prit une profonde inspiration, et son regard se perdit dans les étoiles.

Demain, il affronterait Bel. Il ne savait pas ce qui allait se passer, mais les deux semaines passées au milieu des cerfs lui avaient appris une chose : Hermann avait raison. S'il voulait le vaincre, il devait arrêter de faire la distinction entre les cerfs et lui. Il était un cerf. Il était un membre du clan.

Un gardien ne pouvait pas être un vrai gardien s'il ne ressentait pas dans sa chair qu'il appartenait totalement à son espèce. Un gardien était plus qu'un homme. C'était un homme et un animal. Il savait que c'était la raison de son échec : malgré tous ses efforts, il n'arrivait pas à se voir autrement qu'en humain, à abattre la barrière qui le séparait de son alter ego animal.

Au-dessus de sa tête, une brise légère agitait la cime des arbres, et la pâle lumière des étoiles se frayait un chemin entre les nuages. Gabriel contempla la lune et l'image de sa famille vint soudainement flotter dans son esprit.

Que pouvait bien faire Hubert en ce moment ? Il n'était probablement pas en train de dormir. Son frère était une créature nocturne. Il devait certainement être en compagnie d'une fille, à frimer en jouant un air de guitare, ou à faire un tour sur sa vieille moto. Cette pensée le fit sourire. De son côté, Charles était certainement dans son lit puisque son hygiène de vie répondait à des règles quasi militaires.

L'image de ses parents surgit devant ses yeux. Si Joseph et Rose savaient où il se trouvait à présent, ce qu'il pouvait faire avec les cerfs, et ce qu'il s'apprêtait à faire le lendemain... En cet instant, il aurait tout donné pour les revoir.

Il se tourna sur le côté. À quelques centimètres de son visage, le flanc de Koga se soulevait au rythme de sa respiration. Bientôt, ses paupières s'alourdirent. L'image de sa famille flotta un certain temps dans ses rêves, avant qu'il ne plonge dans un sommeil plus profond.

Lorsqu'il se réveilla le lendemain, Gabriel sentit une vague de panique déferler dans sa poitrine. Il mit un certain temps avant d'en comprendre la raison. Ses membres étaient comme paralysés et il n'arrivait pas à faire le moindre mouvement.

— Allez, se dit-il pour se motiver, bouge-toi !

Il prit son courage à deux mains, réussit à se lever et alla faire sa toilette à l'étang. Il cueillit quelques fruits, se força à les avaler en guise de petit-déjeuner, et revint au sanctuaire d'un pas traînant.

Les cerfs s'étaient alignés le long des arbres, laissant un cercle vide au milieu du sanctuaire. Ils étaient beaucoup plus nombreux que d'habitude, et à en juger par les regards assassins qu'ils se décochaient entre eux, certains de ces cerfs n'étaient membres de la harde. Après quelques instants, Gabriel comprit qu'il s'agissait des chefs des différents clans de la forêt : ils étaient tous venus assister à son combat.

À cette idée, la peur menaça de l'envahir à nouveau et il dut faire un effort considérable pour ne pas vomir son petit-déjeuner. Il s'avança au milieu des cerfs, qui s'écartèrent pour le laisser passer. De l'autre côté du cercle, Bel l'attendait d'un air serein.

Gabriel n'avait jamais réalisé à quel point il était grand : il dominait tous les autres cerfs d'au moins une tête. Ses muscles puissants roulaient sous son pelage, et ses bois arboraient des andouillers à l'aspect meurtrier.

Bel lui jeta un regard indifférent, puis baissa la tête, la ramure en avant, prêt à charger. Il attendit quelques secondes, puis bondit en avant. Gabriel sentit son estomac chavirer en voyant Bel s'approcher de lui à une vitesse surprenante. On y était, le moment de vérité. Soit il arrivait à se métamorphoser, soit il mourrait. Mais rien ne se produisait et il avait une fraction de seconde pour se décider. Fuir ou mourir. Sans réfléchir, Gabriel se mit alors à courir vers Bel, qui n'était plus qu'à quelques mètres de lui. Il se jeta en avant, ferma les yeux et attendit le choc.

Bel le percuta de plein fouet à l'estomac, et Gabriel fut violemment projeté en arrière. Plusieurs cerfs laissèrent échapper des exclamations d'horreur. Il fit un vol plané, atterrit lourdement sur le sol et glissa sur plusieurs mètres, laissant une traînée derrière lui.

La douleur qui envahit sa poitrine était insoutenable, comme si des milliers d'aiguilles lui transperçaient le cœur et le ventre en même temps. Il essaya de prendre une inspiration en se mettant à quatre pattes, mais l'oxygène refusait d'entrer dans ses poumons. Il suffoquait. De l'air, il lui fallait de l'air...

Au bout d'une trentaine de secondes, Gabriel essaya tant bien que mal de se relever. Une douleur fulgurante le foudroya et il retomba aussitôt au sol. Apparemment, il avait plusieurs côtes cassées.

— Je pense que ça suffira, dit une voix.

Koga brisa le cercle pour se placer entre Gabriel et son adversaire.

— Tu as gagné.

— Tu connais la tradition, répliqua Bel d'un ton dur. C'est toi qui as suggéré ce combat. Tu doutes de ton gardien, à présent ? Les règles sont les règles : le combat ne s'arrêtera que lorsque l'un des combattants reconnaîtra l'autre comme le vainqueur.

Koga décocha un regard féroce à Bel, avant de se tourner vers Gabriel, qui essayait toujours de retrouver son souffle.

— Gabriel, chuchota-t-il, je te demande pardon. C'était une mauvaise idée. Tu n'es pas encore prêt. Il vaudrait mieux en rester là pour le moment. Reconnais qu'il est le vainqueur et tu pourras le défier quand tu auras réussi à te métamorphoser.

Gabriel fit « non » de la tête et se releva lentement, en se tenant les côtes. Il n'avait pas le droit de perdre. C'était comme lorsqu'il devait faire face à Hugo : s'il renonçait maintenant, quelque chose lui disait qu'il ne serait jamais capable de vaincre Bel. Il le savait. C'était en cet instant qu'il devait montrer de la force. Mais comment faire ? Il n'arrivait toujours pas à se métamorphoser.

Bel, de son côté, restait impassible.

— Les cerfs ne respectent que la force, dit-il enfin. Vous êtes courageux, gardien, mais cela ne suffit pas.

— Gabriel, insista Koga d'une voix précipitée, il faut vraiment s'en aller. Maintenant. Vous risquez d'y passer. Ne faites pas l'erreur des cerfs trop têtus pour reconnaître la supériorité d'un adversaire. C'est exactement ce genre d'orgueil qui engendre des morts et qui nourrit les querelles entre nos hardes.

— Ce n'est pas de l'orgueil, répliqua Gabriel, le souffle court. Et je ne peux pas reculer.

— Mais...

— J'AI DIT NON ! tonna Gabriel, en sentant le sang battre au niveau de ses tempes.

Soudain, la forêt se mit à tanguer. Gabriel eut le vertige et, avant qu'il ne puisse réagir, ses jambes flanchèrent. Il tomba sur le sol et s'évanouit.