Chapitre 29
Bonjour les amis :)
Quel parcours! Avec le chapitre 28, nous avons dépassé la moitié du premier tome. Je suis tout ému à cette idée, et c'est pour ça que je voulais vous écrire dans ce nouveau chapitre. Je voulais vous remercier d'être si nombreux à me lire, et surtout je voudrais vous remercier de votre fidélité chapitre après chapitre. Voir vos commentaires, vos suggestions et vos encouragements me font chaud au coeur. Je ressens enfin ce que cela fait d'être un auteur, et d'avoir le retour de ses lecteurs. Je dois bien avouer que... c'est exquis :)
Donc voilà. Merci encore du fond du coeur. J'espère que la suite vous plaira tout autant, et que le final vous donnera envie de lire la suite!
A bientôt !
Luc.
**********
Les grilles se levèrent et les deux participants s'avancèrent dans l'arène. Olivier Bonne était un homme noir d'une trentaine d'années. Il portait un bandeau rouge sur le front. Alix Bodier était une jeune femme à l'allure sportive qui portait une veste jaune. On retira rapidement le pupitre de l'arène. Jade Eckleburg murmura quelque chose aux deux candidats et alla s'assoir dans une loge au bord de l'arène.
Soudain, un « gong » retentit et les deux gardiens se métamorphosèrent. L'homme noir se changea en un énorme oiseau gris au long bec, que Gabriel ne reconnaissait pas. Il s'élança dans les airs avec un cri strident, et plana autour de l'arène en attendant son adversaire.
La jeune femme prit la forme d'un oiseau de même envergure, mais de couleur beige. D'un coup d'aile, elle s'éleva à la hauteur de Bonne, et ils volèrent autour de l'arène en décrivant un cercle.
Un second « gong » retentit, et les deux combattants se précipitèrent l'un sur l'autre.
— Et c'est parti ! commenta Jade Eckleburg dans son micro.
Les deux gardiens se heurtèrent au centre de l'arène dans un choc si violent que la moitié de l'arène poussa une exclamation d'horreur.
— Ouuuh ! fit la commentatrice. Voilà qui fait mal ! On peut dire qu'ils n'y vont pas de main morte !
Les deux gardiens se séparèrent et recommencèrent à se tourner autour. Bodier s'était blessée à l'aile et volait avec difficulté.
Au bout de quelques secondes, ils fondirent à nouveau l'un sur l'autre. Bonne tenta d'asséner un coup de bec à son adversaire, mais celle-ci l'esquiva par-dessous et agrippa ses pattes. Elle descendit en piqué à une vitesse fulgurante, entraînant Bonne derrière elle.
À quelques centimètres du sol, elle lâcha l'oiseau gris, qui s'écrasa lourdement contre le sol, puis remonta en chandelle.
— Belle feinte de la part de Bodier, qui projette Bonne à terre. Est-ce que ce dernier a encore la force de continuer... ? Oui ! Il se relève !
Bonne reprit son envol et fonça sur Bodier, qui était occupée à faire des cabrioles pour fêter sa victoire. Bonne planta ses serres dans les ailes de l'oiseau beige et lui enfonça le bec dans le cou.
— Ca, ce ne n'est pas loyal ! s'indigna Eckleburg. Il y a des règles dans les combats, Monsieur Bonne !
Bodier poussa un cri de détresse et les deux oiseaux tombèrent comme des pierres. Bonne restait accroché à Bodier, et il l'écrasa contre le sol en atterrissant sur elle. Il entreprit alors de lui asséner des coups de bec qui transpercèrent ses ailes. Des taches rouges apparurent sur les plumes de Bodier et Eckleburg se précipita pour interrompre le combat.
Des huées retentirent dans le public, et certains spectateurs des deux clans commencèrent à se battre avant d'être séparés par le personnel. Ekcleburg éloigna Bonne de sa victime, et celui-ci reprit forme humaine. Il revint vers le centre de l'arène, l'air hautain, et cracha sur le sol.
— Vainqueur : Olivier Bonne, par forfait de son adversaire ! déclara la commentatrice avec rage. Le clan des tourterelles et des aigles font toujours preuve de cette même rivalité meurtrière. J'invite donc les deux clans à réfléchir à ce qu'ils viennent de voir, et d'imaginer que leur espèce aurait pu être à la place de Mademoiselle Bodier.
Apparemment, les blessures de Bodier étaient graves. Eckleburg fit signe aux équipes médicales, mais la gardienne se redressa avec difficulté et reprit forme humaine. Elle protesta pendant quelques minutes, puis finit par céder aux infirmiers qui insistaient pour la sortir sur une civière. On la ramena au centre de l'arène, où elle tendit la main et sourit au public. Les cris d'enthousiasme fusèrent dans les gradins.
— Bravo !
— Très beau combat !
Horrifié, Gabriel regardait les bras de Bodier, où d'énormes plaies laissaient échapper des flots de sang. Il jeta un regard autour de lui. La plupart des gardiens semblaient apprécier le spectacle.
Pourquoi l'Ordre organisait-il ce genre d'évènements ? Apparemment, les gardiens aimaient voir cette violence. Cela ne faisait qu'empirer les choses : le clan rouge acclamait Bonne, et lançait des quolibets au clan jaune, qui répondait avec colère. Ces combats attisaient la rivalité entre les clans plutôt que de les calmer.
Gabriel reporta son attention sur l'arène. Bien que les blessures de Bodier soient graves, les plaies de la combattante semblaient se résorber à vue d'œil.
— Je rêve ou ses blessures disparaissent ? demanda Gabriel à François.
— Bah oui, c'est normal, répondit-il. Dès que la magie d'un gardien se libère et coule dans ses veines, il dispose d'un pouvoir de guérison très supérieur à celui des humains normaux.
Gabriel eut à peine le temps d'être surpris que la commentatrice reprit la parole :
— Et nous enchaînons avec le prochain combat ! annonça-t-elle. Une grande bataille en perspective, puisqu'il s'agit de deux gardiennes des mers : Sawako Furusho, du clan des tortues, qui nous vient du Japon, contre Catharina Gonzales, du clan des calmars, qui nous vient de Colombie !
Les deux femmes apparurent dans un coin de l'arène, mais ne s'avancèrent pas vers le public.
— Qu'est-ce qu'elles attendent ? demanda Gabriel.
Comme pour répondre à sa question, le sol de l'arène se mit à trembler et se fendit en deux. Le trou s'élargit dans un bruit mécanique, laissant émerger un immense bassin rempli d'eau claire.
— Et voici le champs de bataille de nos valeureuses guerrières ! commenta Eckleburg.
Le gong retentit, et les femmes plongèrent dans l'eau. Gonzales prit la forme d'un énorme alligator tandis que son adversaire prit celle d'une anguille au corps fuselé.
— Un combat qui s'annonce déséquilibré pour Furusho ! estima Eckleburg.
Les deux gardiennes évoluaient avec fluidité dans l'eau. Elles tournèrent autour du bassin, à l'instar des premiers combattants.
Le second gong retentit et l'alligator-Gonzales plongea sur l'anguille-Furusho. Mais celle-ci était trop rapide, et esquiva l'attaque d'un simple mouvement de queue. L'anguille continua à onduler tranquillement sous les applaudissements nourris des gradins.
— Bien esquivé ! admit Eckleburg. Mais ce ne sera pas suffisant pour remporter une victoire !
La commentatrice avait raison. Dans les minutes qui suivirent, Furusho se contenta d'esquiver les attaques de Gonzales. Le public commençait à s'ennuyer, lorsque Gonzales montra soudainement des signes de fatigue. L'alligator alla se poser au fond du bassin pour faire une pause.
L'anguille, toujours insaisissable, en profita pour aller le titiller en lui tirant sur la queue. Des rires retentirent dans le public. Gonzales, furieuse d'être humiliée, se retourna brusquement et réussit à saisir Furusho entre ses dents.
— Lâchez-la ! ordonna Eckleburg. Vous avez gagné le combat !
Gonzales fit une « non » de la tête. Elle s'approcha de la vitre du bassin afin de permettre à tout le monde de suivre la suite des évènements. Sa mâchoire se resserra sur Furusho, et le sang commença à se répandre dans le bassin. Quelques personnes détournèrent les yeux, mais la plupart suivaient le spectacle avec avidité.
Des plongeurs s'apprêtaient à pénétrer dans le bassin pour intervenir, mais tout à coup l'alligator se raidit. Sa mâchoire s'ouvrit brusquement et Furusho se dégagea. Elle remonta à la surface et reprit forme humaine sous les applaudissements du public.
— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda Gabriel, perplexe.
— Magnifique retournement de situation ! hurla Eckleburg dans son micro. Furusho a électrocuté son adversaire ! Furusho gagne !
— Quoi ?! s'exclama Gabriel, interloqué.
Il examina Gonzales de plus près. En effet, celle-ci était paralysée au fond du bassin, et les plongeurs allèrent la récupérer. Furusho était une anguille électrique. Le silence retomba lorsque les secouristes sortirent Gonzales de l'eau. Ils lui firent un massage cardiaque, mais l'alligator ne bougeait toujours pas. Furusho s'approcha de son adversaire et, métamorphosant sa main en queue d'anguille, l'électrocuta à nouveau. Gonzales se réveilla, et l'atmosphère se détendit dans les gradins. À nouveau, les civières furent amenées, et Gonzales serra la main de la femme-anguille avant qu'on l'emporte.
— C'était un combat incroyable ! hurla Eckleburg dans son mégaphone, renonçant à tout faux-semblant de gravité. L'anguille bat l'alligator ! Qui l'eut cru ?! Mais le show continue!
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