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Chapitre 17

L'équipage abaissa le pont et la foule des gardiens se déversa sur le quai. Gabriel, qui attendait de descendre en compagnie d'Hermann, jeta un regard circulaire sur le port. Le long du quai, plusieurs bateaux similaires au Sans Souci étaient amarrés. Ils devaient probablement amener des gardiens d'autres parties du monde, mais pour le moment seul le Sans Souci contenait des passagers.

Le port de l'île d'Alakyn était très différent de celui de Brest. Aux alentours, il n'y avait aucune trace de goudron, le sol était recouvert d'herbe. Des arbres, alignés sur la berge, servaient d'attaches pour amarrer les bateaux ; et des lampadaires, plantés dans le sol à intervalle régulier, éclairaient le port d'une lumière vive.

La coupée se libéra. Gabriel et Hermann se faufilèrent à l'extérieur du bateau. Lorsque Gabriel posa un pied sur l'île, il sentit une chaleur intense s'élever dans sa poitrine. Elle était lourde et l'empêchait de respirer correctement. Il s'appuya un instant contre la rambarde de la coupée afin de reprendre son souffle. Hermann, trop occupé à regarder autour de lui, continua d'avancer sans rien remarquer.

Gabriel savait ce que signifiait cette chaleur dans sa poitrine : il y avait des cerfs sur cette île ; et en très grand nombre. Il se rappelait avoir ressenti la même chose à chaque fois qu'il s'approchait de la harde, dans la forêt de Montfermeil, mais en beaucoup moins intense.

Les cerfs devaient être dans la forêt. Hermann lui avait dit que l'ouest de l'île était occupé par un bois, et la chaleur dans sa poitrine pointait également vers l'ouest. Il aurait aimé aller les voir, mais il valait mieux attendre un peu avant de se rendre dans la forêt. Il se redressa, respira longuement, et se mêla aux autres gardiens qui fourmillaient d'excitation.

Un peu plus loin, éclairées par le brasier ronflant du phare, Gabriel aperçut la silhouette de sept impressionnantes statues d'environ trente mètres de haut. Apparemment en or, elles se dressaient face à l'océan, alignées les unes à côté des autres. Deux femmes et cinq hommes, qui tendaient le poing vers les eaux ténébreuses en un geste mystérieux. Tout comme Gabriel, d'autres gardiens contemplaient les statues avec curiosité.

— Qui sont-ils ? demanda quelqu'un derrière Gabriel.

— Les sept fondateurs de l'Ordre, répondit un autre. On les appelle les gardiens des sept horizons, parce que chacun venait d'un endroit différent de ce monde.

— Les sept horizons ? répéta Gabriel. Et pourquoi ils tendent le poing ?

— C'est le signe de ralliement de l'Ordre, expliqua un troisième.

Gabriel observa les sept statues, en se demandant lequel était Cervus Sylbee. Il y avait un homme très vieux, avec une longue barbe qui lui arrivait aux genoux. Il se tenait à côté d'un adolescent dont les yeux en forme d'amande semblaient bouger à la lueur des flammes. Il ne devait pas avoir plus de quinze ans. La troisième statue représentait une femme africaine, frêle, au nez épaté, aux cheveux frisés, et dont les traits dégageaient une indescriptible douceur.

— Eh vous, venez par ici ! s'exclama le contrôleur au costume marron, en descendant du bateau.

La foule des gardiens se regroupa autour de lui. Le contrôleur ouvrit une boîte contenant des bracelets en métal, qu'il se mit à distribuer. Gabriel s'arracha à la contemplation des statues et récupéra le sien, en se dissimulant à la vue du contrôleur pour ne pas être reconnu. Il examina attentivement son bracelet. Il y avait une sorte de clavier sur le côté, une molette, un écran...

— Mettez-les au poignet, ordonna le contrôleur, en refermant la boîte. Ces bracelets contiennent une carte de l'île d'Alakyn et de Felestor, la ville des gardiens. Comme ça, vous ne serez jamais perdus.

Gabriel enfila son bracelet et le sentit trembler sur son poignet. L'objet projeta un hologramme avec un point rouge indiquant sa position. L'île avait la forme d'un ovale horizontal, avec une péninsule qui s'étirait au sud-est, où ils se trouvaient actuellement. L'hologramme listait également tous les monuments et institutions importantes d'Alakyn : les statues des sept fondateurs, Felestor, la forêt...

— Il y a également un calendrier qui vous indique tous les évènements qui auront lieu au cours de votre séjour, expliqua le contrôleur. Pour ceux qui doivent suivre la formation des nouveaux gardiens, votre oxcellor vous donnera plus de détails dans les jours qui viennent.

Gabriel se tourna vers Hermann, qui hocha la tête d'un air rassurant.

— Maintenant, nous allons nous rendre à Felestor. Ceux qui ont déjà une résidence assignée dans l'un des quartiers, vous pouvez vous y rendre seuls.

À peine eut-il fini sa phrase qu'une flopée de gardiens se changea en oiseaux de différentes tailles, avant de s'envoler. D'autres se métamorphosèrent en animaux de toute sorte : un lynx, un cheval, plusieurs insectes que Gabriel ne connaissait pas ; et même un dromadaire. Un peu plus loin, Gabriel vit également le cobra noir, seul, glisser sur le sentier menant à Felestor.

— Ceux qui sont nouveaux, reprit le contrôleur, venez avec moi. Le rituel d'initiation va bientôt commencer.

— Le rituel d'initiation ? répéta Gabriel, surpris, tandis que les nouveaux gardiens se regroupaient derrière le contrôleur.

Apparemment, il n'était pas le seul à ignorer qu'il y avait un rituel. Pour autant, les autres gardiens n'avaient pas l'air effrayés ; ils échangeaient simplement des regards étonnés. Peut-être était-il le seul à être terrorisé par l'idée d'être mis à l'épreuve ? Il ne maîtrisait pas très bien ses pouvoirs, et il ne savait pas se métamorphoser en cerf. Et si c'était ce qu'on leur demandait pour vérifier qu'ils étaient bien des gardiens ? Comment ferait-il pour prouver qu'il était le gardien des cerfs ? Et si finalement Hermann s'était trompé et qu'il n'avait pas de pouvoirs ?

— En avant ! cria le contrôleur avec autorité.

Paniqué, Gabriel se tourna vers Hermann, mais celui-ci se métamorphosa et s'envola avant que Gabriel ne puisse lui poser de questions sur le rituel. Le petit groupe des nouveaux gardiens se mit en marche. Ils suivirent un sentier de terre qui quittait le port et serpentait à travers la plaine. Des lampadaires étaient alignés le long du chemin, et Gabriel les voyait disparaître derrière une colline lointaine.

Ils marchèrent en silence durant cinq minutes, et Gabriel en profita pour observer les autres gardiens. La plupart d'entre eux portaient leurs broches fièrement accrochées à leurs vestes. Gabriel reconnut notamment un colibri « d'Anaïs », un panda, un crabe tourteau, un lézard et un lièvre.

Il n'y avait personne de son âge : les plus jeunes devaient avoir au moins vingt-cinq ans. À côté d'eux, Gabriel se sentait ridiculement petit et frêle. Il avait l'impression que ses jambes étaient faites de coton et elles menaçaient de le lâcher à tout moment. Lorsque le groupe atteignit le sommet de la colline, le contrôleur les fit s'arrêter.

— Admirez Felestor, dit-il d'un ton théâtral en ouvrant largement les bras.

Gabriel arriva à son tour au sommet et joua des coudes pour mieux voir la ville des gardiens. Lorsqu'il arriva au premier rang, il fut émerveillé par la vision qui s'offrait à lui.

Cernée par quatre imposantes collines, Felestor s'étendait en contrebas dans une immense vallée où elle brillait d'une intense lumière dorée, comme si elle était constituée de millions d'étoiles. La ville formait un cercle lumineux d'une forme parfaite et l'on pouvait distinctement voir que les lumières délimitaient sept quartiers en forme de trapèze.

— L'architecture et l'urbanisme de Felestor ont été pensés afin de nous rappeler l'histoire de l'Ordre, expliqua le contrôleur, qui était monté sur un rocher pour être vu de tous. Les pierres qui ont servi à l'édification de la ville ont été extraites d'une carrière dans le nord de la forêt par les fondateurs eux-mêmes. Les sept quartiers que vous apercevez représentent chacun un fondateur. Chaque clan a été créé par un des fondateurs, et réside dans le quartier que ces derniers ont choisi. Vous aurez la possibilité de choisir votre clan tout à l'heure.

Le contrôleur désigna le centre de la ville du doigt, avant de reprendre :

— Si vous observez attentivement, vous pouvez voir que les sept quartiers se rejoignent au centre de la ville, sur la Place des Sept, où se trouve l'édifice que l'on surnomme la Flèche, en raison de sa forme caractéristique. Elle abrite toutes les institutions importantes de l'Ordre : que ce soit le parlement, la commission disciplinaire, la bibliothèque, la salle des mémoires, le laboratoire, le bureau des oxcellors, et cetera. Vous la voyez ?

Gabriel baissa à nouveau les yeux vers Felestor, et constata qu'il y avait effectivement une place circulaire au milieu de la ville, nettement visible. À l'extrémité nord de la place, une immense tour de pierre beige se dressait, imposante, son sommet plongé dans l'obscurité. Toutefois, on pouvait distinguer la forme pointue qui ressemblait vaguement à une flèche.

— C'est là-bas que nous allons, annonça le contrôleur. La cérémonie se tient sur la Place des Sept. En route !

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