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Sous les masques

Merci de toujours suivre cette histoire, malgré les délais de publication un peu lents! J'espère qu'elle vous plait toujours! :3 Et pour celleux qui l'attendent, je vous promets du smut dans pas trop longtemps ;)

Bonne rentrée aux personnes concernées!

Biz! <3

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Neige

Khany se trouvait au fond du couloir, agenouillée devant une porte plus imposante que les autres. Elle se releva en rangeant ce qui lui avait vraisemblablement servit à crocheter la serrure et ramassa son épée.

— Khany, s'exclama Astre en se précipitant vers elle, qu'est-ce que tu fais ?!

Elle lui adressa un sourire féroce et poussa le battant.

— Je vais tuer Dame Jédima ! répondit-elle en entrant.

Astre dérapa en tournant sans ralentir et bondit à sa suite.

— Attends ! m'exclamai-je alors que le reste de notre petite troupe se précipitait vers lui.

J'entendis un cri étouffé, un cliquetis de ferraille et un son sourd, comme la chute d'un corps. Riza, les jumeaux et Tasha me dépassèrent pour entrer à leur tour dans la pièce.

Lorsque je les rattrapai enfin, le cœur battant, ce fut pour trouver Khany écrasée sous le poids combiné de quatre personnes et un chat. Elle ruait en criant sous la main d'Astre, qui la bâillonnait sans pitié. Son visage était rouge de rage.

Je tournai la tête de tous les côtés, terrifié à l'idée qu'on ait pu nous entendre.

Nous nous trouvions dans une pièce aussi large que la maison qui nous avait vu grandir, mais complètement vide, si ce n'était les chaises alignées contre des murs richement décorés. Trois portes closes interrompaient les motifs du papier peint, une en face, une sur le mur de droite et une à gauche – en plus, bien sûr, de celle que nous avions emprunté pour entrer.

Je commençais à devenir nerveux. Cela faisait trop de temps que nous étions à l'intérieur de ce fichu palais. Où étaient les gardes ? Où nous trouvions-nous ? Réussirons-nous à ressortir ? Vu notre poisse habituelle, j'étais plutôt enclin à penser que trois régiments armés guettaient derrière les portes fermées.

Comme Khany semblait s'être relativement calmée, Astre retira la main qui étouffait ses protestations.

— Qu'est-ce qui t'as pris ? demanda-t-il en fronçant les sourcils.

L'idée que quelqu'un puisse agir d'une façon qui mette en danger le groupe entier le déconcertait profondément.

— Où avez-vous trouvé une telle excitée ? grommela Tasha en éloignant l'épée que la jeune fille tentait d'attraper.

— Je veux la tuer, ragea Khany en frappant le bras d'Astre, qui ne broncha pas. Dame Jédima d'abord, puis tous ceux que je pourrais trouver, tous les nobles qui ont fait de ma vie un enfer, tous ceux qui ont regardé ma sœur crever de maladie sans lever le petit doigt pour l'aider...

Je vis Astre frémir. Perdre et venger une personne aimée le bouleversait et le touchait. Je m'approchai de lui, incapable de décider de la marche à suivre.

— Laissez-moi ! insista l'adolescente. Je ne vous impliquerai pas ! J'en truciderai le plus possible et je me tuerai avant qu'ils m'attrapent ! Je débarrasserai Solaris d'une bonne dizaine de ces vermines... Et qu'est-ce que ça peut vous foutre ? Vous n'êtes pas avec eux, que je sache ?!

Tasha la lâcha et s'écarta.

— Elle a raison. Ils peuvent tous crever, pour ce que j'en ai à faire...

Ted et Ned paraissaient confus. Riza sembla se désintéresser de la question. Calendre, toujours dissimulé dans ma capuche, ne donna pas signe de vie.

Astre hésita, puis tourna les yeux vers moi. Les deux possibilités lui paraissant justifiées, il remettait la décision entre mes mains.

Choqué, mes pensées tournèrent quelques secondes à vide. Contrairement à Tasha, toutefois, ce ne fut pas sur les nobles qu'elles s'arrêtèrent, mais sur Khany elle-même. Elle n'avait que onze ou douze ans. Comment pouvait-elle vouloir mourir ? Comment pouvait-elle vouloir tuer ?

— Non, dis-je finalement. Nous ne sommes pas des assassins et nous ne te laisserons pas te suicider inutilement. Massacrer plus de gens ne réglera aucun prob...

Astre avait bondit pour plaquer sa main contre ma bouche, avalant la fin de ma phrase.

Des bruits de pas résonnaient dans le couloir.

Beaucoup de pas.

Qui venaient vers nous.

Nous échangeâmes un regard paniqué. Nous pouvions nous battre, mais pour combien de temps ? J'étais déjà épuisé par mes dépenses en magie. Ni Astre, ni Riza, ni Tasha ne pourrait contenir un bataillon de soldats armés et la présence de Calendre n'y aurait rien changé.

Khany ouvrit la bouche, comme pour appeler. Cette fois, ce fut Tasha qui la bâillonna en la plaquant contre elle. La jeune femme avait un éclat terrifié au fond du regard. Quelque chose me dit qu'elle serait prête à tout pour ne pas redevenir esclave.

— Vous avez entendu ? demanda une voix étouffée par la distance.

Khany mordit la main de sa geôlière, ce qui était évidemment une très mauvaise idée. Tasha lui faucha les jambes dans une prise impressionnante, attrapa l'épée qui gisait au sol et l'assomma sans autre forme de procès. Les jumeaux fixèrent le corps de l'adolescente avec horreur, comme s'il pensait qu'un assassinat avait eu lieu sous leurs yeux.

Les bruits de pas avaient repris. Nous n'avions plus beaucoup de temps.

Je me précipitai pour refermer la porte qui donnait sur le couloir et ouvrit sans réfléchir celle d'en face.

— Vite ! articulai-je en silence.

Astre ramassa Khany pour la jeter sur son épaule, Tasha attrapa un jumeau dans chaque main et Riza disparut dans un éclair d'obscurité.

À la seconde où je refermais le battant dans notre dos, j'entendis une autre porte s'ouvrir.

Mon cœur battait trop vite et trop fort. Je me mordis les lèvres pour étouffer le bruit de ma respiration. La main d'Astre se posa sur mon bras, qu'il serra à le broyer.

— Restez dans le couloir, ordonna le ton impérieux de Dame Jédima. Ne laissez personne entrer. Si Dame Samal se présente, appelez-moi avant de la laisser pénétrer dans mes appartements. Est-ce clair ?

— À vos ordres, ma Dame, répondit quelqu'un.

Une serrure cliqueta. L'oreille collée contre le battant de la porte, j'entendis un soupir, suivis d'un froissement de tissu. Si elle décidait d'entrer dans la pièce où nous nous trouvions, il lui suffirait de crier...

Je sentis Astre se crisper tout entier dans mon dos, prêt à bondir pour me protéger.

Mais une ouvre poignée fut enclenchée et le silence revint.

J'ouvris la bouche pour reprendre lentement ma respiration. Nous l'avions échappé belle.

Astre me lâcha et déposa précautionneusement Khany sur le sol carrelé. Je tournais la tête, intrigué. À la lueur d'un rideau mi-clos, je découvris la salle de bain la plus impressionnante de mon existence. Le château de Carol et Antoine possédait bien des pièces pourvues d'un bac où de l'eau arrivait par divers tuyaux, mais elles n'avaient rien à voir avec cet endroit luxueux paré de mosaïques bleues, cette baignoire gigantesque surmontée d'un lustre en cristal et ces étagères nacrées où s'alignaient divers bouteilles, flacons, pots et savons aux parfums fleuris. Une chaise percée, sur le côté, était protégée par un couvercle en porcelaine peinte.

La salle possédait une deuxième porte. Un rai de lumière s'en échappait. Elle était très légèrement entrouverte. D'après mes estimations, il s'agissait de la pièce dans laquelle venait d'entrer Dame Jédima.

Et, encore une fois, la curiosité eut raison de moi.

Je m'approchai lentement, sur la pointe des pieds, pour coller mon visage dans l'embrasure, hélas trop étroite pour y voir quelque chose. Deux secondes plus tard, je sentis mon loup se glisser silencieusement sous moi tandis que Tasha, plus grande, regardait par-dessus ma tête. Riza infiltra ses moustaches au raz du parquet.

Un rapide coup d'œil en arrière m'apprit que Tom et Ned, assis dans la baignoire, se renversaient du parfum dans les cheveux.

— Comment va-t-il ? demanda la voix de Dame Jédima.

Elle avait l'air infiniment lasse, inquiète et nerveuse, à mille lieux de la dirigeante autoritaire qui avait ordonné à ses gardes de ne laisser entrer personne.

Je poussai très légèrement la porte, avide d'en savoir plus.

De ma position précaire, à moitié écrasé par mes complices, j'aperçus une succession de tapis colorés, un mur couvert d'une bibliothèque imposante, ainsi qu'un guéridon supportant un plateau de nourriture intacte. Un parfum d'encens flottait dans l'air, supplanté par une odeur de plantes médicinale.

Je poussai encore un tout petit peu la porte. Quelques centimètres, à peine.

Mon regard se posa sur un grand lit à baldaquin. Un homme inanimé y était allongé, mortellement pâle. Il me sembla vaguement familier. Je connaissais aussi la femme qui était assise à ses côtés, au bord du matelas : il s'agissait de la ministre qui avait réagit avec tant d'espoir lorsque j'avais annoncé que je savais où trouver les hommes disparus dans la forêt. Elle contemplait le blessé d'un air triste et pensif, le poing serré sur le drap.

— Comment va-t-il ? répéta Dame Jédima en s'approchant.

Elle n'était vêtue que d'un corset lâche, d'une chemise transparente et d'une paire de bas blancs. Elle avait dû retirer sa robe dans l'entrée.

— Pas très bien, daigna finalement répondre la ministre.

La seigneuresse de Solaris s'assit de l'autre côté du lit et regarda longuement l'homme endormi. Sa main se tendit pour effleurer tendrement sa joue.

Les deux femmes avaient l'air si perdues, si vulnérables que je me sentis soudain coupable de les observer à la dérobée. Et dire que j'avais trouvé Dame Jédima dure et froide lors de notre dernière entrevue...

Ses lèvres se plissèrent et ses yeux se mirent à briller dans la pénombre. Retenant un sanglot, elle se pencha, écarta les cheveux qui tombaient sur le visage de l'homme et l'embrassa sur le front.

— Éliope, soupira-t-elle affectueusement, espèce d'idiot... Fallait-il vraiment que tu empruntes ce chemin ?

— Il voulait probablement rentrer plus vite, lança la ministre sur un ton de reproche. Tu sais, pour revoir ses compagnes. Quoique, s'il avait su quel accueil tu lui préparais, il ne se serait peut-être pas tant dépêché...

— Arrête, Dana, soupira Jédima en se redressant. Tu sais que je n'avais pas le choix. Tu as réagi de façon impulsive en face de toute la cour, j'étais obligé de te réprimander. Je ne pouvais pas laisser quiconque penser que je ressentais... Quoi que ce soit. Imagine ce que ce Sorcier Croisé aurait pu faire, s'il avait compris qu'il avait un ascendant sur moi ! Il avait l'air capable de me foudroyer sur place.

Je mis quelques secondes à comprendre qu'elle parlait de moi. Astre me donna un coup de coude, toujours fier qu'on me craigne. Je levai les yeux au ciel avant de reporter mon attention sur la scène.

— Oui, bien sûr, railla Dana en esquissant un geste excédé. Tu as toujours une excuse pour tout, n'est-ce pas ? Même pour ne pas être venu voir Éliope depuis qu'on l'a ramené, je suppose ? Il aurait pu mourir ! Alors que nous l'avions enfin retrouvé, après l'avoir cru mort durant tout ce temps, tu n'as même pas daigné te rendre à son chevet ! Si je ne m'étais pas organisé pour le faire porter ici en secret, il aurait été jeté sur la place publique avec les autres paysans !

— Tu crois que je ne le sais pas ?! explosa Jédima en se levant. Tu crois que je n'ai pas pensé à lui, et rien qu'à lui, depuis que l'expédition est revenue de la forêt ?! Mais ma position est plus précaire que jamais, Dana ! Tu es ma dernière alliée à la cours ! Tous les autres attendent que je tourne le dos pour y planter un couteau ! Je me méfie de mes propres gardes ! Si je venais à montrer la moindre faiblesse...

Elle s'arrêta, essoufflée, et se laissa tomber à genoux aux pieds de sa compagne. Elle la regarda un instant, puis dissimula son visage dans son giron.

— Ne m'abandonne pas, supplia-t-elle d'une voix étouffée. J'ai besoin de toi. J'ai besoin de vous deux. Je savais que tu le mettrais en sécurité. Si j'avais pu venir plus tôt, je l'aurais fait.

Ils sont amoureux à trois, s'émerveilla Astre dans mon esprit. Je ne savais pas que c'était possible.

Je haussai les épaules. Nous avions vu des choses bien plus insolite et cela ne réglait pas notre problème principal, à savoir sortir d'ici en vie.

— Je ne t'abandonnerai pas, abdiqua Dana en lui caressant les cheveux. Tu le sais bien.

Jédima releva la tête et essuya ses yeux en souriant. Elle se redressa et je crus qu'elles allaient s'embrasser, mais un gémissement du blessé capta aussitôt leur attention.

— Éliope ! s'exclamèrent-elles en se précipitant pour lui prendre chacune une main.

L'homme ouvrit les yeux, l'air confus, puis les regarda tour à tour, les traits adoucis d'une tendresse infinie. Je réalisai brusquement qu'il était très beau, avec sa peau brune, ses longs cheveux ondulés et ses lèvres charnues.

— Mes très chères, prononça-t-il d'une voix faible, j'ai cru que je n'allais jamais vous revoir...

Dana laissa échapper un sanglot qui finit en rire nerveux et Jédima embrassa la paume de sa main.

— Surtout, reprit le dénommé Éliope, je ne voudrais pas vous affoler ou vous faire penser que je ne suis pas suprêmement heureux de vous retrouver, mais j'ai peur d'avoir une nouvelle déplaisante à vous apprendre...

Il se redressa très légèrement et tourna la tête dans ma direction. Nos regards se croisèrent. Mon souffle se coupa.

— Nous ne sommes pas seuls, finit-il durement.

Les deux femmes réagirent immédiatement. Dana fit jaillir deux longues lames de ses manches et bondit dans notre direction tandis que Jédima se positionnait devant le lit, les poings levés devant sa poitrine.

Astre m'écarta à l'instant où Dana ouvrait la porte, ses poignards plongeant déjà en avant. Tasha lâcha un juron, recula, trébucha sur Riza, qui émit un feulement strident, et s'étala de tout son long sur le corps de Khany.

Les lames de Dana sifflèrent à quelques centimètres de mon visage. Je me baissai par pur réflexe, évitant un nouveau coup, et me décalais d'un pas. Du coin de l'œil, je vis une armoire s'écraser au sol, libérant dans un fatras de verre brisée des dizaines de parfums différents. Embusqués derrière, les jumeaux lancèrent un pain de savon sur mon agresseuse, qui l'évita sans difficulté.

Je voulus m'éloigner, mais fut bousculé par Tasha, elle-même poussée par Khany qui, venant de se réveiller, avait attrapé son épée et courrait vers nous en hurlant quelques syllabes inintelligibles.

La situation avait donc légèrement dérapé.

Astre attrapa mon chaperon et me tira en arrière. Calendre laissa échapper un miaulement terrifié depuis ma capuche lorsque que je m'affalai contre l'armoire écroulée.

— Astre ! m'exclamai-je en voyant Dana l'attaquer.

Mon loup esquiva et plongea pour la plaquer au sol. Sous le choc, elle lâcha l'une de ses lames. Khany en profita pour les enjamber et surgir dans la chambre, épée levée.

— Mort au tyraaaaaaaan ! cria-t-elle en courant vers la seigneuresse de Solaris.

Calendre quitta ma capuche d'un bond, me déstabilisant légèrement, tandis que Jédima esquivait l'adolescente qui tentait de l'éventrer. Dana et Astre roulèrent au sol en se disputant le poignard. Tasha, dans mon dos, lâcha une suite de jurons fortement imagés.

Khany tenta de nouveau d'atteindre Jédima, qui s'écarta à temps, puis avisa Éliope et, tout à sa rage meurtrière, leva l'épée au-dessus du blessé.

— Non ! cria Jédima en tendant la main vers elle, trop loin pour l'arrêter.

— Éliope ! hurla Dana en rejetant violemment Astre sur le côté.

L'épée s'abattit. Dans un sursaut d'horreur, je puisai dans mon étincelle et convoquai instantanément mon élément le plus familier.

L'arme émit un bruit sourd en s'enfonçant de quelques centimètres dans la carapace en bois qui recouvrait le lit.

Le silence s'abattit sur la pièce alors que tout le monde se figeait.

Nous nous dévisageâmes, Khany tenant toujours son épée, Dana et Jédima à mi-chemin du lit, Astre au sol et moi sur le seuil de la chambre, le bras toujours tendu.

Puis un petit « toc-toc » résonna depuis l'intérieur de la carapace.

— Vous voulez bien me laisser sortir ? Il fait tout noir là-dedans.

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