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Retrouvailles

J'ai oublié de poster hier... Sorry T^T

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Astre

Neige dit parfois que j'agis de façon trop impulsive. À ce stade de l'histoire, il me semble vain d'essayer de nier.

Je n'attendis pas que les portes soient complètement ouvertes avant de bondir : j'avais l'impression que chaque seconde passée dans cette minuscule boite aspirait un peu de ma vie.

— Astre ! s'exclama Neige, une seconde avant que mon corps en percute un autre.

Vaguement sonné, je titubai en arrière en frottant mon front douloureux.

Le garde que je venais de heurter me fixa avec des yeux ronds. Je le fixai en retour.

Et l'assommait d'un coup de poings dans la mâchoire.

Son armure fit un bruit de ferraille en tombant, à peine assourdie par l'épaisseur du tapis. Son épée roula sur le côté.

Je secouai ma main en grognant de douleur.

— Astre ! s'inquiéta Neige en courant vers moi. Ça va ?

— Ça va, répondis-je en lui offrant un sourire plein de crocs. Les gardes de ce palais sont complètement nuls.

Il secoua la tête d'un air incrédule et déposa un baiser fugitif sur ma joue. J'effleurai sa main en inspectant rapidement le couloir qui nous entourait.

Le plafond était si haut que deux Neige auraient pu tenir sur mes épaules sans le toucher. Aucune fenêtre ne perçaient les murs, où brillaient quelques lampes à gaz, mais trois grandes portes se succédaient entre des tableaux aux couleurs vives, deux à droite et une à gauche. Le couloir tournait après, suggérant d'autres pièces et probablement d'autres gardes.

J'essayai d'ignorer l'impression d'étouffement que me donnait cet espace renfermé et me tournai vers Khany, dont le visage fermé semblait légèrement agressif.

— Sais-tu où... Non, les jumeaux, lâchez ça !

— Maiiiiiiis... ! protestèrent Tom et Ned en se figeant au-dessus de l'épée qu'ils voulaient ramasser.

Je leur fis les gros yeux. Ils s'écartèrent, boudeurs.

— Khany, repris-je, sais-tu où nous pourrions trouver Tasha ?

Elle haussa les épaules et se baissa pour se saisir l'épée. Les deux frères la dévisagèrent d'un air envieux, mais ne protestèrent pas, malgré leur envie manifeste de crier au scandale.

— Allons-y, nous pressa Neige, qui jetait des regards nerveux sur le garde assommé. Plus vite nous aurons trouvé Tasha, plus vite nous pourrons quitter cet endroit.

— On ne va pas sauver Joan aussi ? demanda Ned, surpris, alors que nous commencions à avancer le long du couloir.

— Elle... Elle est autre part, expliquai-je, le cœur serré. Nous la retrouverons après.

— Mais tu ne penses pas que Tasha va te taper si tu viens sans Joan ? s'inquiéta Tom.

— Probablement, concédai-je avec un sourire.

Mais si elle essayait de me taper, c'est qu'elle allait bien, et je n'en demandai pas plus.

Nous avançâmes prudemment, Riza en tête, suivi de Khany, Neige et moi, qui fermait la marche. Calendre, toujours submergé par les réminiscences de son deuil récent, formait une boule dans la capuche de mon sorcier.

Le silence pesait sur nous comme une couverture tangible, étouffante. J'avais l'impression que les visages peints sur les tableaux nous suivaient du regard, prêts à crier aux intrus.

— C'est étrange, souffla Neige, me faisant presque sursauter. Pourquoi n'y a-t-il pas d'autres gardes ?

Personne ne lui répondit.

Le cœur battant de plus en plus vite, je m'arrêtai devant la première porte et poussai légèrement Neige sur le côté pour passer le premier. Il ne protesta pas. D'un regard, j'intimai aux jumeaux de se tenir en arrière et jetai un coup d'œil en direction de Riza, qui vint se placer à mes côtés. C'était une guerrière dans l'âme, je savais que je pouvais compter sur elle.

Khany se glissa dans mon dos, la main maladroitement serrée sur son épée. Sa présence, hors de mon champ de vision, me mit étrangement mal à l'aise. Mais ce n'était probablement que ma nervosité qui parlait : que gagnerait-elle à nous trahir ?

Je posai la main sur la poignée, non verrouillée, et ouvrit la porte. Dès que le battant se détacha du mur, une voix d'homme retentit.

— Le kimono bleu ?! Mais vous êtes complètement folle, ma pauvre petite ! Passez-moi immédiatement ma chemise noire. Non, pas celle-là ! Mais qui m'a fichu une idiote pareille sur les bras ? Il faut tout faire soi-même ici !

Il y eu un silence.

— Eh bien quoi ! s'énerva l'homme. Tu es complètement sourde, en plus d'être stupide ?

— Pardonnez-moi, monseigneur, répondit une voix qui fit bondir mon cœur dans ma poitrine. Comme vous disiez que vous deviez tout faire ici, je me suis dit que vous ne verrez pas de différence si je ne faisais rien.

— Espèce de...

— Tasha ! criai-je en oubliant ma prudence pour surgir dans la pièce.

Tous les protagonistes se figèrent. Mon amie était bien là, amaigrie, les cheveux coupés courts, l'air exténuée, mais en vie. En vie ! Un homme en sous-vêtements la surplombait, une main levée, prête à la gifler. Cinq domestiques se tenaient en arrière, les bras ensevelis sous les habits.

Tasha tourna lentement la tête vers moi, l'air aussi sidérée que si le soleil s'était mis à parler.

— Astre ? balbutia-t-elle.

Je me précipitai vers elle, bousculait l'abruti qui ne perdait rien pour attendre, et la serrait contre moi.

Elle resta quelques secondes immobile, stupéfiée, puis me serra en retour, plus fort, et ses épaules tressaillirent légèrement, comme sous l'effet d'un sanglot retenu.

— Tu... Tu es venu, souffla-t-elle, incrédule.

Je me souvins brusquement que son propre fiancé l'avait vendu aux Charognards et qu'elle l'avait attendu des mois en vain qu'il revienne la chercher. Elle ne pensait sincèrement pas que je l'aiderai après m'être évadé. Mon cœur se serra.

— Bien sûr, répondis-je en quittant son étreinte. Il fallait bien que je te présente Neige.

Elle étouffa un rire à la limite des pleurs et se tourna vers mon sorcier, qui fit un signe de la main, un peu gêné.

— Merci d'avoir pris soin d'Astre lorsqu'il était prisonnier, lança-t-il en hésitant un peu.

— Elle n'a pris soin de rien du tout ! protestai-je. Elle a été super méchante !

Une main se posa sur mon épaule.

— Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?! rugit le noble en sous-vêtements, que j'avais complètement oublié. Vous, là, appelez la garde !

Je vis une des domestiques lâcher ce qu'elle tenait et tendre la main vers un cordon de sonnette. Khany traversa la pièce en trombe et lui sauta dessus, l'immobilisant sous son poids. Un autre esclave tenta d'atteindre la sonnette, mais Riza apparue de nulle part pour lui griffer méchamment l'arrière de la cheville, le faisant s'écrouler.

— GAAAAARDES ! rugit le noble en direction de la porte. GAAARDES !

— Vous devriez me lâcher, le conseillai-je d'une voix froide.

Ses doigts s'enfoncèrent un peu plus dans mon épaule alors qu'il me tirait brutalement en arrière.

— Vraiment ? railla-t-il en me secouant. Tu vas me faire quoi ? Me manger ?

— Bien sûr que non ! m'exclamai-je, scandalisé. Vous seriez probablement dégoûtant ! Mais je crois que vous avez mis mon sorcier en colère.

L'aristocrate eut à peine le temps de lever les yeux pour apercevoir l'éclair rouge qui se précipitait vers lui, une main levée.

— Ôtez vos sales pattes de lui ! rugit Neige, la voix vibrante de fureur.

Il n'avait pas fini de prononcer ces paroles qu'un vent violent naissait dans la pièce, soulevant ses cheveux et son chaperon, balayant les habits au sol et les balbutiements de mon agresseur déstabilisé.

Sentant instinctivement ce qu'il allait faire, je m'arrachai à la main qui me tenait pour me laisser tomber à genoux.

Heurté par un minuscule tourbillon horizontale, l'ignoble individu traversa la pièce, heurta le mur de plein fouet et s'écroula, inanimée, dans les rideaux à moitié arrachés.

Légèrement haletant, Neige baissa sa main.

Ça va ? s'inquiéta-t-il silencieusement.

Parfaitement, le rassurai-je.

Il marqua une minuscule pause avant de reprendre :

C'était la première fois que tu fais ça.

Quoi ? Me précipiter face au danger au risque de me faire stupidement blesser ? Je suis presque sûr que ce n'était pas la première fois.

Il sourit affectueusement. Je savais ce qu'il voulait dire, évidemment, mais j'étais un peu gêné de l'admettre.

Me laisser te protéger, expliqua-t-il, alors que tu aurais pu t'en sortir seul.

Je me grattai la nuque pour me donner contenance.

Eh bien, je me disais... Peut-être n'est-ce pas si terrible d'être aidé, finalement... Je sais que tu ne m'estimes pas moins pour ça, donc...

Il me regarda comme s'il comptait me dévorer.

Mon loup, si nous étions seuls, je te montrerais à quel point je t'estime, là, maintenant.

Une vague d'images naquit en simultané dans nos deux esprits, nous arrachant le même sourire concupiscent.

— D'accord, grommela Tasha, donc le coup des yeux dans le vide et des expressions bizarres, ce n'était pas que dans la charrette c'est ça ?

— Finalement, je vais peut-être te laisser là, répliquai-je en croisant les bras sur ma poitrine, faussement pensif.

— C'est ça, c'est ça. Essai pour voir. Comment comptez-vous me faire sortir, d'ailleurs ?

Je jetai un regard vers la porte.

— Par là ?

Elle me regarda comme s'il me manquait la moitié de la tête et tendit ses poignets. Ils étaient cerclés de deux bracelets de fers gravés de symboles magiques.

— Je ne peux pas quitter la pièce sans l'autorisation d'un noble, expliqua-t-elle d'une voix hargneuse. Ni en toucher un sans sa permission, d'ailleurs.

Elle se retourna vers les autres domestiques, qui regardaient d'un air satisfait le corps avachi de leur ancien maître.

— C'est encore pire pour eux, compati Tasha. Lord Pryer est très proche d'un sale type qui vit en dehors du château et qui lui fournis des fers « spéciaux » pour ses esclaves. Heureusement, il n'a pas eu le temps de me les enfiler. Ceux qui portent ces bracelets modifiés sont physiquement incapables de ne pas lui obéir. C'est terrifiant.

La femme qui avait sauté en direction de la sonnette tout à l'heure hocha la tête d'un air résigné.

— Nos mains ne nous appartiennent plus, murmura-t-elle, si bas que je l'entendis à peine.

Horrifié, je me tournai vers Neige. Il ne s'en aperçut pas, plongé dans ses pensées. Tout le monde se tut petit à petit tandis qu'il réfléchissait.

Tasha s'assit sur le lit et ouvrit les bras pour accueillir les jumeaux, qui se précipitèrent enfin vers elle et l'étreignirent comme si la lâcher signifiait mourir.

Au bout de quelques minutes, Neige marcha vers Tasha et lui prit doucement le poignet. Je lus de la peur dans le regard de mon amie, mais aussi une forte détermination. J'étais certain qu'elle serait prête à se couper les mains pour retrouver sa liberté. À sa place, je l'aurai été aussi.

Je sentis l'instant où Neige imbiba son esprit de magie, puisant au fond de cette source merveilleuse qui brûlait en lui. Les symboles qui courraient sur les bracelets de Tasha commencèrent à frémir, puis à se modifier, d'abord lentement, puis de plus en plus rapidement, jusqu'à dessiner une serrure.

Lorsque Neige la lâcha, les bracelets s'ouvrirent.

Un hoquet de stupeur secoua les autres esclaves, qui se précipitèrent vers lui pour le supplier à genoux.

Neige les rassura d'un sourire et prit le poignet du premier. Un air de profonde confusion s'inscrivit sur ses traits.

Qu'y a-t-il ? m'inquiétai-je.

Je... Je ne comprends pas, avoua-t-il. Ce ne sont pas des bracelets magiques. Les symboles au-dessus ne veulent rien dire.

Mais si c'est de la fausse magie, m'étonnai-je, comment le méchant les forçaient-ils à obéir ?

Il se tut un instant avant de répondre :

On dirait... Je sais que ça paraît étrange, mais je pense que ce sont des machines.

Des machines ?!

Je lui lançai un regard incrédule. Il me le rendit au centuple.

Oui, finit-il par répéter, des objets qui fonctionnent grâce à la technologie. Sans engrenages, sans gaz, sans vapeur... Mais des machines.

Ce qui n'avait aucun sens, ni pour lui, ni pour moi.

Comment est-ce possible ? m'étonnai-je. D'où est-ce qu'elles viennent ? Comment est-ce qu'elles fonctionnent ? Comment est-ce qu'elles contrôlent les gens ?!

Je ne sais pas, répondit-il avec une intense frustration. J'aurais bien aimé avoir Carol sous la main pour me l'expliquer. On dirait un artefact... Tu sais, les objets des Anciens qu'Annuka collectait à travers le monde. Mais ça ne peut pas être ça, le métal est beaucoup trop récent.

Incapable de suivre notre échange, les esclaves commençaient visiblement à s'inquiéter. L'air grave et perplexe de Neige ne devait pas les rassurer.

Tu peux les délivrer ? demandais-je en revenant aux priorités.

Il serait toujours temps de résoudre l'histoire des machines bizarre après.

Je vais essayer.

Son front se plissa tandis qu'il se concentrait. J'avais déjà remarqué qu'il avait du mal avec le métal. Le bois, le vent, la pierre et le feu lui obéissait sans effort, mais le fer semblait toujours lui résister.

Je le sentis puiser plus profondément dans sa magie, insistant de toute sa volonté, jusqu'à ce que le bracelet craque et tombe en deux morceaux distinct. Des étincelles blanches s'en échappèrent et grésillèrent brièvement autour du morceau tronqué. Si ça, ce n'était pas de la magie...

Neige fronça les sourcils et, sans s'arrêter, s'attaqua au bracelet suivant. Je sentais ses forces décliner, mais il n'aurait jamais accepté de partir sans délivrer tout le monde et, honnêtement, je ne le désirais pas non plus. Meute ou pas Meute, personne ne devrait être prisonnier de son propre corps.

Les esclaves prirent à peine le temps de le remercier avant de s'enfuir. J'avais l'impression qu'ils n'iraient pas loin, mais c'était plus leur problème que le mien.

Le silence revint dans la petite chambre. Tom et Ned, toujours accroché à leur amie retrouvée, sommeillaient presque. Les pauvres devaient être éreintés.

Tasha se racla la gorge et osa enfin poser la question qui semblait lui brûler les lèvres.

— Astre, souffla-t-elle avec une vulnérabilité que je ne lui connaissais pas, où est Joan ?

— Hors du château, répondis-je avec regret. Dans un endroit très difficile d'accès.

— Nous ne l'abandonnons pas ! protesta-t-elle.

— Évidemment, répliquai-je, un peu vexé qu'elle ait pensé que je considérai l'idée. Nous sommes simplement venus vous prendre avant, toi et les jumeaux.

Elle soupira, soulagée, et se leva, les deux enfants calés contre ses hanches. Ils ne devaient pas peser bien lourds.

— Je ne voudrais pas vous alerter, intervint la voix de Riza depuis le couloir, mais je pense que nous avons un problème.

Ce n'est qu'à cet instant que je réalisai que Khany avait disparue.

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