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Recherches

En média, un superbe fanart de __opalescence__ (instagram) !!!

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Neige

Le feu éteint, la pluie mit encore une bonne demi-heure avant de calmer sa fureur, laissant derrière elle un monde luisant de larmes.

Trop choqué pour réagir, trop exténué pour faire quoi que ce soit, je restai allongé sur le toit, les yeux perdus dans les étoiles. J'entendis des voix naître, d'abord timidement, avant de s'affirmer. Puis le cri jaillit et se répercuta de rue en rue, de quartier en quartier, faisant en quelques minutes le tour de Terdhome.

— Le Chasseur est mort !

— Le Chasseur est mort !

— Le Chasseur est mort !

Je fermai les yeux. Si fatigué...

— L'incendie l'a tué !

— J'ai vu un Croisé sur un toit en train de hurler !

— Il portait une cape rouge !

— J'ai tout vu ! Il a mis le feu au Chasseur !

— Un sorcier !

— Il a tué le Chasseur !

— Neige ? appela une voix plus proche, plus douce.

Je rouvris les yeux. Carol était agenouillé à côté de moi, un Antoine échevelé accroché à l'épaule.

— Tu as tué le Chasseur, souffla Carol.

J'ouvris la bouche pour répondre, mais la culpabilité et le choc étranglèrent ma voix et firent renaitre mes sanglots. J'avais conscience de trembler, mais je me sentais si misérable que je n'y prêtai pas attention.

— Je suis désolé... hoquetai-je alors que mes yeux s'emplissaient à nouveau de larmes. Désolé...

— Tu es désolé ? répéta Carol, stupéfait. De nous avoir tous sauvé ? La dernière fois qu'un Chasseur est venu, il a presque entièrement détruit Terdhome ! Et toi, tu l'as tué en une demi-heure !

— L'incendie, bégayai-je alors que l'image des flammes revenait à ma mémoire. Il y avait des gens... J'étais tellement en colère... Il y avait des gens et j'ai... Je lui ai ordonné de brûler... Je l'ai sentit brûler... Je les ai sentis brûler... J'ai tué...

— Neige, reprit Antoine, doucement, en posant une main sur mon épaule. Neige, calme-toi. Il n'y avait pas d'autre solution.

— Peut-être que si ! criai-je presque. Je n'ai pas réfléchi ! J'étais tellement en colère...

Carol lâcha Antoine pour m'aider à me redresser. Je me laissai tomber contre son torse et l'agrippai de toutes mes forces, secoué de sanglots.

— Tu as fait ce que tu as pu, insista Antoine en caressant mes cheveux, venant à la rescousse du Seigneur visiblement perdu. Sans toi, Neige, les morts auraient été innombrables...

— J'aurais dû agir plus tôt ! hurlai-je contre Carol, extirpant enfin de ma poitrine la douleur qui s'y était plantée. J'aurai dû agir avant... avant... Astre... Astre... Astre...

Je revis la scène, Astre accroché à l'épaule du monstre, la main du géant le heurtant de plein fouet, son corps s'évanouissant dans l'air, Astre, Astre, mon Astre, dont je connaissais chaque parcelle de peau, chaque reflet de l'âme, mon Astre fort, doux, drôle, libre, insensé, courageux, mon amour...

Je vis Carol se tendre et jeter un regard horrifié à Antoine, qui le lui rendit au centuple. Mais j'étais trop fatigué pour m'en soucier. Agrippé à lui, je pleurai jusqu'à ce que ma douleur s'épuise et que mes larmes se tarissent d'elles-mêmes.

Antoine et Carol patientèrent en silence jusqu'à ce que ma crise soit passée.

— Rentrons, d'accord ? souffla Carol en constatant que j'étais revenu parmi eux.

— Il faut aller le chercher, coassai-je, ma voix enrouée par les sanglots. Astre, il faut aller le chercher...

Par les étoiles, c'est ça que j'aurais du dire en premier ! J'avais déjà perdu trop de temps, stupide que j'étais !

— Il faut aller le chercher, il est tombé dans le lac...

Ils se regardèrent et je devinai immédiatement ce qu'ils pensaient.

— Il n'est pas mort ! criai-je en me séparant de Carol. Je le sais ! Je le sais !

— Tu... Tu peux lui parler, en ce moment ? hésita Antoine. Je veux dire... en langage loup.

Je lui jetai un regard surpris, redoublé par Carol, mais j'étais trop fatigué pour me poser des questions sur sa connaissance des loups.

— Non, admis-je à regret. Mais je sais qu'il n'est pas mort. Il faut aller l'aider !

— Nous partirons à sa recherche demain dès l'aube, trancha Carol. Je te promets. Mais il fait nuit noir en ce moment et c'est la pagaille générale. Nous ne pouvons pas organiser de recherches tout de suite, Neige. La moitié de la population est en train de sortir l'autre moitié des décombres. Dans quelques heures, lorsque le soleil sera levé...

— Quelques heures peuvent tout changer ! protestai-je en tapant du poing sur sa poitrine.

Carol soupira et me regarda dans les yeux, sans rien dire, jusqu'à ce que je comprenne qu'il n'y avait pas d'autres solution. Je me remis à trembler et d'autres larmes s'échappèrent, roulant silencieusement sur mes joues. Mon chaperon trempé semblait peser une tonne sur mes épaules, mais je ne songeai pas à l'enlever. Il était la dernière chose tangible me liant à mon passé, à Astre, à celui que j'étais. Ma dernière certitude.

Je sentis quelqu'un me soulever – Carol, je suppose –, et fermai les yeux en enfouissant mon visage contre son torse. Il me sembla entendre quelques cris et acclamation, mais je n'y prêtai pas attention, préférant laisser l'oubli m'envahir.

~

Je m'éveillai en sursaut, exténué, perclus de courbatures et douloureusement conscient du vide à mes côtés.

Le soleil s'était levé. J'étais dans ma chambre au château. Mon chaperon finissait de sécher près du feu allumé dans la cheminée. Je me levai en grimaçant et enfilait mes habits avec des gestes raides.

Ignorant ma fatigue et ma douleur physique, je sorti de la chambre et parti en quête de Carol, ignorant complètement les gens qui m'interpelaient en me voyant passer. Une seule chose comptait, pour moi, une seule personne, et rien ne pourrait m'en détourner.

Étrangement, personne n'insista.

Je débouchai dans la grande salle du château, reconverti en hôpital de fortune. À mon arrivée, toutes les têtes se tournèrent vers moi. Un silence s'étira sur quelques secondes avant de se faire emporter par un flots de conversations émaillées de « Chasseur », « Sorcier » et « Croisé ».

Je repérai la silhouette ployée de Carol à l'autre bout de la salle et m'avançai vers lui en tentant d'ignorer les blessés, la plupart gravement touchés par le feu. Le seigneur parlait avec Antoine, assis sur une chaise. Ils étaient tous les deux plus propres et mieux habillés que la veille, mais la fatigue se lisaient sur leurs visages cernés et contusionnés.

— Neige ! s'exclama Antoine en me voyant approcher. Comment vas-tu ?

— Il faut retrouver Astre.

Carol soupira, acquiesça et déposa un baiser timide dans les cheveux d'Antoine – qui sourit comme un gamin – avant de s'éloigner en me faisant signe de le suivre. Dans d'autre circonstances, j'aurais été très heureux pour eux deux et leur aurait posé plein de questions, mais mon angoisse présente m'empêchait de penser à autre chose qu'à mon loup.

— On a déjà commencé les recherches, lâcha-t-il sans oser me regarder alors que nous sortions du château.

— Je croyais que tout le monde était occupé ?

— Ton histoire à très vite fait le tour de la ville, Neige, me répondit-il avec un pauvre sourire. Tu n'imagines même pas le nombres de volontaires ayant passé les dernières heures à draguer le lac.

— Et ? soufflai-je, terrifié par ce qu'il semblait hésiter à me dire.

Il soupira, encore.

— Nous avons retrouvé sa fourrure.

Quelque chose se tordit dans ma poitrine, si violemment que je titubai.

— Ça ne veut rien dire, soufflai-je d'une voix blanche. Elle est peut-être tombée pendant sa chute. Ou il l'a détaché pour mieux nager.

Carol acquiesça, visiblement trop exténué pour faire mieux. Je sentais qu'il n'y croyait pas, mais tant qu'il continuait les recherches, c'était le principal.

Alors que nous sortions du château, je découvris avec stupéfaction qu'absolument tout le monde me connaissait. On m'interpella des dizaines de fois pour me féliciter, me remercier ou déplorer ma perte. Les fenêtres s'ouvraient alors qu'on criait mon nom et des gens s'agglutinaient au bord des rues pour me regarder passer. Un type bizarre me promit même de prier les anciennes divinités pour notre salut, quoi que cela puisse vouloir dire. Je leur répondais d'un vague sourire ou d'un signe de tête, l'esprit complètement ailleurs.

Nous arrivâmes au bord du lac. Les murailles s'étaient renfoncés sous l'eau, nous rendant l'horizon.

Depuis la rive, je regardai les habitants de Terdhome sonder les profondeurs de l'eau.

Encore, et encore. Toute la journée.

Sans rien trouver.

Petit à petit, les barques se firent moins nombreuses. Les figures autour de moi plus sombres. Les regards plus tristes. Ce n'étaient plus qu'une bande d'adultes apitoyés pour un enfant auquel ils n'osaient pas révéler la terrible vérité.

Mais moi, je m'en fichai de ce qu'ils pouvaient penser. Astre était en vie et je le trouverai, même si je devais fouiller moi-même le fond du lac à la nage.

Le jour commençait à décliner lorsque je sentis une main sur mon épaule. Antoine avait pris la place de Carol à un moment dans la journée, mais je n'y avais pas vraiment prêté attention.

— Neige, souffla le bibliothécaire en s'agenouillant pour se mettre à ma hauteur, malgré sa jambe raide. Neige, je suis désolé...

Je sus qu'il allait me dire ce que personne n'osait m'avouer.

— Neige, je sais que c'est horrible et injuste, mais Astre... Astre est m...

— Non ! le coupai-je. Il est vivant !

Je rivai mon regard dans le sien, convoquant toute la force qu'il me restait pour paraître convainquant. Mais il ne me croyait pas. Je le savais, je le voyais.

Pourtant, il n'y avait pas d'autres solution. Mon loup ne pouvait pas être mort. C'était tout simplement impossible.

— Je... commençai-je quand, soudain, sa présence réapparut.

Astre ? envoyai-je, ivre d'espoir. ASTRE !

Neige ? entendis-je, si faiblement que cela seul faillit me faire pleurer. Aide-moi !

Il ne m'avait jamais demandé de l'aider de sa vie. Je sentis sa panique grimper et la mienne explosa en retour, brouillant mes pensées déjà fatiguées.

Où es-tu ? Tu es blessé ?! Astre, où es-tu ?

Je ne sais pas...

Communiquer semblait lui coûter tant d'effort que mon cœur se serra. Il se passa de longues et lentes minutes avant qu'il ne reprenne, mais je crois qu'il ne s'en rendit pas compte.

— ... des humains... Neige, je ne veux pas qu'ils m'emmènent...

Je pouvais sentir sa conscience s'effriter. Je me concentrai sur lui de toutes mes forces, tentant de lui transmettre ma force, mon amour, n'importe quoi qui puisse l'aider, le faire tenir...

Astre !

Solaris... lâcha-t-il avant de disparaître de nouveau.

Astre ? Astre ? RÉPONDS, ASTRE ! ASTRE !

Une grosse larme coula sur ma joue, mélange de peur et de soulagement, de joie et d'angoisse délirante. Antoine me regardait avec tristesse.

— Solaris... balbutiai-je à voix haute.

— Quoi ? répondit-il, surpris.

— Solaris, lâchai-je avec plus de détermination. Qu'est-ce que c'est ?

— Je ne vois pas le rapport...

— Qu'est-ce que c'est ?! criai-je presque, le faisant sursauter.

— Une ville, me répondit-il, un peu plus loin au sud. Pourquoi ?

— Des gens ont trouvé Astre. Ils l'amènent là-bas.

Il soupira et se frotta les yeux.

— Neige, reprit-il d'une voix infiniment triste, personne n'a trouvé Astre...

— Si, répliquai-je, des gens l'ont trouvé, des humains ! Ils l'ont emmené... Et je vais le trouver à mon tour.

— Tu peux l'entendre en ce moment ?

— Non, mais tout à l'heure...

— Tu es sûr que ce n'était pas le deuil qui te faisait penser à lui ?

— Antoine ! Astre est vivant et je vais le chercher, maintenant ! Je pars pour Solaris !

— Il est absolument hors de question qu'on te laisse t'en aller à l'autre bout du pays à la poursuite de chimères ! protesta-t-il. Surtout dans ton état !

— Je ne vous demande pas la permission ! répliquai-je en le repoussant. Je vais retrouver Astre.

— Astre est mort ! répondit-il, les yeux brillants de larmes.

— Astre. N'est. Pas. Mort, assenai-je en appuyant sur chaque mot.

Il soupira de nouveau et chassa une larme.

— Je suis désolé, Neige. Je ne peux qu'imaginer ce que tu dois ressentir en ce moment, perdre la personne que tu aimes... Mais on ne peut vraiment pas te laisser partir comme ça.

— Je vais... Aïe ! protestai-je en sentant quelque chose me piquer le bras.

Je lançai un regard perdu à l'infirmier qui se tenait à mes côtés, une seringue à la main. Puis je compris et lançai à Antoine le plus brûlant des regards. Il arbora un air coupable.

— Je vais... trouver... Astre... marmonnai-je.

Mes pensées s'emmêlèrent, de plus en plus confuses, de plus en plus indiscernables.

Astre, mon loup...

~

Je m'éveillai de nouveau dans mon lit. Mon esprit se focalisa aussitôt sur une chose, et une seule.

Je me levai, m'habillai et enfilai mon chaperon rouge, que quelqu'un avait lavé et posé sur une chaise. La porte était verrouillée. Comme si ça suffirait à me retenir ici...

Je me concentrai sur mon étincelle et dirigeait sa puissance vers l'essence de la porte. Ayant grandit dans la forêt, j'avais toujours considéré le bois comme un ami. Celui-ci accepta sans résistance de s'écarter pour me laisser passer, comme les rideaux d'une fenêtre, avant de se reformer dans mon dos.

Chez Solana, tous mes besoins étaient comblés, je ne savais pas grand-chose de la magie et j'étais surveillé. Après la mort de la sorcière, j'avais acquis beaucoup de connaissance, mais n'osais pas les utiliser. À présent, plus rien ne me bridait. La magie faisait partie de moi et je comptais bien en faire usage. Je me découvrais puissant, bien plus que je ne l'avais jamais estimé, et j'étais prêt à devenir plus puissant encore si libérer Astre le nécessitait.

Je me dirigeais rapidement vers la sortie du château. Alors que j'en quittai l'enceinte, une pointe de culpabilité envers Carol, Antoine et Annuka me traversa. J'aurais dû leur laisser un mot pour les rassurer et les remercier de tous ce qu'ils avaient fait... Hélas, il était trop tard à présent, je ne pouvais plus risquer de les recroiser en revenant sur mes pas. De toute façon, ils sauraient certainement où j'étais allé et pourquoi.

J'espérais pouvoir les revoir un jour. Pourvu qu'ils soient heureux...

Le soleil brillait dehors, tempérant l'air hivernale d'une douce chaleur. L'été approchait lentement, inexorablement. En d'autres temps, cela aurait signifié qu'Astre allait bientôt me quitter... Mais cette période de nos vies était terminée.

Je pris la route que j'avais empruntée hier pour descendre jusqu'au lac. Heureusement, cette fois, je savais qu'Astre était vivant.

J'ignorai les condoléances lancées par les gens que je croisai, gêné par l'attention que ma présence suscitait. On m'acclama de nouveau, ce qui me fit accélérer le pas. Heureusement, la foule de plus en plus nombreuse s'ouvrit devant moi pour me laisser passer.

Je ne le savais pas encore, mais beaucoup d'histoires sont partis de là, de cette image gravée dans la tête des gens : un sorcier à la mine grave, à la peau pâle et aux yeux rouges traversant la ville dans sa cape ensanglantée, marchant dans les cendres du Chasseur qu'il avait tué. S'ils s'étaient douté que j'étais mort de honte...

Alors que j'atteignais les portes de la ville, une silhouette familière m'interpela depuis le rebord d'une fenêtre.

— Monsieur Calendre, saluai-je.

Le chat me rendit un regard où luisaient une tristesse sans fond.

— Bonjour, Neige, répondit-il doucement, tout orgueil oublié. Où vas-tu d'un pas si déterminé ?

— Je vais retrouver Astre, lui appris-je simplement. Des gens l'ont emporté vers une ville nommée Solaris. Et toi, que fais-tu là ?

— Annuka est morte, gémit-il en ployant la tête.

Morte.

Mon cœur se serra brutalement. Morte ? Mais elle avait l'air si forte ! Elle avait survécu à tant d'expéditions, tant de dangers ! Comment était-ce possible ?

Je luttais contre les larmes qui gonflait aux coins de mes yeux brûlants. Morte...

— Elle s'est faite écraser par le Chasseur, expliqua Calendre en regardant au loin. Franchement, quel besoin avait-elle de s'approcher si près ? Quelle andouille...

Je n'avais jamais vu un animal pleurer avant, pas même un loup. C'était une chose à la fois belle et étrange pourtant, ses larmes qui glissaient sur sa fourrure comme des étoiles égarées.

— Je suis désolé, murmurai-je, conscient que cela ne servait à rien. C'était une des personnes les plus braves que j'ai jamais rencontré.

— C'était mon amie, souffla Calendre. Mon amie chère.

— Que vas-tu faire, maintenant ?

Ma gorge était presque trop serrée pour parler. Il sembla réfléchir à la question, le regard tourné vers le pont qui traversait le lac.

— Sais-tu où se trouve Solaris, Neige ? me demanda-t-il finalement.

— Non, admis-je. Mais je trouverai.

— Je connais par cœur toutes les cartes du continent, reprit-il. Annuka les affichait dans son salon et nous aimions jouer à des jeux de mémoires lorsqu'elle revenait de ses expéditions. Je t'emmènerai à Solaris.

— Mais... Tu ne peux pas quitter Terdhome !

— Au contraire, Neige. Je ne peux pas rester.

— Mais c'est chez toi !

— Il n'y a plus de chez moi où il n'y a plus Annuka. Chaque pierre ici me rappelle son absence, me jette à la figure la certitude que cette fois, elle ne reviendra pas. Et puis, elle aurait aimé que je t'aide. Laisse-moi partir avec toi. Nous retrouverons ton imbécile de loup.

Je souris au milieu des larmes qui menaçaient de m'échapper. Il sauta sur mes épaules, aussi agile que le vent. Je caressai timidement son cou. Il se laissa faire, les yeux mis-clos.

— Allons-y, dis-je simplement en reprenant ma route.

Lorsque j'arrivais devant le pont, le soleil brillait assez pour se réverbérer dans l'eau, donnant l'impression d'un lac d'or liquide. Les gardes me saluèrent profondément et s'écartèrent pour me laisser passer.

Alors que je franchissais de nouveau le seuil de la forêt, un miaulement étourdissant se fit entendre. Je me retournai.

Des centaines de chats étaient montés sur les toits des maisons qui longeaient le lac et miaulaient de concerts. Calendre leva une patte. Ils s'arrêtèrent.

— Partons, ordonna le chat.

Je me retournais et quittait définitivement Terdhome.

— Tu sais, réalisai-je soudain, je crois que c'était mon anniversaire hier. J'ai seize ans.

Calendre ne répondit rien.

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