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Cuisine et bibliothèque

Astre

Il faisait chaud. Neige dormait contre moi, la tête sur mon torse. Ses cheveux me chatouillaient la joue et le menton. Une pile de couvertures formait autour de nous un cocon délicieux. Il n'aurait plus manqué qu'un parfum de pâtisserie flottant subtilement dans l'air pour rendre cette matinée parfaite.

Puis je me souvins qu'il n'y aurait pas d'odeur de gâteaux, car nous n'étions pas chez nous et que Solana ne pourrait plus jamais en faire. Je me souvins que Mère-de-tous n'étais plus de ma Meute. Je me souvins que nous nous trouvions loin de la forêt, dans un monde muet, empli d'humains et de machines. Je me souvins que Neige voulait quelque chose de moi et que je ne comprenais pas quoi.

Une larme fleurit au coin de mon œil et roula sur ma joue. Je caressai doucement les cheveux de Neige, perdu dans mes pensées. Mes pleurs silencieux étaient étrangement apaisant. Sans peine mordante, sans souffrance déchirante, ma mélancolie s'effritait petit à petit.

Neige respira un peu plus vite contre mon torse. Il s'était réveillé. Il n'avait pas besoin de voir mes larmes pour savoir qu'elles étaient là. Mais au lieu de dire quelque chose ou de relever la tête vers moi, il prit ma main dans la sienne et la porta à ses lèvres pour l'embrasser. Le geste me surprit, autant que la chaleur qu'elle fit naitre dans ma poitrine. Neige était définitivement un grand sorcier.

Ce n'est pas de la magie, idiot, s'amusa-t-il silencieusement.

Je le sentis sourire contre mon torse.

Permets-moi d'en douter, répliquai-je en glissant sur les draps jusqu'à ce que nos visages soient à la même hauteur.

Il rit et son rire effaça toutes les larmes du monde. Puis il posa ses doigts sur ma joue et m'embrassa très doucement. Mon cœur se réchauffa de façon étrange. C'était comme une sucrerie, un parfum à savourer longtemps.

Ne sachant comment réagir, je glissai ma main dans ses cheveux pour l'embrasser plus fort, tout en insinuant une jambe entre les siennes. Il laissa échapper une minuscule étincelle de déception, comme si ce n'était pas ce à quoi il s'attendait, puis sourit contre mes lèvres et me demanda mentalement de l'aider à se réveiller.

La chaleur générée par son baiser changea de nature. Ce n'était pas moins bien, juste... Différent. J'aurais pu me pencher sur la question et analyser cette étrange mutation, mais j'avais franchement d'autres choses à faire de mes pensées.

Il lâcha un petit cri lorsque je l'entrainai sur le côté, nous enroulant plus étroitement dans les couvertures. J'avais mal calculé le bord du lit, mais la chute jusqu'au sol ne fit que nous presser un peu plus l'un sur l'autre.

— Zut, soupira-t-il, pas désolé du tout. Il semblerait que je ne puisse plus bouger.

Je me fis un devoir de tirer avantage de la situation.

~

Une heure plus tard, nous sortîmes de la chambre tout échevelés. Je suppose que j'arborai le même sourire béat que mon humain, qui me suivait en me tenant la main. Il me força à m'arrêter pour réajuster ma fourrure, laissa trainer ses doigts un peu plus que nécessaire. J'envisageai de le ramener dans la chambre directement, mais j'avais trop faim. Nous y reviendrons forcément, de toute façon...

Et puis, je comptais bien me procurer du lubrifiant. Je ne savais pas où ni comment, mais je rêvais littéralement de m'enfouir en lui, le pénétrer, le pilonner contre le matelas...

— Astre ! me rabroua-t-il à mi-voix, le visage rouge. Nous sommes au milieu du couloir ! Ne pense pas si fort à des choses pareilles !

Nous avions un peu avancé, en effet, et les quelques personnes qui circulaient autour de nous nous jetaient des regards curieux.

Je lui jetais un regard amusé et me léchai les babines. Neige était peut-être plus surprenant et plus inventif en matière de sexe – c'était souvent lui qui façonnait les scénarios de nos petits jeux –, mais j'étais plus entreprenant et bien moins facilement embarrassé par notre désir commun.

— Tu es impossible, rit-il en secouant affectueusement la tête. Mais si tu insistes, nous pouvons retourner dans la chambre... Et sauter le petit déjeuner.

Le fourbe. Il connaissait mon point faible.

Finalement, nous n'eûmes même pas à demander notre chemin. Me fiant à mon odorat, je nous guidai avec succès le long des couloirs de pierres froides, dont les décorations ridicules m'inspirait autant d'indifférence qu'elles fascinaient Neige. Je trouvai cet endroit sinistre et mort.

Finalement, nous débouchâmes dans une très large pièce où régnait un désordre magnifique. Des humains allaient et venaient dans tous les sens, porteur d'ustensiles, de marmites, de plats, de couverts ou d'aliments encore inconnus. Au fond, l'une des six cheminées – assez large pour accueillir deux fois celle de Solana – était allumée, et deux porcs y rôtissaient tranquillement. Au centre, une large table disparaissait sous les plats, les assiettes, les petits pains et les pâtisseries qui allaient et venaient au fur et à mesure qu'on les mangeait, les emportaient ou les déposaient.

— J'aime cet endroit, déclarai-je avec une conviction qui fit rire mon compagnon.

— Vous, là ! nous alpagua une femme couverte d'un tablier immaculée.

Elle avait une silhouette ronde, une tête ronde, un chignon rond et deux pommettes rondes et rouges qui me la rendirent aussitôt sympathique.

— Antoine nous a dit que vous passeriez, lança-t-elle sans cesser d'orchestrer de quelques gestes fluides l'étrange ballet des marmites et des plats. Vous pouvez prendre le plateau, là, vous lui apporterez en passant. Il y a son repas et le vôtre dessus. Allez, maintenant, dépêchez-vous de déguerpir ! Nous avons les forgerons à manger ce midi et ces vautours font toujours la fine bouche !

Sur le plateau désigné était empilé une quantité extraordinaire de nourriture, si l'on considérait sa superficie. Je m'en saisis aussitôt et m'enfuis avec, Neige sur les talons, en attrapant tout de même un ou deux biscuits qui trainaient. On ne savait jamais.

Trouver la bibliothèque ne fut pas beaucoup plus dur que la cuisine. Il nous suffit de demander notre chemin à une jeune femme vêtue d'une robe en dégradés de bleus. Elle parut surprise, mais nous indiqua gentiment notre route.

La bibliothèque du seigneur de Terdhome était, en fait, une cave. Une immense cave.

Comme Neige, j'avais naïvement cru que Solana possédait beaucoup de livres. Mais la petite étagère de la sorcière n'était rien comparée aux murs d'ouvrages qui s'offraient à nous, grimpant bien au-dessus de nos têtes pour s'étendre en rangés désordonnés, semblables à l'entrée d'un véritable labyrinthe.

— J'adore cet endroit, lâcha Neige, des étoiles dans les yeux. Je te laisse la cuisine.

Je ris, heureux de le voir si enthousiaste. En plus, il était fort à parier que sa résolution de ne plus utiliser la magie faiblisse devant tant de nouvelles découvertes. Il me tardait de voir de nouveau cet air concentré et épanoui qu'il arborait lorsqu'il utilisait ses pouvoirs.

— Neige, Astre ! nous appela une voix familière. Vous apportez le déjeuner ? Formidable ! Ah, je vois que Stephane a pris très à cœur les informations que je lui ai donné sur l'appétit d'Astre...

Nous levâmes les yeux. Antoine était perché en haut d'une échelle, à notre droite. Il se tenait tranquillement sur une jambe, en parfait équilibre, à peine retenu à l'étagère par le bout des doigts. Il nous salua, sauta légèrement en arrière, atterrit trois barreaux plus bas et se laissa glisser jusqu'au sol, sans utiliser une fois le pied qui le faisait boiter. J'étais assez impressionné.

— Suivez-moi ! lança-t-il en s'engageant entre les étagères. Autant bien s'installer.

Il nous fit traverser la pièce en slalomant avec souplesse, malgré sa mauvaise jambe, entre les meubles et les piles de livres instables. Nous atteignîmes un petit coin confortable où deux fauteuils faisait face à une cheminé sur un épais tapis aux motifs compliqués.

À ma grande joie, Antoine s'assit directement sur le sol et nous fit signe de faire de même. Enfin un humain raisonnable !

Je posai le plateau entre nous.

— Vous avez bien dormi ? demanda Antoine en se servant dans les petits pains.

— Parfaitement, répondit Neige avec un léger rougissement. Merci.

— En tout cas, reprit l'autre, je suis ravi de te voir manifester un tel enthousiasme pour notre bibliothèque ! C'est une des plus grandes fiertés de Terdhome. Il y a sept grandes sections...

Il s'arrêta pour fourrer le reste de son petit pain entre ses dents et reprit, la bouche pleine :

— Technologie et technique, expliqua-t-il en désignant le mur droit. Le mieux fournis, puichqu'il continue de che développer tous les chours...

Il mâcha un peu avant de continuer :

— Ensuite, la magie, l'obsession de Carol. Oui, il y a beaucoup de livres, je sais. Évitez de lui en parler, pour l'amour des étoiles... Là, les Chasseurs, obsession de tout le monde dans le coin. Là-bas, la géographie. Des cartes et des récits de voyage, principalement. Là, l'Histoire. Pas très fournis, mais nous avons quelques ouvrages intéressants sur les Anciens.

Il nous désigna d'un air de regret une étagère ou dormaient une dizaine de livres.

— Et enfin, mon préféré, les romans !

Triomphant, il pointa du doigt le mur de gauche, qui regorgeait d'ouvrages.

— J'en ai écris certains moi-même, déclara-t-il fièrement en prenant sans le vouloir le morceau de viande que je visais.

— Vraiment ? s'étonna Neige, impressionné. Il faudra que je les lise...

— Bah, ne te fatigue pas, soupira Antoine. Tu n'es pas venu pour ça, n'est-ce pas ?

— Je cherche des informations sur les Chasseurs, acquiesça Neige, un peu honteux.

Le visage d'Antoine s'assombrit.

— C'est un bien triste sujet d'étude pour un jeune homme de ton âge, souffla-t-il d'une voix grave. Mais je suppose que tu as toutes les raisons du monde de t'y pencher...

Neige acquiesça.

— C'est vraiment « l'obsession de tous le monde » ? s'étonna-t-il. Dans mon village, personne ne parlait jamais des Chasseurs, et même notre mère nous a caché leur existence, jusqu'à...

Les mots s'enfuirent. Il prit une gorgée du liquide dorée, brûlant, qui emplissait les chopes qu'on nous avait fournis. Je soupçonnai qu'il s'agissait d'alcool, un genre de boisson que Solana nous avait toujours interdit, mais ne protesta pas, car la sensation était plutôt plaisante.

— Disons qu'ici, répondit tristement Antoine, c'est plutôt difficile de le cacher aux enfants... Un Chasseur nous a attaqué il y a quinze ans. Il a traversé le lac, si profond qu'il s'y est immergé totalement, et a grimpé le long du flanc sud de la ville, écrasant tout sur son passage, se saisissant de personne aux hasards pour les manger ou pour... Puis il est arrivé au château. Nos Seigneurs, Dame Igerne et Sir Palerne, ont tenté de l'arrêter en lançant les soldats contre lui, mais ce fut un carnage. Ils sont tous les deux morts. C'était les parents de Carol. Il avait dix-sept ans.

— Oh, dis-je doucement, le cœur aussi serré de compassion que celui de Neige.

— Et... les tiens, Antoine ? demanda timidement mon compagnon.

— Je n'en ai jamais eus, répondit-il sans la moindre gêne. Je suis un bébé abandonné. J'ai été élevé dans un orphelinat par un vieux monsieur adorable que le Chasseur a tué aussi, hélas...

Il serra les lèvres pour refouler sa peine. Je sentis qu'il en avait l'habitude. Cela deviendrait-il la même chose pour nous avec le temps ? Serons-nous capables d'évoquer les souvenirs de notre enfance en n'en chassant les larmes ? Neige, qui avait eu la même pensée, m'envoya un éclat d'espoir.

— J'ai rencontré Carol durant l'attaque, d'ailleurs, continua Antoine d'un ton plus léger. C'est comme ça que j'ai finis bibliothécaire royal ! J'avais seize ans et je ne l'avais jamais rencontré, mais je savais à quoi il ressemblait, comme tout le monde. Il était avec ses parents, en train de combattre le Chasseur. Je l'ai vu tomber au sol et je l'ai tiré à l'abri sans réfléchir.

— Ne vous faites pas avoir ! intervint une nouvelle voix.

— Carol ! s'exclama Antoine en souriant. Je croyais que tu avais une réunion avec les évacuateurs ?

— Reportée ! répondit fièrement le seigneur en surgissant de derrière une étagère pour se laisser tomber à côté de son ami.

— Que font les évacuateurs ? demanda Neige, toujours curieux.

— Ils s'occupent des filtres qui se trouvent à la sortie des égouts, expliqua Carol. Histoire de ne pas polluer le lac avec nos déchets ! On les incinère après les avoir récupérés, ce qui nous fournis presque assez d'énergie pour fonctionner en vase-clos. Plutôt efficace.

Neige apprécia silencieusement, les yeux plissés, son esprit visualisant à toute allure le dispositif en question. J'attrapai le dernier petit pain et un morceau de viande, par précaution, des fois que Carol n'ait pas déjeuné plus tôt.

— Qu'est-ce que vous vouliez dire par « ne vous faites pas avoir » ? demandai-je distraitement en me demandant quelle quantité je pourrais raisonnablement enfourner dans ma bouche sans que Neige ne me rabroue.

Carol sourit d'un air malicieux.

— Je voulais simplement dire que si vous l'écoutiez, vous pourriez croire qu'Antoine m'a tranquillement tiré à l'abri lorsque que le danger était passé.

— Carol... soupira Antoine en levant les yeux au ciel.

— La vérité, s'anima le seigneur en esquissant un grand geste dramatique, c'est qu'il s'est rué sur le monstre pour tenter de nous sauver, mes parents et moi, sans arme ni armure ! Le Chasseur l'a jeté sur le sol comme une brandille, lui cassant la jambe, puis s'est attaqué à nous. Il a... il a tué mes parents et m'a assommé en m'envoyant contre un mur. Antoine m'a transporté sur son dos, malgré sa jambe blessée, et s'est débrouillé pour échapper au Chasseur ! Certains témoins m'ont même rapporté que le géant nous a poursuivit et qu'Antoine a grimpé sur une voiture du funiculaire qu'il a décroché pour qu'elle dévale la pente...

— Je t'ai déjà dit qu'ils avaient exagérés ! protesta le bibliothécaire.

— Toujours est-il que je me suis réveillé en bas de la ville, sur le toit d'un funiculaire, alors que le Chasseur repartait en laissant derrière lui des ruines, du sang et des morts...

Neige était sceptique, mais, personnellement, j'étais porté à croire l'histoire, et même à soupçonner plus. J'avais toujours eu un excellent instinct pour appréhender la nature des gens. Antoine était agile, casse-cou (comme en témoignait sa descente de l'échelle), courageux et généreux. Je le voyais bien se précipiter face au danger pour sauver un inconnu.

— Je lui ai demandé quelle récompense lui ferait plaisir, continua Carol en passant un bras autour des épaules d'Antoine, et il m'a demandé s'il pouvait avoir accès à ma bibliothèque !

— À l'époque, précisa l'intéressé sans se dégager, elle n'était pas ouverte à tous.

— Bref, conclut le seigneur, j'ai gagné un ami et lui un travail. Et... Astre, pour l'amour des étoiles, laisse-moi un peu de viande ! J'ai faim, moi aussi !

— Mais... protestai-je faiblement en abandonnant le dernier bout, que je venais de saisir.

— Neige aimerait effectuer quelques recherches sur les Chasseurs, intervint Antoine, certainement pour changer le sujet de la conversation.

— Oh, vraiment ? répondit Carol, ravit. Tu lui as parlé de notre théorie ?

— Figure-toi que je n'ai pas eus le temps, quelqu'un a surgit de nulle part pour raconter une histoire complètement abracadabrante...

— Ah ah, répliqua sarcastiquement le seigneur en lui donnant une tape amicale sur l'épaule.

— Votre théorie ? s'intéressa aussitôt Neige.

— Finissons d'abord de man... commença Antoine, aussitôt coupé par Carol, qui reparti dans un monologue dramatique.

— Au cours de ces dernières années, nous avons récolté tous les récits que nous avons pu, tous les témoignages de voyageurs et de survivants ! déclara-t-il d'un ton mystérieux. Plusieurs éléments reviennent tout le temps. D'abord, les Chasseurs ne sont que des mâles. Leur nombre est indéterminé, mais il ne semble pas en exister plus de quarante sur le continent. Ils se déplacent en solitaire et uniquement durant l'hiver. On suppose qu'ils ne supportent pas la chaleur et ont peur du feu. Et, surtout, ils ont toujours été là. Aussi loin que remontent nos témoignages, on parle de géants blancs destructeurs venus avec le froid. Sachant qu'ils ne vieillissent pas...

— Ils seraient immortels ? souffla Neige, effaré.

— Que savez-vous des Anciens ? demanda Carol au lieu de répondre.

— Pas grand-chose, avoua mon amant. Annuka et vous les avaient évoqués plusieurs fois devant nous, mais c'est tout.

— C'est ainsi que nous appelons la civilisation qui occupait cette terre avant la nôtre, expliqua le seigneur. Ils avaient parfaitement maitrisé les éléments, emprisonné le feu, canalisé l'eau, transformé la terre et reproduit le vent... Ils possédaient des machines inimaginables, d'une telle complexité que nous n'arrivons même pas à saisir leur fonctionnement, et des villes si grandes qu'elles remplaçaient la forêt sur des dizaines et des dizaines de kilomètres.

Je ne pus m'empêcher de frisonner d'horreur. Quelle terrifiante perspective !

— Que s'est-il passé ? souffla Neige.

— Une catastrophe, répondit tragiquement Carol. Certainement une guerre. Quelque chose a détruis toute leur civilisation en tout cas, réduisant leurs villes gigantesques en cendres et en souvenirs.

— Vous pensez que cette chose...

— Ce sont les Chasseurs, termina Antoine. Ils ont peut-être été créés pour servir d'armes et ont échappés à tout contrôle... Ou alors ils s'agissait d'un peuple comme les autres et ils sont tous devenus fous...

— À moins, intervint Carol sur le ton de la plaisanterie, que les Mystiques aient raison et que les Chasseurs soient de démons envoyés pour punir l'humanité de ses horribles pêchés, ou quelque chose comme ça.

— Ils erreraient donc dans la forêt depuis la destruction des Anciens ? conclut Neige, pensif.

— C'est l'idée, acquiesça Antoine. Ils ne semblent avoir aucun but, si ce n'est assouvir leurs besoins primaires et assurer leur survie.

Neige et moi échangeâmes un regard.

Je pense qu'ils ont torts et que les Chasseurs recherchent bel et bien quelque chose, me transmit-il. Du moins, c'est l'impression que j'ai eu lorsque nous avons effleuré l'esprit de celui qui a détruit notre maison...

Il faudrait le leur dire, non ?

Mais comment leur expliquer que nous nous sommes retrouvé dans la tête d'un Chasseur ?

En leur avouant que tu es sorcier...

Il rompit le contact en me fusillant du regard. Antoine nous regardait d'un air songeur. Carol en avait profité pour terminer sous mon nez la dernière pâtisserie. Le fourbe !

— Et si je vous emmenais faire un tour des rayons ? demanda Antoine en se relevant.

Neige sauta sur ses pieds, déjà prêt. Je l'imitai avec nettement moins d'enthousiasme. Au bout d'une dizaine de minutes, je commençai à bailler, profondément ennuyé par tout ce charabia, et retournait près du feu pour somnoler.

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