Le foyer
Lucy, une jolie jeune blonde de vingt-quatre ans aux yeux noisette, courait dans les allées du supermarché. Elle devait vite rentrer au foyer, les enfants allaient rentrer et c'était l'anniversaire d'un de ses protégés, son protégé.
Mais, alors qu'elle essayait d'attraper un paquet de céréales, une petite fille aux longs cheveux blonds et aux yeux bleus perçants lui fonça dessus. Lucy ferma les yeux pour se préparer au choc mais il ne vint pas.
- Vous n'avez rien ? Lui demanda une voix douce et grave.
- Euh... Non, ça va... Merci de m'avoir rattrapée, répondit-elle en se remettant droite et en se retournant pour pouvoir regarder son sauveur.
Ce dernier était plus grand qu'elle, surtout qu'elle n'avait pas de talons alors il faisait bien une tête de plus ! Mais ce qui l'étonna le plus, c'étaient ses yeux. Ils étaient vert émeraude, ils semblaient inquiets. Ses cheveux aussi l'étonnaient, aussi roses que son protégé.
- Vous êtes sûre ? Demanda-t-il à nouveau en la voyant le fixer.
- Euh... oui, désolée, répondit-elle en se détournant et en rougissant.
En se tournant, elle aperçut la petit fille qui semblait effrayée et qui était assise par terre.
- Tout va bien ? Lui demanda-t-elle en s'agenouillant et en l'aidant à se lever.
- Je suis désolée... pleura doucement la petite fille.
- Oh... ne pleure pas ! Tout va bien ! À moins que tu ne te sois fait mal ?
- Non...
- Alors pourquoi pleures-tu ? Tu as eu peur ?
La petite hocha vigoureusement la tête et fondit en larmes. Lucy lui sourit chaleureusement et la prit doucement dans ses bras en lui frottant vigoureusement le dos et en oubliant son sauveur qui venait de s'agenouiller à côté d'elle.
- Lilamarie, dit-il en surprenant la jeune femme, je t'avais bien dit de ne pas courir, tu comprends pourquoi maintenant ?
- Oui... je suis désolée tonton...
- Ce n'est rien, lui sourit-il.
- Il y a eu plus de peur que de mal, assura la blonde. Tu t'appelles Lilamarie alors ?
- Oui ! Et toi ? Lui demanda la petite en lui rendant son sourire.
- Lucy !
- Et là, c'est mon tonton Natsu !
- Enchanté ! Et encore merci ! Rit la jeune femme.
- Ce n'est rien, vraiment ! Et puis, après tout, c'est normal, ma nièce vous percute alors je me dois de me porter à votre secours !
- Je n'étais pas non plus en grand danger ! S'amusa la jeune femme en se relevant en même temps que lui. En revanche, tutoyez-moi, je n'aime pas le vouvoiement.
- Alors fais-en de même, lui sourit-il.
- Je suis désolée mais je dois y aller, je suis un peu pressée.
- Pas de problème, j'espère juste qu'on se reverra... lui sourit-il gentiment.
- J'espère aussi... murmura-t-elle en se perdant dans ses yeux et en rougissant légèrement. Au revoir Natsu-san, Lilamarie...
Elle prit le paquet qu'elle avait réussi à prendre et qui était tombé avec elle et elle partit vers un autre rayon, le dernier et après, elle pourrait rentrer, enfin, normalement.
Le jeune homme la regarda partir, troublé. Ça faisait longtemps qu'il n'avait pas ressenti ça pour quelqu'un.... En fait, il ne pensait pas le ressentir à nouveau, malgré ses vingt-quatre ans...
- Allons-y, dit-il finalement à la fillette en récupérant son caddie et en partant vers les caisses.
- Tu crois qu'on va la revoir ?
- Je ne sais pas...
- Il faudra que je le dise à maman, elle va être trop contente !
- Comment ça elle va être « trop contente » ?
- Oups, j'ai dit un truc que je ne devais pas !
- Lilamarie, si tu ne me dis pas pourquoi ta mère sera contente d'apprendre ça, je repose tes bonbons, la menaça-t-il en commençant à poser les articles sur le tapis roulant, sauf les bonbons.
- D'accord... Elle m'a dit de repérer une belle fille et de lui foncer dedans quand tu n'es pas loin pour que tu la sauves !
- Mais alors, tu as fait semblant de pleurer ?
- Ah non, j'ai vraiment eu peur ! En plus, je me suis pris le paquet de céréales qu'elle a fait tomber sur la tête !
- Pff, tu as le physique de ton père mais tu es comme ta mère. Vous êtes vraiment embêtante à vouloir me mettre en couple.
La petite lui répondit avec un grand sourire et il posa le dernier article sur le tapis, c'est-à-dire, les bonbons.
***
- Je suis rentrée ! S'écria Lucy en courant vers la cuisine avec ses sacs de courses.
- Princesse Lucy ! S'exclama Virgo, la gouvernante aux courts cheveux rose. Tu es en retard ! Ils vont bientôt arriver, et on n'aura pas fini de tout préparer !
- Désolé Virgo, mais j'ai eu un léger contretemps au supermarché sans parler de la queue à la caisse ! Où est Ariès ?
- Elle aide Erza-san pour le gâteau.
- Parfait. Loki est rentré ?
- Oui, il prépare la salle avec Caprico.
- Je vais les aider, je te laisse te charger des courses ! Oh, et Jellal n'est pas là ?
- Il est avec Monsieur Loki et Caprico. Et Monsieur Gildartz et Mademoiselle Canna sont là aussi. Quant à mademoiselle Lévy, elle arrive en même temps que les enfants vu que c'est la fin de l'école.
- Merci Virgo. Appelle-moi si tu as besoin d'aide !
- Ne t'inquiète pas, va les aider !
- Aye !
Lucy sortit de la cuisine et se dirigea vers le salon.
- Bonjour tout le monde !
- Ma fille de cœur ! S'exclama Gildartz, un homme d'une cinquantaine d'année aux cheveux châtain clair et à la carrure imposante, le père de Canna et le second père de Lucy, en l'enlaçant. Tu te surpasses encore pour tous ces gosses ! Je suis très fier de toi !
- Voyons Gildartz, ce n'est pas n'importe quel gosse qui fête son anniversaire aujourd'hui ! S'exclama Loki, le cousin de Lucy en la prenant par les épaules, un jeune homme de 30 ans, fou amoureux de Ariès, la jeune cuisinière et sœur de Virgo, et qui avait sans arrêt des lunettes de soleil ainsi que des cheveux roux.
- C'est vrai papa, on parle de Happy après tout ! Rigola Canna, une des meilleures amies de Lucy qui avait de longs cheveux bruns et qui travaillait dans un bar.
- Caprico, bouda Lucy, aide-moi, ils m'embêtent !
- Désolé princesse Lucy, mais je dois avouer qu'ils ont raison !
Les autres rirent et Lucy les rejoignit en se mettant au travail. Soudain, elle entendit une voiture s'avancer dans l'allée de son manoir et son visage s'illumina.
- Allez, vas-y Lucy, lui sourit gentiment son cousin en la poussant vers l'entrée.
La jeune femme ne se le fit pas dire deux fois et courut vers l'entrée qu'elle ouvrit en grand. La première personne qui sortit du minibus conduit par Taurus était un petit garçon aux cheveux roses avec des yeux bleu vert. Il avait quatre ans et s'appelait Happy.
- Maman Lucy ! S'écria-t-il en courant vers elle et en tendant ses bras devant lui.
- Happy ! Bon anniversaire !
- Ouais ! J'ai quatre ans maintenant ! Je suis un grand garçon !
- Aye ! Je suis super fière de toi ! Bonjour tout le monde ! Ajouta-t-elle aux autres enfants. Salut Lévy ! Ils ont été sages ?
- Comme des images ! Rigola la petite femme aux cheveux bleus.
- C'est génial alors, on va pouvoir faire notre petite fête !
- Trop cool ! On va fêter mon anniversaire !
- Qu'est-ce que tu souhaiterais Happy ? Lui demanda Lucy en l'amenant dans le salon.
- Je voudrais que maman Lucy soit ma vraie maman et que je puisse l'appeler tout le temps maman sans me faire gronder ! S'exclama joyeusement le petit en amenant des larmes dans les yeux de sa protectrice.
- Tu es trop mignon, Happy... murmura-t-elle en le serrant contre elle.
Le petit lui fit un énorme baiser sur la joue en la faisant rire et ils rejoignirent les autres...
***
Le lendemain, comme les enfants étaient à l'école, Lucy décida d'aller au bar où travaillait son amie Canna.
- Salut Canna ! Dit-elle en s'installant au comptoir.
- Salut Lucy ! Comment tu vas ?
- Très bien ! Et toi ?
- Ça va bien. Dis-moi, c'est rare que tu passes me voir au travail ! Ça doit être la deuxième fois depuis que je suis ici !
- Je sais mais je n'avais rien à faire et j'avais besoin de sortir alors j'ai décidé de venir te voir !
- Je te sers quoi ?
- Un thé s'il te plaît !
- Pas de problème. Oh, je vais en profiter pour te présenter mon amie Mira ! Je t'en ai déjà parlé non ?
- Oui, la folle d'amour ? Rigola Lucy.
- Quoi ? S'exclama une voix triste. Tu dis à tes amies que je suis une folle d'amour ?
- Bah bravo Lucy, tu vas la faire pleurer ! La sermonna Canna. Mira, je te présente Lucy, ma sœur de cœur.
- Quoi ! Mais ce n'est pas ma faute ! Oh, non, ne pleurez pas s'il vous plaît !
- Lucy ? Les interrompit une voix d'homme qu'elle reconnaissait.
- Ah, Natsu-san ! Quel hasard ! S'amusa la blonde en se retournant et en étonnant les jeunes femmes derrière elle.
- Lucy ? Comment tu le connais ? Demanda Canna.
- Bah tu te rappelles du petit contretemps d'hier ?
- Une petite fille qui t'a faite tomber ?
- Oui, eh bien...
- Oh mais alors vous êtes LA Lucy dont ma fille m'a parlé ? La coupa Mirajane. Il n'y a pas à dire, elle est trop forte, elle a vraiment bien choisi, vous êtes très belle !
- Mira ! Grogna le rose.
- Euh... je n'ai pas tout compris... Vous êtes la mère de Lilamarie ?
- Tutoyons-nous, ce sera plus simple. Et oui, je suis sa mère !
- Elle est adorable !
- Plus que Happy ? La taquina Canna.
- Qui est Happy ? Demanda le jeune homme en s'installant à côté d'elle au comptoir.
- Son fils ! La taquina Canna.
- Canna ! Ne dis pas de bêtises ! Ce n'est pas mon fils mais un des enfants dont je m'occupe.
- Dont tu t'occupes ? Je ne comprends pas, lui dit-il.
- Je suis la directrice du Foyer pour enfants seuls Fairy Tail, je suis la tutrice de 12 enfants, enfin, 11 vu que la plus grande a 19 ans aujourd'hui.
- Oh, je vois ! Et ce Happy est l'un deux ?
- Oui, c'est cela...
- Mais Happy est différent, intervint à nouveau Canna.
- Pourquoi ? Demanda Mirajane.
- Happy est le premier enfant qu'on m'a confié, il avait une semaine et hier, il a eu quatre ans. Je me suis toujours occupée de lui, si bien qu'il est persuadé que je suis sa mère et d'un certain côté, c'est moi qui l'ai élevé donc c'est vrai qu'on a un lien spécial... je tiens beaucoup à lui.
- C'est magnifique ! Pourquoi ne l'adoptes-tu pas ? Lui demanda Mirajane.
- Je ne peux pas. Sa mère est décédée à la naissance mais il a encore un père que les services sociaux recherchent.
- Tous les enfants de ton foyer ont un parent au moins ? C'est pour ça que c'est un foyer ?
- Oui, c'est cela.
- Dis-moi, Lucy, ça te dirait d'aller boire un verre ? Lui demanda soudainement le rose.
- Euh... Bah, c'est qu'on est déjà dans un bar...
- Ah euh, oui, c'est vrai... en fait, j'aurais quelque chose de... personnel à te demander...
- Oui ? Tu veux peut-être qu'on aille plus loin...
- Non, ça ira. Avant, je vais te raconter mon histoire et si tu ne comprends pas, n'hésite pas à me le dire.
- D'accord, je t'écoute.
- J'étais fiancé il y a un peu plus de quatre ans. Mais, un beau jour, alors que ma société commençait seulement à devenir puissante mais que je n'avais pas encore assez d'argent, elle m'a annoncé qu'elle était enceinte. Nous avions peu d'argent et nous nous sommes disputés. Le lendemain, elle n'était plus là. Je l'ai cherchée durant longtemps mais impossible de la retrouver. Quelques mois plus tard, c'est la morgue qui nous a appelé. Elle est morte en donnant naissance à mon enfant mais ce dernier est introuvable. Je l'ai cherché dans tous les orphelinats du pays et j'avais peur qu'il ait été adopté mais, si ce que tu dis est vrai, alors mon enfant a peut-être été placé dans un foyer et j'aimerais vraiment le retrouver...
Lucy ne dit rien. Elle ne savait pas quoi dire. Ça devait être dur pour lui d'en parler et ça se voyait dans ses yeux. Mirajane pleurait doucement elle aussi...
- C'était ma petite sœur... murmura la jeune femme.
- Je... Je comprends... dit finalement Lucy. Et je vais vous aider à retrouver votre enfant ! Je vais appeler Aquarius, notre assistante sociale.
- Vous pouvez ? Lui demanda le jeune homme, plein d'espoir dans les yeux.
- Bien sûr ! Donnez-moi votre numéro, je vous contacterez ! Assura Lucy en souriant.
Natsu lui fit un franc sourire et Mirajane lui sauta dans les bras. Lucy se mit à rire, suivi par les trois autres.
- Venez manger chez nous un de ces jours ! Sourit Mirajane.
- On verra bien, je ne peux pas laisser les enfants du foyer.
- Rrooh Lucy ! S'énerva Canna. TU as le droit à TES soirées ! Personne ne t'en voudra ! Mira, si Lucy refuse en prenant le prétexte des enfants, tu m'appelles et je m'occuperai d'elle ?
- Parce que tu crois que j'ai peur de toi ? Railla la blonde.
- Oh, ne t'inquiète pas pour ça ! J'appellerai Erza.
La blonde déglutit, ce qui fit rire la brune. Quant aux deux autres, ils ne comprenaient pas. La brune se tenait les côtés tellement elle riait et Lucy était assez pâle.
- Tout va bien ? S'inquiéta Natsu.
- Euh oui... tu as gagné Canna. Mais n'appelle pas Erza ! Mais il faudra que ce soit après huit heures ! Happy ne me laissera pas sortir...
- Il faut que tu arrêtes de céder Lucy, s'indigna Canna.
- Je ne cède pas ! Il est si malheureux quand il me voit partir... il est terrifié à l'idée que je disparaisse et c'est de pire en pire, encore cette nuit il en a fait un cauchemar... c'est depuis que Max est rentré chez lui et qu'on a appris que Minerva allait partir à son tour.
- Mais Lucy, il faudra bien qu'il parte un jour tu sais... Son père va bien finir par se manifester, et tu le sais bien...
- Oui, je le sais et j'appréhende vraiment ce moment...
- Ce sera comme t'arracher ton fils... murmura Mirajane.
- Non... je n'ai pas le droit de dire ça... dit-elle, les larmes aux yeux.
- Pourtant, tu l'as élevé et aimé comme une mère non ?
- Je... Je suis désolé, je dois y aller... à plus Canna, et à bientôt Mirajane, Natsu-san...
Lucy déposa un billet de cinq euros et prit son sac avant de sortir en courant du bar.
- Rejoins-la ! Dit Mirajane en poussant Natsu vers la sortie.
- Je crois que j'ai loupé quelque chose... dit Canna.
- Je vais t'expliquer ! S'amusa Mirajane en regardant son ami courir vers la sortie.
Mirajane se rapprocha de Canna et lui chuchota quelque chose dans l'oreille...
***
- Attends ! Cria le rose en lui attrapant le bras.
Le jeune homme fut surpris de voir l'état de la jeune femme, on voyait bien qu'elle se retenait de pleurer. Ses yeux noisette étaient gorgés de larmes, il n'avait qu'une envie, la prendre dans ses bras.
- Oui ? Demanda-t-elle difficilement.
- Euh... c'est que, tu ne m'as pas donné ton numéro...
- Oh... Tu as de quoi noter ?
Il sortit son téléphone en souriant légèrement et tapa le numéro de la jeune femme dans son téléphone. Il lui envoya un message dans l'immédiat pour qu'elle ait le sien.
- Je te contacte le plus vite possible ! Lui sourit-elle doucement.
- Merci, lui sourit-il. Merci beaucoup de m'aider...
- C'est normal. J'espère que tu retrouveras ton enfant assez vite et je te recontacterai pour avoir plus d'informations sur toi pour Aquarius.
- Je te proposerai bien ce week-end, mais j'ai le mariage d'un de mes amis, bien que je ne sois invité que pour le vin d'honneur alors on pourrait aller dîner !
- C'est drôle, moi aussi je suis invité à un mariage ! S'amusa-t-elle. Celui de mon cousin.
- Ah oui ? Il fait quoi, ton cousin ?
- Il a récupéré l'entreprise de mon père vu que je n'en voulais pas...
- Donc il est chef d'entreprise ? Comme mon ami... Tu sais, plus on parle, plus je me dis qu'on va au même mariage !
- Mon cousin est Léo Dulion, mais on l'appelle Loki.
- Quoi !? Et bah ça alors ! Finalement, on se reverra au mariage !
- Vous devriez rester au repas du soir ! Et puis, Lilamarie pourra jouer avec les enfants !
- Oh, Mira ne comptait pas venir... Enfin, elle ne le connaît pas, c'est un partenaire d'affaire...
- Alors je vous invite tous ! Il faudra juste que vous me dites combien vous serez !
- Non, je ne veux pas m'imposer, et puis, votre cousin ne risque pas d'être fâché que vous m'invitiez comme ça à son mariage ?
- Bien sûr que non ! En plus, c'est chez moi, au manoir !
- Oh, ce manoir est votre maison ! En plus, on ne vit pas loin l'un de l'autre !
- Tant mieux ! Bon, ce n'est pas tout mais je dois y aller, on se revoit samedi, Natsu-san.
- Appelez-moi Natsu.
- Bien, à samedi, Natsu ! Et prévenez-moi de votre nombre avant samedi !
- Je le sais déjà ! Rit-il. On sera cinq voire six si Mira prend son bébé.
- Mira a un autre enfant ? S'étonna-t-elle en déverrouillant son 4x4.
- Oui, un jolie petit garçon, il s'appelle Yuri.
- Qu'elle le prenne ! Il y aura un autre bébé, Simon, mon filleul, il a 18 mois.
- Je lui dirais. Au revoir Lucy, je suis déjà impatient de te revoir.
- À samedi, Natsu.
- À samedi, Lucy, souffla-t-il en regardant sa voiture sortir du parking.
Un peu plus loin, deux femmes fixaient la scène d'un air entendu. Elles étaient impatientes d'être à samedi, elles aussi...
***
- Je suis rentrée ! Cria-t-elle en verrouillant la porte derrière elle, son filleul, Simon, dans ses bras car elle le gardait jusqu'au soir.
- Bienvenue, Lucy ! Sourit Ariès. Oh, le petit Simon ! Bonjour toi ! Tu n'as pas peur de la crise de jalousie de Happy ?
- Bien sûr que si ! Mais il doit apprendre à me partager ! Je ne suis pas à lui.
- C'est vrai.
- Au fait, Ariès, tu te rappelles, hier une petite-fille m'a bousculée ?
- Oui, pourquoi ?
- J'ai revu son oncle au bar de Canna.
- Vraiment ! Dit-elle, les yeux scintillants. C'est le destin, oui ça doit être ça ! Ça ne peut pas être une coïncidence ! Vous êtes faits l'un pour l'autre !
- Que se passe-t-il ? S'incrusta Virgo.
- Lucy a revu le beau jeune homme qui l'a sauvé !
- Vraiment !? Mais c'est magnifique ! C'est le destin !
- C'est ce que je disais aussi ! S'extasia la plus jeune des sœurs.
- Bon, ça suffit ! S'impatienta Lucy. Je n'ai pas pu finir mon histoire !
- On t'écoute ! Et ne lésine pas sur les détails, même croustillants ! On veut tout savoir ! Se dandina Ariès.
- Vous êtes désespérantes... Bref, je l'ai vu au bar de Cana, sa... euh... Belle-sœur on va dire, y travaille et on a un peu discuté...
- De quoi, de quoi !? S'impatienta Ariès.
- Rroo, vous êtes lourde, vous savez !? On a parlé du foyer. Il se trouve qu'il a un enfant qui est placé, une histoire compliquée, et qu'il recherche, je lui ai proposé mon aide pour le retrouver, et, en plus, c'est un partenaire d'affaires à Loki, il est invité au vin d'honneur de votre mariage, et je lui ai dit d'amener sa famille et de rester pour le repas ! Ça ne te dérange pas !?
- Bien sûr que non, princesse ! S'exclama Virgo, à la place de sa sœur.
- Ça nous permettra de faire connaissance ! Approuva Ariès. J'approuve !
- Approuver quoi ? Demanda Loki qui venait d'arriver, encore en costard.
- Le bel inconnu à la petite fille vient à notre mariage ! S'enthousiasma sa fiancée.
- C'est qui ? Haussa-t-il les épaules.
- Il s'appelle Natsu, répondit sa cousine.
- Oh ! Vraiment !? C'est lui que tu as rencontré hier !?
- Oui, c'est lui. Je lui ai proposé de rester jusqu'à la fin !
- Tu as bien fait ! Sourit-il. Natsu est vraiment quelqu'un de bien.
- Il m'en a l'air ! Lui sourit-elle à son tour. J'espère qu'il retrouvera son enfant.
- Oh, il t'en a parlé !? S'étonna-t-il.
- Oui, ce matin. Canna lui a dit que j'étais la directrice du foyer et il m'a demandé si je pouvais l'aider. Il a cherché dans tous les orphelinats sans penser au foyer, comme ça, on pourra en discuter samedi, avec Aquarius.
- Euh... Je serais toi, j'éviterai... Grimaça Ariès.
- Elle a raison, frissonna Loki. C'est le week-end et un mariage... Elle sera avec Scorpio en plus... T'es trop suicidaire !
- Vous avez raison, s'effraya la blonde. Elle va me trucider si je parle travail pendant son repos...
Ses amis rirent et la porte s'ouvrit brusquement et claqua avant qu'ils n'entendent des bruits de pas précipités dans les escaliers.
- Mais...
- Lector, attends ! La coupa Sting, qui entrait à son tour, suivi des autres enfants. Lector !
- Que se passe-t-il, Sting ?
- Lucy ! Fit le garçon de 12 ans en entourant ses bras autour de sa taille. Lucy, aide-moi, Lector m'en veut ! Je lui ai avoué que Rogue et moi allions rentrer chez nous, avec nos parents... Il...
- J'ai compris, souffla-t-elle en resserrant son étreinte et en passant une main dans les cheveux du garçon. Ton jumeau l'a dit à Frosh ?
- Oui... Mais, contrairement à son jumeau, elle ne s'est pas mise en colère... Elle pleure, elle est triste mais elle ne lui en veut pas alors que Lector m'en veut, dit-il, les larmes aux yeux.
- Je vais aller lui parler, va goûter dans la cuisine avec les autres.
Le blond hocha la tête et la lâcha en reniflant. Son jumeau arriva en portant la petite Frosh.
- Maman Lucy ? L'interpella Happy, soudain tout timide, les joues rouges.
- Qu'y a-t-il, Happy ? S'accroupit-elle devant lui en souriant.
- Dis, maman Lucy, Sting et Rogue vont vraiment rentrer chez eux ? Comme Max et bientôt Jet et Droy ? Et aussi Minerva ?
- Oui, Happy. Leurs parents les récupèrent à la fin du mois, dans deux semaines.
- Et moi, maman Lucy, est-ce qu'un jour quelqu'un viendra pour moi ?
Lucy déglutit devant la question de son protégé. Espérait-il partir ? Ne se plaisait-il pas, ici ?
- Eh bien, si ton papa te retrouve, oui, Happy, tu partiras...
Les yeux du petit s'embuèrent de larmes et il sauta au cou de sa mère remplaçante en la serrant fort contre lui.
- Je n'ai pas envie ! Cria-t-il en sanglotant dans son cou. Je ne veux pas partir ! Happy veut rester ici, avec toi, maman Lucy, pour toujours !
Lucy était étonnée, mais heureuse. Elle aussi, elle ne voulait pas que son père le retrouve, elle était égoïste de vouloir le garder pour elle toute seule mais, cet enfant, c'est elle qui l'avait élevé...
Elle desserra son étreinte et lui embrassa la joue en essuyant les larmes qui avaient coulées sur ses petites joues avant de lui intimer d'aller goûter avec les autres avant que ce ne soit trop tard. Il lui embrassa la joue et courut jusque la cuisine.
Lucy alla à l'étage, dans la chambre de la petite Frosh et du petit Lector.
Le garçon pleurait dans son lit. Lucy s'approcha tout doucement, pour ne pas le brusquer et s'installa à ses côtés. Comme une mère, elle attendit qu'il se calme en lui caressant doucement les cheveux.
- Tu vas mieux ? Lui souffla-t-elle en tendant ses bras pour qu'il vienne se lover contre elle.
- Hum, accepta-t-il en cachant son visage dans son cou.
- Tu veux m'en parler ?
- Hum... Lucy... Je ne veux pas que Sting parte... Je veux qu'il reste ici, avec moi...
- Lector... Tu sais, Sting et Rogue vont vivre en ville, ils iront toujours au collège ici, et, ils pourront venir autant qu'ils le voudront ! On les invitera à la maison !
- Promis ?
- Bien sûr ! Ils partent dans deux semaines, donc tu peux encore profiter au maximum d'eux pendant deux semaines ! Et puis, après, il y aura vos anniversaires ! Le tien arrive dans un mois tout pile, on fera une petite fête, d'accord ? Sourit-elle.
- Vraiment ? S'émerveilla-t-il, toutes traces de larmes dans ses yeux disparues.
- Oui ! Bien sûr ! On fait toujours des fêtes pour les anniversaires, non ?
- Merci Lucy ! Je vais le dire à Sting ! Cria-t-il en sortant rapidement de son lit.
- Ne cours pas dans les escaliers !
- Non !
Lucy soupira. Il allait quand même courir dans les escaliers. Les enfants n'écoutaient rien, surtout avec elle ! À quoi bon les prévenir ?
***
Le jour J était arrivé. Ariès avait tremblé toute la matinée et Lucy était sous tous les fronts avec Virgo ! Heureusement que son amie Erza, malgré sa grossesse bien avancée, ainsi que Canna et Lévy étaient venues l'aider à préparer les enfants !
- Maman ! S'écria Happy en lui attrapant sa jambe.
- Oui Happy ? Sourit-elle.
- Regarde comme je suis beau ! Fit-il un tour sur lui-même.
- Tu es sublime ! Le prit-elle dans ses bras.
- Retourne avec les autres, je dois me préparer, lui embrassa-t-elle le front.
Il acquiesça et courut au salon.
Lucy se prépara rapidement de sa robe rose pâle et rejoignit Ariès.
- Tu es prête ? Demanda-t-elle tendrement.
- Oui, souffla la rose, déterminée. Plus que prête ! On peut y aller maintenant ?
Lucy rit, Ariès pouvait être si timide, peureuse mais aussi si déterminée !
Elle l'aida à s'arranger une dernière fois et la mena jusqu'à l'extérieur où les invités les attendaient.
Lucy croisa le regard émeraude de Natsu. Elle ne put s'empêcher de rougir en le voyant la relooker. Elle fit en sorte de ne rien laisser paraître et continuer d'avancer devant la mariée.
Le mariage fut simple, rapide, beau. Le plus beau des mariages.
Les invités prenaient la pause pour les photos avec les mariés. Lucy, après avoir pris quelques photos, en profita pour aller retrouver ses protégés.
- Maman Lucy ! Lui sauta dessus Happy.
- Happy ! Tu t'amuses ?
- Oui ! Mais Lilamarie n'arrête pas de m'embêter, bouda-t-il.
- Oh, quels malheurs te fait-elle ? Rit gentiment la blonde en lui embrassant la joue.
- Elle n'arrête pas de me tourner autour en disant que je ressemble à son tonton, bouda-t-il.
La blonde réfléchit un instant, troublée. Quelques pièces se mirent en place dans sa tête, l'effrayant. Elle ne voulait pas y croire...
- Ne... Ne l'écoute pas, trembla-t-elle. Va jouer, Happy, on se voit plus tard !
Elle le posa puis chercha une personne bien particulière parmi la foule. Heureusement pour elle, elle était seule avec son bébé qu'elle berçait doucement.
- Bonjour ! Salua-t-elle.
- Oh, Lucy, bonjour ! C'est drôle, Natsu te cherche !
- Nous avons dû nous louper, sourit-elle.
- Sûrement, sourit-elle.
- C'est le petit Yuri ?
- Oui ! Il est tombé, alors il avait besoin d'un bon câlin étouffant ! Sourit la mère en étouffant un peu plus son fils.
La blonde rit, elle était gênée, elle n'osait pas parler... Mais elle devait se lancer.
- Dis moi, comment s'appelait ta sœur ?
- Ma sœur ? Lisanna. Lisanna Strauss.
- Lisanna... réfléchit Lucy. Merci, ça nous aidera. Je dois y aller, on se voit plus tard ?
Mirajane acquiesça et Lucy se leva.
Discrètement, elle entra dans la maison, sans savoir que quelqu'un l'avait vu agir et la suivit.
Une fois dans son bureau, elle ouvrit rapidement le dossier de son protégé pour trouver le nom de la génitrice.
Le nom lui frappa les yeux.
Lisanna Strauss Dragneel.
- Non... souffla-t-elle.
Lisanna Strauss Dragneel.
- Happy est...
Lisanna Strauss Dragneel.
- Non...
Lisanna Strauss Dragneel.
- Lucy ?
La blonde sursauta, les yeux pleins de larmes.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
- Aquarius...
- Pourquoi tu pleures encore ? Soupira l'assistante sociale.
- Happy... J'ai retrouvé le père de Happy... gémit-elle en s'empêchant de pleurer.
La bleue comprit tout de suite et vint s'agenouiller face à la jeune femme qu'elle connaissait depuis petite.
- Lucy, tu dois tenir bon. Ne craque pas ce soir, c'est un jour de fête. Je ne dirais rien. Ça fait deux ans que j'ai arrêté de chercher le père de Happy, pour toi, alors, pour toi, je ne dirais, ni ne ferais rien...
- On ne peut pas faire ça... Son père le cherche... C'est... C'est quelqu'un de bien... Il... Il prendra bien soin de lui...
Aquarius voyait bien les efforts de sa protégée. Elle était émue, elle n'aimait pas ça.
- Lucy...
- Il faut le rendre à sa vraie famille... Natsu est quelqu'un de bien... Il fallait bien que ça arrive un jour... Mieux vaut que ce soit au plus vite, Happy aura le temps de m'oublier... Je... Je m'en remettrai...
Lucy souffla pour se redonner contenance et partit se refaire une beauté, laissant le dossier à Aquarius.
À peine mit-elle un pied dans le jardin que Happy lui sauta dessus.
- Maman Lucy ! Maman Lucy ! Tu étais où ?
- Happy ! Je suis allée aux toilettes, sourit-elle.
- Tu as pleuré ?
- Bien sûr que non ! Essaya-t-elle de le rassurer avant de le poser. Happy, il ne faut plus que tu m'appelles maman...
- Mais...
- Je sais que c'est difficile pour toi, mais un jour, ton papa te retrouvera, je sais qu'il te cherche, et ta maman, ce sera la femme avec qui il fera ta vie.
- Pourquoi tu es méchante ? Commença-t-il à sangloter.
- Happy, ne pleure pas s'il te plaît. Je t'aime très fort, je serai toujours là pour toi. Que tu m'appelles maman ou Lucy ne changera rien à l'affection que j'ai pour toi. Mais tu dois m'appeler Lucy, comme tous les autres enfants.
Le petit baissa la tête. Mais avant que Lucy puisse le serrer dans ses bras, il se sauva.
- Eh bien, qu'est-ce que tu lui as fait ? Fit Canna qui arrivait avec Erza et Lévy. C'est la première fois qu'on le voit te refuser un câlin alors qu'il est triste !
- C'est parce que c'est ma faute qu'il est triste...
- Ta faute ? s'étonna Erza.
- Je... Natsu est son père biologique. L'enfant qu'il cherche, c'est Happy. Alors je lui ai demandé de ne plus m'appeler maman...
Ses amies ne répondirent rien. Comprenant parfaitement la situation. Elles sentaient la peine et la douleur de leur amie, mais elles ne pouvaient rien faire...
- N'en parlez à personne s'il vous plaît...
Elle les laissa ainsi et retourna à la fête.
Toute la soirée, elle évita une certaine personne qui était sans cesse sur ses pas, à tenter de l'approcher, sans comprendre pourquoi elle l'évitait. Il finit par abandonner, déçu...
***
Tout était en ordre. Le père venait d'être prévenu que son fils avait été retrouvé.
Lucy toqua à la chambre de Happy. Ça faisait une semaine que le mariage était passé et une semaine qu'elle faisait tout pour que Happy ne la considère plus comme une mère, quitte à ce qu'il la déteste... Elle allait jusqu'à l'éviter tout en sachant que ça le rendait triste... Elle le savait, il venait toutes les nuits la rejoindre, elle faisait semblant de dormir pendant qu'il se blottissait en pleurant contre elle, la serrant de toutes ses forces avec ses petits bras. Elle le laissait faire, ne se sentant pas l'âme de le rejeter. Puis quand il s'endormait, elle le câlinait tendrement avant d'aller le remettre dans son lit.
Mais là, il fallait le prévenir. Il allait partir...
Elle entra dans la chambre qui était bien rangé pour une fois. Happy était assis sur son petit lit, sans un mot, la tête baissée.
- Happy ? S'inquiéta-t-elle. Ça ne va pas ? Tu as mal quelque part ?
Il secoua la tête pour lui dire non. La bouche cousue.
Elle s'agenouilla face à lui et posa ses mains sur ses petits genoux, espérant le faire réagir, mais rien.
- Happy ?
- Dis, ma... Lucy, tu ne m'aimes plus ?
- Bien sûr que si, je vous aime tous beaucoup, le contredit-elle.
- Mais moi... moi tout seul, tu ne m'aimes plus ?
- Si Happy, je t'aime très fort, hoqueta-t-elle.
- Alors pourquoi tu ne veux plus de moi...
- C'est compliqué Happy... Il... Il faut que je t'annonce quelque chose... Tu te rappelles, je t'avais dit que ton papa te cherchait ?
- Oui...
- Nous l'avons trouvé, Happy. Ton véritable papa va venir aujourd'hui... Il... On doit préparer tes affaires...
- Je... Je vais partir ? Hoqueta-t-il.
- Je suis désolée Happy... Nous n'avons pas le choix...
Elle pleurait à son tour. Elle n'avait pas réussi à résister.
- Je vais préparer ses affaires, fit Virgo qui venait d'entrer.
Lucy serra le petit contre elle. Elle ne voulait pas le perdre...
Mais elle n'avait pas le choix.
- Je... J'ai des papiers à signer, va en bas Happy. Va dire au revoir aux autres...
- Tu ne viendras pas me dire au revoir ?
- Je te dis au revoir ici, Happy. Tu vas me manquer... Reviens quand tu veux, avec l'accord de ton papa...
Elle le serra et l'embrassa une dernière fois puis partit pour s'enfermer dans son bureau. Elle devait signer les papiers pour la sortie de Happy.
Une fois finie, elle se leva et se posta face à sa fenêtre. Les Dragneel étaient déjà là. Elle les avait entendu arriver.
- Lucy ! La fit sursauter une voix.
La porte s'ouvrit comme un boulet de canon et elle eut juste le temps de se tourner et attraper Happy qui se réfugia dans ses bras.
- Je ne veux pas y aller ! Je ne veux pas ! Je veux rester avec toi ! Je ne veux pas te laisser toute seule !
- Je ne suis pas seule, Happy, tenta-t-elle d'empêcher de nouvelles larmes. J'ai tous les autres avec moi, ma famille, mes amis...
- Je veux rester avec toi, sanglota-t-il de plus bel en la tenant fermement.
- Happy, ce n'est pas toi qui choisis. J'ai eu la chance de pouvoir prendre soin de toi à la place de ton papa. Mais maintenant, lui aussi veut pouvoir prendre soin de toi... Alors fais-moi plaisir et montre-lui que j'ai fait de toi un grand garçon, sèche tes larmes et va les rejoindre comme un grand.
Il renifla un grand coup puis recula.
- Je suis un grand garçon, répéta-t-il en hoquetant.
- Oui, un magnifique grand garçon, acquiesça-t-elle en lui caressant la joue, un sourire tendre au visage. Je t'aime fort Happy. N'oublie pas, tu seras toujours le bienvenu ici.
- Je viendrais te voir... Je t'aime fort aussi, maman Lucy...
Il se tourna et commença à partir. Il hésitait, son cœur ne le voulait pas.
- Ne te retourne pas, l'encouragea Lucy.
Il éclata en sanglot et courut hors de la pièce, sans se retourner.
Lucy tomba au sol derrière son bureau et cacha son visage dans ses mains, les larmes ne s'arrêtant plus.
Deux bras chaud l'entourèrent.
- Je suis désolé... Vraiment désolé, chuchota la voix du père.
- Ce n'est pas votre faute, le repoussa-t-elle en essuyant ses larmes.
Elle se leva et mit une certaine distance entre eux. Le rose était surpris mais comprenait.
- Je... commença-t-il.
- Vous devez signer ces papiers, puis vous pourrez partir.
Elle lui montra les papiers bien en évidence avant de se tourna dos à lui.
Elle l'entendit signer, mais ne dit rien. Elle attendait qu'il parte.
- Lucy, je ne voulais pas en arriver là... Je ne voulais pas te faire autant de mal... J'aimerais te dire que si j'avais su, j'aurais abandonné les recherches de mon fils, mais je ne peux pas. Néanmoins, merci, merci d'avoir pris autant soin de lui... Je ne pourrais jamais assez te remercier... Alors j'aimerais faire un don pour ce foyer...
- Nous avons tout ce qu'il nous faut, nous n'avons pas besoin de votre argent.
- Alors laisse-moi offrir quelque chose aux enfants... Il y a deux semaines, c'était l'anniversaire de Happy, laisse-moi offrir une journée dans un parc d'attraction aux enfants pour qu'ils puissent s'amuser. Pour Happy...
- Reparlez-en à Virgo, c'est elle qui s'occupera du foyer pendant mon absence.
- Ton absence ? Tu pars ?
- Désolé monsieur Dragneel, c'est personnel. Si vous avez fini de signer, je vous prierai de partir, votre... fils, vous attend.
- Lucy ! Arrête s'il te plaît, s'énerva-t-il en attrapant son bras pour la tourner vers lui, en ayant marre de parler à un mur. Cesse de me vouvoyer s'il te plaît !
Elle se recula, faisant lâcher prise à la main qui tenait son bras.
- Je... J'ai besoin de partir en vacance un moment. S'il vous plaît, partez...
Il sentit la détresse dans sa voix. Il comprenait. Il lui faisait encore plus de mal à chercher de la compassion, à essayer d'être gentil, à vouloir la rassurer... Mais elle souffrait. C'était comme si on venait de lui arracher son enfant...
Il comprenait mieux que quiconque... Et encore. Il ne pouvait se rendre compte, n'ayant jamais eu d'enfant avant Happy. Il ne comprenait pas encore ce que signifiait être parent, ni le manque que ça pouvait provoquer quand il n'était plus là...
Le jeune homme partit. Lucy se laissa de nouveaux tomber au sol. Mais elle attendit d'entendre la voiture partir au loin avant de se laisser aller.
Elle s'enferma dans son bureau et refusa de voir quiconque.
Le soir, alors que les enfants étaient couchés, elle sortit enfin de son antre et alla discrètement dans sa chambre préparer une valise.
Elle alla embrasser chaque enfant, découvrant que certains jouaient au lieu de dormir, puis leur promis de revenir vite.
Juste une petite semaine, ou même dix jours ne seraient pas de trop...
Ses amis et sa famille l'attendaient en bas.
- Je suis désolée... J'ai.. Je vais partir un peu, j'ai besoin de vacances...
- On comprends, sourit Gildartz. Prends soin de toi, et donne-nous des nouvelles.
La jeune femme sourit tristement et partit, le cœur lourd...
***
Natsu soupira. Ça faisait une semaine que Happy était chez lui, mais il n'arrivait pas à créer des liens avec lui. Le petit parlait peu, mangeait peu, et faisait des cauchemars en appelant son ancienne éducatrice. Chaque jour il se rendait au foyer avec le petit dans l'espoir que la blonde soit là.
À chaque fois qu'il pensait à elle, son cœur se serrait.
Il n'arrivait plus à la faire partir de ses penser, depuis le premier jour, depuis la fois où sa nièce l'avait bousculé. Cette femme était particulière pour lui, il ne pouvait se résigner à la laisser partir... Sans parler qu'elle aimait son fils autant que lui, si ce n'est plus...
Un cri le fit sursauter. Happy faisait de nouveaux un cauchemar.
Rapidement, il monta dans la chambre qu'il avait fait aménager aux goûts du petit.
- Happy ! Ça va mon grand ? Demanda-t-il en s'asseyant sur le lit.
L'enfant était en larmes. Natsu ne savait pas quoi faire. Il voulait le prendre dans ses bras, mais il était gêné... Il n'osait pas... Il avait peur de se faire rejeter, comme les premiers jours...
- Je veux Lucy, sanglota son fils. Maman... Maman... Je ne veux pas que tu m'abandonnes...
Son cœur se serra à nouveau, lui rappelant que c'était lui, son père, qui l'avait abandonné, puis qui l'avait arraché de sa mère adoptive... Il était un monstre, à quel point pouvait-il être mauvais ? Allait-il être capable de s'occuper de cet enfant qu'il faisait tellement souffrir ?
- Happy...
- Je veux maman...
Natsu ne résista pas et tenta une approche. À sa grande surprise et à son grand soulagement, le petit accepta de se laisser faire avant d'agripper la chemise de son père.
- Maman me manque, sanglota-t-il dans son cou.
- Elle me manque aussi... se surprit-il à répondre.
- Je ne parlais pas de ma vraie maman, se recula doucement le petit en hoquetant. Je parlais de maman Lucy...
- J'avais compris Happy, lui essaya-t-il ses joues. Elle me manque aussi...
- Pourquoi ?
- Parce que je ne sais pas comment m'occuper de toi, j'ai besoin d'elle... Et puis, il y a autre chose qu'un petit garçon comme toi ne peut pas comprendre, lui sourit-il.
- Tu aimes maman Lucy ? Questionna-t-il, curieux.
- Tu veux savoir ? Oui, j'aime Lucy, lui ébouriffa-t-il les cheveux, heureux d'enfin pouvoir tisser quelques liens avec lui par le biais indirect de la blonde.
- Beaucoup ?
- Oui, acquiesça-t-il.
- Pour de vrai ? Tu ne mens pas pour que je sois plus gentil ?
- Tu es déjà un ange, Happy. Je ne mens jamais, j'aime beaucoup Lucy.
- Tu crois que c'est ma faute qu'elle est partie ?
- Non mon fils, ce n'est pas ta faute... C'est la mienne...
- Tu lui as fait quoi ? Le gronda le petit en se reculant.
- Je lui ai volé son fils.
Le petit baissa la tête et retourna se blottir contre son père. Il se sentait bien contre lui, aimé et protégé, comme avec Lucy...
- Je suis votre fils à tous les deux, murmura-t-il.
Ce fut comme le déclic pour Natsu. Oui, il serait leur fils à tous les deux !
- Bonne idée ! s'exclama-t-il en se levant tout en l'entraînant dans ses bras. Happy, tu vas m'aider !
- De quoi ? Ne comprit pas l'enfant.
- On va faire de Lucy ta vraie maman ! Je vais la faire tomber sous mon charme.
- Ah non ! Je ne veux pas partager Lucy avec toi ! Quand je serai grand, je me marierai avec elle !
- Allez Happy, partage un peu ! Comme ça, on aura Lucy avec nous pour toujours !
- Elle vivra avec nous ? Je pourrais dormir avec elle tout le temps ?
- Quand même pas, grimaça le père.
- Toi non plus alors !
- Mais...
- Tu veux que je t'aide ? Le fit chanter son fils.
- Tu es malin, soupira le père.
Le petit rose sourit, fier de lui. Le père sentit son cœur se remplir de joie, le premier sourire de son fils.
- Je peux dormir avec toi ? Continua-t-il de lui sourire.
- Allez viens, rit le père en le serrant un peu plus contre lui tout en marchant vers sa chambre.
***
Lucy revint à temps pour profiter des deux frères qui allaient partir un peu plus tôt.
Elle était revenue tard la veille et avait fait la surprise au petit matin, elle avait ramené des cadeaux pour tout le monde. Les enfants étaient super heureux de la revoir, la petite Frosh ne quittait pas ses genoux, trop heureuse de pouvoir profiter un peu d'elle. Elle aimait beaucoup les genoux de Lucy mais n'osait pas lui demander, elle était timide.
À la grande surprise de la blonde, Natsu et Happy vinrent en début d'après-midi. Il venait tous les jours.
En voyant la blonde jouer avec les plus grands, Happy crut rêver, elle était revenue !
- Maman ! s'écria-t-il avant de lui sauter dessus, ne la laissant pas se remettre de sa surprise.
- Happy ! Mais que fais-tu ici ?
- Papa m'emmène jouer tous les jours ici ! Je voulais te voir ! Tu m'as manqué maman !
- Happy, tu ne peux pas m'appeler comme ça, le serra-t-elle doucement. Mais moi aussi je suis contente de te voir.
- Tu m'as manqué beaucoup ! Je veux plus que tu partes !
Elle rit puis lui embrassa les joues.
- J'ai ramené un petit cadeau pour toi !
Elle le tira jusqu'au salon où une peluche dragon rouge l'attendait.
- Trop bien ! Cria-t-il, heureux. Un dragon !
- Je savais qu'il allait te plaire, lui ébouriffa-t-elle les cheveux.
- Merci maman !
- Lucy, rectifia-t-elle en soupirant.
- Mais papa a dit que j'avais le droit de t'appeler maman ! Bouda-t-il.
- Happy, tu ne peux pas m'appeler maman, ta maman, ce sera la femme de ton papa.
- Je sais, papa me l'a dit, et ce sera toi !
Lucy rougit comme une tomate.
- Mais... de quoi tu parles ?
- Tu seras la femme de papa et ma maman !
- Ne dis pas ce genre de bêtises, ça ne se fait pas comme ça ce genre de choses...
- Alors ça se fait comment ? La coupa le père qui avait écouté.
- Oh, bonjour monsieur Dragneel.
- Je t'en prie Lucy, appelle-moi Natsu, et ne me vouvoie.
- Je suis désolée, monsieur, mais c'est impossible.
Elle embrassa le front de Happy et sortit de la pièce.
- Je crois qu'elle ne t'aime pas, commenta Happy.
Le père soupira de désespoir.
- Si tu veux conquérir Lucy, ce n'est pas comme ça que tu dois t'y prendre, railla Loki.
- Loki ! Tu nous as écouté ?
- On vous a tous écouté ! Se moqua Cana.
- Alors comme ça, notre princesse fait de la résistance, dit malicieusement Virgo. Il nous faut l'attacher ! Et Monsieur Natsu pourra...
- Ne dis rien de plus ! Rougit sa sœur en la bâillonnant de ses mains. Il y a des oreilles sensibles ici !
Virgo acquiesça sans se départir de son air sadique.
- D'un côté, approuva Gildartz, elle a raison. Il faut la forcer un peu.
- On va t'aider, acquiesça tranquillement Erza, des étoiles dans les yeux.
***
Lucy était de retour depuis presque un mois. Elle évitait le père de son protégé qui était de plus en plus insistant avec elle.
Elle rentrait de course quand soudain, deux mains la bâillonnèrent. Elle lâcha ses courses de surprise et se fit entraîner dans le placard à balai, puis pousser contre le mur.
- Qu'est-ce que...
Son agresseur posa ses lèvres contre les siennes. Il colla leurs corps, l'empêchant de se débattre et prolongea le baiser.
Lucy put enfin voir qui était son agresseur. La personne qui ne quittait pas ses pensées depuis un mois.
Celui qui lui avait volé son cœur et son âme.
Elle tenta de le repousser, de tourner sa tête, mais au fond, elle ne le voulait pas, elle voulait qu'il continue.
Mais elle ne pouvait pas...
- Pourquoi tu me repousses ? s'arrêta-t-il.
Il était énervé, peu importe ce qu'il faisait, elle lui résistait...
Mais il se calma en voyant les larmes couler doucement le long de ses joues.
- Je suis désolé, baissa-t-il sa tête. Je ne voulais pas te forcer... Je ne veux pas te forcer... J'ai compris, tu ne partages pas les mêmes sentiments que moi... Je... Je suis tombé sous ton charme dès que je t'ai vu, dans ce supermarché... Je voulais vraiment apprendre à te connaître, commencer quelque chose avec toi... Mais... Mais je t'ai pris Happy. Tu étais si malheureuse... Si froide... Tu as commencé à me vouvoyer et m'appeler Monsieur Dragneel... J'ai compris que c'était fini avant même d'avoir commencé. Je m'en voulais. Et Happy était si malheureux chez moi... Il faisait plein de cauchemar... Une nuit, il pleurait en t'appelant. J'ai compris que je ne pourrais jamais te remplacer mais aussi que je te voulais encore plus auprès de moi... Je t'aimais... Toutes les femmes que j'ai rencontré depuis Lisanna m'ont laissé parce que je cherchais mon fils. Je suis sûr que si je t'avais rencontré avant, tu aurais tout fait pour me soutenir... Tu es celle que je cherche... Que je veux... Enfin, cherchais... Je pensais que ce serait plus simple pour te conquérir avec Happy, il est vrai que je l'ai un peu utilisé, à deux, on a monté tout un tas de plan pour te séduire mais tu restes fermée et froide à chaque fois... Je ne te demande pas de me pardonner, mais ne lui en veux juste pas trop, c'est un enfant...
Elle ne répondit rien. Elle était choquée, elle n'osait plus faire un geste.
Natsu la lâcha et partit sans dire un mot de plus.
- Alors papa ? Entendit-elle.
- On va y aller pour aujourd'hui mon grand... répondit-il tristement. Je suis un peu fatigué, tu reviendras demain, d'accord ?
- Oui... répondit tristement le petit.
La blonde se laissa tomber sur les fesses, ses jambes ne la portaient plus. Elle resta un long moment enfermée dans ce placard, sans que personne ne sache qu'elle était là. Ainsi, elle entendit tout le monde parler...
- Lucy a encore refusé ses avances ? s'étonna son cousin.
- Elle n'a peut-être pas de sentiments pour lui, dit Jellal.
- Pourtant, j'étais persuadée du contraire, bouda Erza.
- Je suis d'accord avec toi, approuva Lévy.
- Peut-être n'est-elle tout simplement pas prête ? Supposa Gildartz.
- Ou alors elle se prive, répliqua Cana, bourrée.
- Mais se priver de quoi ? Ne comprit pas Ariès.
- Princesse a peur de souffrir, comprit son aînée.
- Quelle idiote, soupira Lévy.
Lucy ferma ses yeux, enfermée dans son placard. Les larmes dégoulinaient sur ses joues. Ils avaient raison, elle n'était qu'une idiote... Elle ramena ses genoux contre elle et pleura longuement, jusqu'à s'endormir, tard dans la nuit...
***
Le lendemain matin, Virgo se leva tôt. Toujours aucune nouvelle de sa protégée. Elle s'était enfermée dans son bureau, toute la nuit. Elle n'osait pas aller la déranger, de ce qu'elle avait entendu, la confrontation avait été dur avec le père du petit Happy.
La matinée se passa bien. Mais toujours aucune nouvelle d'elle... Et elle était sûre qu'elle n'avait rien avalé...
Inquiète, elle toqua au bureau... Aucune réponse. Elle essaya d'ouvrir, se doutant que Lucy s'était enfermé. Mais non. C'était ouvert. Il n'y avait pas âme qui vive dans le grand bureau...
- Mais où est-elle ? S'inquiéta la rose.
Elle fit le tour des chambres, peut-être avait-elle dormi avec un des enfants ? Mais non. Inquiète, elle appela tout le monde, peut-être s'était-elle réfugié chez eux ? Mais non... elle ne pouvait être loin, sa voiture était toujours là...
Quelqu'un toqua. Elle espérait grandement que ce ne soit pas la police... ou encore moins la morgue... Elle ouvrit prudemment et soupira de soulagement en reconnaissant Natsu avec Happy dans ses bras.
- Bonjour vous deux, les salua-t-elle.
- Tout va bien ?
- C'est que... Je ne trouve pas princesse Lucy... Elle a disparu depuis hier soir... Je pensais qu'elle s'était réfugié dans son bureau mais il est vide...
- Maman est partie ?! C'est à cause de papa ? Hoqueta Happy.
- Non, non, s'empressa-t-elle de le rassurer, elle ne doit pas être loin, sa voiture est encore là...
- Tu l'as vu depuis que je suis parti hier ? Demanda le père.
- Non... J'ai trouvé les courses par terre dans la cuisine mais pas elle...
Natsu passa son fils à la rose et courut jusqu'à la cuisine puis ouvrit le placard à balai où il avait emmené la jeune femme la veille.
Elle était là, assise par terre, ses genoux contre elle, sa tête dessus. Il pouvait voir qu'elle avait pleuré. Beaucoup pleuré.
- Oh mon dieu, Mademoiselle Lucy ! s'écria Virgo. Elle va bien ?
Le rose s'agenouilla près d'elle et prit sa température. Elle allait bien, elle dormait juste profondément.
- Elle va bien, elle dort, rassura-t-il avant de la prendre dans ses bras.
La blonde s'agrippa à lui mais ne se réveilla pas pour autant.
- Maman va bien ? s'inquiéta Happy.
- Mais oui, regarde, elle dort, sourit Virgo. Va jouer !
Le petit acquiesça et la rose suivit le rose jusqu'à la chambre de la blonde où elle l'aida à l'allonger.
- Désolé, c'est ma faute, dit-il en la bordant.
- Mais non, elle a choisi de ne pas sortir de cette pièce, elle n'était pas enfermée... Et puis, je pense qu'elle a entendu notre conversation hier soir et que ça l'a fait beaucoup réfléchir.
- Quelle conversation ?
- On parlait d'elle et toi. Je te laisse veiller sur elle, je vais voir les enfants.
Natsu acquiesça et s'assit sur le lit. Lucy bougea et tourna pour bien se blottir dans sa couette. Elle avait dû avoir froid.
- Idiote, souffla-t-il en lui embrassant le front.
Elle gémit mais ne se réveilla pas. Ne sachant pas quoi faire, il s'allongea près d'elle mais finit par s'endormir...
Quand il se réveilla, Lucy était dans ses bras, à moitié sur lui, son corps tremblait et quelque chose de mouillé coulait dans son cou.
Elle pleurait.
- Lucy ?
- Je suis désolée, Natsu, hoqueta-t-elle en le serrant un peu plus de peur qu'il la rejette. Tellement désolée... J'avais peur de souffrir encore plus si je continuais à m'attacher à toi... Ça a été si affreux quand tu as récupéré Happy... Mon cœur s'est déchiré ! Happy est mon bébé ! Je te promets, j'ai tout fait pour ne pas m'attacher mais le jour de son premier mot, quand il m'a appelé « mama », je n'ai pas pu résister... Il semblait si fier, si heureux... C'est moi qui l'élevais, pas toi, ni sa mère biologique... J'étais son parent, son modèle... Mais tu me l'as pris... Toi que j'appréciais, tu m'as volé mon cœur et mon bébé... Je te détestais tellement pour ça... Puis tu as commencé à me tourner autour alors que j'allais un peu mieux. Je me disais de me laisser aller, pour avoir Happy, mais je ne pouvais pas, ce n'était pas bien vis à vis de toi, c'était une mauvaise raison... Mais d'un autre côté, mes sentiments pour toi se développait... J'avais peur que tu penses que je ne veuille de toi que pour Happy alors que c'était faux... Je...
- J'ai compris, Lucy, la repoussa-t-il doucement pour la faire s'asseoir. Je suis désolé, je ne voulais pas que tu te sentes partagé ainsi, ça ne se reproduira plus, d'accord ?
- Alors c'est trop tard ? Baissa-t-elle sa tête, ses larmes redoublant.
- Non ! s'empressa-t-il de dire en la prenant dans ses bras. Oh non, pas du tout. Mais je ne veux pas te forcer Luce. Et si on y allait doucement ? Tu me dois toujours un dîner, tu te souviens ?
Elle rit légèrement et répondit à son étreinte, le cœur un peu plus léger. Elle était soulagée.
Il sourit en l'entendant rire et se laissa tomber sur le lit, elle toujours contre lui.
- Ne nous fais plus une peur, pareille, d'accord ?
- Quelle peur ? Ne comprit-elle pas.
- Virgo te cherchait partout.
- J'ai dormi longtemps ? s'étonna-t-elle.
- On est le lendemain, Luce.
- Oh...
- Allez, va te débarbouiller et allons voir les autres, ils sont inquiets.
Elle sourit puis se leva pour prendre des vêtements de rechanges. Natsu l'attendit tranquillement, couché sur son lit, puis ils descendirent ensembles, en souriant doucement...
*** Epilogue ***
- Debout papa ! Le réveilla Happy.
- Happy, je dors, je suis fatigué, se cacha-t-il sous la couette.
- Mais j'ai faim ! Et maman n'est pas là !
- Hein ? Ah oui, elle avait rendez-vous chez le médecin. J'ai compris, j'arrive.
Le rose soupira. Pourquoi son fils devait se réveiller aussi tôt le week-end.
- Tu as beaucoup de devoirs ? Demanda-t-il en lui donnant ses céréales et son bol de lait.
- On les a fait avec maman !
- Alors que veux-tu faire aujourd'hui ?
- Je veux apprendre à Haru à parler !
Le père rit et embrassa le front de son fils.
- Ne ris pas, je ne comprends rien à son charabia de bébé !
- Il est encore petit, ça viendra.
- Mouais.
Le père rit à nouveau et se servit un café.
La porte d'entrée s'ouvrit.
- C'est moi !
- Maman ! Sourit Happy.
- Ne me saute pas dessus ! s'écria Lucy en s'agenouillant.
L'enfant rit et entoura le cou de sa mère pour la serrer très fort.
- Tu m'as manqué !
- Je ne suis partie qu'une heure, rit-elle.
- Pourquoi tu allais voir un docteur ? Demanda-t-il, attirant la curiosité du père qui avait été cherché le petit Haru.
- Bonne question, dit-il. Tu es malade Luce ? On va avoir une épidémie à la maison ? Je dois prévoir des jours de repos ?
- En quelque sorte, sourit-elle en prenant le bambin de deux ans puis en tendant une petite baguette blanche à son mari.
- C'est...
- Surprise ! Je suis allée le faire confirmer par le médecin, sourit-elle.
- Mais c'est quoi ? Je ne comprends pas !
Natsu sourit à sa femme et prit leur aîné dans ses bras.
- Tu vois ça ? C'est ton prochain petit frère ou petite sœur !
- Quoi ? C'est avec ça qu'on fait les bébés ?
- Mais non ! Rit Lucy.
- Ce petit objet nous dit quand les mamans vont avoir des bébés, ou non, et là, maman va avoir un autre bébé !
- C'est vrai ? Oh non, bouda-t-il.
- Tu n'es pas content ? s'étonnèrent les parents. Je croyais que tu adorais ton petit frère ! Fit Natsu.
- Bah oui ! Si, je suis content, mais c'est long à ce qu'il sorte du ventre de maman, et encore plus long à attendre qu'il soit grand !
Les deux parents rirent, amusés puis embrassèrent leurs enfants.
- J'espère que ce sera une fille, vu que j'ai déjà un frère.
- Eh bien, commença Lucy, ça tombe bien, parce que tu vas en avoir deux !
- De quoi ? Ne comprit pas Natsu.
- Deuxième surprise ! J'attends des jumelles ! Elles arrivent dans cinq mois !
- Mais... eut-il du mal à y croire.
- ça ne se voit pas à cause des kilos de ma précédente grossesse, mais je t'assure, je suis enceinte de quatre mois, je n'avais pas fait attention que je n'avais plus mes règles...
Le rose rit et l'embrassa.
Ils terminèrent de prendre leur petit-déjeuner, la discussion focalisé sur les deux petites filles à venir...
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