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Chapitre 8

Samedi arriva vite, Maple avait choisi un restaurant en ville contre l'avis de son frère qui lui avait conseillé de l'inviter chez eux et de commander un chef gastronomique. Elle ne voulait en aucun cas impressionner Ylena, encore moins l'intimidé. Elle voulait un échange normal avec quelqu'un de normal. Le reste de sa famille ne semblait pas attacher de l'importance à cette nuance, on leur avait appris qu'avoir de l'argent était signe de pouvoir et de réussite, ils n'hésitaient jamais à en faire la démonstration. Maple n'aimait pas ce comportement et sa fratrie ne cessait de lui rappeler qu'elle avait une vie bien trop simple et posé, alors que le monde s'offrait à elle. Ils critiquaient même son manque de relation sociale, mais au moins personne ne profitait d'elle ou de son statut, leur rappelait-elle souvent. Parmi leur cercle social, beaucoup de personnes voulaient bien se faire voir de la famille Sylvestre, pour les soirées gratuites, les voyages à l'autre bout du monde, les promotions au sein de l'entreprise familiale et autres avantages en tout genre. Maple ne voulait pas de ces relations factices, elle préférait avoir peu de relation, simplement passer du temps avec ses frères et sa sœur sans aucune mention de leurs devoirs la comblait de bonheur.


Ylena n'avait pas réussi à trancher si ce déjeuner était un repas en toute amitié ou si elle pouvait espérer plus. Elle hésitait à suivre le conseil d'Amir et d'interroger Maple directement, elle craignait de passer pour une hystérique. Elle préférerait que les choses se passent naturellement quitte à se faire briser le cœur à nouveau. Maple lui plaisait vraiment, elle était différente des autres étudiants qui alternaient entre bachotage et soirées bien arrosées. Elle semblait plus mature, plus adulte, plus à même à s'investir dans une relation stable et passionnée. Elle se perdait encore à s'imaginer une relation possible entre elles, alors qu'elle ignorait toujours si ses attraits étaient partagés.

Elle arriva devant le restaurant au centre-ville où Maple l'attendait déjà et s'excusa de ses quelques minutes de retard.


— Alors, pourquoi tu as manqué le cours d'ethnologie la semaine dernière ? demanda Ylena alors que la serveuse venait de leur apporter le menu. Est-ce que ça va se reproduire ? Non pas que ton absence me réjouisse, mais si ça me rapporte un déjeuner dans un bon restaurant à chaque fois, je suis un peu impatiente, plaisanta-t-elle.

— C'était exceptionnel, dit Maple avec un sourire. Normalement je ne devrais plus être absente, désolée. Mais on pourra quand même se refaire un déjeuner, je ne voudrais pas t'enlever le pain de la bouche.

Cette éventualité ravit Ylena qui tenta de masquer son contentement.

— Alors, pourquoi cette absence exceptionnelle? s'intéressa-t-elle, tu étais malade ?

— Un rendez-vous professionnel, on n'avait personne d'autre qui pouvait s'en occuper. J'ai dû aller en Belgique pour faire la présentation de nos produits avec Cimeon.

— Tu travailles avec ton frère ?

— Oui, disons que c'est une affaire familiale.

— Tu as donc ta propre affaire ? s'intéressa Ylena, t'es jeune pour être chef d'entreprise.

— Pas vraiment, en réalité c'est ma sœur qui dirige, expliqua Maple. C'est vrai qu'elle est plus jeune que moi, mais de seulement quelques mois.

— Plus j'en apprends sur toi, plus j'ai envie d'en apprendre, dit-elle avec un sourire. Raconte-moi votre success story.

— Il n'y a pas grand-chose à raconter, dit Maple en rougissant. J'ai une sœur, Wila et deux frères, Cimeon, que tu connais déjà, et Kase le petit dernier. On a touché un gros héritage au décès de mon père. Wila, ma sœur, a voulu qu'on investisse dans une entreprise qui faisait du latex.

— Je suis désolée pour ton père.

— Il n'y a pas de raison.

— Et c'est donc ta sœur qui dirige l'entreprise ? Pas Cimeon ? Je suppose que c'est lui l'ainé.

— Oui, mais c'était surtout le projet de Wila, et Cimeon n'a rien d'un dirigeant.

Maple semblait un peu mal à l'aise de parler de sa famille, répondait aux questions sans vouloir développer.

— Comme tu dois être bien placé dans cette entreprise, je vais peut-être commander ce qu'il y a de plus cher sur la carte, plaisanta Ylena pour détendre l'atmosphère.

— Fais-toi plaisir je t'en prie. En plus, on a quelque chose à fêter.

— Ah oui ?

— Mon voyage à Bruxelles a été très concluant, on est devenu leur fournisseur officiel de gants.

— Félicitations ! En effet, faut fêter ça.

Maple se rendait bien compte qu'elle agissait un peu comme ses frères et sœurs en faisant ce genre de révélation. Même si elle n'affichait pas sa richesse aux yeux de tous, la voilà qui se vanter de ses réussites, mais elle ne savait pas trop quel autre sujet abordé.

Ylena leva le verre de thé glacé que venait de lui ramener la serveuse, portant un toast à la vente de gants en latex.

— Les cours d'ethnologie c'est vraiment pour le plaisir alors, dit Ylena après un silence. Je veux dire si tu gagnes bien ta vie, il n'y a pas d'autres raisons de venir à ce cours.

— Je suis quelqu'un de curieux, argumenta Maple, c'est intéressant comme cours je trouve. Mais parlons un peu de toi, parce que j'ai l'impression de passer un entretien.

— Qu'est-ce que tu veux savoir, ma vie est un livre ouvert, feuillètes moi.

— Des frères et sœurs ? demanda-t-elle après réflexion.

— Non, fille unique, mais j'ai été élevé en grande partie avec ma cousine, une vraie chieuse.

— Tu ne l'aimes pas ?

— Je l'adore, mais ça reste une chieuse.

— Vous étiez voisine ?

— Non, on a vraiment habité ensemble. Quand ma mère est tombée enceinte, elle avait à peine dix-neuf ans, mon père vingt et un, chacun habitant chez leurs parents. Et puis ma mère a emménagé chez mes grands-parents en attendant qu'il puisse avoir de quoi prendre un appartement. Dans la foulée la petite sœur mon père, à peine âgée de dix-sept ans, est tombée également enceinte. Donc, voilà mes grands-parents prêts à élever les enfants de leurs enfants, expliqua Ylena avec un petit sourire, elle adorait raconter cette histoire.

— C'est pas très commun. Tu as habité longtemps avec tes grands-parents ?

— Jusqu'à mes deux ans, je crois, mais on y est retourné quand j'avais huit ans après le décès de ma mère.

— Je suis désolée, je ne savais pas, dit Maple qui était très mal à l'aise avec ce genre de sujet.

— Ne le soit pas, comme moi pour ton père.

Pour Maple ce n'était pas la même chose, Ylena avait surement aimé sa mère, elle devait l'aimer encore, alors que son père avait été un véritable tortionnaire, elle souffrait encore de ce qu'il lui avait fait subir ainsi qu'à ses frères et sœur.

— C'était il y a longtemps, continua Ylena, et ce n'était pas ta faute, enfin j'espère.

Ylena avait un tendre sourire pour Maple qui affichait un sourire pincé. Elle tombait de plus en plus sous son charme, mais elle ignorait toujours si elle avait les mêmes intentions.

— On dit que les grands-parents passent tout à leurs petits-enfants, ils faisaient ça les tiens, tu étais une petite fille gâtée ?

— Pas du tout, répondit Ylena avec un petit rire. Ça c'est quand tu ne vois tes grands-parents que pendant les vacances. Ils étaient plutôt sévères et à réfléchir, ils ont plutôt sapé l'autorité de mon père.

Ylena se confia sur sa relation avec sa cousine qu'elle voyait beaucoup moins depuis qu'elle était à l'université, mais qu'elle appelait toutes les semaines. Maple se montrait plus discrète sur sa famille, mais écoutait sa nouvelle amie avec intérêt. Le déjeuner se passa dans une bonne ambiance, elles rirent de bon cœur. Maple, en plein fou rire, déposa sa main sur le bras de Ylena après qu'elle lui ait rappelé une anecdote sur leur enseignant d'ethnologie. L'étudiante ne savait toujours pas si elle devait attendre plus de cette relation.


Après le déjeuner, alors qu'elles échangeaient encore quelques mots en sortant du restaurant, Ylena se lança et lui demanda ce qu'il en était :

— Maple, je vais être directe avec toi, dit-elle d'un ton sérieux.

— Qu'est ce qui se passe ? Le déjeuner ne t'a pas plus ?

— Si, au contraire. J'ai passé un excellent moment avec toi, dit-elle avec un grand sourire que Maple lui rendit. Avant d'arriver en retard en cours il y a trois semaines, je t'avais déjà remarqué.

— Tu me flattes.

— Tu me plais beaucoup, dit Ylena sous son regard interloqué. J'aimerai beaucoup que ce déjeuner soit plus qu'une contrepartie pour mes notes ou qu'une sortie entre amie, si tu vois ce que je veux dire.

— Ah.

Ce n'était pas la réponse qu'Ylena attendait, son sourire disparu. Elle s'excusa et voulu partir, mais Maple la retint.

— Désolée, je m'attendais pas... enfin, je n'avais pas envisagé les choses comme ça, bégaya-t-elle.

— Et si tu l'envisageais ? demanda Ylena.

— Euh, je sais pas, dit Maple le rouge aux joues.

— Je te laisse y penser.

Ylena pressa la main de Maple dans la sienne avant de partir. Cette dernière resta pantoise, même si Cimeon lui avait fait remarquer le charme de l'étudiante, elle ne pensait pas qu'elle voudrait plus qu'une amitié légère. Elle avait même pensé qu'Ylena se montrait seulement gentille avec la fille solitaire du cours d'ethnologie.

Elle avait passé un bon moment avec elle, Ylena était drôle et intelligente. Elle possédait une certaine habilitée sociale, ce qu'appréciait beaucoup Maple qui n'aimait pas vraiment mener la conversation. Elle ne savait pas si c'était une bonne idée d'envisager plus avec Ylena. Elle avait tellement de choses à gérer, sa famille en premier lieu. Mais elle ne pouvait pas nier qu'elle était séduite par la jeune femme.


Maple rentra chez elle chamboulée, elle ne savait pas quoi dire à Ylena. Elle croisa son frère Kase qui l'interrogea sur son état.

— J'avais rendez-vous avec une camarade de mon cours et il semblerait qu'elle s'attendait à plus qu'un déjeuner.

— Pourquoi ne pas te laisser tenter ? questionna-t-il sachant qu'elle n'était pas indifférente à la jeune femme.

— C'est pas très prudent, tu ne trouves pas ?

— Pourquoi donc ?

— Par rapport à nous, à notre vie.

— C'est pas parce que tu as des rapports sexuels avec une femme séduisante que tu dois tout lui dire de ta vie ou de ta famille, dit-il avec un regard sévère.

— Oui, mais...

— Maple, toi aussi tu as le droit de passer du bon temps.

— Tu as raison, dit-elle en sentant une vague de joie l'envahir.

Kase quitta la pièce, laissant sa sœur seule. Elle profita quelques secondes de sa satisfaction avant d'interpeller son frère.

— T'as pas le droit de faire ça ! lui cria-t-elle en lui courant après dans les couloirs.

Il tenta de fuir, mais elle le rattrapa et le plaqua contre un mur avec violence.

— Tu ne peux pas jouer avec mes émotions comme ça, dit-elle.

— C'est bon, c'est pas grand-chose, t'avais simplement besoin d'un petit coup de pouce.

— C'est pas une raison Kase, tu me manipules.

— T'exagères, dit-il en se dégageant. Je ne faisais qu'appuyer mes propos. Cela a facilité ton choix, non ?

Maple acquiesça avec une grimace. Cela l'insupportait qu'il influe sur sa psyché, mais il n'avait pas tort, elle savait maintenant ce qu'elle voulait faire.

— J'étais sincère, expliqua-t-il en réajustant sa chemise, tu as le droit de passer du bon temps.

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