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Chapitre 6

— J'ai eu peur que tu manques encore ce cours, dit Ylena en s'asseyant à côté de Maple.

Elle déballa ses affaires sous le regard un peu interloqué de Maple qui ne s'attendait pas à autant de familiarité.

— J'ai pris sur moi de te photocopier mes notes du dernier cours, expliqua-t-elle en lui tendant un petit tas de feuilles. C'est la moindre des choses, vu que tu l'as fait pour moi.

— Oui, enfin t'as manqué vingt minutes de cours c'est pas comparable.

— Tu n'en veux pas ?

— Si, si. Merci, dit Maple en prenant les feuilles qu'elle parcourra rapidement.

Le cours ne tarda pas à débuter, les deux jeunes femmes restèrent concentrées sur les propos de l'enseignant sans rien se dire. À la fin du cours Maple dit à Ylena qu'elle lui devait un déjeuner.

— Non ce n'est rien je te jure c'est la moindre des choses.

Elle essayait d'afficher un visage impassible, alors qu'elle jubilait à l'intérieur. Elle était anxieuse d'inviter Maple à un vrai rendez-vous et c'était finalement elle qui prenait l'initiative. Elle se mordait l'intérieur de la joue pour ne pas sauter de joie à l'idée qu'elle puisse avoir un faible pour elle.

— J'insiste vraiment, dit Maple, ça te remboursera les feuilles et puis tu m'as payé un café pour vingt minutes de notes, un déjeuner pour deux heures, ça me semble équitable.

Ylena accepta et en profita pour lui demander ses coordonnées, en lui expliquant qu'elle l'avait recherché sur les réseaux sans succès.

— Je suis pas trop réseaux sociaux, dit Maple.

L'étudiante la fixa interloquée, c'était très rare de croiser de jeunes gens sans présence sur internet, pourtant Maple n'avait pas l'allure de ces personnes qui bannissent toutes formes de technologie qui rend l'humanité moins humaine. D'autant plus qu'elle avait bien un smartphone. Ylena n'approfondit pas le sujet, devant se rendre à son prochain cours pour lequel elle était déjà en retard. La seconde jeune femme prit la direction du centre-ville où elle devait rejoindre Cimeon et le reste de sa famille pour un brunch.


Elle entra dans un restaurant qui semblait fermé et salua le propriétaire qui lui indiqua qu'on l'attendait dans une salle privée à l'étage.

— Tu es en retard, dit une jeune femme blonde impatiente.

— Tu savais que j'avais un cours ce matin, répondit Maple avec nonchalance. C'est même pour ça qu'on fait ça ici.

— Tu aurais pu le quitter en avance pour arriver à l'heure.

— J'ai déjà été absente la semaine dernière.

La jeune femme n'ajouta rien, alors qu'elle en avait beaucoup à dire. Elle ne comprenait pas pourquoi Maple s'obstinait à suivre ses cours qui ne lui servait à rien. Elle avait pris l'initiative de ce déjeuner familiale parce qu'elle avait remarqué que sa sœur ainée l'évitait depuis plusieurs jours.

Maple s'installa à la table ronde sur laquelle plusieurs mets étaient éparpillés. Hormis la jeune femme qui lui avait parlé et qui était installé en face d'elle, à sa droite se trouvait Cimeon et à sa gauche un homme plus jeune pale de peau, une coupe undercut de cheveux châtains impeccablement coiffés, un air de jeune premier bon chic bon genre avec un regard sévère et mystérieux. En face de Maple, la jeune femme autoritaire qui semblait avoir le même âge qu'elle, un air sévère, de longs cheveux blond, les yeux marron en amande. À eux quatre ils formaient la famille Sylvestre, Maple, Cimeon, Kase et Wyla. De jeunes et beaux entrepreneurs, de vrais requins dans le monde du travail malgré leur air juvénile.

— Comment ça s'est passé en Belgique ? demanda Wila à Maple.

— Il t'a dit quoi Cimeon ?

— Que vous avez assuré, mais je veux ton avis.

— Tout s'est passé comme prévu, ils n'ont rien signé encore, mais ça ne saurait tarder.

— Et pour l'autre mission ?

— On a tout récupéré, il ne pourra plus rien dire, expliqua Maple un voile sur la voix.

— On peut parler d'autre chose ? demanda Kase, je croyais que c'était un brunch familial pas une réunion d'entreprise.

Tous se tournèrent vers Wila, attendant son accord. Elle jeta son dévolu sur une petite brioche encore chaude en leur souhaitant bon appétit, son regard sévère laissant place à un sourire gourmand. Le reste du repas se passa dans une atmosphère plus conviviale, comme cela pouvait l'être dans une famille normale. Maple aborda même quelques sujets d'ethnologie qui lancèrent des débats bon enfant.


Ylena n'avait pas du tout les mêmes préoccupations, participant à un travail de groupe avec sa bande habituelle et une autre personne, un peu trop bavarde. Elle l'écoutait jouer de toute sa prestance pour les convaincre de suivre son idée. Elle hésitait entre lui rabattre le caquet et accepter bêtement pour éviter un conflit. Elle fut soulagée qu'Amir l'arrêta dans son élan, lui expliquant avec toute la diplomatie dont il savait faire preuve que ses idées ne se tenaient pas.

Pendant toute l'heure, Ylena se retint d'envoyer un message à Maple, pour ne pas passer pour une hystérique, comme lui avait conseillé Emilie.

— Attends au moins cet aprèm, lui avait-elle dit, faut que tu paraisses un peu détachée, sinon tu vas la faire fuir.

— Mais si elle m'a proposé un déjeuner, c'est qu'elle m'aime bien, non ?

— Oui, répondit Amir.

— Elle t'aime bien, mais va pas imaginer que c'est un rencard, temporisa Emilie.

Ylena s'était déjà trouvée dans des situations similaires, elle aimait bien quelqu'un et interprétait toutes ses petites attentions comme une preuve que c'était réciproque pour que finalement la personne la repousse avec plus ou moins de gentillesse.

— Mais comment je peux savoir si elle m'aime bien en tant qu'amie sans plus, ou si elle ne dirait pas non à plus d'Ylena ? demanda-t-elle.

— Demande-lui simplement, dit Amir.

— T'es marrant.

— C'est pas une mauvaise idée, soutenu Emilie. D'habitude tu te lances bêtement dans la gueule du loup et tu te fais rembarrer.

— T'aura moins la honte en lui posant la question, continua-t-il.


Au milieu de l'après-midi, Ylena s'autorisa enfin à envoyer un message à Maple, elle hésita à lui demander immédiatement si c'était un rencard, mais se ravisa, pensant à tort qu'elle pourrait se faire sa propre idée une fois face à elle. Elle l'imaginait assise derrière en grand bureau recouvert de pile de dossier, cherchant son téléphone sous un tas de feuille.


En réalité, Maple était vautrée dans un canapé de la maison familiale lorsqu'elle reçut le message. Elle jeta un œil à son agenda et lui proposa sans tourner autour du pot une date pour leur déjeuner. En attendant une réponse, elle se leva pour aller regarder par la fenêtre ses deux frères s'exerçant à la méditation dans le jardin. Elle habitait dans une grande maison de maître à l'extérieur de la ville avec ses frères et sa sœur. Souvent, elle rêvait de vivre seule, elle en avait l'âge, mais elle craignait d'être perdue sans sa famille. Wila entra dans le salon, un beau sourire sur les lèvres :

— Je viens d'avoir Thierry au téléphone, l'hôpital vient de passer une grosse, une très grosse commande, expliqua-t-elle. Je suis fière de toi, tu assures à tous les niveaux.

— Pourquoi tu accordes autant d'importance à ces marchés ? demanda Maple avec un sourire triste.

— Parce que c'est notre travail de vendre des gants de latex et j'aime quand le travail est bien fait. Qu'est-ce que tu as ? s'inquiéta-t-elle.

— Je sais pas. Je crois que je suis un peu déçue d'avoir manqué un cours pour ces rendez-vous. Tu sais que c'est important pour moi.

— Désolée, dit-elle sincèrement. Je ne pensais pas que c'était si grave. Mais tu reconnaitras que je ne pouvais pas envoyer Cimeon seul. Il pourrait se perdre dans la maison.

— T'abuses, releva Maple en riant.

— Ça t'a fait rire au moins et je préfère ça. Et puis, l'envoyer avec Kase, c'est pire que de l'envoyer seul. T'es mon meilleur élément pour la négociation et les autres petites missions qui demandent de la minutie. Je pouvais pas envoyer quelqu'un d'extérieur à la famille, tu le sais.

— Oui, je comprends, mais quand même.

— Je te promets que la prochaine fois je ferai plus attention à ce que ça ne tombe pas pendant tes cours et si je ne peux pas faire autrement, j'irai moi-même. Ça te convient ?

Maple acquiesça de la tête. Wila était parfois sévère en raison du rôle qu'elle s'était auto-attribuée pour prendre soin de sa fratrie, mais elle aimait sincèrement sa sœur et ses frères et ne supportait pas de les voir triste. Elle et Maple avaient souvent des rapports assez conflictuels, mais pour rien au monde elle n'aurait voulu une autre sœur.

Le téléphone de Maple vibra sur la table basse où elle l'avait laissé. Elle eut un petit sourire de contentement en y lisant le message de Ylena, ce qui n'échappa pas à sa sœur.

— Une bonne nouvelle ? demanda-t-elle en jetant un coup d'œil à ses frères dans le jardin.

— Oui, je déjeune avec une personne de mon cours samedi, dit Maple sachant que ça ne servait à rien de vouloir garder des secrets pour sa sœur. Elle m'a gentiment photocopié ses notes pour le cours que j'ai manqué.

— Tu te fais des amis, je suis contente, ça te fera du bien de voir autre chose que ces deux couillons qui gesticulent dans le jardin.

Maple grimaça, elle n'avait pas besoin du consentement de sa sœur, mais qu'elle lui donne la rassura et elle détestait ce sentiment.

— Qu'est-ce qu'ils font d'ailleurs ? demanda Wila.

— Du yoga, je crois, mais ça ressemble plus à une performance artistique abstraite.

— Ils sont ridicules, dit Wila en ouvrant la vitre. Viens, on va les emmerder un peu, ajouta-t-elle en passant par l'ouverture.

Maple suivit sa sœur avec entrain et sauta par la fenêtre qui devait se trouver à deux mètres de hauteur du sol extérieur. Elles se jetèrent avec violence sur leurs frères surpris qui n'hésitèrent pas à riposter. Ils se chamaillèrent comme ils le faisaient enfant, avec violence et entrain, riant avec enthousiasme.

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