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Chapitre 5

Godefroy n'avait pas mis longtemps à comprendre ce qui se cachait derrière la série de vols de vélo. Il était assis à son bureau dans l'open-space du commissariat, attendant le retour d'un site internet qui devait lui fournir les informations de l'un de ses revendeurs spécialistes des vélos d'occasion.

La grande salle comptait une quinzaine de bureaux séparés par des panneaux de mousse pour un peu plus d'intimité, mais il était important de garder un esprit de groupe. Seul les hauts gradés avaient leur bureau personnel avec quatre vrais murs. Cela aurait pu garantir une atmosphère bonne enfant si la pièce ne sentait pas le vieux vestiaire de gymnase, si l'imprimante à l'autre bout de la salle ne faisait pas le bruit d'un avion au décollage et si les panneaux de mousse ne sentait pas la pisse de chat malgré le spray à la vanille que pulvérisait l'agent d'entretien tous les matins. Quand il avait débarqué dans cette brigade, Godefroy adorait travailler dans ses conditions, ne jamais se sentir seul, avoir toujours quelqu'un pour échanger deux mots sur tout et n'importe quoi. Mais ce n'était plus le cas, cette atmosphère l'agaçait. Il y avait toujours un bruit de fond qui lui donnait la migraine parfois, toujours quelqu'un pour lui faire une remarque désobligeante. Il voulait du calme, seulement un peu de silence pour qu'il puisse entendre ses pensées.

Il profita de cette attente qui lui semblait déjà interminable pour consulter les dernières informations sur le site d'interpole à la recherche de quelques traces de l'étripeur. Il était plutôt calme ces derniers temps, cherchant peut-être à se faire discret. Il n'y avait rien de nouveau, comme la dernière fois qu'il avait regardée et celle d'avant et celle d'encore avant, mais il ne pouvait s'empêcher d'y jeter un œil à chaque fois qu'il en avait l'occasion.

Il n'en pouvait plus d'attendre sans rien faire. Il se leva, traversa l'open-space sans porter attention aux paroles qui se murmuraient sur son passage, il en avait pris l'habitude depuis qu'il avait été retiré de l'enquête il y avait plus d'un an, tout le commissariat se demandait s'il n'était pas complètement obsédé par cette affaire. Ils n'avaient pas tort, il ne parvenait pas à la sortir de sa tête. Il y pensait continuellement, retournant toutes les informations qu'il avait collectées. Il se servit un café tiède, retourna à son bureau et prit des gâteaux au chocolat dans un de ses tiroirs. Toujours pas de mails de son contact qui pourtant lui avait dit que ça ne lui prendrait que quelques minutes. Il actualisa la page d'interpole dont l'accès était limité aux agents de police et de gendarmerie, il y vit un petit point d'exclamation rouge signifiant qu'il y avait une nouvelle enquête qui pouvait être liée à l'étripeur. Il déposa son café, son gâteau et se concentra sur son écran. Un corps avait été trouvé à Bruxelles le matin même, mais il n'y avait pas plus d'informations pour l'instant. Il actualisa une nouvelle fois la page, mais rien de nouveau. Il retourna à ses mails et à son café.

Il se faisait violence pour rester concentrer sur son enquête de vélos volés, mais l'absence de nouvelle de son contact ne l'aidait pas à rester professionnel. Il avait besoin de savoir si le corps retrouvé constituait un nouveau crime de l'étripeur.


Un peu plus d'un an auparavant, il fut envoyé sur une scène de meurtre sans aucune idée de ce qui l'attendait. Il en avait déjà vu, des cadavres, des personnes mortes dans un incident domestique, un meurtre par accident, mais c'était la première fois qu'il était sur une enquête d'homicide. Il n'avait pas été épargné pour son baptême du feu. Sur le lieu du crime, il trouva deux corps, celui d'un jeune homme d'à peine vingt-trois ans et d'un homme plus âgé, quarante-sept ans. Les deux corps avaient été vidés de tous leurs organes, la cage thoracique et la boite crânienne ouverte avec une précision chirurgicale. De nombreux officiers sur place n'avaient pas pu garder ce qu'ils avaient sur l'estomac. La scène était particulièrement violente, mais à la fois poétique aux yeux de Godefroy. C'était un tableau qui ne pouvait pas laisser indifférent, sa vie s'en trouva changer, il en rêvait souvent.

Il avait fait de son mieux pour effectuer son travail, il avait interrogé tous les voisins, tous les amis, tous les membres de la famille des deux victimes, il avait remonté toutes les pistes, mais n'avait même pas trouvé l'ombre d'un indice. La scène de crime était tout aussi vide d'indices, pas une empreinte, pas une trace d'ADN. Cette enquête l'avait rendu fou, mais il n'avait pas été soulagé d'apprendre qu'on lui la lui retirait et qu'interpole prenait la relève. Il avait besoin de réponses, il s'était trop investi pour laisser cette enquête et l'étripeur derrière lui.


Aucune nouvelle information ne fit son apparition sur le site d'interpole, aucune photographie, aucun autre détail ne venait confirmer ou infirmer qu'il s'agissait bien de l'étripeur. Il ne pouvait pas attendre bêtement, il but la dernière gorgée de son café qui était maintenant totalement froid et pris sur lui de joindre le commissariat bruxellois en charge de l'enquête, mais personne ne lui répondit. Il mangea un nouveau gâteau, soufflant de mécontentement. Il se dit qu'il devrait aller à la salle de sport ce soir après son service pour se libérer un peu l'esprit.

Il avait toujours été sportif, mais depuis un an, depuis le décès de son père, il était devenu accro au sport, c'était une manière pour lui de ne pas sombrer, de rester efficace. Plusieurs fois par semaine, il allait à la salle de sport après son service. Il profitait également des promenades de Goldy, la chienne de trois ans que lui avait laissé son père, pour faire des footing et, souvent le weekend, il partait dans la maison familiale qui était maintenant la sienne, perdu dans la campagne et sillonnait les chemins escarpés des forêts toujours accompagné de Goldy.


Toujours pas de nouvelle du site de revente, il commençait à penser qu'on se moquait de lui. Il rappela le commissariat Bruxellois, il eut quelqu'un au téléphone qui s'excusa de ne pas avoir d'informations à lui donner, mais lui promis de donner son numéro au chargé d'enquête. Godefroy n'était pas dupe, il ne l'appellerait jamais, il n'avait aucune autorité sur cette enquête, personne ne lui ferait cette faveur, il devait attendre que de nouvelles informations soient communiquées à l'ensemble des représentants de la loi.

Il enfouit son visage dans ses mains, il sentait la colère qui s'immisçait peu à peu dans son corps. Il haïssait son patron qui n'avait aucune confiance en son travail d'enquêteur, qui le laissait pourrir sur des enquêtes de vélos volés, de chats perdus et de pneus grevés au lieu de l'autoriser à travailler sur une enquête qui en valait la peine, une enquête qui avait un véritable enjeu. Et ce mec qui ne lui avait toujours pas envoyé ce putain de mail avec quelques coordonnées, il devrait envisager de lui rendre une petite visite pour récupérer les données, ça le défoulerait, on le prendrait peut-être un peu plus au sérieux.

Il avait besoin de prendre l'air, il se leva et alla se servir un nouveau café tiède, la machine à café était incapable de donner une boisson à la bonne température. Le café avait le goût amer et rance d'une cafetière jamais nettoyée. De la salle de pause il entendit la sonnerie de son téléphone raisonner sur son bureau, il se précipita, espérant avoir au bout du fil un agent du commissariat de Bruxelles. Mais ce n'était que le directeur du site de revente qui ne parvenait pas à lui envoyer le mail qu'il attendait depuis de longues minutes maintenant. Il devait avoir commis une erreur en prenant son adresse en note puisque le mail ne faisait que lui revenir. Godefroy le lui redonna, l'épelant en s'assurant qu'il le prenne bien en note avec une impatience à peine dissimulé. Il raccrocha et reçu immédiatement le mail. Il hésita entre l'ouvrir pour mettre fin à ce suspens inutile et retourner sur le site d'interpole. Il était désireux d'en savoir plus sur ce nouveau cas, une pointe d'excitation engourdissant le bout de ses doigts à l'idée qu'il s'agisse bien de l'étripeur. Il jeta un coup d'œil à ces collègues, certains bavardant bruyamment, d'autres absorbés par leurs devoirs d'agent des forces de l'ordre. Il se ravisa, son travail était d'aider les citoyens peu importe la hauteur de leur détresse, d'autant plus que le Commissaire Perrot l'avait déjà dans son collimateur et l'observait sans discrétion par la cloison vitrée qui donnait sur son bureau. Il se recentra sur les vols de vélo, espérant en terminer vite pour pouvoir revenir à l'enquête qui méritait toute son attention contrairement à ce que pensaient ces supérieurs.

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