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Chapitre 29

La nuit précédente, seule Maple avait pu dormir. La foudre qui l'avait sonnée l'aidant à oublier son stress. Ce fut une nausée qui la ramena à la conscience. Elle avait eu du mal à ouvrir ses paupières, la lumière faible qui éclairait la chambre était à peine supportable pour ses yeux sensibles. Elle était dans son lit et entendait son frère, assis à quelques mètres d'elle, tourner les pages d'un livre.

— Tu joues les gardes-fous, avait-elle dit avant d'ouvrir les yeux.

— On ne voudrait pas que tu mettes le feu à la maison, avait répondu Kase sans arrêter la lecture de son comics.

Elle était restée silencieuse repensant à ce qui l'avait conduit à un sommeil lourd sous la surveillance de son plus jeune frère.

— Je n'ai pas changé d'avis, avait-elle dit en se levant pour rejoindre Kase sur le canapé. Cette histoire va trop loin, on doit faire quelque chose.

— Ça ne m'étonne pas de toi, avait-il dit en fermant son livre, mais on ne pouvait pas te laisser y aller dans cet état, t'aurais pu massacrer tout le monde sur ton passage.

— Faudrait aussi que j'aille m'assurer qu'Ylena va bien, avait-elle dit d'un ton triste, mais je ne suis pas certaine qu'elle réponde à mes messages.

— Qu'est-ce qu'elle t'a dit à propos de Delaplace ?

— Il est venu la voir, avait-elle commencé, il lui a dit que l'Ordre Olympie était une secte, que Cimeon était suspecté d'être l'étripeur et...

Elle marqua une longue pause avant de continuer. Elle étouffa la colère qui naissait en elle. Elle en voulait à Delaplace d'avoir fait ses révélations à Ylena. Elle s'en voulait à elle-même d'avoir bêtement cru qu'elle pourrait avoir une relation saine avec quelqu'un.

— Faut croire qu'il en sait beaucoup plus que ce qu'on croyait, puisqu'elle m'a demandé si c'était moi l'étripeur.

— Qu'est-ce que tu lui as répondu ?

— Je ne voulais pas lui mentir.

— Elle a réagi comment ? avait-il interrogé imaginant sa réaction.

— Elle ne veut plus me voir.

— Ça va être compliqué de savoir comment elle va, avait relevé Kase.

— Tout cela est ta faute, avait accusé Maple.

— Ma faute ? s'était-il étonné.

— Tu m'as encouragé à sortir avec elle, je n'aurai jamais dû.

— Mais tu étais heureuse, avait-il protesté.

— Deux semaines de bonheur pour finalement la mettre en danger, c'est cher payé. Avec mes histoires, notre si fragile équilibre familial est sur le point de se briser. Wila doit être tellement en rogne, elle qui ne voulait pas que j'aie de petite amie.

— Elle avait peur que tu souffres et on ne peut pas dire qu'elle ait eue tort.

— C'est surtout mes cotes qui me font souffrir, avait-elle ironisé.

— C'est vrai ?

— Elle ne m'a pas loupé. Mais oui, je savais que je ne pouvais pas être heureuse, avait-elle expliqué plus sérieusement, je ne le mérite pas. C'était voué à l'échec dès le début, ça se serait terminé d'une manière ou d'une autre. Mais j'aurais voulu qu'elle n'apprenne jamais et surtout pas qu'elle se fasse menacer par ce flic de pacotille.

— Tu penses sérieusement que Delaplace est une menace ? avait interrogé Kase.

— Tu ne te rends pas compte ? avait-elle dit en prenant sa tête dans ses mains. Il sait où elle habite, il l'a confronté, il a des informations sur nous.

— Mais elle n'a rien à voir avec tout ça.

— Je crois bien qu'il n'en a rien à faire. Et, avait-elle hésité, et... Je l'aime Kase, s'était-elle finalement agacée, c'est une faiblesse. Ils vont en profiter, ils vont tous en profiter, il faut qu'on en finisse. Il faut que j'en finisse, avait-elle répété les larmes roulant sur ses joues.

Kase s'était tut. Il avait lu assez de comics pour savoir qu'elle avait raison. Il n'y avait pas que le Lieutenant Delaplace qui pouvait s'en prendre à Ylena.

— On était déjà coincés, avait-elle expliqué, je leur ai donné un nouveau levier. Si l'incompétent de Delaplace est capable de me mettre la pression en lui rendant une petite visite, je n'imagine même pas ce que l'Ordre pourrait lui faire. J'ai été bête de croire que je pouvais avoir une vie normale.

— Tu as raison, c'est ma faute, avait admis Kase, je suis désolé.

— Tu ne m'as pas forcée à tomber amoureuse, c'est un peu le revers de la médaille.

Ils furent interrompus dans leur conversation par des petits coups à la porte de la chambre.

— Ah, tu es réveillée, avait dit d'une petite voix Cimeon en entrant, Wila voudrait te parler.

— Je suis sincèrement désolée, Cimeon, dit-elle des trémolos dans la voix, comment tu vas ?

— J'ai encore la tête qui tourne, avait-il dit avec un sourire timide, et la main qui se crispe, mais ça ira mieux d'ici deux-trois semaines, enfin, si tu ne te décides pas à transformer mon cerveau en chili.

Maple n'était pas certaine qu'il plaisantait, elle y était vraiment allée très fort avec lui, peut-être parce que c'était le seul qui ne pouvait pas réellement se défendre. Enfants déjà, les deux sœurs Sylvestres maltraités leur grand frère qui faisait tout ce qu'il pouvait pour leur donner l'amour dont elles manquaient. Les choses avaient changé après la mort de leur père, même s'ils s'étaient toujours sentis seuls contre tous, ils ne s'étaient jamais sentis autant en danger. Contrairement à ce qu'ils avaient toujours cru, leur père les protégeait du monde et surtout de l'Ordre Olympie.


Maple était passée par sa salle de bain avant de rejoindre sa sœur, levant son t-shirt pour découvrir ce qui la démangeait, des marques violacées qui courraient sur ses côtes là où la foudre envoyée par sa sœur l'avait frappée. Sous ses doigts chauds, les petites stries étaient douloureuses, mais commençaient déjà à s'estomper.


Quand elle était entrée dans le bureau de sa sœur, cette dernière lui demanda sans la regarder :

— Tu es calmée ?

— Oui, j'ai eu comme un petit déclic.

Wila ne s'était pas excusé de ce qu'elle fut obligée de faire pour l'empêcher de tuer Cimeon. Maple se serait senti trahie et abjecte si elle l'avait fait, plus coupable qu'elle ne se sentait déjà.

Assis tous les quatre autour d'une table, ils avaient l'impression d'être retourné une quinzaine d'années plutôt où ils s'étaient réunis sur un lit pour leur premier conseil de guerre.

— Il est clair que Delaplace est une plus grande menace que nous l'avions envisagé, avait commencé Wila. On ne sait pas ce qu'il s'est réellement passé avec Ylena, mais je pense qu'on est tous d'accord pour dire qu'on doit l'arrêter dès à présent, qu'on a même trop tardé à agir, avait-elle précisé en lançant un regard d'excuse à sa sœur. Au-delà de notre propre sécurité, il est inadmissible qu'on laisse Ylena dans la crainte.

— Mais on ne peut toujours pas le tuer, avait relevé Cimeon, entre mon arrestation et sa petite visite à la petite amie de Maple, on serait les premiers suspects et pas sûr que les OO voient ça d'un bon œil.

— Ex, avait rectifié Maple dans un murmure le cœur serré. Je ne suis pas certaine qu'elle veuille avoir à faire quoi que ce soit avec nous, avait-elle dit plus fort.

— Vous vouliez laisser couler et voir ce qui se passe, avait rappelé Kase.

— C'était clairement une mauvaise idée, mais c'est la première fois quand se retrouve dans une telle situation, avait argumenté Wila.

— Peut-être qu'on devrait demander à l'Ordre, avait-il proposé, ils nous doivent bien ça.

— Je ne suis pas certaine qu'ils voient ça de cette manière. Ils vont plutôt nous reprocher d'attirer l'attention de la police sur eux.

— C'est quand même leur faute avec leur besoin de donner l'exemple, avait accusé Maple.

— Vous vouliez attendre de voir s'il devenait fou, avait dit Kase, peut-être qu'on devrait accélérer ça.

— Comment ça ?

— Il commence déjà à vriller, on peut lui jouer quelques tours et précipiter son entrée en hôpital psychiatrique.

— C'est une bonne idée qu'avait déjà eue ton frère, avait expliqué Wila, et je suis de plus en plus d'avis que c'est notre meilleure option.


C'était ainsi qu'ils s'étaient retrouvés devant la porte des parents de Delaplace, alors qu'il était encore tôt. En faisant le tour de la maison, Kase le vit de la fenêtre de la cuisine et le rendit un peu plus enjoué. Cimeon frappa à la porte d'entrée et lorsque Delaplace ouvrit la porte, Maple enflamma son visage, Kase extrapolant ses émotions, à tel point qu'il en perdit connaissance.


Ils entrèrent tous les quatre dans la maison en grimaçant, une odeur de moisi et d'alcool leur agressant les narines.

— Vous croyez qu'il s'est pissé dessus ? demanda Cimeon alors que Goldy lui faisait la fête, heureuse de retrouver son ami.

— J'espère pas, dit Wila en jetant un coup d'œil au pantalon mouillé.

Ils observèrent avec intérêt et dégoût les différentes preuves que Delaplace avait récolté contre eux.

— J'ai l'impression d'être entré dans la planque d'un tueur en série, dit Kase.

Ils se tenaient dans le salon, chacun face au mur qui leur était dédié, celui de Maple était le plus chargé. Elle était affligée et préféra quitter la pièce. Dans la salle à manger, ce n'était pas si différent. Il avait aussi rassemblé des informations sur l'Ordre Olympie, mais aussi sur leur père.

— Heureusement que personne n'a voulu lui donner de crédit, fit remarquer Cimeon, sinon nous serions déjà en cellule.

— Venez voir, interpella Maple.

Elle pointa une note sur le mur consacré au docteur Léo Paul stipulant toujours en vie souligné en rouge.

— Papa est toujours en vie ? interrogea Cimeon.

— Non, c'est impossible, dit Wila.

— On lui a enlevé tous ses organes, rappela Kase.

— On aurait dû le bruler, souleva Maple.

— Venez voir ça, interpella l'ainé en se déplaçant dans la pièce.

Ils se tenaient devant le mur consacré à l'Ordre Olympie, un ensemble de documents parlait du projet Ouranos que dirigeait leur père, un projet secret qu'ils ne connaissait que parce qu'ils l'avaient vécu.

— Comment il a pu trouver ces informations ? questionna Cimeon.

— Notre incompétent est peut-être beaucoup plus doué que ce qu'on pensait, commenta Kase.

— « Où sont les autres enfants ? » lu Wila. 1989, c'est Cimeon, 1993, Maple et moi, 1997, Kase.

— 1995, Clara, Eliot et Léa, rappela Cimeon en pointant la date du doigt, ils sont décédés. En 1997, il y a eu Marie, Charles et Adèle aussi. Tous décédés. Mais quatre-vingt-dix-sept devait être la dernière année.

Sur la liste apparaissait d'autres date 1986, 1991, 2001 et 2002.

— On embarque tout, dit Wila, et Delaplace avec, je crois qu'il a des choses à nous dire.

— On fera quoi...

Ils se turent, entendant du bruit à l'étage.


Ylena les avait entendus entrer dans la maison, mais ne les avait pas reconnus, elle n'avait pas perçu le son de leur voix. Elle avait simplement entendu Delaplace ouvrir la porte et un boum qu'elle n'avait su expliquer. Elle n'avait pas voulu faire du bruit, ne sachant pas qui pouvait être dans la maison, mais en essayant une nouvelle fois de se libérer, les pieds du lit avaient frotter bruyamment sur le parquet. Elle n'avait pas beaucoup d'options et pria pour que personne ne l'ait entendu.


— Il y a une fille à l'étage, dit Cimeon après avoir jeté un regard à Goldy couché près de son maître.

Maple se précipita, anxieuse de pouvoir découvrir Ylena. Elle ouvrit une première porte, mais ne découvrit qu'un amas de meubles. Derrière la seconde, elle reconnut son ex petite amie apeurée, attachée à un lit. A peine passa-t-elle le seuil que les menottes se brisèrent. Ylena, surprise, se leva tant bien que mal et sauta au cou de Maple.

— Il m'a dit que tu étais morte, dit-elle en resserrant son étreinte.

— Il t'a fait du mal ? demanda Maple en s'écartant pour inspecter son arcade. Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Ce mec est totalement fou. Maple, tu es en vie ? J'ai cru qu'il t'avait tué.

— Il ne m'a rien fait, mais à toi, qu'est-ce qu'il t'a fait ?

Wila apparut dans l'encadrement de la porte avec son air impassible et exigea qu'Ylena vienne avec eux.

Ylena n'eut pas le temps de protester que déjà elle se trouvait sur le siège passager d'une voiture que conduisait Maple, Delaplace inconscient sur la banquette arrière, alors que les autres Sylvestres finissaient de récupérer tous les dossiers.

— Où est-ce qu'on va ? demanda Ylena.

— Chez moi, dit Maple sans la regarder.

— Tu devrais peut-être m'emmener à l'hôpital.

Maple ne répondit rien. Le soulagement qu'Ylena avait ressenti en voyant son ex petite amie s'estompait au fur et à mesure qu'elles s'éloignaient de son cachot. Elle pensait naïvement qu'elle était venue la secourir comme un chevalier sur son blanc destrier, mais il était clair qu'elle se trompait.

— Est-ce que je suis ta prisonnière ? demanda-t-elle du bout des lèvres.

Pour seule réponse, Maple glissa sa main dans la sienne, alors qu'une larme roulait sur sa joue.

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