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Chapitre 13

En faisant arrêter Cimeon Sylvestre, le Lieutenant Delaplace était particulièrement fier de lui. Après son weekend dans la maison de son enfance, il avait écrit un long mail à Simon Courtail, l'un des enquêteurs en charge de l'affaire de l'étripeur. Il avait pensé que son mail allait rester sans réponse, comme tous les messages qu'il avait laissés à Interpole, mais dès le lendemain, Un certain Pichard s'était présenté au commissariat et avait demandé à rencontrer Godefroy.

— Interpole porte un intérêt certain à vos conclusions, avait-il dit, je suis venu en discuter avec vous.

L'enthousiasme du Lieutenant s'était vite estompé, quand le Commissaire Perrot l'avait foudroyé du regard en demandant à le voir dans son bureau.

— Je vois que vous avez sapé mon autorité sans aucune vergogne, avait-il dit sévèrement, vous n'avez donc aucun respect pour votre hiérarchie.

— Vous ne vouliez pas m'écouter, avait tenté Godefroy pour se défendre, fallait bien que je trouve une solution.

— J'espère pour vous que cette initiative portera ses fruits, je serais le premier à vous en féliciter si c'est le cas. Mais s'il s'avère que vous avez tort, votre poste risque de perdre sa stabilité. Me suis-je bien fait comprendre Lieutenant Delaplace ?

— Oui monsieur.

Godefroy avait quitté le bureau de son Commissaire la boule au ventre, mais ne s'était pas démonté. Pichard, un homme d'une quarantaine d'année en costume terne et chemise blanche, lui avait demandé de tout lui expliquer de ses théories. Si elles tenaient la route, il comptait monter un dossier. Delaplace avait été un peu gêné de devoir l'emmener dans la maison de ses parents pour lui exposer tout ce qu'il avait découvert. Il s'était fait sermonner, il n'avait aucun droit de quitter le commissariat avec ces dossiers, mais Pichard s'était montré compréhensif, il avait compris que le Commissaire ne soutenait en rien son Lieutenant. Il avait encore fermé les yeux, mais avec plus de difficultés lorsque Deniel avait débarqué comme une fleur reprochant à son ami d'être obsédé par l'étripeur.

— Dois-je comprendre qu'un civil est au courant de vos hypothèses et de votre enquête illégale ?

— Non, pas du tout, c'est la première fois que je viens dans cette pièce, avait dit Deniel en comprenant la situation. D'ailleurs je m'en vais tout de suite.

Pichard leur avait laissé le bénéfice du doute et avait encouragé Godefroy à continuer sa présentation, remettant toutes ses théories en question. Delaplace avait commencé à croire qu'il n'était venu que pour l'humilier.

— Vos théories sont intéressantes, mais elles ne font pas un dossier, avait expliqué Pichard. Si nous voulons inculper Vincent Barbier et son soi-disant complice, il faut qu'on élimine les si.

Godefroy avait expliqué que Cimeon Sylvestre s'était trouvé à proximité de la plupart des meurtres les plus récents lorsqu'ils ont été commis, mais qu'il était beaucoup trop jeune lors des deux premiers meurtres qu'ils pouvaient attribuer à l'étripeur, ceux de Tristan Talan, l'homme à la tête de l'Ordre d'Olympie à l'époque, et du docteur Léo Paul. Il avait exposé la prise de pouvoir de Vincent Barbier suite à ses morts et surtout l'apparition soudaine d'héritiers du docteur.

En effet, le docteur Léo Paul n'était pas connu pour avoir du succès avec les femmes, pourtant peu de temps après sa mort, apparue quatre enfants dont l'ainé n'était autre que Cimeon Sylvestre, âgée de treize ans à l'époque. Ces quatre enfants avaient hérité d'une fortune assez conséquente alors que le docteur n'avait jamais été particulièrement riche.

— L'assurance vie ? avait proposé Pichard.

— Aucune trace d'une quelconque assurance. Je pense que ce sont les enfants illégitimes de Vincent Barbier qui avait déjà huit enfants avec sa femme à l'époque.

Godefroy avait continué d'exposer sa théorie. Vincent Barbier avait tué les deux hommes à l'époque pour prendre la tête de l'Ordre d'Olympie, en s'assurant de bien placer ses enfants aujourd'hui à la tête de leur propre entreprise membre de l'ordre. Prenant goût au meurtre, il avait continué en initiant son fils, Cimeon qui avait pris la relève quand son paternel avait perdu sa jambe.

Pichard s'était gratté le crane en essayant de trouver la meilleure manière d'exposer cela à ses supérieurs :

— Il y a beaucoup trop de suppositions dans votre théorie.

— Je sais, mais si Sylvestre est bien le fils biologique de Barbier, on pourra envisager d'aller plus loin dans notre investigation.

— Je vais envoyer tout ça à Interpole, avait dit Pichard après un long silence, mais je dois vous avouer que j'ai des gros doutes, ils ne nous laisseront peut-être pas arrêter Sylvestre pour un test ADN.


L'atmosphère était plus tôt agréable en ce lundi matin dans la maison Sylvestre, Maple était entrée dans la grande cuisine où ses deux frères déjeuner en discutant de futilités. Elle portait une robe cintré noir, Kase un pantalon de costume bleu et une chemise blanche, seul Cimeon détonait avec un t-shirt usé et un jeans déchiré.

— Tu ne comptes pas aller à la réunion de ce matin dans cette tenue ? avait demandé Maple en se servant un café.

Ce matin-là, ils avaient une réunion d'entreprise avec les quelques investisseurs qui les soutenaient pour parler des derniers contrats. Ce n'était qu'une formalité, ils savaient qu'il n'y aurait aucun problème, tous seraient satisfaits de leurs succès successifs.

— Ça ferait rougir Wila, avait-il répondu avec un sourire, la bouche pleine de céréales. Non, je dois aller nourrir mes bébés, j'irai me changer après, histoire de pas avoir mes vêtements recouvert de poils.

Au bout de leur jardin, Cimeon avait aménagé un chenil où il recueillait tous les animaux errants, principalement des chiens et des chats, mais il possédait aussi quelques oiseaux et rongeurs. Ces animaux, plus sauvage, ne passaient qu'un séjour, le temps de guérir des blessures que l'ainé des Sylvestres pansait avec compassion. C'était un amoureux des animaux et il luttait activement contre leur maltraitance. Sa famille le soutenait, mais s'agaçait de temps à autres de l'inconvénient d'avoir une vingtaine d'animaux au bas mot au fond de leur jardin. Depuis peu, Cimeon faisait adopter quelques-uns de ses bébés comme il les appelait, mais jamais sans faire la connaissance de leur nouvelle famille.

Cimeon avait quitté la cuisine et Maple l'avait entendu chercher ses bottes dans le placard de l'entrée, malgré le ciel ensoleillé, quand quelqu'un avait frappé avec énergie à la porte. Elle avait perçu quelques échos de voix qui ne lui avait pas semblé du tout bienveillants. Elle s'était précipitée dans l'entrée, Kase sur les talons. Wila, les avait rejoint en une fraction de seconde, mais déjà on avait passé les menottes à Cimeon.

— Vous êtes en état d'arrestation, avait dit le Lieutenant Delaplace non sans un air satisfait illuminant son visage terne.

— De quoi l'accuse-t-on ? avait demandé Maple affolée.

— De meurtre.

— Le meurtre de qui ? avait interrogé Wila en criant à moitié.

— De beaucoup trop de personnes, s'était contenté de répondre le Lieutenant en poussant Cimeon au travers de la porte d'entrée.

— C'est ridicule, s'était plaint Maple.

— Ça ne va pas se passer comme ça, avait menacé Wila prête à bondir sur la demi-douzaine de policiers qui accompagnaient le Lieutenant. Je vais vous faire virer, vous n'avez aucun droit d'arrêter mon frère.

Kase n'avait rien dit, se contentant de tenir sa sœur par la taille pour l'empêcher de se jeter au cou du Lieutenant Delaplace. Cimeon avait gardé son calme, il n'avait pas cherché à se débattre, suivant les policiers sans poser de questions, alors que le bleu du ciel se faisait lentement dévorer par des nuages menaçant.


Wila n'avait pas attendu une minute de plus pour joindre ses avocats, il était hors de questions qu'elle laisse son frère ne serait-ce que passer une nuit en prison. Maple n'avait pas autant de volonté que sa sœur et avait eu besoin de quelques minutes pour assimiler ce qui venait de se passer. Son frère ainé venait de se faire arrêter pour meurtre. C'était impossible, elle en était persuadée, quels meurtres ? Quels indices avaient la police ? Elle avait entendu Wila menacer quelqu'un au téléphone alors que l'orage grondait au-dessus de la maison.

— Il faut se calmer un peu, avait dit Kase alors qu'elle raccrochait. On a tous besoin de retrouver notre calme, ok ?

Ses deux sœurs avaient acquiescé d'un signe de tête et l'orage avait semblé se dissiper.

— Qu'est-ce qu'on fait ? avait demandé Kase.

— On fait sortir ton frère de prison, avait dit Wila.

— Il n'est pas encore en prison, avait précisé Maple. Il est en garde à vue et je suis certaine qu'ils n'ont rien contre lui, demain il sera à la maison.

— Ils doivent bien avoir quelque chose qui l'accuse, avait dit sa sœur, sinon ils n'auraient pas pu l'arrêter.

— Je te dis que non, s'était-elle agacé.

— Ça ne sert à rien de vous disputer, était intervenu Kase d'un ton sévère que ses sœurs ne lui connaissaient pas.

Il avait raison. Ils devaient rester soudés face à cette situation. Kase s'était chargé d'annuler leur réunion sans dire que son frère venait de se faire arrêter. Maple avait laissé sa sœur appeler toutes les personnes qu'elle avait pensées pouvoir les aider et avait préféré aller nourrir les animaux. Ce n'était pas une activité qui la calmait, ni qu'elle appréciait, mais elle savait que c'était important pour Cimeon qu'on prenne soin de ses animaux. D'autant plus qu'elle savait que tout prendre en charge était une manière de gérer ses émotions pour sa sœur.


Le Lieutenant Delaplace ne tenait plus en place, persuadé de tenir l'étripeur, ou du moins son apprenti, Cimeon Sylvestre. Il était à un test ADN de pouvoir démontrer toute sa théorie. Alexis Pichard lui avait promis que si ce coup de poker portait ses fruits, on lui permettrait de rejoindre l'équipe qui enquêter sur le tueur partout en Europe. Si on lui en donnait les moyens, Godefroy était persuadé de faire tomber l'ordre Olympie, arrêter l'étripeur n'était qu'une étape.

Il avait été à la rencontre de Cimeon qui l'attendait patiemment devant le bureau de la minuscule salle d'interrogatoire, des menottes à ses poignets.

— Monsieur Sylvestre, Lieutenant Delaplace, s'était-il présenté avec assurance.

— J'avais compris la première fois, avait dit Cimeon en affichant un beau sourire. Mais ce que je n'ai pas compris c'est pourquoi vous m'avez arrêté.

Godefroy lui avait expliqué que plusieurs éléments les avaient amenés à croire qu'il était responsable de plus d'une quinzaine de meurtre survenu partout en Europe.

— Je serais celui qu'on appelle l'étripeur ? avait demandé Cimeon d'un regard surpris.

— Pourquoi penser à lui directement ?

— Parce qu'on en parle dans tous les journaux.

Godefroy s'était contenté d'acquiescer avec un sourire forcé, persuadé qu'il mentait.

— Je peux savoir ce qui vous fait penser que je suis l'étripeur.

— Nous avons quelques preuves contre vous. Et nous avons simplement besoin d'un échantillon de votre sang.

— Je traduis, vous avez une théorie, aucune preuve et espérant qu'un test ADN confirme vos hypothèses farfelues, avait dit Cimeon fier de lui.

— Vous me provoquez ?

— Non, je regarde beaucoup de série policière, avait-il dit en effaçant son sourire. Je suis désolé. Je ne suis pas celui que vous pensez Lieutenant Delaplace.

— Alors, vous ne voyez aucun inconvénient à nous donner un échantillon de sang.

— Je vous en prie, avait dit Cimeon en tendant son bras.

Godefroy pensait le tenir, il ne lui avait pas expliqué qu'il serait comparé à l'ADN de Barbier. Cimeon pensait certainement qu'ils voulaient comparer ses échantillons à des résidus trouver sur les lieux du crime. Peut-être était-il persuadé qu'aucune correspondance ne serait trouvée parce qu'il savait qu'il n'y avait jamais aucune trace sur les lieux des crimes. C'était lui, il en était persuadé. L'étripeur était devant lui avec son air satisfait et il allait pouvoir l'inculper.

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