Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 4 : Les chuchotements du coeur

Ce matin-là était un de ses réveils dans lesquels on n'avait pas vraiment envie de sortir du lit, où la chaleur réconfortante de la couverture nous rappelait dans le monde des rêves, et que, lorsque le réveil sonne encore et encore, on finit par se lever lentement, la tête dans les nuages. Lorsque je suis descendue de mon immeuble de 4 étages prête, je me suis rendue compte que j'avais oublié mon casque. Fuck. Je remonte aussi lentement qu'un escargot qui voulait traverser la rue. Impossible pour moi de commencer la journée sans musique et tant pis si j'arrive en retard.

Mes rêves m'avaient hanté toute la nuit et j'ai passé une sale nuit. En prime, je ne m'étais pas remis de ma cuite de l'autre fois.

Je me raccrochais à ce souvenir de la veille, j'avais discuté avec ce garçon hier soir par message. Il avait répondu à mon message de remerciement par un fantôme que j'avais spammé par la suite. On avait commencé une minibagarre, puis ça, c'était fini en conversation basique, mais drôle.

J'empoigne mon casque, allume "Oblivion" de Royal Blood et repart en direction du bus.

On ne le dirait pas au premier abord, mais je suis une fille vraiment sociable. La plupart des gens qui me voient en cours m'imagine sérieuse, geek et introvertie. Tout ça parce que je reste un minimum concentré en classe et que je joue à des jeux vidéos. Ce n'est pas normal pour une fille d'aimer prendre une manette en main ? Pourtant, si. Il y a beaucoup de filles de ma classe qui disent :« Moi les jeux vidéo c'est pas pour moi. » Néanmoins, parfois, les histoires sont dix fois meilleures que dans les séries ou les films. Et le plus magique, c'est que tu as l'impression de les vivre.

Bref, non, je ne suis rien de tout ça. Je suis hyper bavarde et sympathique quand on me parle. Mon défaut ? Je m'attache vite aux gens. La seule psy que j'ai vu attribue ça à de l'hypersensibilité. J'ai la capacité de m'imprégner du caractère de la personne, de le deviner, de m'en adapter facilement. Je suis toujours à l'écoute et ça, les gens aiment bien. Tout le monde veut être écouté. Combien de fois dans une discussion, on rapporte ce qu'un autre dit à son expérience personnelle ? «Moi, j'ai fait ci ou j'ai eu aussi ça. » Tout simplement parce que c'est le propre de l'humain. Les débats et les disputes naissent de ça. « J'ai vécu, donc je sais. » Mais très peu se disent : «Il a vécu, donc je ne sais pas. »

Une fois, j'ai discuté avec mon père sur la transidité. Tout ça parce que je jouais à "Telle me why". Au passage, très bon jeu. Il ne comprenait pas pourquoi un homme ou une femme souhaitait changer de genre. Il ne leur crachait pas dessus, mais ne voyait pas l'intérêt. Je lui ai expliqué calmement le pourquoi du comment. Je lui ai aussi dit que c'était un problème de génération et que c'était normal qu'il ne voyait pas l'intérêt. Pour lui, il a été élevé dans une époque où c'était mal vu, où on ne l'a pas éduqué sur ce sujet. Nous si, c'est donc plus facile pour notre génération de comprendre et d'accepter ça plutôt que la sienne.

Bip bip, alors que mes pensées divaguent contre la grande vitre du bus, je reçois un message de Dylan. Je lui dis que finalement, je ne passerai pas au café ce matin, car j'étais à la bourre.

"Hanw, dommage, ça aurait cool de te revoir."

Je ris un peu. Je pense que je me suis fait un ami. Il avait un sacré humour. Dire que tout ça est parti d'un petit fantôme. La vie est parfois étrange.

"Ouais, j'ai cours d'histoire de la littérature. Aled."

"Bonne chance."

Je me dirige doucement vers la salle, mes écouteurs aux oreilles. Je suis entrée dans ce cours assez long et ennuyeux à mourir. J'ai passé mon temps à écrire mon livre. Je n'arrivais pas à me concentrer. En sortant, je reçois un message.

"Kim : Je suis revenue ! On pourra se voir ?"

Kim est ma meilleure amie, on se connait depuis l'enfance. Depuis quelque temps, elle étudie dans une autre ville. Il faut le dire, elle m'avait manquée.

"Rendez-vous ce soir au parking ? On prend tacos ?"

"😋😋😋"

"Je préviens Flora."

J'éteins mon téléphone et je rejoins mes amies d'université qui devaient m'attendre pour manger.

Le bébé amphithéâtre était calme lorsque je suis arrivée. Les filles avaient pris des sandwichs de la boulangerie. J'avais de la chance que mon père me fasse encore mes repas.

-Salut ! Disais-je en entrant.

-Ha Anya, tu es enfin là.

Marie avait attaché ses cheveux en chignon autour d'un crayon à papier et mangeait un sandwich au fromage plutôt appétissant.

-Oui, désolé du retard.

-T'inquiète ! Stresse pas.

Abigaël agita sa main, tenant une fourchette piqué dans quelques pâtes. Elle attrapa sa bouchée et la mâcha.

-Je ne stresse pas.

Je hausse les yeux aux ciels et les rejoins.

-Tout va bien Manon ?

Manon n'avait pas touché à son assiette, elle qui d'habitude était si belle et pleine de vie semblait éteinte. De gros cernes se dessinaient sous ses yeux de biches et elle portait une tenue simple et morne. Elle n'avait pas pris le temps de se maquiller.

-Oui oui, je suis juste fatiguée.

-Tu es sûre ? Demandais-je inquiète.

-Oui, on a beaucoup d'examens en ce moment et je suis juste fatiguée.

Je fais la moue. Il y avait peut-être quelque chose d'autre. Elle n'avait toujours pas mangé et Abigaël lui fit remarquer.

-Manon, tu devrais manger un peu. Ce n'est pas bon de rester le ventre vide.

-Et ça te donnera de l'énergie ! Rajoutais-je.

-Je n'y arrive pas vraiment en ce moment. Ça me dégoûte plus qu'autre chose.

Elle essayait de dire ça avec amusement, mais ça la gênait en vérité.

-On ne peut pas la forcer non plus. Nota Marie en jetant un regard vers nous.

-Je sais. Soupirais-je.

-Ne vous inquiétez pas pour moi les filles.

-Et sinon Anya, demanda Marie pour changer de sujet de conversation, du nouveau, as tu beaucoup d'examens en ce moment ?

-Comparé à vous, pas tellement.

-Raconte-nous des trucs !

Elle se pencha sur son bureau avec une grande curiosité. Je suis légèrement gênée.

-Eh bien... Heu...

-Ne sois pas timide !

-J'ai échangé avec un garçon hier.

-Hooooo ! S'exclament Manon et Abigaël en même temps.

-Raconte-nous tout ma chérie.

Manon semblait avoir retrouvé un bref éclat de vie.

-Eh bien, je cherchais à utiliser un émoji.

-Un... Émoji... ?

Marie semblait perplexe. Je pense qu'elle s'attendait à quelque chose de plus... Extraordinaire ?

-Heu oui. J'étais à mon café préféré. Pas loin de l'école. Et, il m'a montré comme ça faire. Puis, il m'a donné son numéro et on a discuté.

-Je m'attendais à quelque chose de plus romantique. Lâcha Marie.

-Mais non ! Il y a un début à tout. Retoqua Abigaël.

-Comment est-il ? Demanda Manon.

Je me sentais toute gênée. Je ne voyais pas pourquoi elle en faisait autant. Je le connais à peine. Tout au plus, il deviendrait un ami.

-C'est un serveur. Il s'appelle Dylan, il est très grand, il a des cheveux noirs et il est très gentil. Il a aussi beaucoup d'humour.

-C'est un bon début ça.

Mes copines souriaient avec malice.

-Mais, mais ! Je ne suis pas amoureuse de lui ! On a juste discuté !

Marie pouffait de rire.

-C'est ce qu'elles disent tous.

Manon reprit la parole.

-Je me souviens très bien de la première fois où j'ai rencontré ma moitié. Je le détestais. On ne s'entendait pas du tout. Et finalement, on a fini par tomber amoureux l'un de l'autre.

-C'est quand même fou. Disais-je impressionnée.

-Toi aussi, tu peux le trouver Anya.

Je joue avec mes mains mal à l'aise.

-Je ne suis pas sûre de mériter l'amour de quelqu'un.

-Bien sûr que si.

Abigaël s'insurgeait.

-Pourquoi tu ne pourrais pas ?

Je restai silencieuse, mes pensées tombaient dans le tréfonds de ma mémoire et cette simple question me ramenait à la porte fermée. L'ouvrir, c'était se condamner.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro