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Chapitre 3 : Petits fantômes

Coucou les gens ! Alors, vous allez rire. Je me suis rendu compte que je me suis trompée de prénom dans le premier chapitre pour l'héroïne XD Je suis douée.

J'ai modifié ça. Mais c'était très drôle, je m'en excuse et bonne lecture <3

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"Réveille-toi ! Tu es dans le comaaaa ! Réveille-toi !"

J'éteins mon réveil en soupirant et en me frottant les yeux, comme l'avait bien chanté le groupe Horla, j'étais en effet dans le coma. La soirée d'hier me revenait par bribes et une barre de fer me clouait le cerveau. Pour faire simple, j'avais une sacrée gueule de bois.

Mon corps tout entier me suppliait de rester en léthargie mais la seconde sonnerie me rappela malheureusement que l'école et mon avenir n'attendait pas.

Je me lève en bâillant, les yeux cernés, ayant l'estomac trop retourné pour prendre le petit-déjeuner. Tous les membres de ma famille étaient plongés dans un profond sommeil. C'est avec la lenteur d'un escargot que je commence à me préparer.

Mon téléphone vibre, c'était Marie.

"Vous êtes dans quel état, les filles ?"

Étant toujours la première à lire les messages. Je réponds.

"En pls."

"#Metoo girl."

Je ris intérieurement ou plutôt, je souris d'un rictus étrange. Je termine de me changer et pars avant de rater le bus.

...

Encore une fois, j'étais arrivée trop tôt. La faim me rappelant qu'il était important de manger. Je me suis posée dans mon café préféré en me massant les tempes. Le serveur me déposa une tasse chaude et noire censée me réveiller. Je me demandais s'il se foutait de moi ou s'il souhaitait juste rester poli. Je tourne mollement ma tête vers ma grande fenêtre, la tête ailleurs. Des images défilant à mille à l'heure.

Ce que j'appréciais le plus dans ce panorama, c'était le mouvement du vent à travers les feuilles des arbres. Il semblait les faire danser dans une valse secrète à la mélodie d'une musique mystérieuse.

Malheureusement, l'heure de s'en aller arriva, mes amies étaient encore en retard. J'allais en classe, laissant comme d'habitude un petit pourboire.

Je traverse la rue agitée où hommes et femmes faisaient des allers et venues pour aller à la gare ou prendre un bus. Personne ne souriait. Le matin, il ne fallait parler à personne, car personne n'était d'humeur à faire tourner la société.

Je passe devant l'entrée où la plupart des fumeurs laissaient dans l'air vaguer l'odeur de la cigarette. Les nuages de fumées paraissaient créer un brouillard imaginaire dans lesquels je me perdais. La boulangerie du coin accueillait déjà une file de personnes souhaitant prendre un café.

Je passe ma carte étudiante au portique et monte jusqu'à l'étage de mon cours. Je jette un rapide coup d'œil sur l'application de l'université. J'avais "Littérature internationale du XXIᵉ siècle". J'aimais beaucoup ce cours, on apprenait les bases pour écrire une bonne histoire et le prof était incroyable. C'est à ce moment que mon attention fut reportée sur mon portable. Des enchaînements de messages fusaient entre les filles qui étaient toutes en retard.

J'arrivais à mon cours où quelques groupes d'élèves discutaient. Je m'assois à une place devant, afin d'avoir une prise pour mon ordinateur et un endroit où personne ne me dérangerait. C'est à ce moment que monsieur Croset arriva, grand, svelte, quelques cheveux gris et toujours un incroyable sourire sur le visage. Cet homme était toujours habillé d'un costume et d'un nœud papillon et avait le don de mettre de bonne humeur de bon matin. Il posa son vélo et un sac marron sur la table, une sorte de valisette qu'avait la plupart des professeurs.

-Bonjour à tous ! J'espère que vous allez tous très bien !

Il déposa son ordinateur sur la table et je me dis que je devrais faire de même.

-Moi j'ai passé une agréable matinée ! Il fait très beau aujourd'hui. Vous avez eu un bon week-end ? Ça a fait la fête ici, non ?

Je me sentis légèrement visée et ria pour moi-même. Certains ne se gênaient pas pour lâcher des grands "Bien sûr, monsieur !". La plupart des gens aimaient aussi le prof. Il avait une façon d'enseigner hors des classiques cours d'amphithéâtre. Il faisait en sorte que ses leçons soient ludiques et il n'hésitait pas à faire des jeux ou des mises en scènes. Depuis le début de l'année, il nous faisait tenir un carnet de notes que j'avais ramené. Le mien avait une jolie couverture blanche avec un gros chat noir dessiné dessus.

Le cours commença doucement par la création d'un personnage dans un roman, notamment au 21ᵉ siècle. J'ai toujours rêvé d'être l'écrivaine de mon propre livre. Ma passion, c'était l'écriture et même si j'avais encore du mal à corriger mes fautes d'orthographe, tous mes proches trouvaient mes histoires incroyables.

Le problème, c'est que la route du romancier célèbre n'était pas simple. Il y avait déjà tellement d'offres dans le marché du livre que les maisons d'éditions refusaient plus facilement qu'ils n'acceptaient de nouveaux auteurs. D'ailleurs, être écrivain ne rapportait presque rien, sauf lorsqu'on avait assez de popularité auprès de tout un pays. Mais ça ne fait rien, je ne me voyais pas faire autre chose. Alors, j'essaye, mon plan B c'est de partir chez les éditeurs et de travailler dans ce milieu.

Alors que le prof dessinait des schémas sur le tableau. J'ouvre la première page world de mon roman "Le voyageur". Je ne suis pas encore sûre du titre. Mes écrits racontent le voyage d'un frère et d'une sœur qui partent en quête d'aventures, tout en apprenant à grandir avec des évènements passés difficiles.

La note finale de cette matière, c'était de pouvoir donner un dossier complet sur une de nos œuvres. J'avais choisi mon roman. Mais aurais-je assez le temps jusqu'à la fin de l'année pour le soumettre ? Sera-t-il assez complet ? Et surtout, est-ce qu'au final il me plaira ?

Cela pouvait arriver à certains écrivains. Avoir donné une vie à un livre sans en ressentir une certaine satisfaction ou vouloir avoir un roman créé à la perfection. J'avais légèrement peur de tomber dans le même vice que ces auteurs et de n'être jamais assez contente de ce que j'avais créé.

Je soupire un petit peu, le prof nous demande de remplir nos fiches personnages. Je m'y attelle sans relâche. Pour certains camarades, cette tâche ne leur plaisait pas. Quelques-uns voulaient être traducteurs ou professeurs, donc écrire une histoire était loin de leurs priorités.

Je construis lentement ma fiche, préférant le papier et le stylo au clavier froid de l'ordinateur. Je souhaitais que la sœur soit à l'écoute, sensible et très sociable. Au contraire, le frère serait moins sociable, mais vraiment drôle et avec l'envie furieuse de vouloir améliorer notre société actuelle. La sœur préférait la lecture et la peinture. Le frère, la musique. Mais ils adorent tous les deux les jeux vidéo.

Ils auraient la même couleur de cheveux et d'yeux. Mais pas la même taille. Pour la petite blague, la grande sœur serait plus petite que son frère. Cette idée me fait légèrement sourire en imaginant le frère taquiner encore une fois sa sœur et se vantant d'être plus grand qu'elle.

Les heures défilent et l'heure de manger arriva. Marie était la seule disponible et me proposa par message d'aller au "Paradis".

Je descends et l'attends dans le hall. Elle me rejoint assez vite. Contrairement à la veille, elle portait un vieux sweat noir appartenant à son copain et un jogging violet. Elle tapait mollement le sol de ses baskets blanches.

-Comment tu vas, Anya ? Me demanda-t-elle.

-Ça va. Le réveil était un peu difficile.

-Moi aussi, moi aussi. Je me suis habillée en mode "pyjama" aujourd'hui.

Je rigole, on s'habillait souvent comme ça lorsqu'on était fatiguée ou qu'on avait la flemme de se préparer.

-Tu as bien fait ! On y va ?

-Je te suis.

En marchant, Marie me demanda ce que j'avais fait en cours. Ce que j'aimais avec elle, c'est qu'elle s'intéressait vraiment à ce que tu faisais. Abigaël par exemple, avait tendance à généralement ramener les choses à elle. Marie t'écoutait d'une oreille attentive et donnait souvent des conseils, parfois, pas toujours les bons, mais elle en offrait. Je lui expliquais donc la rédaction de ma fiche personnage.

-J'aimerais bien lire ton histoire un jour.

-Ho... Avec plaisir. Ça ne me dérange pas que tu l'as lise. Mais elle n'est pas encore finie et je suis sûre que j'ai fait des fautes d'orthographe.

-Je t'aiderai à les corriger.

-C'est gentil de ta part. Et toi ? Tu as eu quoi comme cours ?

Alors que les boutiques et les rames du train passaient près de nous. Marie m'expliquait son cours sur la sécurité en entreprise. D'après elle, c'était intéressant, mais il y avait beaucoup de choses qu'elle avait déjà vu dans la filière précédente. En effet, Marie avait changé de vocation, passant de l'ingénierie à l'économie.

"Le Paradis" était un restaurant tout aussi coloré que le Fruitz. Il proposait des plats gourmands à petits prix. Souvent, il fallait venir en avance pour éviter de faire la queue. Cette fois-ci, il n'y avait pas grand monde. Nous demandons deux tables près de la fenêtre, donnant vue sur un parc pour enfants où certains gamins faisaient des allées et venues dans le sable. Alors que mon regard était perdu dans le jeu des bambins. Mon amie avait déjà la carte en mains.

-Je prendrais bien leur salade mixte. Elle a l'air plutôt complète et pleine de vitamines ! On dit que le kiwi est bon pour la peau.

Marie avait tendance à prendre des plats selon ses besoins nutritionnels. Mais ce n'était pas autant qu'Abigaël.

Personnellement, j'étais plus une adepte de viandes et je lorgnais déjà un bon steak frites bien juteux.

En attendant le serveur, Marie déposa sa feuille sur la table.

-Il faut que je te parle d'un truc. Mais je veux n'en parler qu'à toi puisque les autres ne comprendront pas.

-Dis-moi ?

-J'ai une date de permis bientôt. Je ne te dirais pas la date mais j'ai besoin d'en parler. Cela fait 4 fois que je le repasse et je suis grave stressée. Je sais que tu comprends ce que je ressens.

J'hoche la tête, munis du permis depuis deux mois, je savais le stress que ressentait Marie. J'avais mis deux ans entiers à le passer et j'avais passé l'examenquatre4 fois de suite. Mon problème ? J'étais beaucoup stressée le jour de l'examen. Je conduisais très bien d'après mes moniteurs, mais lorsque le jour jit arrivait avecla voiture et le regard froid et strict l'inspecteur. Je perdais tous mes moyens. J'avais pleuré plusieurs fois, me sentant incapable et mon ancien moniteur ne m'aidait pas. Il me rabaissait, il voulait me pousser par la force. Mais la force n'avait jamais marché sur moi. C'était seulement sur les conseils d'un ami que j'avais changé d'auto-école. À partir de là, j'ai eu mon permis du premier coup. J'avais aussi changé de centre d'inspection. Je m'étais retrouvé à la cité et l'inspecteur avait été adorable. Il m'avait même déstabilisé parce qu'il avait allumé la radio en plaisantant durant l'examen.

-Oui je comprends. Surtout que les examinateurs adorent nous mettre une erreur éliminatoire pour trois fois rien. Je suis sûre que tu peux t'en sortir. J'ai mis beaucoup de temps et d'argent dans le permis et je l'ai enfin réussi. Tu te sentiras totalement soulagée après.

J'avais la main sur mon cœur, comme si j'essayais de lui offrir ce soulagement. Elle sourit, contente de se réconforter.

-Merci. Ça fait du bien de se sentir comprise, notamment lorsqu'on est sensible. Je peux te le dire, ma moula l'a bien comprise.

Je grimace.

-Ça coûte si cher de passer le permis et je n'ai toujours pas de voiture pour le moment.

-J'espère vraiment l'avoir et j'ai hâte que ce soit fini.

-Prends-toi des cachets anti-stress aux plantes. Ça aide beaucoup à détendre. Il me semble que j'avais pris du Zénalia.

-J'ai autre chose. Je ne sais plus le nom, mais c'est aussi aux plantes.

Je lui souris doucement.

-Je suis sûre que tu vas réussir.

Et je le pensais. Marie était ce type de personne au fort caractère qui n'abandonne jamais malgré les difficultés. Elle en avait vu de toutes les couleurs. Obligée de quitter son pays natal, elle avait vécu un amour toxique avant de réussir à s'en séparer et de vivre sa vie au jour le jour.

-Je l'espère.

Nous mangeons tranquillement en discutant chaleureusement. Nous parlions des cours, des profs, des coups de cœur, du maquillage et le temps passait bien trop vite. Nous retournons en cours en nous prenant dans les bras.

Cette fois, j'avais un cours de droit de 2H. Ce n'était pas intéressant, mais ce n'était pas passionnant non plus. Il fallait faire des études de cas, comprendre le droit d'auteur et de la propriété intellectuelle. Des règles qui sont encore trop oubliées de nos jours.

Je termine les cours et je n'avais pas envie de rentrer chez moi, par habitude, je me dirige vers mon café préféré. L'odeur sucrée des grains de cacao me donnait plus envie, cette fois, de me tourner vers un chocolat chaud. Je m'assois à une table près de la baie vitrée, à cette heure-ci, tout était calme et tranquille. Je reçois un message dans mon groupe de lecture sur ma messagerie. Un petit emoji fantôme trop mignon avec un cœur accompagnait le message suivant : "Merci pour votre 38ème visite".

Étonnée, je trouvais ce message trop mimi. Bien sûr, c'était un coup de marketing pour nous fidéliser. Mais ce petit fantôme donnait tellement envie qu'on lui fasse un câlin ! De ses petits bras blancs et de sa bouille en forme de smiley, je voulais le serrer au plus près de mon cœur.

Alors que j'étais complètement in love d'un simple émoji, le serveur que j'avais déjà aperçu quelques fois, celui aux cheveux noirs, se pencha vers moi.

-Il est mignon, hein ? Vous saviez que vous pouviez avoir aussi cet émoji ?

Je sursaute sur le moment, n'ayant pas vu le garçon dans mon dos. Il semblait être amusé par mon visage béa devant ce message.

-Vraiment ?! Dis-je surprise.

J'aurais pu m'indigner qu'il avait regardé mon téléphone et mes messages. Mais je n'en avais un peu rien à faire.

-Oui, tu veux que je te montre avec ton téléphone ? Enfin, si ça ne te dérange pas. Je te rends ton téléphone après, promis.

Je hoche la tête, curieuse, le garçon s'accoudait à la table et m'explique gentiment qu'il suffisait de télécharger une application pour le faire. Je demande de façon tout à fait innocente, sans me rendre compte que ma demande pourrait prêter à malentendu.

-C'est trop génial ! Est-ce qu'on peut essayer par message ?

Je me rendis compte de ma bourde et ris de gêne. Il devait me prendre pour une fille folle ou qui tentait de le draguer, alors que ce n'était pas du tout le cas. Il cligna des yeux surpris et dit :

-Heu, oui, bien sûr.

Ce qui est fait, est fait. Il entra mon numéro de téléphone dans le sien et m'envoya un fantôme. J'ouvre mon clavier sur mon téléphone et sélectionne les émojis. Les yeux brillants, je découvre le petit fantôme au milieu de mes smileys habituels. Pour rire, je lui en renvoie un.

-Dylan ! Des clients attendent !

-Vous souhaitez commander quelque chose ?

-Un chocolat chaud.

Il s'excuse poliment et repart. Contente de ma trouvaille, je commence à spammer mes contacts de petits fantômes blancs. Je souhaitais remercier ce garçon, mais malheureusement, ce n'était pas lui qui m'a servi ma boisson. Après avoir traîné sur mon téléphone et bu un coup. Je paye et je sors de la cafétéria. Je me décide à lui envoyer un message, au moins pour lui remercier de m'avoir aidé.

"Bonjour Dylan, c'est Anya, vous m'avez aidé pour cette histoire d'émoji. Je voulais juste vous remercier. C'était très gentil."

Pour une fois, mon impression ne se manifestait pas. Pourtant, par un simple émoji fantôme envoyé par pur hasard, un rouage venait d'ouvrir l'une des portes des voies du temps.

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