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Chapitre 19


- C'est débile, objecta Ayaan en enfilant malgré tout la cape rouge.

- Ça ne marchera pas, répéta Elen pour la centième fois.

- C'est idiot, dangereux et inutile, ajouta Keyr. Et en plus ces uniformes sont hideux.

- Oui, est-ce qu'il y aurait moyen de changer de costume ? Approuva Ayaan.

- Quand vous aurez fini vos encouragements vous pourrez peut-être vous dépêcher, répliquais-je. Quant à toi Elen, tu devrais déjà être en chemin.

Læs mages avaient toutæs insisté sur un même point : impossible de gagner la moindre escarmouche si mes soldats empestaient déjà la mort et rongeaient leurs ongles en guise de dîner. Et puis, je voulais être sûr que Lokki soit à Ketj avant de lancer la moindre alerte. Quoi de mieux que de s'inviter dans la Citadelle et brûler ses réserves pour l'inviter dans ma ville ?

Si j'avais bien compté, on pouvait faire tenir jusqu'à cinquante personnes dans ces foutues charrettes mortuaires, à condition de ne pas avoir besoin de trop d'air et de ne pas aller trop loin. Ce qui était largement faisable puisque je n'avais pas l'intention de déplacer les cinq cents personnes qui grouillaient actuellement dans les égouts. Pas en même temps.

Je me glissais à l'intérieur, raidissant mon corps, mon épée calée contre mon torse, priant pour que mon plan fonctionne. Ayaan, Keyr et Llyn montaient la garde dans la ruelle sombre et déserte, pendant qu'une ribambelle de rebelles surgissaient de la bouche d'égout, comme des fourmis à l'assaut d'un morceau de sucre.

Ayaan rabattit la bâche et ébranla le convoi, je ne pouvais pas respirer, j'étais écrasé, coincé et il faisait une chaleur à cuire un œuf sur mon crâne. Pourvu que ce plan marche, histoire que je ne me sois pas encaissé dans une charrette puant la mort avec une quarantaine d'autres personnes puant la merde pour rien.

Nous n'étions pas censé aller très loin, mais cela me parut une éternité, le cœur battant, dans un silence oppressant, incapable du moindre mouvement. Je commençais à voir des étoiles, j'avais la nausée, mon cœur battait, je n'arrivais plus à respirer. Je compris que j'étais entrain de faire une crise de panique, ce qui ne fit qu'empirer la situation. Je ne pouvais pas bouger, pas respirer, j'étais enfermé avec des morts, enterré vivant !

Je tentais de me débattre, assénant des coups de pieds à mes voisins. Je devais respirer, je devais sortir d'ici, je devais vivre. Une main se referma sur la mienne. Une main inconnue, sale, sèche avec des ongles trop longs qui me rentraient dans la peau. Une main vivante.

Elle me pressa la main et recommença, jusqu'à ce que je comprenne qu'elle guidait ma respiration. Je devais respirer, inspirer l'air putride malgré le poids des autres corps qui bloquait ma poitrine, expirer l'air vicié. Recommencer. Je serrais la main inconnue jusqu'à ce qu'Ayaan arrête le chariot et frappe trois coups rythmés sur le panneau de bois.

Elle souleva un coin de la bâche et le chariot se vida à toute vitesse. Chacun se rua dehors sans le moindre bruit, avant de traverser la rue encourant et de s'engouffrer dans la maison qui avait l'air totalement abandonnée mais qui ne l'avait jamais été.

Seuls les résistants originaires de Kejt avaient été autorisés à s'entasser dans ma charrette, tout le monde connaissait ce passage creusé à travers la muraille. Une brèche creusée jour par jour, qui reliait deux maisons, la légende disait qu'un homme et qu'une elfe grise avaient été amants. Tout ce que je savais c'était qu'aujourd'hui, elle nous permettait d'infiltrer la Citadelle.

Ayaan et Keyr se postèrent de chaque côté de la muraille, arc à la main, dissimulés parmi les ombres. Llyn et les mages avaient déjà commencé à faire fondre la neige dans les seaux, baquets et même les tasses qu'Amélie et ses amies avaient trouvé. Je jetais un coup d'œil à l'extérieur, aucun signe d'Elen, le chemin était plus long par les égouts, sans compter qu'elle allait devoir forcer les grilles ce qui allait prendre du temps même avec unæ mage.

- Bien ! Déclarais-je à l'intention du groupe qui s'entassait dans la maison elfique abandonnée. J'imagine que je ne vous apprend rien en vous disant qu'il faut rester silencieux et ne pas être vu. Qui a des compétences dans le vol et le cambriolage ?

Toutes les mains se levèrent. Mon sang bouillonna d'excitation et je me sentis sourire. J'adorais ce monde de criminels, et l'idée qu'ils soient prêts à me suivre m'emplissait de fierté.

- Qui a déjà cambriolé la garde elle-même ou des villas elfiques hautement protégées ? Précisais-je.

La plupart des mains se baissèrent et je reconnus des visages familiers dans ceux qui continuaient de garder leur bras en l'air. De vrais voleurs, des gens expérimentés qui ne s'étaient pourtant jamais adressé la parole jusqu'à maintenant. Je leur fis signe de me rejoindre, ils connaissaient suffisamment bien la Citadelle pour se cacher et prendre la fuite en cas de pépin.

- Et nous ? Demanda une résistante qui restait sur le banc de touche.

- Lavez-vous, ordonnais-je. Changez de vêtements si vous en avez, sinon frottez les avec de la neige, ça enlève les puces. Volez des fringues et des armes si vous avez le temps et les compétences. On devrait revenir rapidement avec de la nourriture.

Les résistants marquèrent un temps de surprise, attendant la chute de la blague. Je me foutais que mes ordres soient débiles, je ne ruinerais pas mes chances parce qu'un mec glissait dans sa propre merde pendant le combat. Je m'éclipsais avec Rhys et mes nouveaux voleurs, laissant Llyn et læ mage pour les convaincre de la nécessité de cette préparation.

La réserve de grains officielle de Ketj était en réalité une extension de la garde, ce qui était un peu trop risqué si nous étions nombreux.Les voleurs se dispersèrent rapidement dans la ville pour aller voler dans les échoppes et les maisons, je leur faisais confiance pour revenir au point de rencontre. Je priais pour ne pas avoir tort.Mais je n'avais jamais tort.

Je fonçais jusqu'à la garde avec Rhys et un voleur avec lequel j'avais fait de nombreux cambriolages auparavant. Voler du grain brut était relativement inutile quand on avait pas de four à pain et qu'il s'agissait de nourrir urgemment près de cinq cents personnes. Heureusement pour nous, les gardes ne mangeait pas que du grain brut.

Je chargeais mon sac de pain, de viande, de vin, de fruits, de tout ce que je pouvais trouver qui traînait sur les tables, dans les écuries. Je m'aplatissais dans les coins et les recoins, m'accroupissais dans les moindres ombres, retenant mon souffle, courant, m'immobilisant, priant. Tout en mémorisant les lieux, les passages et les bâtiments. Qu'est-ce qui m'avait pris d'avoir un plan aussi stupide ?

Les deux granges qui abritaient tout le grain destiné à la Citadelle pendant l'hiver étaient gardées et surveillées par plus de vingt gardes. À croire que Lokki avait installé ses quartiers dans l'étable. Ou que le peuple crevait de faim et était prêt à attaquer la garde elle-même pour avoir du pain. Ça ne serait pas simple.

Quand je revins à la maison abandonnée, le premier groupe était déjà parti. Ayaan revenait avec sa charrette pleine de nouveaux résistants qui attendaient leur passage à la douche et au repas. Elle avait une allure étrange et inquiétante dans son uniforme rouge, son masque dissimulant ses traits et ses oreilles pointues. Je compris d'un regard noir que j'avais intérêt à m'abstenir de tout commentaire.

- Alec, m'interpella Keyr alors que je m'apprêtais à repartir. On n'aura jamais le temps de faire passer tout le monde dans ces conditions. La nuit sera tombée et on se sera fait chopper avant.

- Je sais, le rassurais-je. Seulement la moitié vient ici, l'autre moitié fait la même chose dans les égouts avec les autres mages. On a bientôt fini, ne t'inquiète pas.

- Et ensuite ? Demanda-t-il. On retourne s'enterrer sous terre ?

- Ensuite tu retournes à l'abri avec eux, ordonnais-je. Tu aideras à la distribution des armes et tu te tiens prêt pour l'attaque.

Je m'apprêtais à repartir à la chasse quand un résistant m'informa qu'Ayaan m'appelait de l'autre côté de la Muraille. Je me retrouvais nez à nez avec le visage fraîchement tatoué d'Hector dans le tunnel, ses yeux de chat luisant dans le noir et pour la première fois que je le connaissais, il avait l'air épuisé.

Il enroula ses bras autour de mon cou sans se soucier du manque d'espace et dormait déjà à poing fermés quand je ressortis du tunnel avec lui. Je le posais dans un coin et ordonnais à Ayaan de le ramener à l'abri avec elle. Il s'enroula dans ma cape sans ouvrir les yeux, il avait l'air épuisé par la course que je lui avais imposé, mais au moins, les fées étaient au courant que c'était pour bientôt. Très bientôt. 

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